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Déchéance et rédemption

Chapitre 17

Sur les traces de Mulan

Lesbienne
Complètement médusée, Catherine ne pouvait cacher sa surprise :
— Mais vous êtes... Mulan, la Mulan du dernier film de Disney ?!
Ne pouvant davantage conserver son expression de marbre devant cette sympathique remarque, la belle Chinoise ne put s’empêcher d’esquisser un léger sourire.
— Je suis Hua Mai-Linh, répondit-elle, descendante de Hua Mulan, fille de Hua Zhou. C’est bien mon honorable aïeule Mulan qui prit la place de son père pour aller à la guerre au temps de l’Empereur.
Elle ajouta, en déposant sur la table le service de thé :
— Je suis issue d’une lignée de combattantes pour la démocratie et la liberté.
L’eau bouillie fut versée directement sur les feuilles reposant au fond des tasses et déjà recouvertes d’eau froide.
— Ici en Chine, expliqua la femme, nous portons une grande attention à notre santé, particulièrement en ce qui concerne l’alimentation. C’est pourquoi tout liquide absorbé ne doit pas affecter la température du corps. Si tu désires de l’eau froide, je t’en ferai préparer au frigo.— Vous êtes trop bonne pour moi, Madame Hua, apprécia la visiteuse.— Je suis une hôtesse médiocre mais je m’efforce de mettre à l’aise les gens que je reçois.
À son tour, elle prit place assise face à son invitée. Ayant saisi sa tasse, elle aspira bruyamment une première gorgée de sa boisson chaude.
— Désolée, s’excusa Catherine qui, à son tour, avait accompagné sa propre lampée d’un bruit disgracieux.— Ce n’est pas une impolitesse de manger ou de boire bruyamment dans notre pays, voulut la rassurer Mai-Linh. Les Chinois sont aussi connus pour cracher par terre à l’occasion, même en pleine conversation.
La blonde dévisagea son hôtesse avec perplexité.
— Et les rots ? Et les... pets ? s’hasarda-t-elle.— Mais parlons un peu de nous, reprit l’autre en secouant vers l’arrière sa longue chevelure cramoisie garnie de mèches sombres tout en offrant un léger sourire à sa compagne. Et laissons de côté les ’vous’. Comme journaliste, j’aime bien à connaître les gens que je rencontre.
Catherine entreprit de décrire ses origines et son milieu de vie, glissant cependant rapidement vers ses activités professionnelles. Elle omit toutefois de parler de ses relations intimes et de son orientation sexuelle.
— Et toi, Madame Hua ?
La formulation de la question sembla mettre mal à l’aise l’interlocutrice:
— Je crois deviner que tu hésites à m’appeler par mon prénom, puisque l’usage dans notre pays associe cette pratique à une forme d’intimité. Mais je t’en prie : je ne suis pas formaliste.— Très bien... Mai-Linh.
L’Asiatique approcha légèrement sa chaise de celle de l’autre.
— Je suis née d’une famille rurale. À force de travail, j’ai pu faire mes études à l’université et me lancer dans le journalisme. Aujourd’hui je parle couramment le mandarin, le cantonais, le français et l’anglais. Je vis seule ici, mon rythme de vie étant tout à fait particulier. Je profite de mes temps libres pour lire, méditer et pratiquer les arts martiaux.
Malgré l’aspect impassible de son expression ainsi que le ton posé qu’elle affichait devant sa visiteuse, Mai-Linh n’était pas sans éprouver une certaine crainte et de la méfiance au cours de ces échanges, sentiments qu’elle parvenait toutefois à dissimuler. Ignorant presque tout du motif de la présence de Catherine auprès d’elle, elle savait qu’elle pouvait courir un danger. Bien sûr, elle avait appris au cours de sa vie à jouer avec la notion du risque, exigence inhérente à son métier de journaliste mais aussi à ses activités politiques clandestines. Elle ne pouvait cependant pas s’empêcher de voir en Catherine une femme charmante, attirante même, ce qui risquerait également de lui faire baisser la garde.Catherine, de son côté, voyait en Mai-Linh une hôtesse calme, avenante et non dénuée également d’un certain charme, ce qui fut à l’origine de sa première erreur lorsque la Chinoise lui demanda qui l’envoyait vers elle.
— C’est mon gouvernement qui m’envoie, répondit-elle alors sans se soucier de l’interprétation dont pourrait faire l’objet cette affirmation, ignorant de ce fait les recommandations d’Alexander.
En quelques secondes à peine, en conséquence, l’activiste chinoise se retrouva debout derrière le siège qu’occupait la jeune blonde, lui enserrant violemment le cou alors qu’un couteau tranchant était fermement appliqué contre sa gorge.
— Crains-tu Hua Mai-Linh ? lui demanda d’un ton légèrement rageur celle-ci en maintenant la pression de la lame sous le menton de l’autre femme. Hua Mai-Linh déteste l’hypocrisie et le mensonge !— Je n’ai pas peur de celles qui se battent pour la vérité et la liberté, affirma la fille qui laissait en même temps échapper sa tasse de thé alors qu’une inconfortable sensation de chaleur envahissait le haut de son entrejambe.— Ma bouche ne s’ouvre pas facilement ni pour n’importe qui ! Je suis en danger même quand ma langue se tait. Tu devras me convaincre que ta cause est juste.
Elle relâcha quelque peu la pression sur la gorge de Catherine.
— Alors, qui t’envoie ? Quel gouvernement ? Es-tu une espionne à la solde de la Chine ?— C’est le gouvernement canadien qui m’envoie, précisa finalement celle qui se sentait presque défaillir de honte. Je ne... Je ne suis pas une espionne !
Mai-Linh mit fin à son agression.
— Pour le moment, je ne sais rien et ne peux t’aider. Tu dois me laisser le temps d’apprivoiser mes craintes envers toi.
Mai-Linh se rassit alors que l’autre se frottait encore le cou tout en regardant avec désolation en direction de son bas-ventre.
— Je veux bien te faire confiance, Kǎi tè lín, mais...— Je suis désolée, Mai-Linh, l’interrompit Catherine. Mais dis-moi: comment puis-je gagner ta confiance ?— Nous devons mieux nous connaître. La connaissance amène la confiance. La confiance conduit à l’ouverture. L’ouverture favorise les échanges.
Elles se levèrent toutes deux, Catherine manifestant alors un malaise évident.
— Quelque chose ne va pas, Kǎi tè lín ?— C’est que... J’ai eu un petit accident, lors de notre... altercation, révéla la jeune Canadienne en faisant voir ses vêtements trempés d’urine.— Je... Oh ! Je suis sincèrement désolée, réagit Mai-Linh, les mains au visage dans une rare démonstration de regret.
Elle s’avança et saisit doucement les mains humides de l’autre femme.
— Je vais réparer tout ça, Miss Blondin. Permets-moi de t’offrir un bain. Je nettoierai tes vêtements. De plus il se fait tard, il n’est pas question que tu retournes chez toi maintenant. Trop de rôdeurs circulent dans les rues.— Eh bien, je...— Sois sans crainte. Le bain est une coutume chez les Chinoises qui se visitent. Je t’en prie, permets-moi de l’honorer.
Hua Mai-Linh peinait à cacher son désarroi. Elle venait par son comportement de déshonorer son invitée. D’autre part, la pensée de bichonner cette beauté américaine n’était pas sans susciter chez l’Asiatique une certaine excitation. Mais elle savait cependant qu’elle allait devoir résister à ses démons, devant à tout prix éviter de révéler à sa visiteuse son homosexualité. Catherine, quant à elle, demeurait perplexe:
- Comment dois-je prendre sa proposition ? Alex n’a jamais parlé de ça... Cette femme semble si imprévisible, si dangereuse mais si attirante à la fois. Je risque peut-être de l’offusquer et de perdre le peu de confiance que j’aurai gagné de sa part si je refuse son offre. Et je ne peux rester dans cette situation gênante... D’autre part, elle me présente cette activité entre deux sœurs comme tout ce qu’il y a de plus normal.
Quelques bougies parfumées furent allumées. Mai-Linh mit à jouer une douce mélodie à l’erhu, fit couler un bain chaud et, après avoir tiré le rideau, se retira afin de laisser Catherine se dévêtir et se glisser dans l’eau réconfortante. La Chinoise revint aussitôt, un gant de crin à la main.Aucun mot ne fut prononcé, les deux femmes semblant apprécier séparément le moment présent. Catherine s’abandonna aux doux mouvements qu’effectuait celle qui s’affairait avec délicatesse sur les moindres parties du corps qui s’offraient à elle. C’est en gardant les yeux fermés qu’elle sentit des mains à présent nues courir sur sa poitrine, ses seins se laissant savonner dans de lents mouvements circulaires qui culminèrent sur les aréoles et des mamelons pointant d’excitation.Tout en poursuivant ses manœuvres, Mai-Linh pouvait sentir ses entrailles se contracter et ses dessous devenir de plus en plus mouillés et ce, à chaque passe qu’elle effectuait sur ce gracieux corps féminin qui s’était soumis à ses soins.
— Si tu souhaites que je continue avec tes parties secrètes, tu n’as qu’à te mettre à genoux. Sinon, je comprendrai.
Ayant rouvert les yeux, la blonde hésita. Elle ne put résister à l’invitation. Cachant au mieux ses états d’âme, elle se redressa silencieusement sur les genoux, présentant hors de l’eau à l’autre femme de mignonnes fesses rosées ainsi qu’une féminité encore presque juvénile coiffée de fins poils couleur de moisson.Les ablutions se poursuivirent ainsi à mains nues, les deux femmes cachant l’une à l’autre le pervers plaisir qu’elles éprouvaient.Ayant enveloppé sa protégée d’une longue serviette, Mai-Linh la laissa finir de s’essuyer et lui remit une robe de nuit. La Chinoise se retrouva finalement à genoux aux pieds de la Québécoise revêtue de son unique vêtement. Elle s’inclina silencieusement et lui baisa tendrement les pieds.
— Tu dormiras ainsi. Je vais préparer ta couche.
Un matelas de futon fut jeté par terre, accompagné de coussins et de couvertures. Épuisée mais détendue, Catherine trouva relativement vite le sommeil. La grande Chinoise s’éloigna et fit un peu de rangement, laissant à l’autre le temps de s’assoupir. À pas feutrés elle fut toutefois rapidement de retour auprès de la jeune blonde qui semblait profondément endormie sur son lit improvisé. N’étant revêtue elle-même que d’un court peignoir de soie rouge, Mai-Linh s’approcha de celle dont elle venait de découvrir les charmes. Elle porta à son nez la culotte de coton souillée qu’elle s’apprêtait à porter à la lessive et en huma longuement les relents d’urine et de mouille. Ayant ouvert les pans de son unique vêtement, elle appliqua le petit vêtement blanc mais jauni sur sa poitrine nue.
— Tu as réveillé le dragon du Yin qui sommeillait en moi, jolie Kǎi tè lín, s’exprima-t-elle tout bas en serrant dans sa main le sous-vêtement encore humide. Je le sentais rôder tel un lion en cage, transpirant d’impatience sur ma fleur de lotus. À cause de toi j’ai failli trahir ce qui pourrait me condamner.
Elle tira d’une poche son propre sous-vêtement: une petite culotte de fine dentelle rouge, illégale selon les nouvelles lois appliquées au pays et tout aussi imbibée de cyprine. Elle décrocha du mur une dague et dans un geste empreint de solennité en frotta la lame avec les deux pièces de vêtement moites.
— Nous combattons toutes deux pour des formes de liberté, Kǎi tè lín, trésor de l’Occident. Combattrons-nous ensemble ?
Ce que Mai-Linh ignorait cependant était que la jolie blonde, feignant le sommeil, avait tout entendu de la saphique déclaration.(À venir: Mise à nu)
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