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Crème fouettée

Chapitre 1

Erotique
Aujourd’hui, c’est mon 18e anniversaire! Je sors de mon lit, heureuse de célébrer enfin ma majorité. Après avoir mis l’uniforme de mon lycée, parfaitement repassé au fer, je me fais des boucles à mes cheveux châtains foncés et pour finir, je me maquille. Je suis enfin prête pour ma journée au lycée.
Mon chauffeur me conduit jusqu’à l’entrée de mon établissement : le prestigieux lycée privé de la ville. J’ai à peine eu le temps de prendre mon petit-déjeuner, car mes amis m’avaient demandé de me rendre un peu plus tôt au lycée. J’appréhende, je soupçonne qu’ils m’aient préparé une surprise, mais quoi?
Avant d’arriver à destination, je contemple avec envie la façade d’un immeuble en particulier : celle d’une grande école de cuisine étoilée. Je rêve de devenir cheffe cuisinière, et c’est dans cette école que je poursuivrai mes études l’année prochaine après l’obtention de mon baccalauréat.
Dès que j’arrive au lycée, comme je m’en doutais, mes amis m’ont bel et bien préparé une petite fête surprise avant le début des cours. Ils ont décoré notre salle de classe avec des guirlandes et des ballons gonflables à l’hélium, et aménagé les bureaux pour improviser un buffet à volonté. Je suis émue par les efforts qu’ils ont faits pour moi. Même notre professeur principal est présent pour me souhaiter un joyeux anniversaire — bon, c’est plus pour nous avoir à l’œil.
Mon petit-ami, Benjamin — « Ben », pour les intimes — me gratifie d’un fier sourire. — Ça y est! Nous sommes enfin majeurs, Angeline!
Je souris à mon tour, admirant son visage rayonnant de bonheur.Nous sommes en couple depuis la Seconde et nous formons le couple le plus populaire du lycée. Ben avait la réputation d’être un excellent nageur dans son club de natation. Et puis le sport nautique avait bien formé son corps; il est vraiment beau à tomber et délicieusement proportionné. Quant à moi, on me qualifie comme l’amie idéale, celle que tout le monde veut avoir dans son cercle d’amis. Je ne suis pas particulièrement belle, mais je prends soin de moi un minimum.Ben murmure à mon oreille avec sensualité.
— Ce soir, on va définitivement sauter le pas.

Je comprends son sous-entendu au mot « sauter » ; il insinue « faire l’amour ». Je tressaille rien qu’à l’idée de perdre notre première fois ensemble. Mais on n’est pas obligé de le faire ce soir même, non?Une amie m’interpelle. Soulagée de pouvoir m’en sortir sans donner de réponse, je délaisse mon copain pour rejoindre les filles de ma classe qui me tendent des cadeaux.Dans l’après-midi, après avoir mangé à la cafeteria, je me rends aux toilettes avant la reprise des cours. Cependant, ma merveilleuse journée touche à sa fin. Je tombe nez à nez avec la seule personne dans ce bahut qui me considère comme un obstacle sur sa route : Alizée Baschet. Âgée de 19 ans aux yeux bleu sombre, elle me scrute méchamment, tandis qu’elle repousse d’un geste de diva sa chevelure blonde sur l’épaule.
— Mais qui voilà ? Ne serait-ce pas notre star du jour? Ou devrais-je dire, de tous les jours?— Bonjour à toi, Alizée.
Sans hésitation, je passe à côté d’elle pour mettre fin à la discussion, qui je sais déjà, ne nous mènera nulle part. Mais, Alizée n’est pas de mon avis.

— La roue va tourner, prépare-toi!— J’ignorais que tu étais devenue philosophe. Si tu veux bien m’excuser.
Je continue mon chemin en ignorant ses répliques sanglantes qu’elle lance à mon encontre. À la fin des cours et après un dernier baiser échangé avec Ben, ce dernier part rejoindre le vestiaire du club de piscine. Au moment où je franchis le portail de sortie, une amie m’interpelle pour me donner un objet : le portable de Ben. Il l’avait oublié sur son casier. Je la remercie et fais demi-tour pour pouvoir le lui rendre.
Sur le chemin de la piscine, une notification arrive sur le portable de mon petit-ami. Je n’ai jamais fouillé son téléphone, car je lui fais entièrement confiance. Pourquoi, alors, faut-il que je regarde son écran à cet instant précis? Quand je lis le message qu’il vient de recevoir, mon cœur rate un battement : c’est un message d’Alizée. Depuis quand il a son numéro! Et pourquoi l’attend-elle dans les vestiaires? J’agrippe le téléphone de Ben, prise d’une angoisse naissante. Je sens que quelque chose ne va pas. Il faut que je vérifie de mes propres yeux si toute cette histoire est vraie!
Une fois à l’intérieur, j’entre dans le vestiaire qui est un peu trop calme à mon goût. Je m’avance en silence, guettant le moindre bruit suspect. Un bruit humide me parvient; un son suivi de halètements étouffés renforce ce que je redoute tant. Cachée dans un angle de casier, je me penche pour observer les personnes qui se bécotent sans retenue. J’ouvre de grands yeux : Ben et Alizée s’échangent leur salive avec hardiesse. Il est en maillot de bain, mais je discerne parfaitement son envie, gonflée contre le ventre d’Alizée qui le maintient par le cou et lui caresse son torse avec avidité. Ben a les mains plongées sous sa jupe, lui malaxant fermement les fesses.
C’en est trop ! Je fais demi-tour et m’enfuis en courant, sans un regard en arrière.De retour chez moi, je monte les escaliers en vitesse et claque la porte de ma chambre derrière moi. Comment Ben a-t-il pu me faire ça ? Depuis combien de temps me trompe-t-il ? Avait-il déjà couché avec elle ?
Prise d’une nausée soudaine, je me précipite dans les toilettes et vomis. J’ai mal... Horriblement mal...Mes larmes se mêlent à ma douleur, tandis que mon téléphone sonne. Avec appréhension, je m’en approche et pousse un soupir de soulagement quand j’aperçois que c’est un appel de ma mère. J’essuie mes larmes et réponds :
— Allo ?— Angeline ! Où es-tu ?!
Sa voix, normalement posée, est submergée de panique et d’inquiétude.
— À la maison. Qu’est-ce qui se passe ? Tout va bien ?— Prépare vite une valise et quitte la maison aussi vite que possible !— Mais pourquoi ? Tu me fais peur.
Son timbre se remplit de frayeur.
— Les huissiers vont venir saisir la maison ! Pars avec le plus de choses possible, car le reste tu ne le reverras plus !
Mon corps est paralysé, je suis comme un ordinateur qui ne répond plus à son utilisateur. Je bégaye :
— Ma-maman. Que se passe-t-il ? Où-où est papa ?— Des policiers l’ont amené au poste pour l’interroger.— L’interroger sur quoi ?
Elle expire bruyamment, ne sachant pas comment aborder le sujet.
— Maman !— Pour fraude fiscale.
Mes parents travaillent dans une entreprise d’assurance. Mon père en est le PDG et ma mère la Vice-présidente. Qu’ont-ils pu bien faire ?!Je n’ai pas le temps de lui poser la question, car on sonne à la porte d’entrée. Ma mère l’entend elle aussi à travers le combiné.
— Ne va pas ouvrir ! m’ordonne-t-elle.
La panique me gagne. J’ouvre mon dressing, sors l’une de mes valises et me dépêche de la remplir. Hormis mes vêtements, je range mon livre de cuisine que m’avait offert ma grand-mère. C’est grâce à elle que j’ai développé une grande passion pour la cuisine.Toujours avec le téléphone à l’oreille, je descends les escaliers et fonce vers la porte d’entrée. Ce n’est pas dans ma nature de fuir les problèmes. J’entends ma mère hurler à l’autre bout du fil, puis notre appel se termine. Je range mon téléphone dans ma poche et ouvre la porte. Je découvre un homme blond cendré aux yeux bleus, portant un costume trois-pièces bleu marine. Pour un homme d’une quarantaine d’années, je le trouve vraiment charismatique et très intimidant dans sa façon d’être. Il pose son regard froid sur moi et me détaille de la tête aux pieds. Je frissonne.
— Bonjour mademoiselle. Je suis monsieur Baschet, huissier de justice. J’ai avec moi un avis de saisie sur cette maison et tous ses biens. Vous êtes bien la fille de monsieur et madame Vernier ?— Oui monsieur.
Il hausse l’un de ses sourcils, avant de désigner de la tête ma valise.
— C’est votre valise ?
Non, celle du Pape ! Bien sûr que oui, c’est la mienne !
Néanmoins, je m’abstiens de lui répondre ça. J’ai tout de même un huissier de justice devant moi. Je me contente de hocher la tête pour toutes réponses.
— Cela ne vous dérange pas de me l’ouvrir et de me montrer son contenu ?
J’obtempère de ce pas, je m’agenouille et prends soin d’ouvrir ma valise sous ses yeux inquisiteurs. J’ignore si c’est ma valise ou moi qu’il scrute si intensément, mais ça me rend toute chose. Pourtant, ce n’est pas le moment où il faut se laisser aller à ce genre de pensées. Pendant que j’ouvre ma valise à même le sol, les hommes qui accompagnent l’huissier entrent sous ses consignes et commencent à évaluer les objets du salon. Je lève les yeux vers cet homme aux yeux aussi bleus qu’un océan, et lui présente ce que contient ma valise. Je soulève mes vêtements pour lui montrer que je ne lui cache rien, ayant une quelconque valeur. La dernière chose que je lui montre est mon livre de cuisine. Il me laisse garder mes affaires après la fin de son inspection.
— Restez ici. On vous amènera à votre père, une fois que j’aurai fini d’évaluer cette maison de fond en comble.
Son regard s’attarde sur moi un long moment, puis il s’en va pour avoir un compte rendu avec ses collègues de travail. Pourquoi la fin de sa phrase me fait-elle frissonner jusqu’à mon bas-ventre ? J’ai l’impression qu’il parlait de moi.Je secoue la tête. Non, il faut que j’arrête de m’imaginer des choses. Ce qui se passe en ce moment est grave. Il ne faut pas être idiot pour comprendre que ma famille est ruinée. J’observe de loin ce bel homme, au charme irrésistible et captivant. Comment a-t-il dit qu’il s’appelait déjà ?
— Monsieur Baschet ! Pouvez-vous m’aider à estimer ce tableau au-dessus de la cheminée s’il vous plaît ?
Quand on parle du loup, il se dirige vers un homme tenant une tablette graphique.Baschet... Baschet... Cela me dit quelque chose...Mon téléphone vibre à nouveau, c’est un message d’un expéditeur inconnu :[SMS]> Alors ? Mon cadeau d’anniversaire te plaît-il ? < Qui est-ce ? > Alizée Baschet.
Je lève mes yeux de l’écran et cherche l’huissier des yeux. Son nom... C’est le même nom de famille qu’Alizée ! C’est son père ! Pourquoi n’ai-je pas fait le rapprochement dès qu’il m’a dit son nom ? En plus, sa fille est blonde aux yeux bleus tout comme lui ! Non... Je ne peux pas faire ça... Je ne ressens pas une once d’attirance pour lui ! Impossible ! Pas pour le père d’Alizée !!!
Au commissariat de police, on me guide jusqu’au bureau où mes parents sont en train de se faire interroger. Je remarque qu’ils sont menottés. Mon père évite de me regarder, tandis que ma mère pleure en silence dès qu’elle m’aperçoit.
Ce qui s’en suit me plongea dans la dure réalité. Mes parents iront en prison jusqu’au début du jugement, ce qui veut dire que je me retrouve sans toit et que je risque de quitter mon lycée privé, pour poursuivre mon cursus scolaire dans un établissement public. Mais ce n’est pas ça qui va m’achever et m’enterrer six pieds sous terre ; ce qui m’achève, c’est de réaliser que je n’aurai pas la possibilité d’intégrer l’école de cuisine l’année prochaine ! L’ironie dans toute cette histoire, c’est qu’ils ont gelé le compte en banque que j’utilisais avec ma carte bleue. Il n’est pas à mon nom, mais à celui de mes parents !
Sans un mot, je sors de la pièce et me dirige dans la salle d’attente. Je m’assois et prends ma tête entre mes mains. Des larmes glissent le long de mes joues ; je suis fatiguée et épuisée de ma journée. Je ne souhaite qu’une chose : me coucher. Mais où est-ce que je vais dormir cette nuit ?
Des chaussures cirées noires apparaissent dans mon champ de vision. Je me redresse pour rencontrer les yeux de monsieur Baschet. Il me regarde sans sourciller, aucune émotion ne traverse son visage. Je détourne le regard sur le côté, pendant qu’il prend place sur le siège vide à côté. Il commence à me tutoyer avec sa voix de baryton.
— Je suppose que tu vas au même lycée que ma fille. Tu la connais ? Elle se prénomme Alizée, et elle est en Terminal, tout comme toi.

Je ricane discrètement. Oh oui je la connais, mais mon copain la connaît encore mieux, et plus en profondeur ! Toutefois, je me contente de lui répondre la version courte.
— Oui.

Nous restons ensemble, côte à côte sans rien ajouter durant un petit instant.
— Aimes-tu cuisiner ? me demande-t-il tout à coup.— Euh oui. Mais comment le savez...— Ton livre de cuisine dans ta valise. C’est l’objet qui se démarquait le plus.

Je rougis, honteuse de ne pas avoir pensé à cette évidence.
— Comptes-tu continuer tes études dans ce domaine ?— Oui. J’espérai intégrer la grande école de cuisine de notre ville, mais les circonstances présentes ne me sont plus favorables...

Ma vue devient floue à nouveau, prise par la fatalité.
— J’ai lu dans le dossier de ta famille que tu étais majeur aujourd’hui. Je te souhaite un joyeux anniversaire, bien que ce ne soit pas un bon jour.

Je force un sourire, touchée par ses paroles.
— Merci. Sauriez-vous où je peux passer ma nuit ? J’ai beau avoir plein d’amis au lycée, mais ne nous sommes pas si proches. Je n’ai ni tante ni oncle... Mes parents étaient ma seule famille.

Une main passe sous son menton ; il semble réfléchir à une solution.
— Si tu n’as pas d’endroit où dormir ce soir, je peux te proposer ma maison. J’ai une chambre d’ami qui est libre. Tu pourrais y rester même jusqu’à la fin du lycée.— Hein ? Vous me proposez de rester plus d’une nuit ?— Ça te met mal à l’aise, peut-être.
Un peu, oui...
— C’est très gentil de votre part, mais je n’ai pas d’argent pour payer le lycée.— Je peux te le payer.

Je me lève, indignée.
— Je ne peux pas accepter ! Je ne peux pas accepter sans rien vous donner en retour !— Si, il y a quelque chose que tu peux faire.

Il plante son regard dans le mien et se lève à son tour. Mon cœur tambourine dans ma poitrine ; pourquoi s’agite-t-il en présence de cet homme ? Que dois-je lui offrir en retour ? Des milliers de papillons s’envolent dans mon ventre, ma respiration s’accélère. Il affiche un sourire en coin.
— Ma cuisinière est en congé maternité. J’aurai besoin d’une nouvelle personne en cuisine pour nous faire les repas. Cela te conviendrait-il ?

Oh ! c’était juste ça. Qu’est-ce que je m’imaginais ? Décidément, cette journée m’aura toute chamboulée : de la tête aux pieds.Monsieur Baschet attend que je lui réponde. Il se penche légèrement en avant, je peux sentir à cette distance son parfum musqué enivrant.
— Alors ? me demande-t-il avec un soupçon d’impatience dans la voix.— Monsieur Baschet, je...— Lionel, me coupe-t-il.— Pardon ?— Je m’appelle Lionel. Je sais que je suis vieux, mais quand tu m’appelles « monsieur Baschet » j’ai l’impression d’être encore au travail.
Je le regarde, hébétée, totalement perdue. Il se redresse et croise les bras.
— Donc, Angeline, veux-tu vivre chez moi et faire la cuisine en guise de paiement ?
Ne refuse pas une telle opportunité Angeline !Il se fait tard, je commence à manquer de volonté. Son offre est la bienvenue et je n’ai nulle part où aller. Alors je lui réponds :— Oui.
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