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Déchéance et rédemption

Chapitre 22

Mise à l'épreuve (partie II)

Lesbienne
La boutique illégale

— Je ne vois vraiment pas ce que tu viens faire ici, dans ce milieu de mâles en rut.— J’ai mes raisons, Madame Chen, n’en doutez jamais.
L’ex-prostituée s’approcha de Sophie, soudainement prise de compassion :
— Je sais que tu es nerveuse. Sache cependant que devant tous tu me verras extrêmement sévère mais que tu trouveras autrement en moi un oasis de consolation au milieu de ces hommes en mal de sexe.
Désirant la réconforter davantage, la matrone raconta à Sophie son histoire :
— Jadis, je tenais un florissant bordel dans la ville de Canton. On a récupéré mes services dorénavant interdits lors du changement de régime. Je m’occupe présentement des filles de la Société. On me surnomme la MILF des Dragons Rouges, dans le sens de ’Matrone Instruisant à la Luxure ses Filles’.— Pourquoi semblez-vous vous intéresser à moi ? demanda la jeune femme en acceptant le mouchoir qu’on lui offrait.— Tu me rappelles la fille que j’ai perdue, tuée lors des dernières émeutes précédant la Grande Réforme. Elle serait comme toi aujourd’hui âgée de vingt-cinq ans.
Elle aida la jeune à se lever :
— Maintenant tu fais ce que je te dis et tu prends contact avec tes camarades.
***
Fidèles aux instructions transmises par Sophie, Alicia et Catherine se présentèrent à la boutique de vêtements féminins. Celle-ci avait pignon sur rue au milieu d’une allée passante située dans un quartier modeste de Shanghai. Au-dessus du linteau de la porte, une petite enseigne rédigée dans la langue locale et traduite en anglais : Women’s Clothing. Elles entrèrent. Le décor intérieur s’apparentait davantage à un marché aux puces qu’à un commerce digne de ce nom. De longues tables de bois jonchées de pièces de vêtements jetées pêle-mêle occupaient la place. Le long des murs on pouvait apercevoir quelques chariots avec, suspendues à des cintres, des robes de tous styles semblant vouloir de leurs teintes vives égayer la morosité des lieux. Des clientes parcouraient nonchalamment les rangées, manipulant soigneusement la marchandise avant de la rejeter d’un geste de dépit sur les étals.
Jouant le jeu, les deux Maskoutaines se mirent tranquillement à arpenter la place.
— T’aimes ça ? demanda Cathy à sa compagne en se couvrant d’une robe de soie garnie de fines bretelles.— Nan ! fit Alicia. Trop jaune pour tes cheveux blonds. Et puis il y a trop de boutons. Je n’en finirais plus de te déshabiller en vue d’une baise, chérie. Mais que dirais-tu de celle-ci ? proposa-t-elle à son tour en brandissant une autre robe, plus courte cependant.— Pas pire, sembla approuver la blonde. Tu sais que j’aime toujours peloter tes belles fesses au travers de ce genre de tissu !

Une femme visiblement d’origine asiatique s’approcha du couple de lesbiennes.
— Excusez-moi, mesdames, s’exprima-t-elle dans un français plutôt soigné. J’ai malgré moi entendu votre conversation. Puis-je vous être d’une quelconque utilité? Je travaille ici à la boutique.
Feignant toujours les touristes en quête d’exclusivité, les deux filles accompagnèrent la vendeuse dans les allées, tantôt manifestant un intérêt douteux pour des articles présentés par la conseillère, tantôt déclinant carrément ses offres.
— Vous semblez être à la recherche de quelque chose de plus particulier et de plus... exotique, conclut la Chinoise au bout de quelques minutes.— Ouais, confirma Cathy tout en chiquant son chewing-gum. Ce qu’on cherche est un peu, disons, spécial, n’est-ce pas, Ali ? ajouta-t-elle en donnant un coup de hanche à sa compagne.— Je pense tout à fait savoir ce que vous cherchez, Mesdames. Suivez-moi.
Ayant entraîné ses deux clientes vers l’arrière-boutique, l’employée en tira le rideau faisant office de porte. Elle prit ensuite quelques articles sortis d’un large tiroir et les déposa sur le comptoir.
— Voilà qui devrait vous intéresser, leur dit-elle en déployant sous leurs yeux une petite culotte rouge finement ourlée de dentelle.— Oh ! s’exprima Alicia qui sentait déjà une chaleur envahir son bas-ventre.— Elle est dotée d’une fente antérieure bouclée par des cordons, ce qui permet à votre copine d’accéder à vos trésors sans même avoir à vous déculotter !— My my ! fit à son tour Cathy. Bon pour les gouines pressées par le temps ! Qu’en penses-tu, bébé?— Vous habillez du ’medium’, je crois, s’adressa la Chinoise à celle aux cheveux d’ébène. Vous aimeriez l’essayer ?
Alicia consulta sa compagne d’un regard complice:
— Elle te plairait sur moi ?— J’t’en prie Ali, va vite l’enfiler !— Il y a aussi le soutif qui vient avec. Venez. Pour les essayer, c’est par ici.
Au terme de cinq minutes d’attente, Catherine se fit inviter par Alicia à la rejoindre dans la cabine d’essayage:
— Tu veux venir voir ? Je suis prête.— Wow, Ali, ce que tu es canon ! s’exclama la jeune femme en apercevant sa compagne uniquement revêtue de l’affriolant ensemble féminin.
La petite culotte écarlate seyait parfaitement bien aux formes de la fille, laissant deviner au travers de l’ouvrage délicat une chatte déjà luisante d’humidité. Le soutien-gorge, quant à lui, mettait en valeur le galbe de la poitrine, révélant des tétons qui semblaient vouloir percer le fin tissu de dentelle semi-transparente.
— Hum, voyons voir si ce que dit la vendeuse est vrai, reprit la blonde en s’accroupissant devant sa donzelle tout en déliant les menus cordons de la boucle donnant accès à son intimité. Ouf, ce que ça sent bon la femme par ici !— Oh, Cathy, arrête, tu vas me faire venir ! gémit Alicia comme elle sentait déjà une langue tiède lui brouter le minou.— C’est vrai que c’est très pratique, la petite ouverture juste devant l’abricot juteux ! commenta l’autre entre deux coups de langue.— Aargh ! Cathy, la culotte est même pas payée ! voulut argumenter Alicia en s’abandonnant doucement à l’intense plaisir qui l’assaillait. T’es en train de mettre plein de bave dessus !— Elle était déjà trempée par ta mouille, chérie. C’est quoi alors la différence ?
Comme prévu, c’est soutenue au niveau des fesses par sa copine que la grande se fondit dans un foudroyant orgasme. Les bras appuyés au mur lui faisant face et se maintenant au-dessus de la tête de son amante, elle laissa celle-ci terminer de lui laper langoureusement le clito.
— Elle lui va très bien, annonça la fille de retour vers l’employée de la boutique en brandissant la petite pièce de vêtement qui était maintenant à tordre. On la prend, ainsi que le soutif qui vient avec.— Très bien, accepta la vendeuse. Je vais vous faire un bon prix si l’article que voici vous intéresse également.
Ouvrant un nouveau tiroir, elle en tira un gode-ceinture dont l’aspect était particulièrement réaliste.
— Oh oh, fit Alicia à la vue du sex-toy. Tu aimerais qu’on l’essaie aussi, Cathy ?— Pas question ! rétorqua l’autre. On prend le tout et on passe au cash.
Toutes se dirigèrent vers la caisse.
— C’est pas... illégal, ici, de vendre ce genre de truc, demanda Alicia en tendant sa carte bancaire.— Chut ! fit la vendeuse. C’est pas très légal mais c’est très bonne occasion pour vous d’obtenir bonne marchandise à très bon prix. Et vous repartez vous éclater chez vous heureuses et ravies !
Alicia et Catherine se firent raccompagner à la porte du commerce.
— N’oubliez pas: prenez bien soin de vos achats et cachez-les bien ! leur recommanda finalement l’employée en les saluant une dernière fois sur le seuil.
Les deux filles effectuèrent leur retour à l’hôtel, non sans avoir pris le temps de déguster, dans un petit resto situé à proximité, une soupe légère ainsi qu’un plat de nouilles aux légumes sautés, celui-ci laborieusement consommé:
— Est-ce que ça existe, le cours ’Baguettes 101’? s’interrogea Catherine. J’irais m’inscrire immédiatement !— Et le cours 201 serait probablement intitulé ’Étiquette des baguettes’ car apparemment on fait pas n’importe quoi à table avec ces petites choses-là.
Satisfaites de leurs courses mais néanmoins perplexes, elles étalèrent sur le lit de la chambre de Catherine le résultat de leur récolte: deux coquins ensembles de nuit pour dames, des boules de geisha, des huiles de massage parfumées et bien entendu le gode-ceinture, tous ’made in China’.
— Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? demanda la noire à la blonde.— Ben, par quoi tu voudrais commencer ? questionna à son tour Catherine en commençant à se dévêtir.— Pas ça, nounoune ! réagit Alicia en voyant sa compagne maintenant à moitié nue. Je veux dire: doit-on faire une dénonciation auprès des autorités pour vente illégale d’articles de baise ?— Ouais, je comprends. Faut pas oublier que nous avons été commissionnées par Sophie. Son dossier de candidature à la Société des Dragons Rouges dépend de comment nous réagirons face à cette situation.
Alicia s’était étendue à plat ventre sur le lit, ne portant plus que son thong turquoise orné à l’avant de son éternel papillon. Catherine, en slip également, la chevauchait à genoux, assise sur des fesses musclées, s’apprêtant à oindre d’huile de massage chaude les fermes épaules et le dos de l’athlète. Une tiède vapeur de cyprine commençait déjà à s’élever au-dessus des draps qu’occupaient les lesbiennes.
— Si nous ne faisons rien, reprit Alicia entre deux soupirs de détente, Sophie verra peut-être son dossier de candidature rejeté à la Société. Tout le plan d’intervention d’Alexander sera alors à reformuler.— Et le patron va pas être content ! se mit à blaguer Catherine en faisant déborder ses passes sur les côtés, caressant des doigts la partie accessible des seins de sa compagne tout en frottant langoureusement une chatte mouillée contre son coccyx.— Et si on dénonce, renchérit celle qui s’abandonnait de plus en plus aux douceurs de son amante, on va pas nous accuser, nous aussi, d’avoir fait l’achat de ces articles, sachant d’avance que c’était interdit ?— T’as bien raison, approuva la dominante en mettant fin à ses manœuvres et en se retirant de sur un séant de plus en plus en feu. Les douaniers nous avaient bien averties à ce sujet. Maintenant retourne-toi et retire ta culotte, grande fille.
Les yeux toujours clos, Ali s’exécuta, revenant sur le dos tout en jetant au loin une petite pièce de vêtement complètement humidifiée par ses fluides corporels.
- Oh, fuck ! fit-elle en rouvrant les yeux et en apercevant devant elle une Catherine toute souriante et ceinte du gode-ceinture dont elles venaient de faire l’acquisition.— Allez, ma belle, on écarte les cuisses et on lève bien haut les genoux !— Mais on perd du temps, là, Cathy ! Te rends-tu compte du temps qu’on est en train de... Ooooh ! Mais que c’est... Que c’est bon ! Aaah, Cathy ! Aaah ! Espèce de salope !!
Candidate à l’entraînement
À la Société, Sophie, dite Saihe, intégrait sa nouvelle chambrette, accompagnée de Chen Liya.

— C’est un lit assez large et confortable, l’informa la Chinoise. Les draps sont en satin et le matelas est vibrant. Parfait pour mettre à l’aise tes ’invités’.
Elle ouvrit un tiroir de la table de chevet.
— Ici tu trouveras tout le nécessaire: des préservatifs, du lubrifiant, un vibrateur et des papiers-mouchoirs.
La tournée se poursuivit dans la pièce adjacente.
— C’est ta baignoire avec douche et la toilette. On vient d’y ajouter un bidet. Tu vois, on s’occidentalise graduellement.
La femme ouvrit une vaste armoire:
— Ici se trouvent tous tes produits de senteur: talc, eau parfumée, esprit de jasmin, de bergamote, fraîcheur de lotus. Et de quoi te maquiller discrètement, mais pas trop. Les Chinois aiment la sobriété dans la présentation d’une femme.
Elle la fit asseoir sur le lit.
— Ce sera ta chambre, que tu occuperas aussi dans l’attente de ton accueil officiel parmi nos filles. Tu feras aussi la connaissance de Zhang et de Li Na, les deux autres candidates au poste que vous vous disputez. Nous les avons reçues en entrevue hier. Des questions ?— C’est seulement ici que je devrai satisfaire les membres du club ?— Pas nécessairement, répondit la MILF en caressant de nouveau la rousse chevelure de la Québécoise. Si l’un d’eux est soudainement conquis par tes charmes, il t’amènera probablement dans un des salons privés de l’endroit, où tu pourras t’installer en utilisant les nombreux coussins qui s’y trouvent. Rappelle-toi qu’en tout temps tu devras alors garder le silence et te laisser docilement conduire, quoi que ton amant te fasse.
Le regard de Sophie croisa celui de Chen Liya comme celle-ci commençait à déboutonner son chemisier.
— Qu’est-ce que vous faites, Madame Chen ?— Je dois finir de te préparer pour ton premier service, chère. Je connais nos membres et sais ce qu’ils préfèrent quand ils désirent se retrouver seuls en compagnie d’une hôtesse.— Mais, mais... vous m’avez déjà examinée ! voulut s’opposer la rouquine. Pourquoi vous...
Chen Liya posa doucement un doigt sur les lèvres vermeilles de la jeune femme, l’appelant au silence. Elle la fit lever, lui retira ses derniers vêtements et l’amena nue dans la petite salle d’eau.
— Assieds-toi là, ordonna-t-elle à la jeune Maskoutaine en désignant le cabinet d’aisance, et ouvre bien les cuisses.
Lui lissant délicatement l’épiderme, Liya appliqua quelques discrets coups de rasoir au pourtour de ses régions intimes, laissant retomber les poils superflus au fond de la cuvette.
— Laisse-moi parfaire ta présentation. Nos hommes affectionnent les minous mais avec moins de poils. Assez pour afficher ta féminité mais sans paraître trop abondant. Je vais seulement ovaliser quelque peu ce petit triangle dont la couleur va sûrement les rendre fous.
Sophie sembla apprécier le travail fini. Elle se contempla devant le miroir pleine grandeur. Son nouveau look lui plaisait. Oui, Chen Liya l’avait adoptée comme sa propre fille, désirant de tout cœur la voir gagner ce concours et obtenir le poste convoité. Sa confiance envers sa nouvelle protectrice grandissait, au point où elle osa lui faire une requête inattendue de sa part:
— Madame Chen, montrez-moi comment on fait l’amour ici. Qu’attendra-t-on de moi une fois nue et offerte sur les draps ?
La femme lui sourit. Elle avait secrètement espéré cette demande. Aussi c’est sans surprise que Sophie la vit se dévêtir à son tour, dévoilant d’abord une poitrine mature vers laquelle la jeune lesbienne se retenait de se précipiter. Un courant électrique saisit son bas-ventre comme elle observait la Chinoise achever de se défaire de son tailleur, conservant un tanga noir qui mettait en évidence ses fesses blanches et fermes.
— Madame Chen, ce que vous êtes belle ! la complimenta-t-elle comme celle-ci laissait retomber sur ses épaules une abondante chevelure couleur d’ébène.— Lorsque nous sommes seules, appelle-moi simplement Liya, ma chérie, fit l’Asiatique en s’attelant, à la surprise de la jeune, d’un gode-ceinture lui attribuant une allure masculine.— Non, Liya, vous n’allez pas...— Ne crains rien, ma belle. Pas de pénétration aujourd’hui. Je ne suis pas aux femmes malgré ce que tu peux penser. Mais nous ferons tout de même un bon bout de simulation.
La Chinoise, vêtue de son tanga et ceinte de son gode, s’allongea aux côtés de l’élève et approcha sa bouche de la sienne. Impatiente, Sophie ne put résister à la tentation d’accrocher ses lèvres à celle de l’autre femme.
— Non, xiăo jiĕ! fit l’autre en se retirant. Tu dois laisser l’homme prendre les devants. Toujours. Dans le sexe, la femme ne prend aucune initiative ; tu te soumets entièrement et en silence.
Le baiser fut repris correctement, Sophie laissant à Liya le temps de s’approprier sa bouche. Son cœur battant la chamade, elle brûlait maintenant de s’abandonner complètement aux délicatesses de celle qui l’instruisait.
— Bien ! approuva Chen. En silence, maintenant.
De nombreux baisers accompagnés d’attouchements furent déposés sur toute la surface du corps de la jeune. Le passage au niveau des seins et des tétons fut particulièrement ardent, provoquant chez la jeune coite un torrent provenant d’une intimité féminine qui hurlait intérieurement pour un assouvissant coït.À l’immense déception de la fille cependant, son sexe entier fut ignoré, les lèvres de la Chinoise parcourant maintenant cuisses et jambes avant de s’attarder aux pieds, membres fétiches s’il en est. Ces derniers furent l’objet d’une attention tout à fait particulière. Attention d’autant plus surprenante lorsque Sophie observa, les yeux écarquillés, Chen Liya se mettre à frotter la hampe du jouet sexuel dont elle était équipée contre la plante de son pied.Ayant porté les doigts à sa minette en pleurs, la pauvre fille se fit toutefois rappeler à l’ordre alors que des mains autoritaires mettaient fin à son geste de masturbation. Simulant l’orgasme, la femme reprit son activité en se mettant à gémir alors qu’elle maintenait le contact de son sex-toy avec les pieds de la rouquine.
— C’est ainsi que ça pourrait se passer, conclut-elle en plaçant une serviette dans la main de l’autre. Essuie tes pieds, imagine qu’ils sont couverts de sperme.— Les hommes chinois sont... comme ça ?— Pas tous, mais beaucoup d’entre eux. Les pieds sont considérés comme la partie la plus érotique du corps de la femme, à tel point qu’à certains endroits il est même interdit de les regarder pendant une activité sexuelle. — Je me souviens, on me l’avait dit, reconnut Saihe. Mais je me sens...— Insatisfaite ? Je sais. Le pied de la femme est loin d’être le centre de sa joie.— Et je pouvais même pas me toucher ! se plaignit l’autre.— Allons, viens. Tu as mérité ta récompense !
C’est alors que, contre toute attente, devinant le brûlant désir de son élève, Liya couvrit de son ombre Saihe et, dérogeant de son orientation sexuelle, s’engagea avec celle-ci dans une saphique copulation qui la fit éclater en larmes de joie. Quelques mouvements bien sentis suffirent à Sophie pour l’amener à une jouissance qui s’exprima par des cris qu’elle ne put réprimer.
***
Deux jours s’étaient passés.

— Oui, il faut dénoncer. Dénoncez, dénoncez !
Le conseil de Mai-Linh était sans équivoque et sans appel.
— Mais je ne comprends pas ! s’exprima Catherine alias Kǎi tè lín qui, accompagnée d’Alicia, était venue demander conseil auprès de la fougueuse activiste chinoise. Nous sommes toutes gouines ici, toi, moi, Ali ! Rapporter ce dont on a été témoin va à l’encontre de nos propres valeurs en matière de sexe ! Cette pauvre vendeuse va peut-être perdre son job, faire de la prison, même !
La grande Asiatique s’approcha de celle qu’elle aimait, prit sa tête entre ses mains et la regarda droit dans les yeux :
— Jolie Kǎi tè lín, petite fleur de lotus, il y a des choses que vous ignorez encore ici et dont vous ne comprenez les mystères. Faites-moi confiance et agissez comme je vous dis. Ce sera sans danger pour vous. Je connais cette employée de boutique dont vous me parlez, c’est pourquoi ma bouche s’ouvre ainsi.— Qu’arrivera-t-il alors à Sophie ? demanda à son tour Alicia.— Saihe sera bénie à cause de votre geste et une grande porte s’ouvrira devant elle.
Ne saisissant qu’à moitié le message de Mai-Linh, les deux Maskoutaines prirent congé de celle-ci.
— Ah ces Chinois ! soupira l’athlète aux cheveux d’encre. Comment les comprendre clairement quand ils nous parlent comme ça, en paraboles et en images ?
***
-Plus bas, la tête ! Il faut baisser un peu plus ton regard.
Installée confortablement à une des tables du bar-salon aménagé dans le bunker présidentiel, Chen Liya observait la démarche de Sophie qui faisait mine de lui apporter sa consommation. La Chinoise profitait ainsi de cette période où l’endroit était désert pour parfaire la formation de sa jeune élève, tous les membres de la Société se trouvant alors à l’extérieur, en réunion politique.
— Raccourcis tes foulées, les hôtesses chinoises doivent marcher à plus petits pas.
Sophie saisit le verre de son plateau et le déposa délicatement sur la table devant la matrone. Affichant un air neutre, elle soupira.
— Tu dois sourire, petite Saihe, lui reprocha encore la quadragénaire au chignon noir. Ton client s’attend à ce que tu sois heureuse de le servir.— Je me sens mal à l’aise, Madame Chen, laissa tomber la jeune femme. Cette tenue que je porte me donne l’impression que tout le monde va me voir les fesses. C’est vrai, je me sens toute nue là-dedans !— C’est l’uniforme que toutes les serveuses portent ici. Il n’y a donc pas que toi que les membres verront de la sorte. Tu t’y feras, ma jolie. Et n’oublie pas : tu quittes ton client en reculant d’abord de deux pas, la tête légèrement inclinée.
Sophie s’exécuta. Elle revint cependant aussitôt prendre place assise face à sa patronne, une question lui brûlant les lèvres :
— Pourquoi, Madame Chen, poursuit-on ainsi mon traîning ? C’est comme si on m’avait déjà acceptée parmi votre personnel. Nous attendons toujours des nouvelles de Shanghai, n’est-il pas ?— Oh, mais nous en avons reçu, au contraire ! lui annonça Chen. La vendeuse de la boutique de vêtements pour dames a bel et bien été dénoncée à la police par tes camarades. La condition exigée pour faire progresser ton dossier de candidature a été parfaitement remplie.— Mais... Mais vous ne me l’aviez pas annoncé?!— Tu ne me l’avais pas demandé!— Madame Chen ! sembla s’offusquer Sophie. Pourquoi ne m’avoir rien dit ? Vous saviez pourtant que...
La Chinoise l’interrompit :
— Ne te pose pas de questions, chérie. Cela fait partie des mystères de l’Orient, lui répondit l’autre avec un sourire moqueur.— Qu’arrivera-t-il alors à mes amies ?— Rien. Elles ont prouvé en ton nom leur loyauté et leur respect envers l’État. Quant à l’employée, elle sera probablement récompensée.— Quoi ?! Mais que... Je ne comprends pas !— Cette femme était une agente au service du pouvoir en place. Ce sont tes amies qu’elle aurait dénoncées aux autorités si celles-ci ne l’avaient pas fait en premier.
Un sourire timide apparut sur le visage de la rouquine.
— C’est donc officiel, je suis acceptée ?— Pas encore, petit trésor de l’Occident. Il reste une ultime étape. La plus importante de toutes.
Les yeux de la jeune femme s’étaient à présent illuminés, dans l’attente de l’énoncé de la dernière condition requise pour accéder aux plus grands dignitaires du pays dont Li Jian, le ministre de la Justice.
— Tu devras impressionner les membres de la Société par une prestation tout à fait particulière de ta part. Je dois t’informer à ce sujet que tes concurrentes, Zhang et Li Na, se sont liguées toutes deux contre toi afin de t’éliminer de la course. Elles ont en effet exécuté un superbe numéro en duo sur la scène. Tu veux savoir lequel ?
Sophie demeura silencieuse, attendant avec une certaine appréhension la suite de l’annonce.
— Elles se sont livrées devant tout l’auditoire à une torride scène saphique, allant jusqu’à se dénuder complètement toutes les deux pour ensuite s’abandonner l’une à l’autre dans une baise effrénée. Tous ont adoré!- Oh shit de marde, se dit celle qui voyait fondre ses chances de parvenir à ses fins.— Tu vas devoir te surpasser en imagination pour t’attirer les faveurs du jury. Il faudra vraiment que ce soit un coup d’éclat. Mais rassure-toi : tous les moyens sont bons. Tu pourras donc de nouveau faire appel à tes amies si tu le désires.— Pour vrai, Madame Chen ? demanda celle qui voyait un mince espoir renaître en elle.— Absolument. Ce qui importe réellement, c’est que tu impressionnes les membres de la Société.
C’est sur ce que Sophie réintégra sa chambre à coucher. Il était dix heures le matin. Une idée se mit soudain à germer dans son esprit. Elle saisit son téléphone et composa. Une voix féminine à l’accent étranger mais toutefois familière lui répondit :
- Hvem plager meg så sent ? (Qui me dérange si tard ?)— C’est Sophie.- Hei min vakre Sofia (Salut ma belle Sophie).— Je suis contente de te parler, Evnika.
(À venir : ’Prosternez-vous devant l’Impératrice !’)
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