Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 28 J'aime
  • 13 Commentaires

Déchéance et rédemption

Chapitre 9

Un sang qui parle plus fort

Trash
Les choses en restèrent là pour Alexander McKenzie, ses deux filles ainsi que leurs mères respectives.S’efforçant de faire abstraction de leur orientation sexuelle, le père de Sophie et d’Alicia qui l’hébergeaient toujours chez elles continuait d’entretenir avec celles-ci sa relation incestueuse. Contrariées de voir leur ex-flamme vivre chez leurs filles, les deux mères, quant à elles, n’en continuaient pas moins leurs visites au cottage habité par le nouveau trio, ponctuant toutefois leurs présences de gestes sensuels d’affection saphique dans le but de conforter avec leur progéniture leurs liens eux-mêmes particuliers. C’est de plus dans une froideur non équivoque que les rares rencontres entre le protagoniste de l’ancien triangle amoureux et les deux femmes dans la quarantaine s’effectuaient, les deux lesbiennes et amantes continuant de condamner à mots couverts la relation incongrue existant entre le père et ses filles.Reposant une fois de plus dans le confort douillet de leur grand lit, Sophie se laissait tendrement bécoter le cou et les seins, émergeant lentement du céleste orgasme vers lequel venait de la conduire Alicia. Les yeux clos, elle accueillait avec un léger sourire les lèvres de sa compagne qui de nouveau se posaient avec douceur sur ses aréoles et ses mamelons encore mouillés. C’est dans une expectative renouvelée qu’elle suivit mentalement le parcours par lequel cheminait une langue paresseuse qui, après avoir revisité un nombril chatouilleux, se dirigea droit vers ses parties les plus sensibles.Soupirant fébrilement, elle rouvrit son giron. Un souffle tiède qui s’annonce sur une toison de feu déjà perlée de plaisir saphique. Un premier nouveau contact délicat sur des muqueuses humides. Sensations de fraîcheur, sensations torrides. Des lèvres et une langue traquant de nouveau l’interdit, tournant autour d’une proie turgescente qui peine à reprendre son souffle, la cernant en la toisant, avant d’enfin l’emprisonner dans une geôle de caresses.Un soupir, un gémissement étouffé, un cri bref. Un tressaillement, une nouvelle joie gomorrhéenne appelant un ultime épanchement tiède et parfumé.
— Minet chéri, tu baises comme une déesse ! souffla une Sophie repue d’amour.— Mieux que Catherine, notre amante chérie ? osa demander Alicia en se laissant lécher des joues au goût de cyprine.— Avec Cathy, c’est pas pareil. C’est différent. Elle aime utiliser des jouets. Quand elle fait tourner son index autour de ma bouche, je sais qu’elle veut se le faire sucer afin de pouvoir me doigter la rosette plus facilement. C’est sa façon de m’annoncer qu’elle veut m’engoder par derrière. C’est pour ça qu’avec elle je me prépare toujours d’avance afin d’être certaine de lui être bien agréable.
Tout en distribuant à son tour des baisers humides sur un corps assoiffé de tendresse, la petite rouquine poursuivit :
— Je sens son doigt glisser timidement autour de mon petit trou. J’essaie de me détendre au maximum, mais c’est pas toujours possible. Doucement, elle fraie son chemin dans mon œillet. Un second doigt rejoint le premier. Cathy me regarde dans les yeux en souriant. Elle est à l’affût de ma moindre réaction. Elle est si délicate ! Nous sentons toutes deux mon anus se détendre. Elle m’embrasse puis me présente à la bouche son instrument afin que je l’enduise bien de salive. Normalement je lève les genoux et elle me sodomise sur le dos en me faisant un cunni. J’adore ! Elle sait coordonner ses mouvements avec la montée de ma jouissance. D’autres fois elle m’invite à me tourner sur le ventre. Je sais alors que ce sera un peu plus laborieux car mon orgasme anal est plus long à bâtir mais tellement plus intense ! Catherine est douceur et patience.
Elle conclut entre deux coups de langue sur un clito sur le point d’exploser :
— Finalement, vous avez chacune votre style.— Oooh, et toi tu as le tien, ma bichette d’amour ! compléta l’autre femme avant de se perdre à son tour dans un tourbillon de poignantes sensations lesbiennes. Encore, bébé! Encore ! Encore ! Je vais jouir, je jouiiiis !!
Soupirs de satisfaction. Détente. Sourires complices. Regards amoureux. Baisers furtifs célébrant la fusion de deux cœurs. La nuit qui s’annonce douce et sereine.
— Sais-tu ce dont j’aurais le goût demain, minet d’amour ?— Qu’on le refasse comme ce soir ?— Oui, et autre chose : un bon hot-dog steamé de chez Valentine ! Cela fait longtemps.
***
Le restaurant Valentine ne payait pas de mine. Une salle à manger étroite mais profonde, une demi-douzaine de tables alignées sur un mur mal lavé aux teintes pastel. De l’autre côté, le comptoir où les clients prenaient possession de leurs commandes pour emporter ou à consommer sur place. Un menu simple, typique de ce genre de resto-minute: burger, frites, poutine, hot-dog. Le meilleur ’vapeur’ en ville, par contre, que l’on garnissait abondamment d’oignons crus et de choucroute avant de l’avaler en trois bouchées arrosées de bonnes rasades de cola.
Onze heures trente. Attablés sous le ventilateur du plafond qui en l’absence de climatisation leur assurait une brise rafraîchissante, Alicia, Sophie et Alexander patientaient en attendant le lunch qu’ils avaient commandé: un cheese tout garni avec frites pour Alicia et une poutine italienne pour l’ancien militaire. Les yeux sans doute plus grands que la panse, Sophie, quant à elle, espérait avec impatience ses deux ’vapeurs’ et sa frite dont elle avait rêvé toute la nuit.Se sentant particulièrement taquines ce midi-là, les deux jeunes espiègles assises côte à côte ne cessaient de se faire des mamours face à leur père qui les observait tendrement en silence. Multipliant devant tous les frottements de nez, les roulades de pelles et les caresses, les deux lesbiennes semblaient prendre un malin plaisir à étaler publiquement leurs sentiments l’une envers l’autre.
— Vous êtes très démonstratives aujourd’hui, les filles, leur fit remarquer leur père qui, sourire en coin, les observait d’un air amusé.— Nous sommes amoureuses et heureuses, Papa d’amour, se défendit Sophie. Pourquoi on le cacherait ? Et puis on t’a maintenant avec nous, n’est-ce pas merveilleux ?— Ouais, faut ben croire ! admit l’autre en souriant toujours, semblant toutefois de mieux en mieux accepter la réalité qui se dévoilait à ses yeux.— Mais dis-nous, Papichou, l’interrogea à brûle-pourpoint Alicia, si un jour un individu se présentait devant toi en nous pointant du doigt et en condamnant les gouines que nous sommes, que lui dirais-tu ?
L’homme ne répondit pas, semblant cogiter difficilement devant cette question.
— Tu ne dis rien, P’pa ? demanda tout bas Sophie. Tu ne sais pas quoi répondre ?
Visiblement embarrassé et se sentant acculé au pied du mur, Alexander se cherchait désespérément une échappatoire.
— Excusez-moi, dit-il finalement en se levant. Je dois passer par les toilettes. Je reviens.
Les filles le regardèrent s’éloigner, pouffant de rire.
— Pôv Papa ! fit Alicia avec un brin de pitié. On en fait peut-être trop avec lui.— T’as raison, minet. Faudrait lui laisser une chance, qu’il finisse par se faire à l’idée...
Les événements dramatiques qui suivirent furent toutefois déterminants pour l’ancien officier de l’armée britannique.Lorsque l’homme revint des WC qui se trouvaient tout au fond du commerce, il se vit confronté à une scène horrifiante. Au milieu d’une immense clameur il aperçut clients et employés couchés au sol, certains en proie à la panique. Près de l’entrée se tenait un personnage vêtu d’un habit militaire de camouflage kaki, tenant captives ses deux filles Sophie et Alicia en les menaçant d’une arme à feu. Visiblement perturbé dans son esprit, l’homme vociférant menaces et injures à l’endroit de ses deux otages en désarroi les serrait contre lui, tel un bouclier.
— Voilà ce qu’on en fait, de ces filles de Satan, de ces femmes de mauvaise vie ! clamait-il tout haut en appuyant fortement le canon du pistolet sous le menton de Sophie qui était en pleurs.— N’approchez pas ! fit à voix basse, à l’adresse d’Alexander, une employée tapie derrière une colonne. Cet homme est drogué, armé et dangereux !
Contre toute attente cependant, ignorant la mise en garde qui venait de lui être faite, Alexander s’avança doucement vers le forcené en levant lentement les bras.
— N’avancez pas ! lui intima l’agresseur. Je viens nettoyer cette ville de la corruption qui y règne ! Ne vous mêlez pas de ça ! Vous avez vu ? s’adressa-t-il ensuite à son auditoire impuissant, vous avez-vous comme ces femmes s’embrassaient et se minouchaient sans aucune honte, sans aucune gêne, bafouant toutes nos valeurs morales, celles qui ont bâti notre société?! Ces femmes impures ne méritent qu’une chose: se faire expédier en enfer pour y brûler pour l’éternité!— Calme-toi, soldat ! voulut s’interposer le grand rouquin d’un ton posé. Ton geste semble téméraire. Je vois aussi que tu es militaire, comme moi. Où est basé ton régiment ?
L’homme se calma quelque peu, se tournant en titubant vers son interlocuteur et réduisant la pression de l’arme sous le menton de sa victime.
— Valcartier. Je suis du Régiment des Voltigeurs de Québec. Vous... Vous dites que vous êtes militaire ?— Sergent-major Alexander McKenzie. Deuxième Division d’infanterie de l’armée de Sa Majesté, England.— Mac... McKenzie, vous dites ? Celui qui a été condamné pour trafic de drogue en Afghanistan en 2010?— Je vois que ma réputation a vraiment fait du chemin ! observa l’ex-militaire en souriant.— J’ai entendu parler de vous. Je sais également que l’armée britannique a longtemps été aussi contre l’homosexualité. Toi, tu bouges plus, sale garce ! ordonna-t-il à Alicia qui avait recommencé à gigoter dans ses bras.— Écoute, vieux, reprit calmement l’ancien officier. Je comprends ta cause mais t’as trop chargé d’un coup. Laisse-moi la plus grande, celle qui cherche à se débattre. Je la tiens maîtrisée avec moi et toi tu pourras t’occuper d’elles une après l’autre.
L’agresseur hésita, toisant de ses yeux hagards l’autre homme qui faisait preuve d’un étonnant sang-froid.
— D’accord, commandant, accepta-t-il finalement en balançant violemment la plus vieille dans les bras de son nouveau compagnon d’armes. Garde bien cette fille au chaud pendant que je m’occupe de sa sale petite copine.— P’pa ! chuchota une Alicia en larmes, s’étant fait jeter aux bras de son père.— Chuuut ! répondit doucement l’autre. Ne dis plus rien.— Et maintenant, fais tes prières, femme de mauvaise vie, reprit le fanatique énergumène à l’adresse de la jeune rouquine, avant que je te flingue vers les flammes éternelles !— Un instant, intervint son nouveau complice. Dans l’armée britannique, nous croyons encore au fair-play et au principe des dernières volontés. — Que voulez-vous dire, commandant ?— Le verre de rhum du condamné, tu connais ?— Oui, mais y a pas de rhum ici !— C’est une façon de parler, évidemment. Mais je crois qu’un baiser d’adieu entre ces deux femmes ferait bien l’affaire.
Nouveau moment d’hésitation de la part du malheureux, puis :
— C’est vous qui voyez, chef. Pour l’honneur de l’armée.
Lentement les deux hommes approchèrent l’une de l’autre les deux femmes qui se trouvaient toujours sous leur emprise.
— Donnez-vous un dernier baiser, ordonna Alexander aux deux filles tout en adressant un clin d’œil discret à sa plus jeune.
Au moment où, toute tremblantes, les deux amies de cœur en émoi approchaient nerveusement leurs lèvres l’une de l’autre pour un hésitant dernier baiser, Alexander effectua un geste rapide et surprit le forcené en lui assénant une solide ruade. Un coup de feu se fit entendre, la balle se logeant au plafond. Perdant l’équilibre, le scélérat abandonna à la fois sa victime et son arme. Sachant ses deux filles maintenant en sécurité aux mains des clients qui arrivaient à la rescousse, le père se rua sur l’agresseur qui avait roulé sur le sol à la poursuite du pistolet toujours chargé.
— Tu vas laisser mes filles tranquilles, espèce d’enfoiré! C’est leur vie et elles en font ce qu’elles veulent !
Une courte altercation suivit, les deux combattants luttant au sol pour le contrôle de l’arme qu’ils avaient simultanément récupérée.
— Plus jamais mes chéries ne seront menacées ni même harcelées à cause de leurs préférences ou de leurs différences, j’en fais maintenant le serment ! Hétéros ou homos, nous sommes tous des citoyens libres et égaux !
Le combat se poursuivit au sol alors que celui à l’esprit tordu semblait vouloir dominer son adversaire, le pistolet toujours âprement disputé par les deux pugilistes.Une dernière bousculade. Un nouveau coup de feu. Alexander s’immobilisa au sol, atteint à l’abdomen. Réalisant son crime, le fanatique personnage prit sans attendre la fuite en abandonnant son arme sur place.
— Papa ! Papa ! s’écria Alicia en se précipitant à son secours. Parle-moi, je t’en prie !
L’homme gisait au sol, bougeant à peine, la chemise abondamment maculée de sang. Il ouvrit péniblement les yeux, semblant de plus en plus à la recherche de son souffle :
— Ali, je m’excuse... Je m’excuse... d’avoir tant... tardé... à vous comprendre, fit-il d’une voix à peine audible. — On va te soigner, P’pa, voulut le réconforter la femme-médecin, alors qu’un client prenait déjà son portable afin d’appeler le 9-1-1.
De la salle, des commentaires épars se faisaient discrètement entendre :
— Il s’est sacrifié...-... pour ses enfants.— Un héros... Quel courage !— Celui d’un père aimant ses filles...— Il nous a tous sauvés...
À son tour, Sophie s’agenouilla auprès du blessé :
— Accroche-toi, P’pa, ne t’en va pas, je t’en prie !— Ma petite chérie, parvint à chuchoter son père, je vous aime, je vous aime... tant.
Ayant laissé tomber la tête sur le côté, il se tut et s’immobilisa après avoir refermé les yeux.
— Non, Papa, nooon !!
***
Midi vingt-cinq, à l’urgence de l’hôpital Honoré-Mercier. L’urgentologue et collègue de travail d’Alicia sortit de la salle de trauma où se trouvait toujours Alexander et se présenta devant ses deux filles :

— Votre père est très mal en point. La balle a pénétré le flanc gauche dans une trajectoire apparemment ascendante. Ses urines sont fortement teintées de sang, ce qui laisse supposer une atteinte rénale. Ses signes vitaux n’augurent rien de bon. On le maintient avec des perfusions de rheomacrodex en attendant les transfusions, mais on ne sait pas si ce sera suffisant ni combien de temps il tiendra.— Son état est à ce point critique ? s’enquit Alicia.— Son ventre est très tendu, signe d’une hémorragie interne d’importance. Le Docteur Bergeron est en route. Il procédera à une laparotomie exploratrice. Cependant...— Il y a un problème ? s’inquiéta Sophie.— Il n’y a pas d’assistant de disponible, annonça le spécialiste en se tournant vers Alicia.
Court mais lourd silence.
— S’il te plaît, chérie, fais-le. Fais-le pour Papa !— Bien sûr, bien sûr, acquiesça la chef-urgentologue en serrant très fort sa biche contre elle.
Sous le regard implorant de celle qu’elle aimait le plus au monde, elle se tourna vers l’autre médecin :
— Faites savoir au Docteur Bergeron que je suis disposée à l’assister.
(À venir: De profundis...)
Diffuse en direct !
Regarder son live