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Déchéance et rédemption

Chapitre 26

Fétichisme chinois

Hétéro
Une autre journée s’était passée. Contre toute attente, Sophie n’avait reçu de la part des membres de la Société qu’elle avait eu l’occasion de côtoyer aucune sollicitation sérieuse. ’Rien que du tripotage de fesses sous ma jupe!’, s’était-elle désolée, l’amenant ainsi à se questionner sur ses capacités à pouvoir appâter l’individu qu’elle ciblait. D’autre part, elle attendait ce qu’elle appelait ’les conditions idéales’ pour approcher Li Jian sans risquer de passer à côté de son objectif. Inquiète, donc, de ses décevantes performances sur le plancher et toujours hésitante à passer à l’action, elle décida de se confier une fois de plus à sa matrone Chen Liya.
 - Sois sans crainte, jolie Saihe, petite fleur d’Occident, la rassura celle-ci en caressant sa rousse chevelure. Les hommes sont parfois difficiles et quelquefois imprévisibles. Souvent, un petit doigtage ou une simple poignée de fesse sous ta petite culotte les contentera. Ils sont comme des enfants. Ne t’en fais pas, j’ai moi-même vécu de pareils moments.
 Devant l’absence de progression de son projet, notre jeune rouquine qui se rappelait qu’elle avait trouvé en Chen Liya une alliée saisit alors l’occasion et se décida enfin :
 - Liya, vous m’aviez dit l’autre jour que vous ne compreniez pas pourquoi une gouine comme moi se retrouvait dans ce milieu de machos politiques. - Je me souviens de t’avoir dit ça, Saihe, et je dois te dire que je ne comprends toujours pas.
 La journée terminée, les deux femmes se retirèrent dans l’appartement de la jeune hôtesse. Sophie abandonna ses pieds endoloris par les premiers quarts de travail à la MILF qui entreprit à leur intention un régénérant massage plantaire. C’est dans cette atmosphère de détente et de complicité que Saihe confia à Chen Liya le secret de son projet à l’égard de son ’père’ Jérôme.
 - C’est un noble geste de ta part, petite fleur, approuva la Chinoise qui depuis les tout débuts avait manifesté sa sympathie envers la jeune femme. Et c’est un projet qui t’honore.
 Décidée à lui venir en aide, elle ajouta :
 - Je connais les goûts de Li Jian et je sais comment tu pourras parvenir à le séduire.
 Chen Liya entreprit donc de préparer Sophie à effectuer son opération de charme. Tout en lui racontant l’histoire de sa propre fille blessée à mort lors d’une manifestation contre le régime, la quadragénaire donna un bain à sa protégée. Elle l’aida à revêtir ses habits de travail non sans avoir au préalable saupoudré son corps entier de poudre de rose et l’avoir finement aspergé de fraîcheur de jasmin. ’Ce sont ses senteurs préférées’.
 - Porte ta petite culotte écarlate sous ta minijupe. Le rouge excite toujours ses yeux. Quand tu l’approcheras, fais mine de rien mais assure-toi qu’il perçoive bien le parfum que tu dégages. Et utilise un gel lubrifiant neutre, sans fragrance, qui ne masquera rien des esprits que tu dégageras.
 Le soir, comme prévu, Li Jian s’installa à sa table habituelle. Par bonheur pour Sophie, l’homme se trouvait sans compagnie.
 - C’est le moment, jeune Saihe! lui indiqua discrètement Chen Liya de l’autre côté du comptoir de service. Va immédiatement lui servir ce qu’il aime!
 - Mais, Madame Chen, il n’a encore fait aucune commande! fit remarquer Sophie. - Va, que je te dis. Surprends-le!
 Obtempérant sans plus tarder, l’hôtesse se présenta en souriant à la table de l’homme d’État chinois, versa sous ses yeux surpris un verre de Sapporo et le déposa sur la nappe noire devant lui. Gardant les yeux pétillants, elle fit de même avec la bouteille de bière entamée, la déposant à son tour délicatement près du verre. L’homme l’interpella alors qu’elle commençait à s’éloigner:
 - Venez par ici, jeune xiǎo jie. 
 Sophie s’approcha de nouveau, toujours souriante. Rendue près de l’homme, elle pivota discrètement en maintenant son regard sur lui, lui présentant aguichamment son dos et ses charmes féminins.
 - Dites-moi, comment savez-vous mes goûts?
 Le sourire persistant et silencieux de la jeune femme fut la seule réponse à la question de Li.
 - Vous ne répondez pas à ma question? commença-t-il à s’amuser. Vous semblez être une nouvelle hôtesse remplie de mystères!
 Une main se leva et se posa doucement sur le dos de la fille avant de descendre sur ses courbes pour enfin rencontrer, voilé d’un sous-vêtement aux couleurs éclatantes, un chaud et appétissant postérieur féminin qui hardiment s’offrit davantage à la faveur d’un léger mouvement de cambrure.
 - J’aime être entouré de mystères, reprit le ministre de plus en plus charmé. Vous me plaisez, mademoiselle. Quel est votre nom?
 Jouant l’ingénue, la femme pivota de nouveau, faisant maintenant face à l’homme tout en se libérant subtilement de la main baladeuse, ce qui excita davantage le client.
 - Mon nom est Saihe et oui, je suis nouvelle ici, affirma-t-elle en posant une main délicate sur la joue de Li Jian. - Vous êtes très mignonne, Saihe, saviez-vous cela? J’apprécie les fleurs sauvages qui se laissent cueillir et découvrir un pétale à la fois! - Si vous désirez mieux me connaître, Monsieur le Ministre, il faudra me suivre!
 La relation dura près d’une semaine durant laquelle la jeune femme s’abandonna progressivement aux fantasmes de l’homme politique, se trouvant malgré elle au centre d’une singulière activité fétichiste qui la surprit de plus en plus chaque soir. Les deux premiers jours, Li Jian accompagna Saihe à sa chambre. Nerveuse au départ, elle s’allongea tout habillée sur son lit non défait, s’adossant en position semi-assise contre ses oreillers. Son invité ne la toucha toutefois pas le premier soir. S’étant installé au pied du lit, il se mit simplement et en silence à admirer les jambes à peine potelées de la fille, avant de lui retirer l’un après l’autre ses bas de soie noirs, exposant à sa vue deux mignons petons chauds et rosés qu’il se contenta de dévorer des yeux. Le manège se reproduisit derechef le soir suivant, à la seule différence que Sophie demeura toujours vêtue mais se décida à ouvrir grand les jambes afin de laisser clairement voir, sous sa minijupe noire, une petite culotte écarlate abondamment mouillée de cyprine. L’homme ne sembla cependant nullement perturbé par la manœuvre alors qu’il se décida à caresser des doigts les menus pieds de sa xiǎo jie, semblant jeter un certain dévolu à l’égard de ses orteils. Au soir trois, ce fut de nouveau le copier-coller: les deux partenaires observant la même position que la veille et l’avant-veille, Li Jian se résolut enfin aux baisers qu’il distribua en abondance sur les pieds de son escorte qui, s’étant seulement déculottée sous sa jupe, se masturbait maintenant sans retenue, jambes écartées devant l’homme. Au jour quatre, les choses se passèrent un peu différemment. Appréciant davantage à chaque occasion qui se présentait la compagnie de son amante, Li Jian entreprit de gratifier celle-ci de petits présents.
 - Comme c’est gentil, Monsieur Li! le remercia alors l’hôtesse qui l’accueillait une nouvelle fois dans son petit cocon privé. C’est un parfum qui sur moi plaira sûrement à ma femme. Au fait, je ne vous avais pas fait part de mon homosexualité? - Mademoiselle Saihe est lesbienne? sembla s’étonner l’homme. Eh bien, jeune nǚrén (femme), plus vous vous dévoilez à moi, plus vous me surprenez!
 Tout en continuant de jouer avec les pieds de la fille, il ajouta :
 - J’aime cette forme de perversion sexuelle, petite fleur. Oui, très excitant! - Il s’adonne que sur cette Terre j’aime une personne et que cette personne est une femme, rétorqua sans aucune amertume toutefois celle qui venait de se déclarer gouine. Je suis follement amoureuse de cette fille et je ne trouve absolument rien de pervers là-dedans. - Dans ce pays-ci, tout ce qui sort de l’hétérosexualité est dorénavant considéré comme pervers. Ce choix est dicté par notre lutte contre tout ce que nous considérons comme corrompu par l’occidentalisation des mœurs.
 Sur ces mots, Li recommença à bécoter les orteils de sa maîtresse. Mais une question titillait maintenant son esprit:
 - Alors que faites-vous donc si loin de l’amour de votre cœur? Ne devriez-vous pas vous trouver près d’elle? - De mes motifs, j’en garde pour le moment le secret. Ne devrais-je pas chérir encore un peu quelques mystères que je vous dévoilerai selon la sagesse du moment? - Votre langage me charme et m’excite, douce Saihe! se plut à remarquer l’Asiatique qui reprit sa besogne autour des ongles vernis de la rouquine, celle-ci demeurant étendue sur le lit défait, ne portant plus que sa petite culotte de soie rouge.
 C’est finalement le cinquième soir que les deux partenaires connurent de nouveaux sommets en termes de volupté. À présent entièrement nue sur le lit, Sophie s’offrit ingénument une nouvelle fois à son invité, celui-ci ne manifestant encore et cependant aucun intérêt envers tout ce qui était dépourvu d’orteils. C’est avec une rare avidité qu’il se mit donc à léchouiller ces derniers, les suçant ensuite un à un dans un rituel qui n’était certes pas dénué d’une certaine forme d’érotisme. Levant la tête, il s’informa auprès de la xiǎo jie si elle disposait d’un tube de lubrifiant, ce qui fit jaillir une lueur d’espoir chez la fille qui se languissait pour une activité sexuelle un peu plus conventionnelle. Espoir perdu à la vue de celui qui enduisait généreusement de la visqueuse substance la plante de ses pieds avant d’y appliquer méticuleusement un pénis fièrement érigé qu’il se mit ensuite à frotter doucement d’abord puis de plus en plus frénétiquement contre un épiderme sensible. Sophie fut tout simplement médusée de constater à quel point le spectacle de cet organe masculin qui faisait sporadiquement des coucous au-dessus de ses petits ongles colorés ainsi que la sensation de frottement sur la plante de ses pieds chatouilleux pouvaient l’exciter. C’est ainsi que, les yeux clos, elle abandonna son esprit à un exotique orgasme cérébral comme elle sentit un liquide tiède et crémeux lui dégouliner entre les orteils pour enfin descendre le long de son cou-de-pied.
 Pour la première fois, les deux amants passèrent la nuit sous les mêmes draps. Au petit matin, l’homme réveilla son hôtesse en l’honorant de ses caresses.
 - Douce Saihe, montrez-moi comment vous, les Occidentales, vénérez au lit vos seigneurs.
 Désirant satisfaire tous les fantasmes de celui qui lui adressait cette requête et dans le souci également de bien gagner l’individu à sa cause, Sophie servit alors à celui-ci une extasiante fellation, expédiant ainsi l’homme dans un Nirvana qu’aucun Bouddha n’eût jamais connu.
 - Tu as comblé mon cœur de joie, petite fleur de lotus, la complimenta Li Jian au terme de l’exercice. Jamais je n’aurais pensé passer de si agréables moments en compagnie d’une nouvelle xiǎo jie. Aussi, dis-moi ce que tu désires. Il y a sûrement au fond de ton cœur un vœu qui ne demande qu’à éclore au grand jour.
 Pour Sophie, il devenait clair que le moment était venu. Le fruit était-il mûr? Elle ne le saurait qu’en tentant de le cueillir. Son cœur se serra soudain.
 - Monsieur Li, s’adressa-t-elle au ministre d’une voix chevrotante, je suis venue en Chine pour me rapprocher de mon père. Mon père qui est injustement retenu dans ce pays, à la prison de Qingpu, à Shanghai. C’est la véritable raison de ma présence ici. Et je sais que vous pouvez le faire libérer, vous en avez l’autorité. S’il vous plaît Monsieur Li, je vous en supplie, libérez mon père!
 Le Chinois fixa longuement la jeune femme dans ses yeux. Des yeux larmoyants, désespérés, qui ne comptaient que sur la compassion de l’homme. Il se souvint combien de familles avaient été séparées par les mesures prises au pays lors de la grande Répression. Malgré tout cela, cependant :
 - Jeune Saihe, je lis dans ton cœur et dans tes yeux ta peine et ton désir, mais je regrette. Il ne saurait en être question. Je suis désolé. Je t’aurais accordé tout ce que tu désires mais ceci...
 Il ne compléta pas sa phrase, soudainement songeur. Rouvrant la bouche, il eut pour sa jeune escorte un mot d’espoir :
 - À moins que...
 (À venir : Trahisons, négociations, libération)
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