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Déchéance et rédemption

Chapitre 10

De profundis...

Trash
Alertée par Sophie, Jasmine se rua vers l’hôpital, accompagnée de Sonia.
 Dès son arrivée, la jeune femme se jeta aux bras de sa mère:
 -Oh Maman, quelle affreuse histoire! Si tu savais comme nous avions peur. Ali et moi pensions vraiment que c’était fini pour nous!
 -Ça va, maintenant, ma puce, c’est fini, voulut la rassurer Jasmine en serrant très fort sa fille contre elle. Ça va bien aller, à présent.
 -Et là, Papa qui va peut-être mourir! compléta la petite rouquine secouée par de violents sanglots. On n’aurait jamais dû mettre les pieds dans ce resto!
 -Ne dis pas ça, ma chérie. Ne dis pas ça. Ce n’est pas votre faute. C’était un individu à l’esprit perturbé. Un sociopathe qui s’en serait pris à n’importe qui.
 -Où est Ali? demanda sa mère Sonia.
 -Ils ont monté Papa en chirurgie pour une opération d’urgence. Alicia est avec l’équipe. Elle va assister le chirurgien dans sa procédure.
 -Oh my God! Ce doit être... très dur pour elle, en ce moment !
 -Elle a dû accepter car aucun autre médecin n’était disponible et comme ça urgeait...
 À son tour, Sonia vint réconforter sa belle-fille. Cette dernière raconta cette fois-ci plus en détail aux deux femmes ce qui s’était passé dans l’heure précédente au restaurant Valentine.
 -Quel courage de la part d’Alex! conclut Sonia qui fut la première à reprendre la parole. S’il s’en sort, je devrai vraiment changer mon attitude à son égard.
 -Idem pour moi, compléta Jasmine. Te rends-tu compte, Sophie, de ce qu’il a risqué pour vous deux?

 Se sentant quelque peu responsable de la tournure des événements, la malheureuse chercha de nouveau son réconfort:
 -Dis-moi. Maman, dis-moi que Papa ne va pas mourir, qu’il va s’en sortir !?
 -Croisons les doigts, ma chérie, et espérons-le de tout cœur. Il a une bonne équipe pour s’occuper de lui.
 -Je ne me le pardonnerais jamais. Et au diable les hot-dogs steamés et les frites!
 
***

 Treize heures cinq. Dans l’ascenseur conduisant aux salles d’opération, toute une équipe entourait la civière transportant Alexander McKenzie. Seuls les discrets bips sonores en provenance du moniteur de transport déposé entre ses jambes brisaient le lourd silence de la cabine, transformant en éternité les quelques secondes requises pour atteindre le cinquième étage. La douleur réveilla le blessé comme, les portes s’étant rouvertes sur le secteur aseptique, le brancard se remettait en mouvement.
 -C’est toi... Alicia? demanda l’homme d’une voix faible en apercevant sa fille à la tête du transport. Où m’amenez-vous?
 -En salle d’op, Papa. Le Docteur Bergeron est là, il va s’occuper de toi. Nous serons tous avec toi.
 -Ma belle Alicia... Tu es... mon ange gardien. Sois-le... jusqu’à la fin.
 -Ça va bien aller, Papa! promit la jeune femme qui parvenait malgré tout à contrôler ses émotions. Ne crains rien.
 Après avoir aidé l’équipe à procéder à son transfert sur la table d’opération, elle s’approcha de nouveau de son père entre deux eaux et lui apposa un bisou sur le front:
 -On se reparle bientôt, Papa d’amour. Je t’aime!
 Le patient fut confié à l’équipe d’anesthésie qui le prépara pour l’intervention. Pendant ce temps, devant les lavabos de l’antichambre séparant deux salles d’opération, le chirurgien en charge discutait avec son assistante Docteure LeBel:
 -Alicia, je te remercie pour ton aide. Je sais que dans les circonstances, ce ne doit pas être facile pour toi. Sache que je l’apprécie d’autant plus.
 -Je le fais surtout pour mon père. J’étais loin de m’imaginer, en me levant ce matin, que je serais avec vous maintenant en train de me brosser en vue d’une intervention d’urgence.
 Le Docteur Pierre Bergeron était le chef du Département de chirurgie de l’hôpital. L’homme aux cheveux gris et clairsemés trahissant sa cinquantaine s’était bâti une solide réputation comme spécialiste en traumatologie.
 -En passant, Alicia, je tiens à te féliciter pour ton excellent travail de formation en ATLS (Nda: Advanced Trauma Life Support) auprès des membres de ton personnel. Les cas que vous nous confiez depuis l’Urgence sont beaucoup mieux stabilisés, ce qui nous facilite grandement la tâche.
 -Merci, Docteur. 
 Sur le point de procéder au rinçage de ses mains et de ses avant-bras, la femme dont les bras dégoulinaient de mousse savonneuse dorée appuya son dos contre la porte qui s’entrouvrit sur la pièce voisine où s’affairait toute l’équipe:
 -N’oubliez pas de mettre en place les pads de défibrillation! fit-elle à l’adresse de l’anesthésiste. Juste au cas...
 -Déjà fait, Doc! répondit l’inhalothérapeute pour son patron.
 -Tiens, salut, Carl! J’t’avais pas vu. Désolée, j’aurais aimé te présenter mon père dans de meilleures conditions.
 -Pas de souci, Alicia. On va tout faire pour sauver ton Daddy.
 Un sourire de reconnaissance se devinait derrière le masque chirurgical que portait la femme.
 -Merci, Carl, c’est gentil.
 -Pour revenir à notre cas, reprit le chirurgien qui, devant les jets d’eau, s’affairait toujours à appliquer de vigoureux coups de brosse sur ses avant-bras, les images du scan viennent de monter. Alors d’après toi, Alicia, si on soupçonne une atteinte rénale chez un patient avec un abdomen si tendu, de quelle origine sera l’hémorragie à laquelle on doit s’attendre?
 -Rétropéritonéale, je suppose?
 -Bien vu, Docteure LeBel. Intra également, compte tenu du fait que le projectile peut avoir lésé des viscères au passage. Il faudra donc se préparer à aspirer de bonnes quantités de sang dès qu’on aura traversé la couche musculaire.
 -Son hémoglobine a chuté sous la barre de dix, ce qui signifie qu’il a perdu au moins deux litres de sang.
 -Ton collègue de l’Urgence a réquisitionné huit culots globulaires, Alicia. Il a bien appris ses leçons avec toi.
 Les avant-bras redressés et dégoulinants d’eau claire, Alicia fut accueillie dans l’enceinte aseptisée et surpressurisée par l’infirmière du service interne qui lui tendit une serviette stérile.
 -Wow, la grande boss de l’Urgence avec nous, bienvenue Docteure LeBel!
 -Salut, Marie-Andrée, long time no see! Ça va toujours, chez vous?
 -Bah tu sais, nous de la salle d’op, on est pas tellement sorteuses! Désolée pour ton papa, ajouta-t-elle.
 Ayant enfilé sa blouse stérile, elle laissa l’instrumentiste attacher son cordon et se ganta, gardant toujours les bras repliés vers le haut.
 -Eh bien, fit-elle remarquer à l’équipe à la tête du patient en se tournant vers ce dernier, vous n’avez pas perdu votre temps!
 Alicia passa en revue le travail rapidement effectué par l’anesthésiste et son assistant l’inhalothérapeute Carl. Deux lignes intraveineuses périphériques dont une de gros calibre destinée à l’administration rapide de transfusions sanguines pré-réchauffées, une ligne centrale avec capteurs hémodynamiques et évidemment la ligne artérielle radiale monitorant les constantes en temps réel.
 -Voilà, confirma le chirurgien en examinant les clichés du scan accrochés au négatoscope. On voit très bien la balle ici, logée dans le plan musculaire profond, plus précisément dans le grand dorsal. Ce qui veut dire que le projectile a fait son entrée en adoptant une tangente ascendante qui lui a fait traverser le grêle et la loge rénale gauche avant de terminer sa course dans le muscle.
 Face à face aux côtés du patient sous anesthésie, le chirurgien et son assistante observèrent l’infirmière du service externe finir de nettoyer la plaie. Le pansement compressif fortement imbibé de sang fit place, sur une paroi abdominale fortement sous tension, à une blessure perforante d’où suintait à chaque respiration un léger filet rouge sombre entraînant au passage avec lui quelques caillots foncés.
 -Tout est beau? s’enquit Docteur Bergeron qui avait commencé à badigeonner d’hibitane son patient.
 -Plus ou moins, signala l’anesthésiste, la TA est un peu pincée: 110/90.
 -Une différentielle à 20, ça veut dire petit volume sanguin en circulation, fit remarquer Alicia.
 -Tout juste, approuva le chirurgien. Et le challenge sera de décomprimer la cavité abdominale sans expédier notre homme en état de choc.
 La région à opérer fut asséchée et les champs stériles fixés grâce à des pinces.
 -Céfalotine 1 gramme IV stat s’il vous plaît, messieurs, ordonna le chirurgien. À répéter dans quatre heures.
 Le bistouri en main, il amorça lentement son incision. Il était précisément treize heures vingt-huit.
 -Ok, on y va pour une légère paramédiane gauche. Alicia, tiens-toi prête à aspirer.
 Les petits vaisseaux des tissus sous-cutanés et adipeux furent rapidement maîtrisés à l’électrocautère. L’enveloppe musculaire, ou aponévrose, fut incisée à son tour.
 -Compresses abdominales, demanda Alicia à l’infirmière du service interne.
 -Tu es prête, Alicia? avertit le chirurgien comme il allait attaquer le péritoine.
 Sitôt la lame à l’intérieur de la cavité renfermant les viscères, un geyser de sang s’éleva au-dessus du champ opératoire. D’un geste vif et précis, Alicia enfonça l’embout de l’aspirateur rigide au plus profond de la plaie. Rapidement le sang étendit son spectre rouge sur toute la longueur de la tubulure reliée à la bouteille d’aspiration qu’il remplit en giclant bruyamment. En quelques secondes à peine le récipient d’une capacité de 2500 ml se trouva alourdi presque à ras bord par le liquide cramoisi et mousseux.
 -On décomprime, en haut, gardez un œil sur la pression artérielle.
 -Merde, elle chute! alerta l’anesthésiste. 90/73, et ça continue de descendre!
 -Avez-vous commencé les transfusions? demanda Alicia.
 -La deuxième est en cours mais ce n’est pas assez vite! Carl, ordonna-t-il à son assistant, 1 milligramme d’adrénaline stat!
 La cavité abdominale fut finalement vidée du sang épanché. Les écarteurs furent mis en place.
 -On doit absolument trouver l’origine de l’hémorragie, insista le Docteur Bergeron, sinon c’est peine perdue.
 -72/58, annonça Carl, et le cœur donne maintenant des signes d’arythmie!
 Fébrilement, le chirurgien incisa la paroi postérieure du péritoine, cherchant à atteindre la loge rénale.
 -Putain, voilà ce qui se passe! s’aperçut-il en retirant dans sa main une masse sanglante et informe. La balle a tout simplement fait éclater le rein!
 -Angle droit! demanda Alicia à l’infirmière qui lui remit aussitôt la longue pince.
 La femme plongea à son tour sa main dans la profonde cavité.
 -Voilà, soupira-t-elle. L’artère rénale est clampée. L’hémorragie est maintenant sous contrôle.
 Il était cependant trop tard. Mal perfusé et fortement hypoxique, le cœur entra en fibrillation ventriculaire.
 -Code! annonça l’anesthésiste comme les appareils de surveillance faisaient retentir leurs alarmes et qu’un tracé chaotique se dessinait sur les écrans.
 Une tentative de défibrillation fut effectuée, suivie d’une deuxième. Sans succès, le cœur toujours en proie à un comportement anarchique.
 -On est en train de le perdre! prévint l’anesthésiste qui, malgré les doses d’adrénaline qu’il répétait, se trouvait impuissant devant la situation.
 -Dans ce cas, on a tout à gagner, répondit avec détermination Alicia. Il faudra le masser de façon efficace.
 Elle se tourna vers le chirurgien :
 -Donnez-moi vite un accès direct au cœur!
 -Quoi? Tu voudrais que... Vraiment ?!
 -Tout à fait. Que je puisse passer par l’hiatus du diaphragme afin de me rendre directement dans la cavité thoracique. Je vais procéder à un massage cardiaque interne.
 Quelques secondes plus tard à peine, Alicia, dont le bras avait presque complètement disparu dans l’abdomen du patient, avait atteint le myocarde qu’elle saisit alors afin de le comprimer entre ses doigts.
 -C’est bon! clama une voix à la tête du patient. Nous observons de bonnes ondes de perfusion artérielle!
 -Ok, ordonna en se retirant la spécialiste en RCR au terme de trente secondes de manœuvres, défibrillons-le maintenant!
 -Ok, clear everybody!
 Biiiip! Clac!
 Une clameur de joie s’éleva dans la salle comme tous assistaient à la reprise d’une activité cardiaque normale.
 -Les constantes remontent! annonça avec joie l’inhalothérapeute. Beau travail, Docteure LeBel!
 -Oui, chapeau, Alicia, renchérit Pierre Bergeron. Votre réputation de maître-instructeure en réanimation est loin d’être surfaite!
 La veine rénale fut clampée à son tour, mettant définitivement fin aux pertes sanguines. On compléta par la suite la néphrectomie.
 -Le rein restant suffira amplement à la tâche, assura le patron.
 Un nouveau lavage péritonéal...
 -Deux poires d’eau! annonça, aspirateur à la main, Alicia à l’équipe de tête qui en tint compte dans le calcul du bilan liquidien.
 ... et on replaça soigneusement les écarteurs.
 -Maintenant, reprit le chirurgien, examinons attentivement le reste... Ouais, il va falloir faire quelque chose ici.
 Atteinte au passage par le projectile, une portion de l’intestin grêle fut réséquée sur une longueur de dix centimètres. On sutura également une légère déchirure au niveau du mésentère.
 -Maintenant explore bien la paroi postérieure, Docteure LeBel.
 -Oui. Oui, je la sens, répondit la femme.
 -Alors retire-moi cette sale bestiole de là.
 -Babcock, demanda l’assistante.
 Ayant été saisie par la longue pince à préhension, c’est avec un bruit métallique que la balle fut déposée dans un godet aux mains de l’infirmière.
 -Excellent! se réjouit le Docteur Bergeron. On lave une dernière fois et on referme.
 Un drain thoracique fut mis en place de même qu’un hémovac pour la plaie abdominale.
 -On a une place pour lui aux Soins, Alicia?
 -Oui, Doc. Luc Saint-Germain l’attend en bas avec son équipe.
 -Les pertes? s’enquit le spécialiste.
 -2700 millilitres environ. Presque compensées, on termine le dernier culot, annonça l’anesthésiste.
 -Parfait! Alicia, tu m’aides à refermer?
 -Si vous permettez, j’irais d’abord me changer et puis... je n’ai rien pris depuis tôt ce matin.
 -Putain, t’as rien mangé?
 -L’agression a eu lieu alors que nous étions toujours dans l’attente de notre lunch.
 -Alors va vite reprendre des forces et reviens. Je m’attaque aux premiers plans en t’attendant.
 -Je l’accompagne, s’offrit Marie-Andrée en se déblousant. Va te brosser, s’il te plaît, Annick, s’adressa-t-elle à sa collègue, et viens me remplacer.
 
***

 -C’est gentil à toi de m’aider, Marie, la remercia Alicia à leur arrivée au vestiaire des dames.
 -J’ai des barres granola si tu en veux, répondit l’autre en fouillant dans son casier.
 La femme aux cheveux d’ébène retira ses vêtements souillés et détrempés. Elle prit ensuite place sur le banc de bois, ne portant plus devant la jeune infirmière de vingt-six ans que sa petite culotte de coton noire mouillée de transpiration. 
 -Fatiguée? demanda la jeune instrumentiste.
 -Et chtrèchée auschi! fit savoir Alicia qui au même moment dévorait la tablette offerte par sa collègue de travail. Mais mon œuf me manque.
 -Ah, désolée, on ne sert plus les petits-déj’ à cette heure! blagua l’autre.
 -Pas ça, veux dire : mon œuf vibrant! J’ai l’habitude de le porter quand je sais que je vais faire de la salle d’op. Ça me détend et me conforte dans les moments de grande tension.
 -Oh! Euh... Eh bien, sais-tu, Ali, moi j’ai des boules de... geisha, lui avoua l’infirmière.
 -Vraiment? J’ai encore jamais essayé ça. C’est bon?
 -Plutôt super! Moi aussi je trouve que ça détend. J’en ai un ensemble tout neuf dans mes affaires. Tu veux essayer?
 Alicia s’étouffa presque avec sa bouchée, tant elle était surprise.
 -Tchu m’niaiges-tchu, là? demanda-t-elle, la bouche de nouveau pleine.
 -Sérieux, là! confirma Marie-Andrée.
 -Ben d’abord, j’vais te laisser me les mettre, je connais pas ça et puis j’ai les mains toutes collantes.
 La femme se leva de son banc et se positionna en levrette sur le parquet. L’autre abaissa sa culotte jusqu’aux genoux.
 -Wow, Ali!
 -Ben quoi, t’as jamais vu ça, une plotte de doc?
 -Tu savais qu’au bloc il y avait une gang de gouines et que j’en faisais partie? Ton cul me fait mouiller, Alicia. Je suis presque jalouse de ta Sophie!
 -Bon ben rince-toi bien l’œil pendant que tu me nettoies, belle coquine! Qu’essé que tu veux que je te dise d’autre?
 -Ta meuf sera pas jalouse? demanda encore l’instrumentiste en rafraîchissant les parties intimes de sa patronne à l’aide d’une lingette humide.
 -Sophie est très compréhensive dans certaines circonstances. À l’heure actuelle, elle est sûrement en train de se répandre en larmes dans les bras de sa mère.
 -Oh, la pauvre cocotte! Quel drame, je la comprends très bien! Ok, t’es prête, chère?
 -Je veux d’abord te remercier, trésor. Donc si ça te dit de me faire un petit cunni, tu es la bienvenue!
 L’autre lesbienne ne se le fit pas dire deux fois. Une langue chaude et humide vint se coller sur les lèvres et les muqueuses de la femme-médecin, la préparant délicieusement à l’introduction des boules flambant neuves.
 Ces dernières furent mises en place une après l’autre. D’un geste délicat, Marie s’assura de leur position dans le vagin d’Alicia qui tressaillit un peu de surprise mais surtout de plaisir.
 -Ouh la la! souffla la femme en se redressant. What a feeling!
 -Tu aimes?
 -Si j’ai à faire les derniers points de suture, fais en sorte qu’ils soient tous bien alignés!
 Les deux collègues firent leur retour en salle d’opération, brossées à nouveau. Des sourires complices se devinaient derrière leurs masques.
 -Ah tiens donc, remarqua le chirurgien qui avait commencé ses points cutanés, on dirait que le petit break t’a ragaillardie, Docteure LeBel!
 -En effet, Docteur Bergeron, je me sens beaucoup, beaucoup mieux.
 -Que lui avez-vous fait, Garde Marie-Andrée? lui demanda-t-il en se tournant vers elle. Un massage érotique?
 -Mieux que ça! répondit l’autre sans donner de détails.
 -Porte-aiguille courbe, demanda Alicia qui s’apprêtait à compléter les derniers points alors que le patron prenait congé afin de dicter son protocole et de rédiger ses ordonnances post-opératoires. Pansement compressif et on s’en va.
 Quinze minutes plus tard, Alexander McKenzie était admis à l’unité des Soins intensifs, toujours inconscient. Il était quinze heures dix.
 Toujours intubé, il fut placé par l’inhalothérapeute sous respirateur. L’installation terminée et les constantes prises en note, tous quittèrent le patient qui reposait calmement, seuls le chuintement du ventilateur et les bips sonores du moniteur cardiaque brisant le silence de la pièce.
 Alicia alla retrouver Sophie accompagnée de leurs mères.
 -Ça a bien été? demanda la jeune rouquine en embrassant son amie de cœur. Papa va-t-il bientôt se réveiller?
 -Nous l’ignorons tous, ma biche, répondit l’autre laconiquement. Il a fait un arrêt cardiaque sur la table. Il faut espérer, tout simplement.
 -Non, c’est pas vrai ?! Papaaa !! s’écria Sophie en éclatant de nouveau en sanglots.
Sur ce, c’est une Alicia épuisée et abattue qui à son tour s’effondra en larmes dans les bras de sa mère.

 (À venir: Nouveau regard)
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