Vendredi soir, 21 heures, je sonne à la porte de mon meilleur ami, chargée d’une bonne bouteille et de plats à emporter pris dans notre restaurant asiatique préféré.Le temps est doux et l’arrivée de l’été me rend de bonne humeur. J’en ai profité pour mettre une petite jupe noire moulant mes courbes et un haut rouge dévoilant un décolleté généreux. Mes longs cheveux noirs sont attachés en queue-de-cheval, seules quelques mèches retombent de chaque côté de mon front, mettant en valeur mes yeux verts. — Salut Laura ! Vas-y entre, me dit-il en ouvrant la porte avec un grand sourire. — Salut Léo ! Alors ça y est tu as choisi le film ? J’espère que ce sera mieux que celui de la dernière fois, le salué-je en rigolant.— Tss il n’y a que toi pour ne pas aimer Fight Club ! On se fait la bise et comme d’habitude j’inspire avec délice son parfum si masculin. Grand, brun aux yeux bleus, il porte un jean et un t-shirt noir tendu sur ses muscles sculptés par une pratique régulière des arts martiaux et de la musculation. Notre amitié remonte aux bancs de la fac où nous sommes très vite devenus inséparables. Maintenant diplômés, nous avons conservé notre soirée film du vendredi pour décompresser et nous retrouver après les semaines de folies que nous passons dans nos boulots respectifs. Tout en discutant, nous déballons les plats encore chauds et emportons tout sur sa table basse dans le salon. — Hmm ça sent trop bon, je meurs de faim ! Elise n’est pas là finalement ce soir ? dis-je en m’asseyant sur le canapé.— Non... On s’est disputés hier soir et c’est fini, me répond-il en s’installant à côté de moi.— C’est pas vrai ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? — Elle m’a encore pris la tête par rapport à nous deux, elle ne comprend pas que nous soyons aussi proches. Pour elle c’est forcément ambigu entre nous. Elle m’a posé un ultimatum, c’était elle ou toi alors j’ai choisi. Mon cœur accélère en entendant ses mots, car notre amitié a déjà posé ce genre de problème. Plusieurs de mes copains m’ont déjà reproché de passer trop de temps avec mon meilleur ami et de lui accorder une trop grande place dans ma vie, mais je n’ai jamais changé pour eux. Égoïstement, je suis heureuse d’entendre qu’il m’a choisi, d’autant qu’Elise et moi n’avons jamais trop accroché malgré les tentatives de Léo pour nous rapprocher. Je pense soudain que c’est la première fois que nous sommes célibataires en même temps, mais écarte bien vite cette pensée. Nous n’avons jamais rien tenté l’un envers l’autre pendant toutes ces années, ce n’est pas notre célibat commun qui va changer les choses entre nous... si ? La soirée se passe entre film, rires et bon vin, dont la bouteille se vide petit à petit.Au fil des heures, je remarque que les yeux de Léo s’attardent sur mes seins à chaque fois que je me penche un peu.L’alcool aidant, je me surprends à chercher et à provoquer ses regards. Tout en lui parlant, je promène mes doigts sur la peau douce de mes jambes, faisant semblant de ne pas avoir remarqué à quel point ma jupe est remontée sur mes cuisses. Du coin de l’œil, je regarde son torse ciselé et ses bras musclés mis en valeur par le tissu et son jean qui forme une bosse à l’entrejambe, laissant deviner un paquet plutôt imposant... Une douce chaleur commence à monter en moi à l’idée qu’il ne soit pas insensible à mon charme et bientôt je sens mon tanga en dentelle devenir humide.
Je secoue la tête et stoppe mes pensées qui s’égarent. Ça fait trop longtemps que je suis célibataire et il est temps que je retourne sur Tinder pour rencontrer un mec avant de tomber pour de bon sous le charme de mon meilleur ami. — Déjà 1h du mat, il est temps que je rentre chez moi, dis-je en me levant d’un coup, préférant partir avant de commettre une folie que je pourrai regretter. Je vacille sur mes talons, je ne pensai pas avoir bu autant. L’ambiance est tendue au boulot en ce moment, la semaine a une nouvelle fois été longue et fatigante, et l’alcool m’a apporté une détente bienvenue sans que je fasse attention à la quantité. — Hum, t’es pas en état de prendre le volant, déclare Léo en me saisissant par les épaules pour me stabiliser. — Mais si, ne t’inquiète pas. J’en ai que pour 20 minutes de route et à cette heure-ci il n’y aura personne, ça va aller. Malgré mes talons, il me dépasse encore d’une tête et je n’ose pas le regarder. Je n’assume pas ces nouveaux sentiments que je sens monter en moi et j’ai peur qu’ils les lisent dans mes yeux si nos regards se croisent. — Hors de question que je te laisse repartir comme ça, je ne me le pardonnerai pas si tu as un accident.— Tu ne vas pas me ramener, tu as bu encore plus que moi ! Et je te rappelle que tu n’as qu’un lit et que ton canapé n’est pas assez grand pour dormir dessus.— De toute façon je ne te laisse pas le choix, dit-il en saisissant mes clefs, totalement inconscient de mon malaise intérieur. Tu ne vas pas rentrer à pied donc c’est réglé. Je vais te passer un de mes t-shirts et on va dormir ensemble, c’est pas comme si on ne l’avait jamais fait !— Si tu insistes... Je capitule, le cœur battant. On a déjà dormi ensemble lors de soirées étudiantes oui, mais toujours avec d’autres personnes dans la même pièce et jamais célibataires en même temps ! Et surtout pas avec ces pensées qui tournent en boucle dans ma tête et cette excitation au creux de mes reins... Après un rapide passage par la salle de bains et vêtu d’un de ses t-shirts couvrant à peine mes fesses, je gagne la chambre où Léo m’attend adossé aux oreillers, son torse nu dépassant de la couette.Alors que je le rejoins, je sens ses yeux parcourir mes jambes et remonter vers mes seins bougeant au rythme de mes pas et dont les tétons dressés se devinent à travers le tissu.Je remarque que sa mâchoire se crispe légèrement et ne peux m’empêcher à mon tour de laisser mon regard glisser sur son corps de sportif. Une fois allongés, les lumières éteintes, nous nous souhaitons bonne nuit et je me tourne sur le côté en essayant de faire abstraction de la présence que je ressens à côté de moi. Seul un rayon de lune perce à travers la fenêtre et éclaire faiblement la pièce.Malheureusement, toute trace de fatigue semble avoir disparu de mon corps, et mes sens sont submergés par le parfum et l’énergie masculine que Léo dégage... Ma peau picote et mon corps se tend d’anticipation. Je brûle d’envie et sens mon entrejambe devenir de plus en plus mouillé... Mon dos se cambre, poussant mes fesses vers la chaleur que je sens émaner à côté de moi.J’entends à sa respiration que lui non plus ne dort pas. Sent-il cette tension, ce désir qui monte ? Faisant semblant de chercher une position plus confortable, je me décale légèrement vers lui.— Laura...
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