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Crusader Kings : l'épopée lyonnaise

Chapitre 5

Divers
Leçon n° 5 : N’attirez pas trop l’attention de votre suzerain
Valentina Kari, la bâtarde :
An de grâce 1156 ; à huit ans, me voilà duchesse. Je suis jeune, de sexe féminin et bâtarde, trois raisons de craindre une révolte de mes vassaux. C’est la panique à la cour. Mon régent se dépêche de renouveler nos alliances ; Liutpold de Thurgovie est le premier à signer un nouvel accord.
Comme j’ai trop de titres à mon nom, je me vois obligée de céder un de mes comtés ; c’est à mon intendant, Peranudet de Couzan, que j’offre celui de Piémont. Il est surnommé « le Nerveux » ; je suis sûre que c’est un homme de confiance.
Ma mère, Dora, accouche d’une nouvelle fille qu’elle nomme Valentina... euh... sérieusement ? Elle était en manque d’inspiration ou quoi ? Par contre, impossible de savoir qui est le père. Est-ce ma demi-sœur ou ma sœur tout court ?
Des nouvelles arrivent de Terre Sainte : la campagne de Galilée est un échec total ; mes troupes et celles d’Égypte se sont fait déboîter par les mahométans. Mon vassal, le prince-évêque d’Ivrée et de Milan, profite de l’occasion pour me déclarer la guerre afin de m’imposer la succession élective. Liutpold de Thurgovie, mon allié, se range à mes côtés.
Les rebelles sont écrasés en 1159. La même année, Blasi Kari, comte de Forez, hérite le comté d’Istrie. Hé hé, dorénavant mon vassal pourra me fournir cinq navires ! Chouette : avec ça, j’aurai à faire une tonne d’allers-retours si je veux transporter la totalité de mes troupes par la mer.
L’année suivante, j’apprends que c’est maintenant mon intendant, Peranudet le Nerveux, qui complote dans mon dos. Le salaud ! Et moi qui lui ai offert un comté ! J’espère qu’il retrouvera la raison. Une nouvelle arrive à la cour : Liutpold von Zahringen, notre allié le duc de Thurgovie et d’un tas d’autres trucs, accepte de fiancer son fils Liutpold – qui est aussi mon cousin, au passage – à moi, et ceci en matrilinéaire : nos enfants feront donc partie de ma dynastie, et avec un peu de chance ils pourront peut-être obtenir les duchés des von Zahringen. Épouser mon cousin, j’avoue trouver cela un peu étrange, mais mon régent doit savoir ce qu’il fait.
En 1163, Eginolf le Sage, roi de Souabe, vassal du Saint Empire Romain Germanique, désire fiancer son fils Berthold à ma sœur Agostina, nous apportant une nouvelle alliance très intéressante. Je demande à mon régent si Eginolf sait que ma sœur est atteinte de la grande vérole ; il me répond « chut ».
En 1165, mon chancelier, le comte Aymon de Genève et de Varais, trouve la mort en Italie tandis qu’il cherchait à me fabriquer une revendication. Son successeur est envoyé là-bas avec la même mission. Quant à moi, il est temps que je règne moi-même, maintenant que je suis adulte. Mon régent est démis de ses fonctions.
Je reçois mon intendant, le comte Peranudet le Nerveux, afin de le convaincre de ne plus comploter contre moi. Je suis obligée de jouer de mes charmes pour le mettre à genoux. Finalement, je me prends au jeu de la séduction et l’attire dans mon lit. Pour ma première, il se montre très doux. Je crois que je l’aime bien, finalement.
Deux ans plus tard, j’obtiens une revendication sur le comté de Noli. Le roi d’Italie est en croisade en Finlande. Je pourrais l’attaquer tout de suite tandis que ses troupes sont au loin, mais ce ne serait pas très gentil ; je préfère attendre. En plus, mes alliés sont eux aussi partis en croisade.
Cette dernière se termine en 1169. C’est le fils du roi d’Italie qui obtient la couronne de Finlande, mais on s’en fout parce que cet État sera rayé de la carte dans quelques années. Il est donc temps d’attaquer l’Italie. Mes alliés, Souabe et la Thurgovie, me soutiennent.

Alors que mes troupes ne sont pas loin de remporter la victoire, j’ai la surprise d’apprendre que le Kaiser Wenzel le Cruel veut révoquer mon duché du Dauphiné, le duché historique de ma famille. Je veux bien être sympa, mais là, faudrait pas se foutre de la gueule du monde ! Je refuse et me rebelle. Même si ma cause a peu de chance d’aboutir et que je risque de tout perdre dans cette affaire, je refuse de me laisser faire. Je suis obligée d’abandonner l’Italie pour le moment ; je signe une paix blanche avec leur roi.
Et là, ce con de Wenzel meurt d’une crise cardiaque. D’un côté, ça m’arrange puisque la guerre contre le Saint Empire se termine sur le champ, mais d’un autre, j’ai signé la paix avec l’Italie pour rien. Le nouveau Kaiser est Hugo l’Ancien. Même pas un mois après son élection, il m’annonce vouloir révoquer mon titre de duchesse de Savoie au motif que je serais une rebelle. Hop, rebelote : me voilà de nouveau en guerre.
Ma relation avec mon vieil intendant Peranudet le Nerveux est de plus en plus intense. Je me retrouve enceinte et dois accoucher pendant la guerre contre mon suzerain. C’est un fils. Je le nomme Bérard. Je pourrai le légitimer pour avoir un héritier si la guerre tourne mal pour moi.
À ce propos, quelques seigneurs mineurs du Saint Empire se sont rangés à mes côtés contre le Kaiser, mais à nous tous nous sommes loin de faire le poids. Je suis obligée de dépenser une quantité faramineuse d’or pour me payer des mercenaires. Heureusement que ma famille avait économisé beaucoup. Je peux maintenant rivaliser avec mon ennemi, mais mes ressources fondent comme neige au soleil à cause du prix exorbitant que me coûtent chaque mois les mercenaires ; le temps joue contre moi. Si je suis ruinée, mes mercenaires se retourneront contre moi. Je dois l’emporter avant.
En 1172, après une importante victoire, j’arrache la paix blanche. Ouf, je l’ai échappé belle... pour le moment. Qui sait ce que l’avenir me réserve ? En tout cas, mieux vaut se préparer. Je renoue mon alliance avec le roi de Souabe et envoie mon chancelier essayer d’améliorer mes relations avec le Kaiser.
Je tente même de mettre le Kaiser dans mon lit afin d’attirer sa sympathie, mais ce con refuse. Pire que ça, mon amant Peranudet l’apprend et m’engueule. Notre relation est brisée. Mon suzerain me retire ma suzeraineté sur Mâcon. Nathan Kari, comte de Mâcon, ne fait plus partie de mes vassaux. J’accepte de mauvaise grâce pour ne pas déclencher une nouvelle guerre. J’offre en cadeau une relique ramenée de la croisade en Égypte en espérant que le Kaiser Hugo me fichera la paix.
En 1173, je me marie avec Liutpold, mon cousin, comme c’était convenu. Je n’ai pas vraiment la tête à ça, n’ayant pas encore digéré ma rupture avec Peranudet, mais Liutpold trouve rapidement le chemin de mon cœur et de mes cuisses. Finalement, je ne le trouve pas si mal, ce cousin.
Deux ans plus tard, je retrouve le comté de Piémont après le décès de mon ancien amant Peranudet le Nerveux. Trop occupée à me faire prendre par mon mari, je n’ai pas le temps de le pleurer. Mon premier héritier officiel naît : le petit Léopoldo. Nikolaus et Franz suivent chacun à un an d’intervalle. Faut dire qu’avec Liutpold, on quitte rarement le lit.
En 1176, mon maître-espion me propose de faire assassiner mon bâtard Bérard, prétextant qu’il pourrait poser problème à l’avenir. Je lui gueule qu’il est cinglé. C’est mon fils, et je ne veux que son bien. Mais cette histoire me fait réfléchir. Je me rends compte que je suis sans doute trop gentille pour ce monde cruel. Dorénavant, je me montrerai intraitable pour ma famille. Ça va barder !
En 1180, ma trêve avec l’Italie est terminée. On l’attaque donc pour récupérer le comté de Noli. Durant le conflit, le nouveau Kaiser, Waldemar, se met à promulguer des lois étranges ; la première, dite « loi du navet », et la seconde, « loi d’arrêt des violences » interdisant toute forme de violence. A-t-il perdu la tête ?
Mon beau-père, le duc de Thurgovie, meurt des suites d’une blessure durant la guerre. Ses terres étant soumises à la succession élective, c’est ma belle-sœur Agnès von Zahringen qui est élue plutôt que mon mari. Cela ne m’arrange pas, d’autant plus que cette garce ne veut pas renouveler l’alliance entre nos duchés.
Je conquiers Noli en 1182 et fête cela au lit avec mon mari. Neuf mois plus tard naît notre quatrième fils, Adamo. Un nouveau roi monte sur le trône en Italie. Chouette, cela met fin prématurément à ma trêve avec le pays. En plus, mon vassal Friedrich von Steyr, duc de Montferrat, possède une revendication sur le comté de Gênes.
Nous avons un nouveau Kaiser : Albrecht III. Il attaque l’Italie en 1185 pour conquérir le comté de Brescia. Chouette, il va poutrer les troupes italiennes, et moi je n’aurai plus qu’à passer derrière pour mener une guerre facile. L’année suivante, Albrecht III remporte la victoire. C’est donc à mon tour de rouler sur l’Italie.
Mais, surprise : durant la guerre, je vois débarquer des troupes anglaises a priori alliées aux Italiens. Pire que ça, c’est le moment où mon idiote de sœur Agostina trouve le moyen de mourir de la grande vérole, brisant ainsi mon alliance avec le royaume de Souabe. Malgré tout, je remporte la victoire. Mes conquêtes me permettent de créer le duché de Gênes. Quatre duchés, quatre fils : ils auront ainsi chacun leur part.
En 1189, grâce à un complot, je me débarrasse de ma belle-sœur et cousine Agnès, ce qui me permet d’installer mon mari à la tête de la Thurgovie et de tous les duchés qui lui sont associés. Mais ma participation est très vite découverte et mon mari m’en veut à mort. Mais quel con ! Je l’ai fait pour lui... et aussi pour mes enfants. Cet évènement jette un froid dans nos relations.
En 1193, on enterre mère. La pauvre, toute sa vie elle a rêvé d’un titre, elle n’a jamais rien obtenu. Paix à ton âme, Dora « l’Exploratrice ». Au fait, pourquoi on la surnommait « l’Exploratrice », au juste ? Je n’ai pas souvenir qu’elle ait particulièrement voyagé. Il faudra que je me renseigne...
En 1196, mon fils Bérard souhaite être légitimé. Je refuse mais lui propose en échange un mariage avec la duchesse de Slavonie. En parlant de ce duché, à cause des liens matrimoniaux qui l’unissait aux Kari de Forez, j’apprends que les comtés de Forez et d’Istrie passeront à la Slavonie dans quelques années. Je n’aime pas du tout cette idée et réfléchis à une stratégie pour empêcher cela. C’est tellement le bordel que je n’y comprends plus grand-chose. Je me dois de faire le ménage dans les lignes de successions. Après tout, j’ai déjà tué une cousine ; je peux me permettre de tuer des membres éloignés de ma dynastie !
Je fais donc égorger les deux sœurs du comte Innocenzo de Forez et d’Istrie avant qu’on m’explique que tout ça ne sert à rien : je ne peux empêcher la perte des deux comtés. Tant pis. Je les récupérai par les armes si j’en ai l’occasion.
Avec mon mari, la réconciliation semble impossible. D’ailleurs, il est retourné vivre en Thurgovie et refuse même de signer une alliance avec moi. Je me retrouve isolée diplomatiquement ; personne ne me fait confiance à cause de l’assassinat de ma cousine.
En 1200, je fiance mon fils Léopoldo à la jeune Cothilda Premyslid, la fille du roi Nikolaus de Bohême, ce qui m’apporte une nouvelle alliance. Ouf, ma situation est moins risquée. Trois ans plus tard, je participe à la guerre opposant la Bohême à la Pologne : c’est une victoire pour mon allié.
Et puis mes vieux jours se font de plus en plus sentir. Voilà que ma santé périclite. Sentant la fin arriver, je rédige mon testament afin de répartir mes terres entre mes quatre fils. Mon Léopoldo aura le duché du Dauphiné ainsi que les comtés de Lyon et du Viennois ; Nikolaus aura le duché de Gênes et les titres de comte de Gênes et de Noli ; Franz aura le duché de Suse et celui de Piémont ; et enfin Adamo aura le duché et le comté de Savoie. J’espère qu’ils parviendront à s’entendre entre eux. S’il y a bien une seule leçon que j’ai voulu leur enseigner, c’est prendre soin les uns des autres.
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