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Dans le noir

Chapitre 3

Les sorties érotiques

Hétéro
Cette curieuse envie me prend à la gorge et mon corps, ce traitre se laisse aller à me trahir. La main que me creuse le ventre doit être fine. Et le visage qui maintenant se love dans ma nuque ne porte aucune barbe. Une femme ? Je tente une autre ouverture par des volets visuels que je m’obstinais jusque-là à garder clos. Un groupe de types seuls s’est formé, tout proche, mais aucun ne fait un geste pour se rapprocher. Ils dégustent simplement des yeux ce ballet que nous formons. Du reste ils ne doivent vraiment pas apercevoir grand-chose.
En effet la tierce personne qui s’est collée à nous les empêche de voir toute cette partie de moi que tu as découverte. Je me laisse bercer autant par la musique que par les caresses, mais il y a également le bijou qui émet de bien curieuses vibrations en moi. Et les doigts qui me liment délicatement m’en transmettent d’autres qui elles s’éparpillent partout dans mon ventre. Tu persistes à me maintenir ou bien est-ce que je n’ai pas senti que j’étais libre à nouveau de mes mouvements ? Je n’en sais rien, mais je ne cherche pas à sortir de ce trio.
La femme puisque s’en est une, se frotte aussi contre moi et je sens sa poitrine qui se coule conte mon dos alors que toi, tu bandes et que ton érection est appuyée contre mon bas — ventre. Nos mouvements sont de moins synchronisé avec les notes qui flottent dans la salle. Un couple continue lui aussi à danser et nous nous croisons souvent. Le parquet est si petit aussi ! Mais d’un coup, un homme sort du groupe de voyeur et s’accroche à ma danseuse. Ses mains me quittent et j’en éprouve une sorte de rage.
Toi aussi tu dois éprouver ou ressentir ce manque puisque tu cesses quasi instantanément de tourner et nous repartons nous asseoir près de nos verres. Je vais pour le porter à mes lèvres et boire une gorgée, mais tu me stoppes dans mon élan.
— Non ! Attends, ne bois pas ça.— Quoi ?
Je dois crier pour me faire entendre. Mais ta bouche revient à mon oreille.
— Trop de gens sont passés à côté de nos boissons. Il faut toujours se méfier, on ne sait jamais. Mieux vaut que nous reprenions d’autres verres. Oublions ceux qui sont devant nous. Je vais au bar ! Garde-moi ma place !— …
J’ai juste dodeliné de la tête. Je viens de saisir, nous ne sommes pas dans le monde normal et tu as sans doute raison. Je n’ai aucune envie de me retrouver avec un type inconnu entre les cuisses, et surtout de me retrouver droguée. Mais j’admets que la nénette avec qui nous avons dansé m’a allumé le feu aux tripes. Elle aussi est au bar avec son compagnon ou supposé tel. Et je les vois qui dialoguent avec toi. Un jeune homme vient de s’avancer et s’apprête à prendre la place vacante que tu as laissée. Il me bouffe des yeux. Mais je ne bronche pas et comme tu reviens, il n’insiste pas. De nouveau, tu te penches vers moi.
— Tu as fait une sacrée impression à notre amie tout à l’heure !— Ah ! C’est ce qu’elle t’a dit au comptoir ?— Oui… et ils me proposaient de passer un moment avec eux.— Avec eux ? Pour quoi faire ?— Dans un salon privé si tu vois ce que je veux dire…— Et tu t’imagines vraiment que je vais accepter cela ?— Ben… je peux toujours te le demander, même si tu dis non ! La question, elle reste posée.

Je suis clouée sur place, scotchée par cette demande bizarre de ta part. Toi qui ne m’as jamais fait part d’envies de cet ordre, d’envies libertines. C’est bien toi qui me demandes cela ? J’en tomberais sur le cul si je n’étais pas déjà assise. Et pourtant si j’analyse bien la situation, il y a bien tout un pan de toi que m’est inconnu. Comment connaissais-tu cet endroit ? Je n’en avais jamais moi entendu parler. Comment as-tu pu permettre à cette femme de me caresser la chatte ? Toutes ces questions fusent dans mon cerveau, alors que nous trinquons à cette soirée.
La musique continue et deux femmes s’embrassent à pleine bouche. Une troisième est montée sur un minuscule podium agrémenté d’une barre chromée verticale. Elle se déhanche sous nos yeux. Et lentement sous les spots qui l’éclairent, elle entame un effeuillage savant. Il faut dire qu’elle a un corps superbe et elle le met en valeur par sa danse très harmonisée, en phase avec la musique. Elle est jolie et son académie se dévoile lascivement. Sa culotte visible par tous, prise dans la lumière apparait violette, mais elle est blanche en vérité.
Elle sait y faire. Une professionnelle du déshabillage ? Une amatrice qui aime ça ? Je ne saurai jamais. Mais elle anime, attirant tous les regards des jeunes loups qui se pressent sous son estrade. Et ils rythment maintenant sa prestation de « olé » sonore qui couvre même la sono. Et je suis comme tous les autres j’aime ce qu’elle fait, ce qu’elle découvre aussi. Une paire de seins bien remplis, qui ne tombent pas, deux fesses ou je ne décèle aucune trace de cellulite. Seuls ses deux pieds sont encore emballés dans une paire d’escarpins vertigineuse de talon. Des bras sont tendus partout dans sa direction, restant toutefois à bonne distance.
Au bout de sa main, elle fait tournoyer son string et d’un coup, il vole dans l’air chaud de la boite. Il semble être comme un oiseau mauve qui virevolte avant de venir s’écraser sur la petite table que nous occupons de nos deux verres. Je ne te cherche pas du regard, saisissant seulement ta main toi qui es assis sur ma droite. Je presse un long moment tes doigts entre les miens et tu reviens à mon oreille pour me parler…
— Il te faut lâcher la main du monsieur, sinon, il va s’imaginer que tu veux quelque chose avec lui…— Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ?— La main que tu cramponnes depuis quelques minutes… ce n’est pas la mienne.— … !
Surprise je lâche d’un coup ces doigts qui pourtant me semblaient bien t’appartenir. Je tourne la caboche et le type qui me sourit, a les yeux qui brillent. Il me semble l’avoir déjà vu quelque part. Je réalise que c’est le copain de ma valseuse de tout à l’heure. Je me demande s’il voit la tête que je fais. Réalise-t-il que je viens de commettre une bévue ? Je n’en suis pas si certaine, et c’est moi qui baisse le regard. Quant à toi, tu reviens à la charge.
— Alors, je lui dis quoi à notre bon ami, maintenant que tu viens de lui donner l’impression que tu étais d’accord ?— … ? Je… ne suis d’accord sur rien du tout… et puis comment ça se passerait ?— Ah ! Tu vois que ça t’émoustille un peu tout de même.— Non ! Je veux seulement savoir.— Ouais ? Je suppose qu’ils ont des salons qui isolent les gens qui le désirent. Donc pas de voyeurs, une intimité comme dans une chambre d’hôtel quoi, mais là au-dessus de tout cela, avec le bruit et les idées en plus !— Je n’en vois pas l’intérêt alors !— Peut-être. Mais ça offre l’avantage de ne ramener personne chez soi et de se défouler anonymement.— …
Cette fois c’est bien la tienne de main qui prend ma patte. Et je colle mon museau dans le creux de ton épaule. Je n’ai plus envie de m’égosiller pour me faire entendre. Nous restons là, un bon moment et c’est comme un murmure que je perçois venant de ta gorge.
— Il faut te décider ma belle… on y va ou on rentre chez nous ?— Et je devrais faire quoi au juste ?— Mais juste ce dont tu auras envie. Personne ne te forcera à aller contre ton gré. Et puis je suis là pour veiller sur toi… sur nous.— J’ai… j’ai très peur.— La première chose à te demander c’est : est-ce que tu as envie de faire l’amour ?— Avec toi, oui ! Mais si d’autres sont là… ça me fait peur tu comprends.— Oui… mais parfois, emportée par le feu de l’action… tout à l’heure tu n’aurais pas eu envie que cette femme t’embrasse, qu’elle aille un peu plus loin avec ton corps ?— … je ne sais pas vraiment… la trouille me paralyse et je ne sais pas si j’oserais…— Alors n’en parlons plus… je suis déjà content de t’avoir vue porter mon bijou et puis… les pas de danse à trois, ça aussi m’a donné la trique…— Mais toi… ton sentiment sur cette question, après tout nous sommes un couple ! On ne peut pas avoir seulement… la femme ?— Non ! Je ne voudrais pas non plus que tu partes seule avec un autre couple, tu saisis ?— Oui… oui !— Allons rentrons à la maison… j’ai besoin de câlins moi aussi !
Nous sommes partis, mais avant de quitter le club, je t’ai encore aperçu qui saluais cette femme et son ami. Le silence de la voiture contraste lourdement avec le boucan du lieu que nous venons de quitter. Je me tais, les images défilent dans ma tête. Tu conduis doucement, mais tes mains restent sagement sur le volant et toi non plus te ne dis mot. Je ne remarque rien, ne cherchant pas à voir le paysage de nuit qui longe la route. Je suis bien près de toi et la chose en moi qui persiste à m’expédier des signaux forts. Je sens qu’à chaque secousse ça vibre dans mon fondement. Je gesticulerais presque pour accentuer ces sensations extrêmement agréables.
— oooOOooo —
Aussi quand tu bifurques dans un petit chemin de bois, je ne conteste pas ta décision. Là, caché sur une sorte de place faite pour se garer, loin de la route, tu coupes le moteur. Et je sais que tu vas me faire l’amour en pleine nature. Mon ventre émet une sorte de plainte, un cri de satisfaction. Je n’ai guère le loisir de réfléchir plus longtemps que déjà prestement tu as débouclé nos ceintures de sécurité. Maintenant ta bouche part à la recherche de mes lèvres et j’apprécie ce baiser dans un endroit aussi sombre et calme. Tu en profites pour me caresser les seins et je gémis, me tords sous ces câlins précis.
Le reste s’enchaine avec bonheur. C’est cependant un peu étroit, mais bon, dans le feu de l’action… puis finalement nous passons à l’arrière de notre berline et sur la banquette, je te laisse dominer ton sujet. C’est agréablement fort, c’est même parfois violent. Mais je ne suis pas nue et mes vêtements parfois entravent mes mouvements. Mais après tout, si nous avions voulu un certain confort, il nous suffisait d’attendre d’être chez nous, dans notre lit ou notre salon. Là, c’est plus ardu, plus rude également, mais c’est très bon et je jouis comme une folle.
La seule chose que je te refuse c’est de prendre la place que tu as remplie avec ton « bijou ». Tu voulais que je le porte eh bien, je le garde, même durant le pistonnage que tu m’infliges. Enfin… que je m’inflige, puisque c’est moi qui suis au-dessus tout le temps de ce corps à corps épique. Et tu n’es pas très long non plus pour t’épancher en larmes séminales lâchées par petits jets qui maculent mon ventre, mais le tien également et puis un peu le cuir de notre jolie voiture. Nous restons de longues minutes à reprendre nos souffles courts, perdus dans une bataille d’où tous deux sommes sortis vainqueurs.
La fin du trajet nous voit silencieux, mais totalement comblés. Ce n’est pas très long avant que j’ouvre la porte d’entrée de l’asile qui nous donne tant de joie. Je ne t’attends pas, filant de suite sous la douche. Le sperme qui colle à mon ventre n’est pas plus agréable que cela. Mes habits sont jetés pêle-mêle dans la panière de linge attendant la machine à laver. Et c’est avec un délice non feint que je me coule sous le jet tiède. J’ai à peine commencé mon savonnage que toi aussi tu fais irruption dans l’espace de la cabine à l’italienne.
Tu as visiblement retrouvé une certaine vigueur et mon Dieu, pourquoi devrais-je me priver de ce bâton de berger séduisant ? Finalement l’agnelle n’est pas forcément bêlante d’attente. Je prends cette fois les opérations en main et tu ne trouves rien à redire à cela. Je te soupçonne même d’y prendre un malin plaisir. C’est donc dos collé au mur, avec la pomme qui crache sa tiédeur sur nous que je me laisse hisser contre ton torse. Puis grâce à mon poids, je dois forcément redescendre et cette fois encore, la cheville trouve son tenon ! Oh mon bon menuisier ! Nous râpons doucement sans trop faire de copeaux.
Le plaisir est tout aussi fulgurant que fugitif. Cette posture ne saurait être maintenue indéfiniment. Toi debout, je m’emboite sur ton vit et tes mains jointes sous mes fesses, tu rues frénétiquement. C’est vrai aussi que le coït pour être fougueux n’est pas très… soutenu ni ne perdure dans la longueur. Quelques aller et retour bien sentis, quelques gémissements plus tard, nous finissons enfin ces ablutions interrompues par cette partie de jambes en l’air. Cette fois nous avons notre compte ? Je n’en suis pas aussi certaine…
La gymnastique que nous venons de subir nous a donné soif et c’est en trinquant avec un verre d’eau fraiche que nous entamons une discussion sur le déroulement de cette soirée.
— Alors ma belle ? Tu n’as pas aimé cette sortie un peu innovante ?— Je ne vois pas ce qu’elle t’a apporté ? Nous aurions eu de semblables sensations ici, dans notre salon… ou notre chambre à coucher.— Peut-être ! Mais moi, je t’avoue que voir des mains de filles posées sur toi… ça m’a donné un de ces « peps », une pêche d’enfer.— Et une trique de bourricot. Seulement tu bandais pour qui ? Celle qui m’a tripotée ou pour moi ? Et si c’était pour elle, tu ne me l’avoueras jamais.— Allons c’est un tout. Imaginer que nous sommes passés à ça d’une partie à quatre… je t’assure que… tiens… regarde !
Incroyablement, il a la queue nue puisque nous ne nous sommes pas rhabillés, et sa bite est revenue droite comme un I. Elle redresse la tête fièrement, battant son ventre en direction de son nombril… un vrai bonheur de voir cela et ça me remet l’eau à la bouche… et pas que là ! Le dernier round a lieu sur notre couche conjugale et nous retrouvons un certain confort qui permet bien des fantaisies. Le sommeil que je trouve après cette suite de bagarres successives m’est salutaire. La nuit m’emporte dans ses longs bras et se peuple de rêves plus pornographiques qu’érotiques. Et c’est, lovée contre ton corps, que les rayons d’un soleil naissant me ramènent aux réalités de la vie.
Le week-end qui s’annonce est prometteur. Nous avons fini la journée d’hier avec nos amours débridées, celles de ce samedi matin débutent de la même manière. Par contre, au réveil comme ça, c’est moi qui taquine, qui viens au-devant de ces envies qui m’habitent. Je joue une fois de plus avec ce bigoudi qui chez toi reste en éveil alors que tes quinquets ont bien du mal à s’ouvrir. Je te soupçonne d’aimer cela et quand ma bouche vient souffler dans ta cornemuse, tu daignes enfin t’étirer. Le reste n’est plus qu’un jeu. Un jeu entre adultes heureux de se sentir libres et vivants. Le petit déjeuner met un terme à nos étreintes charnelles. À poils tous les deux, comme nous le faisons si souvent, nous prenons ce repas si important pour l’équilibre de notre journée, à l’extérieur, sur la terrasse.
Et tu reviens sur ce qui au fond de toi te tracasse, je présume, bien plus que tu ne veux l’avouer. Cette histoire de femme dansant avec moi, ce bijou aussi que tu voudrais que je porte encore là, maintenant.
— Pourquoi as-tu besoin de cela pour t’exciter ? Mon corps ne te suffit donc plus ? Je ne fais pas ce que je peux pour te contenter ? Ou peut-être que ce n’est pas suffisant ce que je te donne ?— Mais si, ce n’est pas cela…— Alors qu’est-ce que c’est bon sang ?— C’est… la peur, celle de la routine, celle qu’il nous arrive ce qui arrive à presque tous nos amis autour de nous.— Tu me parles de quoi là ? Sois plus clair, je ne comprends rien !— Chantal et Lucien… nos amis…— Eh ben quoi ! Chantal et Lucien ? Qu’est-ce qu’ils ont ? — Ils… se séparent.— Comment ça ? Ils… tu veux me dire qu’ils vont divorcer ? Mais… on les connait depuis toujours. Et tu sais ça comment toi ?— J’ai croisé Lucien il y a deux ou trois jours. Il m’a raconté que Chantal avait pris un amant… et il leur est tombé dessus… dans leur propre lit.— Mais… je n’ai rien à voir dans cette histoire moi ! Je ne suis pas comme elle. Je n’ai pas et n’aurai jamais d’amant.— Je sais, enfin, je veux le croire. Mais elle lui a jeté dans la figure que malgré tout son amour, elle n’arrivait plus à trouver bon ce qu’ils faisaient, elle avait besoin de voir autre chose. La routine quoi ! Et bien entendu, Lucien ne l’a pas supporté. Il a quitté sa maison. Il est en fait venu me voir pour que je le défende au tribunal.— Tu… vas être son conseil ?— Non !— Ah ? Pourquoi non ?— Parce que je suis déjà celui de Chantal dans une affaire de vente de terrain et je ne peux pas être celui des deux, sauf s’ils font cela à l’amiable, mais j’en doute. Tu connais notre « Lulu », c’est un teigneux et il ne lui pardonnera jamais son ou ses incartades.— Ben… je le comprends un peu aussi… tu pardonnerais toi ?— J’avoue que je n’en sais rien et Dieu me préserve d’avoir à choisir. C’est aussi un peu pour cela que j’aimerais moins de routine… pour toi d’abord et puis certainement aussi un peu pour moi.— C’était donc cela… les jeux avec gages, puis cette sortie dans cette boite spéciale. D’accord, la peur te fait faire de drôles de trucs…
Cette nouvelle que tu viens de m’assener me frappe d’un coup de plein fouet. Des amis de toujours, des gens que nous recevons si régulièrement. Et Chantal qui ne m’a pas même appelé ! Bien entendu elle doit être aux quatre cents coups. Et cette infinie tristesse qui s’insinue en moi laisse peu à peu la place à une autre réflexion, bien plus profonde, plus personnelle aussi. Et si toi également trouvait notre vie trop monotone ? C’est bien cela que tu voulais donc me démontrer par cette soirée incompréhensible ? Tu me faisais donc part de cette rupture avec notre train-train quotidien en m’emmenant voir ce genre de lieux ?
Mon esprit me renvoie des images de ces caresses que je n’ai pas tant détesté que cela. Puis mes yeux dans les tiens, je me sens désarçonnée par ce divorce qui se profile à l’horizon pour ces amis de toujours. Tu me scrutes sans que nous échangions un seul mot. Baiser avec des autres serait-il une solution ? La solution miracle existe-t-elle pour de bon ? Je ne sais plus rien, décontenancée par cette histoire. Puis la peur, de me laisser toucher, de te voir faire aussi peut-être l’amour à une autre, celle de ce que tu prennes ombrage peut-être du fait que je sois moi, prise par quelqu’un d’autre. Comment pourrais-je gérer cela ? Difficile de ne pas avoir les pensées qui s’embrouillent et loin d’être anodines, mes idées se font pesantes.
Ce matin radieux qui s’annonçait vient de prendre du plomb dans l’aile. Pourtant tu souris, et je t’entends siffloter depuis ton atelier. Le bruit de la perceuse ou de je ne sais quel outil me parvient alors que mon cerveau se focalise sur la perspective de ce divorce qui lui, me ramène inlassablement à la boite de cul où nous sommes allés. C’est un cercle vicieux, une vis sans fin. Un vice caché, devrais-je dire ? Quand tu reviens pour le déjeuner, pourquoi est-ce que je me jette dans tes bras avec une telle énergie ? Je sens que toi non plus tu n’analyses pas tout. Mais tu te contentes de prendre ce qui t’appartient depuis longtemps.
Un baiser tendre auquel j’accorde toute mon attention réunit nos deux bouches. Je le fais durer par plaisir, par envie, et quelques autres suivent, du même style, avec la même ardeur. Je suis blottie contre toi. Mais tu sais parfois aussi rester très stoïque et terre à terre…
— On peut déjeuner… tes embrassades m’ont ouvert l’appétit…— Oh ! Oui c’est prêt… passons à table !— C’est bien agréable ces petits câlins ! Tu es toujours ma douce…— Tu sais… je t’aime toujours autant !
J’ai bien vu ce coup d’œil amusé que tu viens de me jeter. Mais tu n’as pas répliqué et tu es allé te laver les mains à la salle de bains. Puis en revenant de celle-ci, tu laisses seulement tomber avec un sourire en coin…
— Et moi donc ! Tu es la femme de ma vie… rien n’a changé.
Et comme pour me montrer que tu n’es pas dupe, tu lâches encore quelques mots qui se veulent rassurants.
— Et puis… si je ne suis pas Lucien, tu n’es pas Chantal non plus !
— oooOOooo —

À suivre…
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