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Crème fouettée

Chapitre 11

Erotique
Ma chambre représente mon état d’esprit, c’est-à-dire : vide. Elle est parfaitement soignée et rangée, comme s’il n’y avait pas eu une seule âme qui vit. La raison est toute simple : ce soir est le grand soir !
Après avoir fini de boucler ma valise, je me suis préparée pour le gala de fin d’année du lycée. Mon plan de vengeance que je prépare depuis si longtemps va pouvoir être exécuté ce soir. Arthur avait raison, jamais je ne pourrai entrer dans mon école gastronomique si je vais jusqu’au bout de ma vendetta. Pourtant, c’était mon rêve de pouvoir devenir une grande cheffe de cuisine.
Malheureusement, j’ai déjà vendu mon âme au diable. Aujourd’hui, je ne possède plus aucune empathie. Je suis le vice incarné ! Tout ce que je souhaite, c’est qu’Alizée souffre autant que j’ai souffert.
Comme ma future victime fait partie des organisateurs du gala, elle est déjà sur place. Tant mieux. Je préfère partir l’esprit serein. Puis, au moins, je peux descendre ma valise sans que personne ne me voie faire. Je la dépose discrètement derrière un buisson à l’angle de la villa des Baschet. Arthur viendra la chercher plus tard, lorsque Lionel m’emmènera à la soirée.
Rien que de penser à Lionel, un nœud se forme au creux de mon estomac. Si seulement il m’avait ouvert son cœur, peut-être que j’aurai laissé tomber cette idée de vengeance. Mais il m’a fait comprendre qu’il ne se passerait jamais rien entre nous. Et puis, il reste le père d’Alizée. Est-ce que j’aurais pu rester à ses côtés, sachant que sa fille me hait plus que tout au monde ? Je l’ignore et je ne le saurais sans doute jamais…
Le trajet en voiture se fait en silence. La radio est là pour combler le silence dans l’espace automobile. Être seule avec Lionel me rappelle la fois où l’on s’était isolé dans les bois pour s’envoyer en l’air en pleine nature. C’était la première fois où je lui faisais une fellation et que je savourais le plaisir du cunnilingus. Cela semble si lointain à présent, comme si ça remonté à une autre vie.
La nuit tombe petit à petit sur la ville. Nous voilà perdus dans cette jungle urbaine, entourés d’immeuble et de voitures roulantes sur des grandes avenues. Mon lycée n’est plus très loin, cependant, Lionel tourne la rue d’à côté. Nous nous arrêtons un peu plus loin, sur un parking pratiquement désert. Tandis que Lionel éteint le moteur, je l’interroge du regard.
— Je voulais te parler un peu avant de te laisser, je peux ? me demande-t-il.
Je hoche lentement la tête pendant que j’enlève ma ceinture de sécurité. Au moins, Arthur ne se fera pas surprendre sur le chemin du retour.Lionel fixe un point imaginaire loin devant lui. Ses cheveux blonds sont encore une fois parfaitement coiffés et sa chemise bleue recouvre à la perfection les muscles de ses bras. Je l’ai toujours considéré comme un bel homme, et ce soir il me le prouve une nouvelle fois.
— Je voulais te féliciter pour avoir obtenu ton baccalauréat. Je sais que je n’ai pas été derrière toi pour t’encourager et te guider pour l’an prochain, mais si jamais tu veux rester chez moi, tu peux. Je ne vais pas te mettre à la porte du jour au lendemain.
S’il savait que je ne compte plus revenir chez lui depuis le moment où nous sommes partis…
— Je te remercie, Lionel. Pour tout ce que tu as fait pour moi. Tu n’étais pas obligé de me recueillir chez toi, et pourtant tu l’as fait. Alors, encore une fois, merci.

Il me sourit tristement tout en me caressant le visage d’une main.
— J’espère que tu auras la formation que tu désires à la rentrée.
Mon visage se crispe pendant une fraction de seconde avant de lui montrer mon plus beau sourire.
— Moi aussi, je l’espère !
Je pose la main sur la poignée de la portière pour l’ouvrir, mais Lionel m’attrape par le bras et me tire vers lui.
— Je veux profiter de toi avant que tu y ailles. Ce n’est pas tous les jours que je peux te prendre dans une aussi belle robe.
Avant que je puisse répondre quoi que ce soit, il plaque ses lèvres contre les miennes pour me donner un baiser langoureux. Je lui rends tout en m’agrippant au col de sa chemise, perdue dans cette tempête de baisers. Heureusement que je n’ai pas mis un rouge à lèvres voyant, car il en train de tout m’enlever.
Pour le gala, je me suis fait un chignon haut serré pour accompagner une robe bleu clair, ressemblant presque à un tutu de danseuse, mais avec plus de longueur, de souplesse et de volume. Je voulais que ça me donne un air angélique, ce qui est bien sûr, contraste avec mes objectifs pour la soirée.
Lionel fait descendre le dossier de mon siège au maximum, tandis qu’il se place au-dessus de moi. Ses yeux bleus s’assombrissent, sa respiration se saccade. J’entends le son de la boucle de la ceinture de mon amant se défaire. Une fois enlevée, il ouvre ensuite son pantalon, et baisse à peine son boxer pour en sortir son érection au-dessus de moi. Mon entrejambe me démange, je me languis d’accueillir cette queue à l’intérieur.
J’ouvre instinctivement mes cuisses pour m’offrir à lui. Avec maladresse, Lionel soulève les différents voiles de ma robe pour y découvrir un tanga déjà trempé par l’excitation.
— Toi aussi, tu as envie de moi, hein ? souffle Lionel tout en plaquant sa main contre mon sous-vêtement.
Je gémis sous son contact, mais frustrée qu’il ne touche pas directement mon sexe. Pourtant Lionel ne compte pas me doigter. Il écarte mon tanga sur le côté et enfonce son sexe en moi. Je lâche un cri libérateur.
— Tu la voulais, n’est-ce pas ? Il suffit de voir comment ta chatte m’aspire aisément pour s’en rendre compte !
Il ondule du bassin tandis qu’il me saisit les poignets pour les maintenir au-dessus de ma tête. Il prend son pied, je le vois sur son visage qui se déforme à chacun de ses coups de reins. Moi aussi j’aime ça, j’aime le voir prendre du plaisir en même temps que moi.

Les vitres du SUV se recouvrent de buée. Nous haletons et gémissons fortement dans cet espace fermé. Je ressens le sexe de Lionel à l’intérieur de moi, me procurant de délicieuses sensations. C’est tellement bon ! Le temps n’a plus d’emprise sur nous, nous sommes seuls au monde.Ma vision se voile, je ne vais plus tarder à jouir autour de la queue de mon amant. Lui non plus n’est plus très loin. Son visage est couvert de sueur, je le trouve tellement beau à cet instant précis.
— Angeline, je vais…— Moi aussi…
Son rythme s’accélère, puis il se fige tout en grognant. Je hurle à mon tour, rejoignant Lionel au milieu de cette explosion de jouissance. Une fois revenu sur Terre, Lionel relâche mes mains et dépose un doux baiser sur mes lèvres.
— Je t’aime.
J’ouvre de grands yeux ; vient-il de dire ce que je pense ?! Lionel me sourit, se redresse et se retire d’entre mes jambes. Je me redresse à mon tour tandis qu’il reprend place devant le volant.
— Je sais que je t’ai dit que je ne voulais pas qu’on ait ce genre de relation. Mais maintenant, je me rends compte que j’étais un véritable idiot.
Je reste sans voix face à cette déclaration soudaine.
— Écoute, je suis désolé de t’avoir repoussé auparavant. Il faut que tu saches que j’ai très mal vécu ma rupture avec mon ex-femme. J’avais peur de devoir faire confiance à nouveau si je devais m’engager dans une nouvelle relation.
Je rajuste ma robe et relève le dossier du siège tout en continuant d’écouter son récit, le cœur serré.
— Tu te souviens de notre première fois à tous les deux ?— Comment pourrais-je oublier cette nuit sur le canapé ? Tu étais revenu d’un repas à l’extérieur et tu avais bu quelques verres.— Oui. Si j’étais dans cet état-là… Je m’excuse d’avance pour ce que je t’ai fait, mais si j’étais dans cet état-là, c’était parce que mon ex-femme était présente. Elle s’était affichée en couple avec l’un de mes anciens amis. Je n’ai pas pu le supporter !
Voici donc pourquoi il avait l’air si triste à ce moment-là.
— Lionel, tu n’as pas à t’excuser. J’étais consentante, rappelle-toi ! J’étais même très heureuse de t’avoir offert ma virginité. Alors, ne te prends pas la tête.
Même si au fond ça me fait un peu mal. Il faut admettre que cette nuit-là, lorsqu’on a couché ensemble, c’était pour cacher notre tristesse. Chacun de notre façon.
— Je suis soulagé de pouvoir enfin te le dire, Angeline. Je me sens moins coupable vis-à-vis de toi à présent.
Pourquoi a-t-il fallu qu’il m’avoue ça maintenant ? Pourquoi ce soir, alors que je m’apprête à faire l’impensable ?
— Qu’en penses-tu, Angeline ? Tu voudrais bien qu’on sorte ensemble à partir de demain ?
Non. Il ne faut pas que je me laisse m’attendrir. Ce soir, je dois rendre la pareille à cette satanée Alizée ! Et ce n’est clairement pas son père qui va m’en dissuader ! Il aurait dû me dire ça avant de me briser le cœur. C’est aussi en partie de sa faute si j’ai décidé de comploter contre sa fille. S’il ne m’avait pas repoussé par le passé, les choses seraient différentes. Il est trop tard pour changer, alors autant y aller jusqu’au bout !J’affiche une mine mystérieuse.
— Je vais y réfléchir. Après tout, on dirait que j’ai encore mon statut de célibat jusqu’à minuit !
Après avoir m’avoir déposé devant le lycée, je remercie une nouvelle fois Lionel avant d’entrer dans la cour. La musique gronde depuis le gymnase de basket, les élèves de terminal entrent et sortent, heureux d’être des bacheliers. À l’intérieur, un stand de vote se tient juste devant les portes de la salle principale, déjà noire de monde.
— N’oubliez pas de voter pour la future reine et le futur roi de la soirée !
Heureusement que je ne suis pas obligée de voter. De toute façon, tout le monde va voter pour Alizée et Benjamin, il n’y a pas photo !Je me mêle à la foule, où tout le monde porte leurs plus beaux vêtements. Je n’ose pas m’attarder sur quelles marques ils abordent tous fièrement. Pour ma part, c’est Arthur qui m’a aidé financièrement à louer ma robe de ce soir. Même si j’étais réticente à cette idée…
— Regardez ! C’est Alizée ! Mon Dieu ! Qu’est-ce qu’elle est belle !
Toutes les têtes se tournent vers ma pire ennemie. Elle aborde un fier sourire aux lèvres ; ses cheveux blonds sont bouclés et lâchés avec souplesse sur ses épaules dénudées. Sa robe de bal est digne de celle qu’Emma Watson portait dans le film « La Belle et la Bête ». Leurs couleurs sont pratiquement identiques !À ses côtés se tient Benjamin, portant un smoking noir élégant. Il sourit à la foule avant d’aller danser avec sa petite amie qui se fait admirer par toutes les personnes présentes.Sur la piste de danse, Benjamin me remarque et me lance un regard désolé. Je fais mine que ce n’est pas grave, puis pivote pour disparaître parmi les terminales. Je sors légèrement de la salle de danse pour rejoindre le premier étage, à la régie. Quand je pousse la porte, Tim, habillé lui aussi pour la soirée, m’accueille avec son habituelle bonne humeur.
— Angie ! Tu es là !
Il me regarde de la tête aux pieds avant de reprendre :
— Tu es magnifique ! Tu vois, tu as bien fait d’avoir accepté l’aide d’Arthur ! Sinon, on n’aurait jamais pu te voir habillé comme une princesse !— Tu exagères un peu, dis-je en rougissant.
Je salue Greg et Arthur, assis devant la table de la régie. Ils n’ont eu aucun mal à se voir attribuer cette tâche pour cette soirée, le gala ce n’est pas trop leur truc. Ce qui est amusant, c’est de les voir porter des costumes trois-pièces pour le travail qu’ils effectuent pour ce soir.
— Greg s’occupe de diffuser la musique tandis qu’Arthur s’occupe de la lumière et du projecteur vidéo, me confit Tim. Et moi, je suis là pour leur servir de garçon de courses. Bah, oui, il faut bien que quelqu’un leur apporte à manger et à boire. D’ailleurs, tu veux boire ou manger quelque chose, Angie ?— Non merci, Tim. C’est gentil d’avoir proposé.— Je t’en prie !
Je m’approche de mes deux autres compagnons.
— Tout va bien, les garçons ?— Nickel ! Je préfère être ici qu’en bas, me dit Greg avec une grimace de dégout.— Moi aussi, me sort Arthur avec son habituelle voix monotone.
Venant d’Arthur ça ne m’étonne guère. Il est du genre à préférer rester dans son coin pour qu’on le laisse tranquille.
— Tu ne vas pas danser ? me questionne Greg.— Non, je suis bien ici.
Une lueur vicieuse passe rapidement dans les yeux du sportif. Il attrape mon poignet et le dirige vers son entrejambe.
— Dans ce cas, tu veux bien t’occuper de moi ? Allez ! On s’ennuie à mourir ici !— Si tu t’ennuies tant que ça, tu n’as qu’à descendre ! gronde Tim.— Tu dis ça, car tu es jaloux, voilà tout !— N’importe quoi !
Greg ignore Tim et revient à moi.
— Alors ? Qu’en penses-tu ?
Je jette un regard furtif vers Arthur, mais ce dernier est concentré sur l’écran de son téléphone. Je suppose que je peux patienter encore un peu et me mettre à genoux entre les jambes de Greg.Je me place devant le jeune homme et pose les genoux à terre. Greg s’empresse d’ouvrir son pantalon et de m’offrir son sexe, plus prêt que jamais. Il halète déjà d’impatience. Je saisis son manche et commence à le caresser sur toute sa longueur. Greg gémit faiblement, déjà conquis par la sensation que je lui procure.
— Sérieux, mec ?! Tu te fais branler en plein milieu de la pièce !— Si tu veux te faire branler, tu n’as qu’à t’approcher… Oh ! Oui, putain !
J’observe Tim à la dérobé. Un conflit interne tourbillonne en lui. Je suis certaine qu’il doit peser le pour et le contre. Je prends enfin la queue de son ami en bouche sans lâcher Tim des yeux.
— Ha… Tu ne sais pas ce que tu rates, mon pote !
Lentement, je commence mes va-et-vient sur son sexe, m’appliquant du mieux que je peux. Greg pose une main sur ma tête pour accompagner mes mouvements de tête. Il est si brûlant et si gros dans ma bouche. Ma salive coule le long de mes lèvres jusqu’à atteindre mon menton. Même si je commence à avoir mal à la mâchoire, je me régale de le sucer entre ses jambes. Je ferme les yeux et savoure sa queue tout en écouter les grognements de Greg au-dessus de moi.
— Putain ! Tu aimes ma bite, hein ? Vu comment tu pompes dessus, je sais que tu adores ça !
Je gémis pour toute réponse, occupée à le sucer plus en profondeur.
— Bordel ! Je vais jouir dans ta petite bouche de salope si tu continues !
Je libère ma bouche et le provoque.
— Dans ce cas, tu n’as qu’à jouir entre mes cuisses.
Ses yeux s’assombrissent de désir. Il me relève, me tourne dos à lui et me pousse en avant. Surprise, je vacille et prends appui sur la table couverte de boutons complexes, dont j’ignore à quoi ça correspond si l’on appuie dessus.Greg soulève le bas de ma robe et relève tous les jupons qui s’y trouvent pour avoir accès à mon tanga. Il est tellement excité, qu’il déchire mon sous-vêtement et plonge en moi.
— Tu as tellement aimé sucer ma bite que ta chatte est déjà toute trempée !
Greg agrippe mes hanches et me pilonne sauvagement. J’ai dû mal à prendre appuie sur la table.
— Timothée, mets-toi devant elle avant qu’elle appuie sur le bouton de l’interphone. Je n’ai pas envie que tout le monde entende ses gémissements. Je veux que ça reste entre nous, ordonne Arthur sans lever les yeux de son écran de téléphone.— Mais, je…— Tim, viens… je t’en prie !
Devant mon supplice, Tim s’avance vers moi et se place entre la table et moi. Je pose une main sur son torse alors que j’ouvre son pantalon avec l’autre.
— Attends, Angie ! Ce n’est pas ce que je voulais !— Ah bon ? Pourtant tu bandes comme un taureau !
Je me lèche les lèvres face à son érection que je sors de son pantalon.
— Laisse-toi sucer, Tim ! Tu ne le regretteras pas ! Regarde dans quel état elle est. Tu ne vas pas la laisser comme ça ?
Greg continue de me prendre par-derrière en me prodiguant de puissant coup de bassin. J’ouvre grand la bouche et accueil le sexe de Tim, qui n’est toujours pas décidé si c’est la bonne chose à faire ou pas.
— Et si quelqu’un venait ? dit-il d’un ton inquiet.— Vous êtes bruyant ! Terminez de baiser et qu’on en parle plus ! râle Arthur à côté de nous.
Tim décide enfin de poser ses mains sur ma tête tandis que je prends appui sur ses cuisses de colosse. Il me maintient ainsi pendant que Greg me pénètre par-derrière.HAA… qu’est-ce que j’adore me faire prendre en sandwich…Être prise par deux magnifiques étalons, que demander de mieux ? Je suis coincée au milieu d’une tempête dont je ne suis plus maîtresse de mon corps. Les queues de Greg et de Tim sont tellement énormes !
— Prête à recevoir nos semences ? grogne Greg après quelques minutes, hors d’haleine.— Moi, je n’en suis pas loin, gémit Tim au-dessus de ma tête.
Pour ma part, je ne peux pas répondre. J’ai la bouche qui subit les allers-retours de la queue de Tim, qui devient de plus en plus grosse.Puis tout d’un coup, je reçois de puissants jets dans le fond de la gorge et dans ma chatte. J’avale avec difficulté le sperme de mon ami dont le corps tremble sous l’effet de l’orgasme. Greg garde sa bite bien enfoncée à l’intérieur de moi, vidant ses dernières réserves de sa jouissance.Quand Tim se retire de ma bouche, je tousse avant de râler :
— Sympas, les mecs. Vous prenez du bon temps, alors que moi je finis frustrée !
Les deux concernés ne me répondent pas, toujours en état de transe. Arthur soupire, range son téléphone dans la poche de sa veste, puis tend une main vers moi.
— Approche.
Je me dégage de l’emprise de Greg et prends la main d’Arthur. Il me guide jusqu’à lui avant de me faire assoir en califourchon sur ses cuisses. Je l’interroge du regard, ne comprenant pas ce qu’il compte me faire.
— Relève les pans de ta robe jusqu’au niveau des hanches.
J’obtempère sans broncher. Quand il voit l’état de mon sous-vêtement, il ricane.
— Je vois que Greg n’y est pas allé de main morte.
Et sans rien ajouter d’autre, il glisse sa main entre mes jambes et plonge deux doigts en moi. Je hoquète, surprise par sa prise en main. Mon sexe est toujours aussi sensible après l’assaut de Greg. J’agrippe maladroitement l’épaule d’Arthur tout en plaquant le haut de mon corps contre le sien. Mes cuisses tremblent sous son doigté ; il le maîtrise parfaitement à force de l’avoir pratiqué avec moi.
Le résultat est vite là : j’explose sur lui !Merde… c’était trop bon…Ayant un minimum de conscience, je m’excuse à demi-mot, essoufflée.
— Pardonne-moi, Arthur… je viens de mouiller ton costume…— Tu sais, ce n’est pas la fin du monde. Je ne comptais pas rejoindre la piste de danse…— Et si tu étais élu roi de la soirée ? le coupe Tim avec un sourire moqueur.
Arthur lui lance aussitôt un regard froid, qui se traduit par : qu’est-ce que tu débites comme connerie, là ?!Tim passe une main derrière la tête, mal à l’aise.
— C’était une suggestion, pas la peine de me faire les gros yeux. Mais, imagine que ça soit le cas.— Même si c’était le cas, je n’irais pas. Je n’ai pas envie de me coltiner Alizée.— Arthy, tu peux avoir la conscience tranquille, regarde en bas.
Toujours assise sur Arthur, je me retourne et constate que la foule s’est réunie au bord d’une petite estrade. Je rajuste ma robe, me lève avec le soutien de Tim, puis observe la scène, le cœur battant à tout rompre. Ça y est ! Ça va être le moment !
Sans surprise, le roi et la reine de la soirée sont Benjamin et Alizée. Ils sont tout sourire pendant qu’on les coiffe de leur couronne avant de prendre la pose pour les photos.Alors qu’Alizée s’avance vers un micro à pied afin de remercier les élèves d’avoir voté pour elle, je croise le regard d’Arthur. Il comprend ce qu’il doit faire.Alizée affiche toujours son faux sourire aux lèvres, fière d’être la reine du gala. L’écran que le vidéo projeteur éclairait d’une simple image de banderole de soirée, se change en texte où l’on peut lire : « Félicitation à notre reine ! Mais comment a-t-elle mérité sa place pour ce soir ? »
Les élèves s’interrogent du regard, pendant qu’Alizée, trop concentrée sur son discours, ne fait pas attention à ce qui se passe derrière elle. Un nouveau texte apparaît : « En couchant avec un homme marié ? »
Le texte disparaît laissant place à la vidéo d’Alizée chevauchant l’ami de son père, lors du dîner à la villa des Baschet. L’indignation de la foule résonne tel un bourdonnement dans toute la salle. Je souris, savourant le début du spectacle. Alizée lève un sourcil interrogateur avant d’apercevoir l’une de ses amies lui faire un geste vers l’écran. C’est frustrant de la voir seulement de dos, j’aurai payé cher pour voir son visage se décomposer devant ses exploits au lit.
Les élèves commencent à chuchoter entre eux, d’autres pointent Alizée du doigt.
— Ouh ! C’est chaud ! ricane Greg. Regardez-moi cette salope en pleine action ! Qui aurait cru ça d’elle ?
Ce n’était pas prévu je le conçois, mais Greg et Tim ont été mis dans la confidence à la dernière minute en ce qui concernait mon plan de vengeance. Greg était pour à cent pour cent, alors que Tim n’était pas trop d’accord sur la façon de procéder.Je jette un coup d’œil vers Tim tandis qu’il fixe l’écran, horrifié par ce qu’il voit. Il n’avait jamais vu les vidéos jusqu’à maintenant.Alizée s’agite enfin et hurle :
— Arrêtez ! Vous ne voyez pas que c’est un montage ! On cherche à me piéger !
La vidéo revient sur un nouveau texte : « Ou bien, en séduisant un autre élève du lycée ? »La vidéo bascule sur la bibliothèque de chez elle, lors de la soirée de la victoire des Dragons blancs, l’équipe de football américain à laquelle appartiennent Arthur, Tim et Greg. On voit Alizée dire à Arthur, dont j’ai flouté le visage et censuré le nom, qu’elle va jeter Benjamin pour pouvoir sortir avec lui.
— Et ça aussi, c’est un trucage ?! hurle une personne parmi la foule d’élèves.— On te reconnait parfaitement sur cette vidéo ! crie une autre personne.
Benjamin s’avance vers Alizée, indigné. Il fait de grands gestes, en colère que sa petite amie ait cherché à le remplacer derrière son dos. Le texte revient : « Alors ? Mérite-t-elle réellement sa place de reine de la soirée ? »
J’entends un grondement s’élever de la foule. Ils hurlent tous un « non » à l’unisson tout en sifflant et huant Alizée. Cette dernière tente de s’expliquer, mais le mal est fait. Tout le monde a pu voir de quoi cette fille était capable.
Le texte change : « Ne plaignez pas le roi de la soirée. Il n’est pas aussi innocent que sa reine… »On peut voir à présent Benjamin s’envoyer en l’air avec une fille autre qu’Alizée. Son visage est lui aussi flouté et sa voix déformée. Évidemment, cette personne, c’est moi. Pendant que l’on entend distinctement Benjamin dire qu’il regrette de s’être mis en couple avec Alizée, ce dernier se tourne vers la régie, le visage effrayé plus que jamais. Mon sourire s’agrandit encore plus.
Tu ne pensais quand même pas que j’allais t’épargner, Ben ! Pas après m’avoir trompé avec cette pétasse !Benjamin n’avait jamais fait attention, mais à chacune de nos rencontres dans les toilettes, j’avais tout filmé depuis mon sac que je déposais sur le lavabo. J’ai tout enregistré afin de réaliser ce montage pour cette soirée. Je ne suis pas déçue du résultat. C’en est même jubilatoire ! Alizée regarde Benjamin, tout aussi choquée que ce dernier, puis s’effondre sur ses jambes, en pleur.
Tandis que tout le monde en bas siffle avec mécontentement vers les deux acteurs phares de la soirée, j’explose de rire tout en me tenant par les côtes. Arthur et Tim me dévisagent en silence. Greg me rejoint dans mon moment d’euphorie.
— Putain ! Vous avez vu leur tête ?! C’est excellent !
Tim baisse les yeux, ne partageant pas notre bonne humeur.
— N’empêche, c’est dégueulasse d’avoir fait ça.
Je m’arrête de rire et lui dit un ton méprisant.
— Dans ce cas, qu’est-ce que tu fous là ? Je ne t’ai jamais obligé à m’aider.
Il serre les poings, mais ne me répond pas.
— Laisse tomber, Angie, me dit Greg en passant un bras autour de mes épaules. C’est un rabat-joie !
Arthur se lève de sa chaise tout en rajustant sa veste sur les épaules.
— Il est temps d’y aller.— Pourquoi ? On s’amusait bien pour une fois ! râle Greg.
Arthur nous désigne l’estrade du menton.
— Benjamin se fraie un passage dans la foule. À mon avis, c’est pour arriver jusqu’ici.
Effectivement, je n’ai pas envie de le confronter. Arthur récupère la clé USB avec mon montage vidéo, puis m’escorte hors de la pièce.Il n’est pas si difficile de sortir indemne, puisque tous les élèves sont dans le gymnase. Tim trace loin devant nous afin de sortir en premier dans la rue. Les passants nous jettent des regards curieux tandis que Greg et moi rigolons tout notre saoul. Ensuite, Greg et Tim rejoignent chacun leur propre voiture, tandis que je suis Arthur en silence jusqu’à l’hôtel qui appartient à sa famille. Nous ne disons mot jusqu’à nous nous retrouver seuls dans l’ascenseur. C’est à ce moment-là que tout le stresse que j’ai cumulé depuis le début de mes dix-huit ans, ressort. Arthur me serre dans ses bras pendant que je sanglote contre lui.
— Qu’est-ce que je vais devenir, Arthur ?
Les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur la suite d’Arthur. Ma valise m’attend sagement à côté de l’un des nombreux sofas blancs. Cette même valise que j’ai trimballée avec moi depuis la ruine de ma famille ; il ne me reste plus qu’elle au monde pour me rattacher à mon existence.
— Je vais prendre soin de toi à partir de maintenant, me promet Arthur.
Je ferme les yeux et me blottis encore plus dans ses bras.
— Merci.
J’ignore ce que l’avenir me réservera, mais je suis heureuse d’être devenue l’amie d’Arthur Lacroix.

Voilà ! Ma première fiction est terminée ! Quelle sera la suite pour notre héroïne ? Donnez-moi vos avis en commentaires ! À la prochaine !
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