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Crème fouettée

Chapitre 6

Erotique
Lionel me relève de toutes ses forces pour me diriger vers l’escalier. Avec le surplus de sa ceinture, il m’attache au début de la rampe d’escalier en bois massif. Il se recule pour vérifier que je sois bien ligotée.
— Lionel, détache-moi ! hurlé-je de colère. Tu vas me lâcher, sinon…— Sinon, quoi ? me coupe-t-il d’une voix tranchante.
Je me remets à trembler, mes cheveux mouillés se collent à mes joues, brouillant un peu plus ma vue qui se remplit de larmes.Lionel s’approche de moi.
— Sinon, quoi ? répète-t-il en se penchant vers moi.
Je serre les dents tandis que je détourne la tête pour éviter son regard.
— Sinon, j-je pars, bégayé-je de peur.— Et pour aller où ? Tu n’as nulle part où aller, Angeline.
Ça m’énerve d’autant plus quand je sais qu’il a raison. Malheureusement, je ne veux pas lui avouer. Ma fierté en a pris pour son grade.Lionel passe ses doigts sous mon menton pour m’obliger à le regarder.
— Cesse de faire l’enfant et regarde-moi.— C’est toi qui ne me considères pas comme une femme, soufflé-je tout bas.— Avec ce genre d’attitude, non.
Bien décidée à n’en faire qu’à ma tête, je tourne délibérément le regard vers la véranda, à ma droite. Je l’entends soupirer.
— Bien, comme tu voudras.

Je l’entends se déplacer derrière moi. Attends, qu’est-ce qu’il fait ?!Imaginant les pires des scénarios, une serviette tombe sur ma tête. Je reste hébétais sur le moment, pendant que Lionel me sèche la tête. Il essuie d’abord mes cheveux, puis avec une nouvelle serviette, il essuie mes vêtements. C’est un peu humiliant, j’ai l’impression d’être une enfant dont un adulte prend soin. Or, d’un autre côté, quand je sens ses mains se poser sur mon corps, je trouve cela très stimulant. Est-ce le fait que je sois attachée ? Ou bien que ça soit Lionel qui me touche ? Peut-être les deux.Mon souffle devient lourd, excitée par la situation. Je serre mes cuisses, sentant une chaleur naître entre mes jambes.
— Que t’arrive-t-il, Angeline ? me souffle Lionel à l’oreille.
Je tente d’empêcher mon corps de se dandiner sur place, mais je ne fais que l’accentuer au contraire. J’entends Lionel ricaner derrière moi.
— Serait-il possible que tu aies de la fièvre ? Laisse-moi vérifier.
Il pose une main froide sur mon front.
— Hmm, je n’en suis pas si sûr. Vérifions encore.
Sa main descend sur ma nuque, cela me fait cambrer légèrement le dos. Pourquoi fait-il ça ? Il ne voit pas que j’ai envie qu’il me touche autre part !Lionel sait exactement ce que je désire et s’en fait un malin plaisir de me procurer cette douce torture.
— Peut-être par ici ?
Il glisse ses deux mains sous ma chemise et caresse ma peau sous ma poitrine. Pourquoi ne va-t-il pas plus haut ? De délicieux frissons s’installent sur mon épiderme. Les bouts de mes seins se durcissent, se languissant des mains de Lionel.
— Alors, que t’arrive-t-il, Angeline ? Je ne comprends pas ce qu’il t’arrive. Dis-moi, comment puis-je t’être utile ?
Le salaud, il sait pertinemment ce que je veux ! Il souhaite juste me l’entendre dire. Je grogne de protestation en guise de réponse.
— Tu ne veux vraiment rien me dire ? Même pas un tout petit indice ?
Les paumes de ses mains survolent la pointe de mes seins à travers mon soutien-gorge. Je me mords les lèvres en gémissant en silence.
— Plaît-il ? Tu as dit quelque chose ?
Je le hais ! Ma respiration est de plus en plus forte. J’en peux plus, je veux qu’il me touche, bordel !Ravalant toute ma fierté, je le supplie en couinant.
— Touche-moi, Lionel…— Plus fort, je n’ai pas entendu.— TOUCHE-MOI, LIONEL !!!
Sans attendre, il me donne ce que je désire. Il libère mes seins de mon soutien-gorge et s’en saisit. Il les malaxe avec rage, les pince et tire fortement sur mes tétons. Je gémis bruyamment, enfin heureuse de subir le supplice de ses mains. Il plonge sa tête dans mon cou pour me mordiller et lécher ma peau.
— J’ai envie de te prendre tout de suite, Angeline, soupire-t-il entre deux souffles. Je peux ?— Oui… Prends-moi, Lionel.
J’écarte instinctivement les jambes, Lionel libère l’un de mes seins pour plonger sa main dans ma culotte trempée. Il entre facilement un doigt, puis deux. Je libère un soupir libérateur, c’est tellement bon ! Il me doigte rapidement, me préparant pour sa queue.Lionel lâche mon deuxième sein pour défaire le haut de son pantalon. Ses doigts me caressent toujours l’intérieur de mes parois humides. Sa main libre se place en bas de mon dos pour me faire pencher vers l’avant. Toujours ligotée à la rampe des escaliers, je bascule en avant tout en lui offrant une magnifique vue sur mes fesses.Lionel retire ses doigts de mon sexe pour baisser ma culotte, qui finit sa course sur mes chevilles.
— Oh ! Angeline. J’ignore si c’est la pluie qui t’a mouillé ou bien si c’est moi qui te fais mouiller.— Lionel, le supplié-je. Je te veux en moi.— Patience. J’arrive, ma belle.
Il attrape mes hanches pour y frotter son sexe dur contre mes fesses. Il grogne, appréciant ce massage sur sa longueur. J’expire fortement. S’il ne me la met pas maintenant, je vais devenir folle !J’entends Lionel gémir derrière moi, il prend du bon temps sur la raie de mes fesses.
— Ah… c’est tellement bon.
Puis, sans crier gare, il se recule et me pénètre violemment. Je hurle de surprise, je ne l’avais pas vu venir celle-là ! Enfin ! Il est en moi !Lionel me pilonne avec une voracité que je ne lui connaissais pas. J’ai dû mal à m’adapter à ses assauts, mais bordel ! Que c’est bon ! Je halète difficilement, ses va-et-vient sont sans pitié.Le frustrer pendant des jours n’était pas une mauvaise idée tout compte fait. Lionel est devenu un animal en rut, qui me prend de force pour se soulager de sa frustration. Sa main claque contre mes fesses. Aïe ! La douleur me fait relever la tête.
— Tu as été une vilaine fille, Angeline, grogne Lionel. Me faire attendre si longtemps, c’est impardonnable !
Il me frotte les fesses avant de les claquer à nouveau.
— Aaah !
L’une des claques m’arrache un cri ; la peau de mes fesses est piquante et brûlante. C’est ma punition pour avoir refusé d’écarter mes cuisses pour lui. Cela ne me déplaît pas. Alors pourquoi un malaise s’installe-t-il dans mes pensées ?Clac !Un hurlement aigu s’échappe de mes lèvres cette fois-ci.
— Il n’y a personne dans cette maison pour t’entendre. Sauf moi.
Ses coups de reins s’accélèrent, me pistonnent à un rythme acharné. Ses claques sur mon cul ont cessé. Ma vision se voile de petits points noirs qui clignotent devant mes yeux. J’hallucine totalement, je ne sais plus où je suis. Ravagée, je me concentre avec grande difficulté sur ce qu’il me fait. Il me tiraille jusqu’au fond de mon ventre, ne me laissant pas d’autre choix que de subir.Une énorme boule de frisson me traverse et fait convulser mon corps. Non ! Un orgasme, le plus puissant que je n’ai jamais eu explose en moi.
— Ah, Angeline ! s’écrie Lionel en jouissant à son tour.
Il se raidit, déversant sa semence chaude à l’intérieur. Je ressens les palpitations de son sexe au fond de moi, puis il se retire avant de tomber à genoux. Mon corps l’imite aussitôt, je m’effondre au sol.
Le sperme de Lionel coule lentement hors de moi pendant que je reprends mon souffle. J’entends mon partenaire qui fait de même derrière moi. Je suppose qu’il doit être soulagé d’avoir libéré toute la tension qu’il gardait en lui. Mais, moi ?
Mon corps tremble encore de son orgasme, qui était de loin le meilleur de ma vie. Pourtant, je ne suis pas à l’aise. Qu’est-ce que je voulais réellement ? J’avais espéré obtenir le cœur de Lionel, mais il a seulement voulu me donner son corps. Est-ce que je devrais me contenter de cette situation ? Ou bien, devrais-je l’oublier ?
Je repense à ce que j’ai fait un peu plus tôt avec Benjamin au lycée. Je réalise que j’ai une partie de ma réponse à mes questions. Je ne pouvais pas effacer ce que j’avais fait dans les toilettes. Si Lionel m’avait donné son affection, il en serait autrement.
— Attends, je vais te détacher.
Lionel me sort de mes réflexions. Il m’aide à me relever et libère les mains. Je les frotte délicatement pendant qu’il remet sa ceinture autour de sa taille. J’observe Lionel et prends conscience d’une chose : je ne l’ai jamais vu pendant qu’il me baisait. Il m’a toujours prise par derrière. J’ignore totalement à quoi ressemblent les expressions de son visage pendant qu’il me pénètre. La vision de Benjamin dans le miroir des toilettes me vient en tête. Même lui, je l’ai vu.Je me baisse pour ramasser les serviettes sales et mon sac de cours. Finalement, qu’en sais-je des sentiments de Lionel ? Si seulement je ne l’avais jamais rencontré ! La colère me gagne : Alizée.Tout ça, c’est de sa faute ! Il faut que je reprenne mes esprits et vite…

Le soir, nous dînons en silence dans le salon. Assis en bout de table, Lionel travaille sur sa tablette numérique d’une main. Cet homme, quand il ne me baise pas, il travaille comme un bourreau. En face de moi, Alizée chantonne tout en consultant les réseaux sociaux sur son téléphone. Eh bien, bonjour l’ambiance ! Ils ne peuvent pas au moins me dire si c’est bon ce que j’ai préparé !
J’observe Alizée à la dérobé. Son air satisfait sur son visage m’énerve au plus haut point. En y regardant de plus près, elle ressemble à son père : blonde aux yeux bleus. Je jette un coup d’œil à ce dernier qui continue d’étudier des dossiers sur sa tablette. Tout compte fait, je me trouve stupide d’avoir espéré qu’il se passe quoique ce soit entre nous. Car si je dois trouver des similitudes entre eux à part le physique, je dirais qu’ils aiment tous les deux le contrôle. Ils aiment prendre les gens de haut. Au fond, même si Lionel a été généreux de m’accueillir chez lui, je ne serai jamais son égale. Et ça, il me l’a fait sous-entendre plusieurs fois. Alors, c’est à mon tour de l’utiliser comme je le veux 
Je me lève de table et débarrasse mes couverts. Fort heureusement pour moi, je n’ai pas à le faire pour Alizée et Lionel. Et puis, je préfère réviser encore un peu avant d’aller me coucher.Je quitte le salon pour rejoindre ma chambre, laissant Lionel et Alizée qui n’ont pas bougé d’un iota. 

Dans la soirée, je sors de ma chambre afin de me servir un verre d’eau dans la cuisine. En bas des escaliers, le son d’une voix éveille ma curiosité. Elle provient de la véranda. Je reconnais facilement la voix d’Alizée qui rigole au téléphone avec son interlocuteur.
Je continue d’avancer quand une bribe de la conversation attire toute mon attention.
— La famille d’Arthur Lacroix est en première de couverture dans le New York Time. Leurs entreprises sont reconnues dans le monde entier, tu t’en rends compte ! J’ignorais qu’Arthur provenait d’une famille aussi riche.
Elle se tait un moment, sûrement pour écouter la personne à l’autre bout du fils.
— Il faut à tout prix que je lui mette la main dessus. Hein ? Ouais, je sais. Il ne pourra pas résister à mes charmes. Regarde Benjamin. J’ai réussi à le faire quitter son ancienne copine ! Pourquoi pas lui ?
Son ancienne copine, c’est moi ! Espèce de…Un sourire diabolique étire mes lèvres. Je viens d’avoir une idée pour la suite de ma vengeance.

À la fin des cours, je me précipite dans la cour pour tenter de repérer Arthur Lacroix. Je sais qu’Arthur a une carrure imposante, il n’est pas joueur de football américain pour rien !Je le trouve assez vite, entouré de deux amis tous aussi baraqués que lui. Quand j’arrive à leur hauteur, je me sens comme une petite souris devant trois gorilles.
— Salut ! commencé-je timidement, impressionnée par autant de masse musculaire.
Je n’ose même pas imaginer ce que ça ferait d’être prise en sandwich parmi ces trois-là. Mais qu’est-ce que je raconte ?!Je me reprends et affiche mon plus beau sourire.
— J’ai appris que votre club recherchait une nouvelle salle pour fêter votre dernière victoire. C’est toujours d’actualité ?— Carrément, s’exclame l’un des gorilles, dont j’ignore le nom.— J’ai peut-être une solution pour vous.— Nous t’écoutons, me dit le deuxième.
Arthur se contente de me regarder en silence avec un soupçon de méfiance dans le regard. Ses cheveux châtain clair ont la même coupe qu’un militaire, cela accentue encore plus son côté bourrin. Cependant, ses yeux bleu-vert adoucissent les traits de son visage.
— Il se pourrait qu’Alizée Baschet accepte de vous accueillir chez elle. Elle vit dans une immense villa.— Alizée Baschet ! Ouah !— Tu la connais, Tim ?— Si je la connais ?! C’est la meuf la plus populaire du lycée ! Si on fait une fête chez elle, nous aurons encore plus d’inscriptions dans notre club à la saison prochaine !— Ah oui, quand même.— Les gars, calmez-vous. Hey, toi ! Comment peux-tu savoir qu’elle acceptera ?
Arthur m’adresse un regard menaçant en croisant les bras. Sa voix est grave et caverneuse. J’avoue que je ne fais pas le poids face à cette immense montagne de dix-huit ans. Pourtant, pour la réussite de mon plan je ne dois pas me défiler.
— Si tu ne me fais pas confiance, pourquoi tu n’irais pas lui demander toi-même ? lui dis-je d’un ton provocateur. Je te parie qu’elle te dira oui.
Une étincelle de défi scintille dans ses yeux clairs.
— Tu veux parier ? Très bien, je suis partant. Si elle m’envoie balader, je veux que tu nous apportes des collations pendant un mois à notre club.
En gros il veut que je sois sa bonniche, ça ne me change pas trop des Baschet.
— Et si elle accepte ?— Si elle accepte, je ferai tout ce que tu voudras pendant un mois, m’affirme Arthur.— Très bien, pari tenu ! m’exclamé-je avec un sourire en coin. Alizée est là-bas avec sa bande, si tu veux y aller dès à présent.— Les gars, restez avec elle. Je veux que vous soyez témoins de ce pari.
Arthur nous quitte pour se diriger vers Alizée et ses pintades. Elle ouvre de grands yeux quand Arthur s’adresse à elle. Son sourire de séductrice apparaît aussitôt sur ses lèvres tartinées de gloss. Dommage que je n’entends pas ce qu’ils racontent, mais bon ce qui compte c’est le résultat. Après avoir vu Alizée faire de grand geste théâtral face à Arthur, ce dernier revient vers nous en saluant Alizée d’un geste de la main.Dès qu’il arrive vers nous, l’un de ses amis le questionne :
— Alors, mec ? Verdict ?
Arthur me jette un regard furtif avant de répondre :
— Elle accepté de nous prêter sa villa le temps d’une soirée.
Ses potes sautent de joies, tandis que moi, je savoure ma victoire.
— Alors ? N’avais-je pas raison, les garçons ?— Tu es la meilleure ! me fait Tim. Au fait, c’est quoi ton p’tit nom ?— Angeline.— Merci, Angeline ! On te revaudra ça ! dit le deuxième gars dont j’ignore encore le nom.— J’ai gagné mon pari, Arthur ! Tu dois faire tout ce que je veux pendant un mois !— Un deal est un deal, me fait Arthur en secouant la tête, agacé.— Bien, dans ce cas je vous laisse ! Bye ! À la prochaine !
Je m’éloigne en trottinant vers la sortie du lycée, toute contente de moi. J’ouvre mon sac afin de présenter ma carte de sortie au surveillant, quand je réalise que j’ai oublié mon carnet de croquis dans mon casier. Zut ! Il faut que je me dépêche d’y aller avant que la sonnerie retentisse à nouveau !Après avoir enlevé mon cadenas, je récupère mon précieux carnet de croquis numéro trente-deux (je sais, ça fait beaucoup), pour le ranger dans mon sac.
— Qu’est-ce que tu caches ?
Je sursaute de peur, avant de me tourner vers un jeune homme appuyé contre les portes des casiers, les bras croisés.
— Arthur ! Tu m’as fichu une de ses trouilles !
Je remets le cadenas en place et me tourne face à lui. Je lui montre fièrement mon carnet de croquis.
— Je ne cache rien, regarde ! C’est juste un carnet de croquis pour des recettes de cuisine, rigolé-je nerveusement.— Tu crées des recettes ? me questionne-t-il d’un air étonné.— Euh, oui. C’est ma passion.
Je le vois se frotter le menton d’un air songeur.
— Décidément, ça me suit à la trace, murmure-t-il.— Qu’est-ce que tu as dit ?— Non, rien. Je ne suis pas là pour parler cuisine, mais de toi.
Il se redresse et se rapproche de moi d’un pas menaçant. Je recule, intimidée.
— De moi ? Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
Il plaque violemment une main contre un casier à côté de ma tête.
— À quoi tu joues ? me menace-t-il tout d’un coup.— De quoi parles-tu ? Je ne joue à aucun jeu.— Je suis peut-être un sportif, mais j’en ai aussi dans la tête. Et je vois clairement que tu caches ton jeu. Alors, pour la dernière fois, que caches-tu, Angeline ?
Le ton de sa voix me paralyse sur place. Arthur lève un poing en l’air. Je déglutis à toute vitesse :
— Je-veux-me-venger-d’Alizée !— Quoi ?
Il baisse lentement son poing.
— Je veux me venger d’Alizée, répété-je.— Pourquoi ? Qu’a-t-elle fait ?
Je serre les poings à mon tour.
— Ce qu’elle a fait ? Elle a trouvé un moyen de jeter mes parents en prison et de me voler mon petit-ami ! Sans elle, j’aurai encore ma mère, mon père, Benjamin et mes amis ! Alors, quoi que tu dises pour sa défense, ça ne change rien au fait qu’elle ait pourri ma vie !— Je ne l’aime pas non plus, m’avoue-t-il.— Pardon ? Comment ça ?
Il a attisé ma curiosité. C’est le premier gars du lycée qui me dit ce genre de chose sur ma pire ennemie.Il passe une main derrière son cou.
— Ça se voit qu’elle se prend pour la reine du lycée. Elle joue souvent le rôle de la victime, et je ne supporte pas ça.
Je dois reconnaître qu’il me prend au dépourvu. Ce type, je n’arrive pas à le cerner.
— Pourquoi es-tu venue me voir, Angeline ? Certainement pas pour aider mon club. Que veux-tu faire à cette fête ?— Je veux piéger Alizée ! Tu faisais partie du plan, mais je vais devoir trouver un autre moyen.— Que veux-tu que je fasse pour toi ?
Je le regarde, ahurie. Arthur a décidément un sacré tempérament.
— Tu vas m’aider ?— Bien sûr, j’ai promis de faire tout ce que tu voulais. Je tiens ma parole. Alors, Angeline, que veux-tu que je fasse ?— Je… j’aimerai…
Bon sang ! C’est trop gênant de lui demander directement !J’inspire un grand coup avant de lui révéler :
— J’aimerais que tu dragues Alizée dans un endroit isolé !
Je pensais qu’Arthur protesterait, mais il se contente de m’observer en silence.
— Alizée aime avoir le contrôle, lui expliqué-je. Je pensais juste lui mettre des bâtons dans les roues.— Comment vas-tu venir à la soirée ? Vous n’êtes pas amie à ce que je sache.— Ah, oui, c’est vrai. Tu n’es pas au courant, je vis chez elle.— Je comprends mieux à présent. C’est aussi ton terrain de chasse.
Un lourd silence s’installe entre nous. Je retiens mon souffle, j’ignore à quoi il pense, mais j’en ai assez dit. Je ne peux pas lui faire cent-pour-cent confiance non plus.
— Si je dois la draguer, il se passe quoi ensuite ?— C’est simple, son petit-ami va vous surprendre et faire un esclandre devant tous les invités. Les gens vont commencer à répandre des ragots sur Alizée par la suite. Chose, qu’elle ne tolère absolument pas.— Si ce n’est que ça, je vais le faire. Il n’y a pas de problème.— Pourquoi ? Tu pensais que j’allais te demander de faire quoi ?— De coucher avec elle.
Je vois qu’il n’y va pas par quatre chemins.
— Pas besoin, elle gère sa libido toute seule, dis-je mal à l’aise.— Je suppose que tu en as été témoin, plus ou moins.— Malheureusement.
Il me scrute encore longuement.
— Je vois que tu t’intéresses à elle et non à moi, me lâche-t-il.
Euh, c’est censé me rassurer ?
— Je pensais que tu voulais te rapprocher de moi à cause de ma famille.
Ah ! C’est donc ça.
— Je suis soulagé que ça ne se soit pas le cas, conclut-il.— Désolée, si je t’ai fait penser le contraire.— Au moins, nous avons mis les choses au clair. Donne-moi ton numéro pour qu’on se tienne au courant.— Pas de soucis. Alors, mon numéro c’est le…
La sonnerie retentit dès que nous avions terminé d’enregistrer nos numéros. Mince !
— Je te laisse, Arthur ! Ils vont fermer l’entrée si je ne me dépêche pas !
Il se contente de me dire au revoir d’une main avant de lui tourner le dos et de courir comme une furie.

Le soir, assise devant mon bureau, je me ressasse les évènements de la journée. Décidément, je ne m’attendais pas à avoir un nouveau complice pour ma vendetta contre Alizée. Cependant, je ne vais rien dire à Benjamin. Je veux qu’il pense qu’il est le seul en qui j’ai confiance. Et puis Arthur, ce n’est que temporaire. Quelque chose me chiffonne en ce qui le concerne cependant, mais je ne sais pas quoi. Ce gars est impossible à cerner, ce n’est pas évident de savoir sur quel pied danser avec lui. Lacroix, Lacroix… Pourquoi ce nom me dit-il quelque chose ?
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