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Déchéance et rédemption

Chapitre 18

Mise à nu (partie I)

Lesbienne
Arrivée au pas de course à l’hôtel le lendemain matin, Catherine paraissait bouleversée devant les autres membres de son équipe:
— Cette femme est folle, complètement folle ! s’exclama-t-elle à l’adresse de ses deux amies qui se trouvaient en compagnie d’Alexander. Folle, dangereuse et combien... attirante !— Vraiment à ce point ? demanda Sophie qui constatait comme les autres l’ambivalence de celle qui rentrait de sa première rencontre avec Hua Mai-Linh.— Tout à fait, confirma l’autre en reprenant son souffle. Elle a failli me tuer sur place. J’en ai pissé dans ma culotte.
Elle ajouta, en empruntant un ton plus calme mais également sensuel et rêveur:
— Cette dame m’a presque anéantie du regard et ses touchers étaient si... envoûtants !— Wô, tu parles presque comme si vous aviez fait... la chose, dit Sophie.— Non, mais il s’en fallut de peu. De très peu même. Elle m’a tellement fait mouiller !
Levant les yeux au ciel, la fille compléta:
— Oh yesss, ce regard, tellement perçant, cette expression du visage, si mystérieuse, ces doigts... des doigts tout à fait magiques !
C’est ainsi que la belle blonde détailla devant son groupe d’amis la rencontre de la veille avec la Shanghaienne, l’accueil, l’entretien, l’agression, la fin de soirée.
— Et Madame Hua semblait vraiment scotchée à mes pieds nus, compléta-t-elle. Elle les fixa longuement du regard dès que je me fus déchaussée à mon arrivée chez elle. Elle les a délicatement bichonnés au moment du bain, allant même jusqu’à les couvrir de baisers.— Tu lui as sûrement fait bonne impression alors, affirma Alexander. Je crois que tu as parcouru un énorme bout de chemin avec cette personne !— Je ne comprends pas, l’interrogea Catherine. Que veux-tu dire exactement ?— En Chine, on accorde beaucoup d’importance aux pieds, les considérant comme la partie la plus érotique du corps de la femme. A tel point que dans certains endroits, il est interdit de les regarder, même pendant un rapport sexuel, sous peine de prison.— Oh ! Tu veux dire que...— Hua Mai-Linh est vraiment lesbienne, oui. Tu sembles lui plaire énormément et elle te l’a bien laissé paraître, peut-être même à son insu.— Elle m’a dit souhaiter me revoir dès ce soir mais je ne sais pas trop si je devrais...

L’homme l’interrompit et, s’approchant d’elle, lui remit un nouveau paquet emballé:
— Voici ce que tu lui présenteras donc lors de ta prochaine visite.— Qu’est-ce que c’est ?— De la lingerie fine: petit slip rouge semi-transparent noué sur le côté, soutif assorti. Très sexy comme ensemble.— Je ne pourrai pas ! s’opposa Catherine. Elle va penser que je veux la piéger concernant son homosexualité et va de nouveau vouloir me tuer pour ça !— Je te fais confiance pour l’amadouer, Cathy, rétorqua l’homme qui semblait insister. Jusqu’à présent tu te tires très bien d’affaires.— Mais cette femme me fait peur, Alex ! Elle ne laisse rien paraître de ses émotions. Elle est tout à fait imprévisible et peut devenir violente très rapidement !
Sophie et Alicia s’approchèrent de celle qui, en plein désarroi, était maintenant au bord des larmes. Elles l’enlacèrent dans leurs bras:
— S’il te plaît, ma belle, la pria Sophie, prends courage. On sait que c’est pas très facile mais nous serons avec toi en pensée. Pendant ton absence, Alex nous a décrit en quoi consisterait notre travail dans cette affaire, Ali et moi. Et sache que pour nous non plus ce ne sera pas toujours jojo. Alors je t’en prie, fais-le. Fais-le pour Jérôme. C’est pour lui que nous sommes tous ici !— Je sais, Sophie, reconnut l’autre en s’abandonnant à l’étreinte de ses deux copines. Je ferai de mon mieux. Je veux être tout à fait solidaire avec vous toutes, et aussi avec toi, Alex.— Donc c’est entendu, conclut le chef de mission. Tu reverras Madame Hua ce soir. Je suis persuadé qu’il se produira chez elle un important développement et que tu obtiendras bientôt les informations que nous attendons d’elle.
Hua Mai-Linh était restée seule dans son minuscule appartement. Levée tôt le même matin, elle s’était discrètement présentée au chevet de Catherine qui, installée sur le sol dans son lit de fortune, semblait encore dormir profondément. Elle avait senti son cœur fondre à la vue de cette fille à l’aspect ingénu qui, pas plus tard que la veille au soir, s’était confiée à ses soins à la suite de ce court épisode entourant leur altercation. Songeuse, Mai-Linh se questionnait encore: mais qu’est-ce qui l’avait prise de réagir ainsi si violemment ? Cette fille ne représentait pourtant pour elle rien de dangereux à moins, peut-être, de faire partie d’une manœuvre déguisée du gouvernement dans le but de la démasquer. Car Mai-Linh se savait en danger, le régime chinois étant à la traque des activistes qui comme elle cherchaient, au nom de la démocratie, à renverser le nouvel ordre établi. Utiliser un agent secret d’origine chinoise dans le but de l’espionner eût donc paru trop suspect pour la journaliste.
De plus, elle savait son orientation sexuelle dorénavant non seulement bannie mais également passible de lourdes peines devant la justice.La jeune Chinoise savait tout aussi bien qu’elle avait agi par pur réflexe, tel un animal se sentant menacé, mettant à profit sa maîtrise des arts martiaux. Ce mouvement de défense précipité avait cependant failli coûter à la femme les efforts consentis pour se rapprocher de la jeune et jolie Nord-Américaine. Mais qu’en serait-il si cette fille était réellement sincère en se présentant à elle pour lui demander de l’aide ? Oui, avec ses yeux d’un bleu profond, sa chevelure d’or et son expression empreinte d’une innocente vertu, cette belle Québécoise avait fait éclater chez la Chinoise un bouquet de sentiments accompagné d’un doux parfum d’érotisme. Une question demeurait donc : Hua Mai-Linh avait-elle agi par excès de prudence ou était-elle devenue paranoïaque ?Et que dirait de tout ça Hua Qiang ? Cet homme, de trois ans son aîné, avait toujours assuré la protection de sa jeune sœur, cette enfant illégale que ses parents avaient, à sa naissance, cachée aux autorités afin de l’épargner de l’injection létale d’alcool dans les fontanelles, cette sombre procédure destinée à contrôler la surpopulation du pays. Qiang avait souvent reproché à Mai-Linh sa témérité ainsi que ses réactions hâtives. Maintes fois il l’avait mise en garde contre ses imprudences, elle qui trop souvent accueillait chez elle des étrangers.Quoi qu’il en fût, l’attente de la rencontre à venir se fit donc dans l’appréhension pour les deux femmes, chacune espérant le meilleur tout en redoutant à la fois le pire.
Catherine passa donc la journée en compagnie de ses amies: restos, shopping, techniques de séduction et... un peu de baise entre filles, histoire de se mettre en forme en vue de la soirée. Mai-Linh fit pour sa part un choix axé sur la sagesse: Qi Gong, Tai Chi, yoga et méditation afin de retrouver la paix intérieure.Sitôt le repas du soir terminé, la blonde Maskoutaine s’engagea de nouveau dans les rues étroites de Shanghai. Malgré la fraîcheur du soir, elle avait opté pour une assez courte jupe fuchsia mettant ses cuisses en valeur ainsi que le port de sandales de cuir. Bien que légèrement provocante, la jeune femme respectait ainsi la mode du jour bien que traditionnellement les Chinoises demeuraient réticentes à montrer leur corps en public. Un tricot moulant de couleur beige surmontait le tout, le col roulé lui assurant une certaine chaleur. Ses cheveux légèrement ondulés couvraient ses épaules tout en s’agitant à l’occasion sous la brise légère.Mai-Linh, qui portait quant à elle ce soir-là un pantalon jaune ainsi qu’un chemisier à motifs rouges, accueillit la femme à sa porte, un sourire trahissant chez elle l’évident plaisir de la voir à nouveau.
— Kǎi tè lín est revenue ! fit-elle en inclinant respectueusement la tête à son tour devant la Canadienne. Mes ancêtres ont entendu ma prière.
Comme le veut l’usage, Catherine se défit sans attendre de ses sandales et les déposa, le tout sous un regard à la fois attentif et concupiscent. La Chinoise détourna toutefois rapidement la tête, se sentant alors comme prise en défaut par la visiteuse dont elle semblait mater les pieds avec un peu trop d’insistance.L’hôtesse s’affairait tout à l’arrière à préparer le service de thé lorsque Catherine déposa la boîte-cadeau soigneusement emballée sur la table.
— Merci, Miss Blondin ! fit la Chinoise en remarquant le paquet faisant quinze centimètres de côté. Ma misérable personne ne mérite pas tant d’égards !— Vous pouvez l’ouvrir immédiatement, demanda Catherine sur un ton peu assuré tout en vouvoyant l’autre afin de donner un caractère plus officiel à la présentation.
Silencieuse mais gardant le sourire, Mai-Linh entreprit de déballer son présent.L’heure de vérité avait sonné.La Chinoise ouvrit la boîte et tâta le délicat tissu qui s’y trouvait. C’est alors que son expression affable prit abruptement fin.
— Qu’est-ce que c’est que ça ? Que signifie cet affront ? fulmina-t-elle en brandissant l’affriolante petite culotte sous les yeux de Catherine qui sentit soudain l’effroi s’installer en elle.— Je... C’est... balbutia la femme qui se trouvait soudainement à court d’arguments.— Ces... choses sont... interdites dans notre pays et vous le savez ! Il s’agit d’une provocation de votre part qui vous déshonore, Miss Kǎi tè lín ! Par votre geste, vous affirmez me considérer comme... comme... ce qui est interdit d’être en Nouvelle Chine !
Catherine était demeurée debout au centre de la pièce, l’inconfort et la peur grandissant en elle. Mai-Linh jeta violemment la pièce de tissu au sol et tendit le bras en direction du mur, prête à dégainer un sabre qui s’y trouvait accroché.
— Je vous ai entendue hier soir alors que je sommeillais ! voulut argumenter la jeune blonde. Je vous ai vue saisir ma petite culotte et la porter à votre visage avant d’en frotter votre dague en y joignant votre propre sous-vêtement. Vous disiez à quel point le désir que vous éprouviez à mon égard avait été grand au cours de la soirée !— Vous avez sûrement rêvé car jamais je n’oserais dire de telles choses qui sont à la fois honteuses et déshonorantes ! nia vigoureusement l’Asiatique. Je vois bien maintenant que vous êtes une espionne envoyée par le perfide gouvernement de mon pays afin de faire avouer mon penchant pour les femmes !
D’un coup de pied, la Chinoise qui avait maintenant le sabre en main fit tomber la malheureuse sur les genoux. Sanglotant et sentant venir la fin pour elle, Catherine joignit ses mains derrière la tête en s’inclinant vers le sol.
— Je dois vous éliminer car votre indésirable présence rend ma vie en danger ! Je suis prête à mourir pour défendre notre cause mais sachez également que je n’hésiterai pas à tuer si mon devoir le commande ! annonça Mai-Linh en guise de sentence.
D’un geste décidé, elle leva très haut les bras, sur le point de décapiter la pauvre fille qui s’épanchait en de pathétiques sanglots de terreur.
— Pitié, Madame ! supplia celle-ci dans une ultime prière. Je ne suis pas une espionne. Je suis bisexuelle, lui avoua-t-elle, et je vous trouve attirante ! Hier soir vous m’avez envoûtée par vos touchers et j’ai presque défailli de désir pour vous ! C’est à cause de vous que j’ai mouillé, mon vêtement en fut témoin !
Malgré ce désespéré plaidoyer, en une fraction de seconde le coup s’abattit avec violence.(À venir: Mise à nu (partie II))
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