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13 déclics pour une nouvelle vie

Chapitre 7

Travesti / Trans
CHAPITRE 7 : déclics n°12 et 13
C’est donc quasiment un an jour pour jour après notre rencontre que j’ai quitté la maison de Christian, discrètement, alors qu’il était au travail. Emportant autant de garde-robes que possible, je m’évade dans la jungle parisienne. Mais où aller ? Je décide de retourner auprès de ma famille en province. En espérant qu’ils me soutiennent. Ils sont mon dernier espoir.
J’utilise un peu de cash volé à Christian pour payer un billet de train et un taxi. Le regard des gens est pesant. Je ressemble bel et bien à une femme, mais une femme d’1m92, aux lèvres pulpeuses, aux seins volumineux et au fessier exagérément rebondi. Je ne laisse donc personne indifférent. Certains paraissent dégoûtés, les autres semblent vouloir me baiser. Mais il n’y a pas de juste milieu.
Le chauffeur de taxi a même fait un crochet par un petit chemin en lisière de forêt pour m’imposer une fellation. Dégoutée, mais consciente qu’il pourrait me laisser seule au milieu de nulle part, j’accepte sans broncher. Je me sens même libre à l’idée d’avoir un rapport non planifié sur le web, le premier depuis ma rencontre avec Christian. Je l’invite donc à m’accompagner en dehors du véhicule, et à me culbuter à plat ventre sur le capot de sa voiture. Ce n’est pas un excellent baiseur, loin de là, mais j’ai joui. La jouissance de la liberté, peut-être.
J’arrive chez mes parents. En plein jour, j’ai peur que les voisins me reconnaissent. Je cours jusqu’à la porte, et frappe. Mon père ouvre la porte, et j’entre sans même parler pour qu’il referme la porte derrière moi.
« Qui êtes-vous madame ? Je n’attendais pas de visite.
— Tu ne me reconnais pas, papa ? »
Un long regard, droit dans les yeux, un silence glaçant, puis une réponse, enfin :
« Arnaud ? Mais c’est impossible ? Qu’as-tu fait ? »
Pas le temps de répondre. On sonne à la porte. Mon père me demande de me cacher dans le bureau, et ouvre la porte. C’est Stéphane, notre voisin et meilleur ami de mon père. Je le connais bien, son fils a un an de plus que moi et nous jouions ensemble quand nous étions enfants. Depuis ma cachette, je les entends :
« Bonjour Louis, commence Stéphane. Comment vas-tu ?
— Euh… bien, merci Stéph, mais je suis assez occupé là.
— Occupé, tu m’étonnes, tu crois que je n’ai pas vu la bombe qui vient d’entrer chez toi ?

— Il n’y a personne, tu dois faire erreur.
— Arrête de me faire marcher. Je l’ai bien vue. D’habitude, on partage les plans cul.
— Quels plans cul ? Il n’y a jamais eu de plan cul, voyons…
— Ah ah ! Allez on est entre nous, la semaine dernière je t’ai laissé baiser Joséphine, ma collègue de bureau. Pas toute fraiche, je sais, mais c’est à ton tour de m’en fournir une. »
Je n’en crois pas mes oreilles. Aucun doute possible. Mon père trompe ma mère, et régulièrement apparemment. Tout s’effondre pour moi qui venais chercher la stabilité familiale. Mais le pire était à venir. En effet, c’est à cet instant que mon père s’exclame :
« Allez viens petite coquine, nous sommes démasqués. »
Ne comprenant pas sa stratégie, je m’exécute et sors du bureau. Et mon père de reprendre :
« Stéph, je te présente la belle… euh…
— Jessica, reprends-je, enchantée.
Stéphane : - Waow, joli morceau, on dirait une actrice X, tu l’as dégottée où ?
Papa : - Ça, c’est mon petit secret, mais vas-y, fais-toi plaisir. »
Je n’en crois pas mes oreilles. Mon père qui m’offre à son voisin. Il ne semble pas prêt à m’assumer telle que je suis devenue.
J’ai encore la possibilité de fuir, mais il faut croire que l’année passée m’a transformée bien plus en profondeur que je l’imaginais, et le côté glauque de la situation m’excitait. Comme pour signifier mon approbation, je fais un pas vers Stéphane.
Ce dernier m’attrape alors par le cou et me roule une pelle d’enfer. Très vite, je me laisse aller. Encore cette sensation de liberté, semblable à celle que m’avait procurée le taxi une heure avant. Il me met ensuite à genoux, sort sa queue qui est déjà toute dure, et me l’enfonce directement au fond de la gorge.
Stéphane : « Pouah ! c’est bon ! Tu sais ce que tu veux toi. »
Sous le regard de mon père, il se met à me gifler, tout en me pilonnant la gorge. J’adore ça ! J’ai l’impression de retrouver l’intensité de mes rapports avec Christian, au début.
Stéphane me redresse, et me place dos à lui, me penche en avant et frotte son sexe sur mon cul toujours vêtu de sa jupe. Ses deux mains m’agrippent les seins et les malaxent. Ces deux seins jeunes d’à peine deux mois, qui ont certes perdu en sensibilité, mais la sensation d’appartenance à un mâle viril ajoute un certain plaisir cérébral qui compense largement cette légère perte de sensation physique. Je laisse alors échapper quelques premiers gémissements.
Stéphane soulève soudain ma jupe, et s’étonne alors de voir son gland au contact de mes testicules, là où il s’attendait à trouver une chatte humide.
« Mais c’est un mec, s’exclame-t-il !
Papa : - Je l’ignorais totalement !
Stéphane : - Enfoiré, tu t’es foutu de ma gueule ! Baise-la alors, si tu t’en fiches. Je passerai derrière. »
Mon Dieu ! Je ne vais quand même pas me faire baiser par mon père ?!? Il faut que je réagisse.
« Non ! C’est mon père ! C’est moi, Arnaud !… »
Voilà ce que j’aurais dû dire pour mettre fin à cette situation embarrassante. Mais ces mots ne sont jamais sortis de ma bouche. Au lieu de cela, je me jette sur le pantalon de mon père que je baisse en un coup de vent, et j’enfourne sa queue encore molle dans ma bouche. Il a tôt fait de bander bien dur. Il est bien mieux monté que moi. Cette masse doit bien faire 20cm de long, et un bon 5cm de diamètre. Comment un vrai mâle comme lui a-t-il pu engendrer une femelle telle que moi ?
« J’ai dit ‘baise-la’, insiste Stéphane ! »
Et mon père s’empare de ma tête avec ses deux mains, et enchaîne les va-et-vient les plus violents que ma gorge ait jamais eu à subir. Même Christian n’en avait jamais fait autant, aussi fort.C’est pour moi le retour des haut-le-cœur, des larmes et de cette sensation de devoir de bien faire plaisir à mon homme. Une vraie sensation d’appartenance. Ce n’est pas mon père, c’est mon maître !
« Pute ! Salope ! C’est tout ce que tu es pour moi désormais ! Un sac à foutre ! Tu n’es rien d’autre ! Prends ça ! Han ! Han !… C’est tout mon mépris que tu reçois dans ta gueule de putain !
Stéphane : Ouai vas-y Louis ! Défonce-la ! C’est la première fois que je te vois comme ça ! Fais-lui sa fête à cette petite chienne !
Papa : T’es une petite chienne c’est vrai. Mets-toi à 4 pattes, que je te prenne comme tu le mérites ! »
Commence alors la levrette la plus incroyable que j’ai jamais vécue. De longues minutes à fond dans mon cul que l’excitation avait suffi à lubrifier. A chaque coup, j’ai l’impression que mon père vise parfaitement le point le plus sensible de ma prostate. Une décharge électrique de plus en plus intense me parcourt, jusqu’à un flash blanc.
« Ouiiiiii ! »
Tout en m’effondrant sur le sol, je connais l’orgasme le plus violent de ma vie. Et c’est mon père qui me l’offre. Mais dans mon état à cet instant précis, impossible de faire la part des choses. Je prends mon pied, et c’est tout.
Mon père vient alors se finir dans ma bouche. Il se vide entièrement et veille bien à ce que j’avale tout. Stéphane de son côté se masturbe devant moi et éjacule sur mes seins, avant de partir en coup de vent.
« Ma femme va rentrer, annonce Stéphane. Je dois y aller. La tienne aussi, Louis. Dépêche-toi de jeter cette poufiasse dehors, conseil d’ami. »
Christian quitte la maison, et nous ne sommes plus que nous deux, mon père et moi.
« Tu n’es plus mon fils, affirme mon père. Arnaud est mort pour moi. Tu n’es qu’une pute sans honneur.
— Tu me parles d’honneur ? Pourquoi est-ce que tu trompes maman ?
— Ta mère est d’un ennui au lit, et encore, quand elle veut bien baiser. J’ai des besoins, moi, je dois les assouvir. J’aime ta mère, mais côté sexe, elle est nulle, et je préfère les femmes qui savent ce qu’elles veulent.
— Les femmes telles que moi ?
— Tu n’es pas une femme.
— J’ai besoin de toi, papa, je suis complètement dans la merde..
— Il fallait y penser avant, hors de question que l’on me voie avec quelqu’un comme toi, même si je reconnais que tu es vachement bien réussie comme trans.
— Alors nous pouvons continuer à nous voir ?
— … d’accord, me répond mon père, mais à deux conditions : tu ne parles jamais de toi à ta mère. Pas d’Arnaud, pas de Jessica.
— Ce sera dur, mais c’est d’accord. Et la deuxième ?
— Tu n’es plus mon fils. Je n’aurai aucun respect pour toi et tu accepteras ta condition.
— Entendu.
Cet accord passé entre un père et son fils qui n’avaient plus en commun que leur sexualité débridée, constituait mon douzième déclic.

Mon père m’installe dès le lendemain dans une petite garçonnière qu’il s’était aménagée en cachette, dans un village voisin.
Et dès le surlendemain, il a profité de sa pause déjeuner pour venir me retrouver.
« Allez ! Sois bonne et tais-toi ! »
OK, ainsi va donc se dérouler ma relation avec mon père. Mais ainsi soit-il. Sa présence me rassure. Alors je m’active. Le train habituel : je sors sa bite de son pantalon, je le suce, puis je lui tourne le dos et j’attends qu’il me prenne.
« C’est à ça que j’aurai le droit avec toi, me demande mon père ? Tu vas te mettre à quatre pattes et attendre que je te fasse jouir ?
— Qu’attends-tu de moi au juste ?
— Que tu sois une bête de sexe ! Donne un peu de ta personne, sinon je n’ai aucun intérêt à te garder ici. »
La même remarque que celle de mon inconnu du van… Je suis donc bel et bien une mauvaise baiseuse, et mon apparence post-chirurgie n’est qu’une façade qui ne suffit pas à contenter un baiseur tel que mon père.
« Bon allez, j’y vais, reprend mon père. Mais sache que je suis très déçu de toi. Devenir une trans et être un mauvais coup au pieu, je me demande vraiment quelle est ta place dans la société. »
Et il claque la porte sans même un au revoir, me laissant seule face à ma réflexion.
Donc selon mon père, on ne peut être transsexuelle et faire autre chose que baiser. Pas étonnant de la part d’un homophobe tel que lui. Mais ça reste mon père, je l’aime et je n’ai plus que lui dans ma vie. Je vais donc faire de mon mieux.

Je ne bouge pas du petit studio de mon père. Je l’attends de pied ferme dès le lendemain, prête à ‘donner de ma personne’, comme il dit. Mais il ne vient pas. Ni le surlendemain.
Ce n’est qu’au bout de huit jours, alors que je ne m’y attends plus, qu’il vient.
Je me jette alors à son cou, et je l’embrasse fougueusement, mais il me repousse aussitôt.
« Hé doucement, m’interrompt-il, je n’embrasse que les femmes dignes de ce nom. Contente-toi d’être une bonne putain et de me faire jouir. »
Je n’ai pas réussi à le faire jouir. Il a fini par se branler et est reparti mécontent de moi, pour ne revenir que deux semaines après.
Et là encore, j’ai été mauvaise. Je ne suis vraiment pas à la hauteur d’un bon baiseur tel que lui. Ses visites se font de plus en plus rares, hormis pour m’apporter des vivres toutes les deux semaines, mais il repart directement.
Je passe donc parfois jusqu’à un mois sans baiser, et sans voir personne puisque je n’ose toujours pas sortir.
Je décide alors de me prendre en mains. Lors de sa prochaine visite, j’essaierai d’être vraiment à l’écoute de son corps.
Cette visite arrive justement. Mon père entre avec deux gros sacs de course, les dépose à l’entrée, et s’apprête déjà à me quitter lorsque je le retiens par la main.
« Désolé petite chienne en chaleur, mais je vais voir une femme qui sait me faire grimper aux rideaux. Comme tous les jours où je ne te baise pas d’ailleurs… Tiens ! c’est drôle d’ailleurs, cette femme est une collègue de ta mère, et elles se détestent. J’adore cette situation ! Ta mère n’a qu’à se lâcher au pieu. »
Je trouve cela horrible pour ma mère. J’essaie de retenir mon père comme je peux. Mais comment retenir un tel mâle en rut ?
Je descends alors doucement, caressant son torse jusqu’à m’accroupir et me trouver à hauteur de sa queue, que je dévoile et commence à lécher, lentement. C’est la première fois que je prends le temps de retenir mes ardeurs, que je ne prends pas une queue directement à pleine bouche. Je la parcours dans son intégralité, je m’attarde aussi sur ses couilles. Maladroitement, mais cela semble faire son effet puisque mon père ne cache pas son plaisir :
« Hum… c’est ça, vas-y progressivement… hum… c’est pas mal… »
Je m’efforce de ne pas engloutir sa queue, devenue bien raide. J’en ai pourtant très envie. Je la lèche, je la branle, je malaxe ses couilles, et je sens qu’il aime…
Il me prend alors par les cheveux, et imprime de lents allers-retours à ma tête, le long de sa queue que je caresse de ma langue, avec douceur.
Son étreinte dans mes cheveux se fait de plus en plus forte. Je sens la pression de ses doigts sur mon crâne.
« Qu’est-ce que tu attends espèce de gourde, me lance alors mon père ? Tu ne vois pas que c’est le signal pour passer à la vitesse supérieure ? »
D’accord, il en a marre de la douceur. Alors je peux me lâcher. J’agrippe ses de mes deux mains, je prends sa queue à pleine bouche, et je commence des va-et-vient de plus en plus rapides. Sa queue bute contre le fond de ma gorge, je n’arrive pas à tout prendre. Elle est un peu trop grosse.
Je ferme les yeux et j’accélère le mouvement.
« Ne ferme pas les yeux, sois une bonne salope reconnaissante et regarde-moi dans les yeux, me conseille-t-il. »
Je fais ce qu’il me dit, et je vois qu’il prend du plaisir à me voir ainsi, les yeux humides cherchant son regard. Je dois avouer que j’éprouve moi aussi un certain plaisir dans cette situation assez humiliante. J’essaie d’avoir le regard le plus coquin, peut-être rendu encore plus ‘salace’ par mon mascara qui commence à couler.
Après quelques minutes de ce traitement, je prends l’initiative de me lever et de pousser mon père sur le lit. Sur le dos, il m’attend. Et tel un félin rampant près de sa proie, je m’approche de sa queue pour reprendre de plus belle ma fellation. Quel bonheur je vis à cet instant ! J’en oublie tous mes déboires passés, il n’y a que lui, moi, et le vide complet.
Je me redresse et me place à califourchon sur lui, et j’approche mon anus de sa queue. Bon sang ! Je suis toute humide et dilatée, pas besoin de gel !
Sa queue est très vite entièrement en moi, je redescends mon buste pour me trouver à plat ventre contre lui, les seins plaqués contre son visage. Il a l’air d’aimer ça puisqu’il les malaxe en plaçant sa tête entre deux, pendant que je m’emploie à onduler du bassin.
Puis je me redresse et j’accélère le mouvement. A l’aide de mes cuisses et prenant appui de mes mains sur son torse, je saute littéralement sur sa queue. Mes seins se balancent, et je sens une certaine douleur car cela tire sur ma peau. Mais mon père les prend en mains, ce qui m’excite encore davantage.
Je suis crevée, mais je ne lâche pas. Je quitte la position ‘à genoux’ pour passer la position ‘accroupie’, en appui sur mes pieds, je peux donner ainsi davantage d’amplitude à mes mouvements verticaux. Mes seins ballotent de plus belle lorsque mon père lâche son étreinte.
Je le vois pencher la tête en arrière et gémir, lorsque tout à coup :
« Ouiiiii !! »
Mon père me remplit le cul de sa semence, et je m’effondre sur lui, dans un cri de jouissance partagée.
J’ai vraiment l’impression que nous avons été en osmose, tous les deux. Je m’allonge aux côtés de mon père pendant que nous reprenons nos esprits.
Je ferme les yeux, perdue dans un vide intérieur total, quand soudain… je sens mon père parcourir mon corps de baisers. Aucun mot n’est échangé. Nous nous embrassons ensuite langoureusement pendant que mon père me caresse.
Puis il quitte le studio, sans mot dire, l’air troublé.
Qu’est-ce que c’était bon ! Vivement la prochaine séance, dans deux semaines lorsqu’il m’apportera les courses.
Mais dès le lendemain, il revient me voir. Quelle surprise ! Et nous baisons comme des fous. Puis le surlendemain, puis le jour suivant, puis tous les jours. Et chaque jour, j’apprends de nouvelles choses avec mon père. Il m’apprend à être active, il m’apprend aussi à être excitante en étant dominée. Il assure en fait mon éducation sexuelle, avec les travaux pratiques, et je ne suis clairement plus la même.
Il m’appelle Lisa. C’est le nom que j’ai choisi afin d’oublier Jessica et son passé douloureux.
Je prends confiance en moi, et je m’assume désormais pleinement. Je sors même dans la rue désormais. Y compris le jour. Je fais mes courses, toutes ces choses du quotidien. J’utilise un compte bancaire que mon père alimente régulièrement.

Au bout de deux ans de relations sexuelles quotidiennes et toujours aussi torrides avec mon père, que je ne considère plus comme un père mais bien comme un amant, une situation assez étrange s’est présentée à moi, à la caisse du supermarché.
« Vous devriez avoir honte, madame, entends-je alors d’une voix aigrie, juste derrière moi. »
Je me retourne alors, et je tombe nez à nez sur… ma mère !
« Vous devriez avoir honte de vous balader ainsi vêtue, en public. »
Il est vrai que pour une femme qui ne s’assumait pas en public quelques mois plus tôt, je suis maintenant totalement dans la séduction, à tout instant et en tout lieu.
« Vous êtes une salope, voilà ce que vous êtes, continue ma mère ! »
Elle ne m’a pas reconnue, pas étonnant en même temps. Seul mon regard n’a pas changé, mais sous mon mascara et mes faux cils, il est méconnaissable.
Elle me trouvait trop provocante, à son goût. Une robe décolletée rouge ultra moulante avec une ceinture noire pour bien dessiner ma taille, des bottes en cuire remontant jusqu’au-dessus du genou et aux talons aiguilles de 12 cm. Maquillage sombre sur les yeux, et rouge à lèvres assorti à ma robe, mettant en valeur mes lèvres pulpeuses, dont le moindre pincement signifie clairement ‘je veux de la bite’… Oui, je suis provocante.
« Mêlez-vous de ce qui vous regarde, lui réponds-je gentiment, mais fière.
— À quoi ça vous avance d’être ainsi vêtue pour faire vos courses ?
— À quoi ça m’avance ?… eh bien vous voyez l’homme à lunettes, à la caisse voisine ? Il me mâte sans arrêt.
— Il ne vous respecte pas et ne voit en vous qu’un bout de viande. En outre, il est marié.
— Marié à une femme qui ne semble pas le combler, puisqu’il a clairement envie de me baiser. Et je vous assure que s’il couche avec moi, il en redemendera tous les jours.
— Vous êtes une salope ! Une femme respectable sait garder son mari.
— Ah ah, tant mieux pour vous dans ce cas… »
C’est le seul échange que j’ai eu avec ma mère. Il y a quelques mois, je détestais mon père car il trompait ma mère. Aujourd’hui, en retrouvant mon père, je lui ai fait l’amour comme jamais. Toute la soirée et toute la nuit. Dès qu’il s’apprêtait à rentrer retrouver ma mère, je me rejetais sur sa queue. Par pure vengeance envers ma mère, que j’éjectais de mon cœur car elle n’était pas une bonne salope telle que moi.
Et au petit matin, alors que mon père doit aller retrouver ma mère et probablement lui expliquer son absence par je ne sais quelle excuse, en partant, il m’a lancé un « je t’aime » inattendu, auquel je n’ai pas réagi.
C’est mon amant, et quelque temps auparavant j’aurais tout donné pour ce « je t’aime ». Mais j’en veux plus. J’ai conscience que je suis devenue une bête de sexe. Et si je parviens maintenant sans mal à combler les besoins de mon père, les miens sont chaque jour plus importants, et je commence à ressentir un certain besoin de variété.
Je me suis alors mise à coucher avec de nombreux ‘hommes respectables’. En fait, avec tous les hommes que je sentais légèrement intéressés. Le moindre regard posé sur moi, et je savais que le bonhomme finirait dans mon lit, un jour où l’autre.
La garçonnière de mon père était le lieu d’un défilé d’hommes qui se succédaient parfois à plusieurs en même temps, pour rassasier ma soif de sexe.
Adieu la Jessica soumise aux moindres désirs tordus de Christian. Bonjour la Linda libre et libérée, qui baise qui elle veut, quand elle veut.

Cela fait maintenant 7 ans que je vis dans cette garçonnière, je baise toujours avec mon père, mais il ne se passe pas un jour sans que je voie au moins un autre homme. La garçonnière de mon père est désormais connue, certains viennent de loin pour moi et je dois souvent refuser du monde..
J’y ai fait les choses les plus inavouables qu’on puisse imaginer en matière de sexe.
Mon père m’avoua un jour que ma mère avait tiré un trait sur Arnaud, qu’elle avait fait son deuil. Je m’étais donc résignée à tirer définitivement un trait sur mon ancienne vie et sur ma famille.
Aujourd’hui, j’ai 30ans. Est-ce que je vis en plein rêve ? Ou bien vis-je en enfer ?… Un peu des deux surement. J’ai la vie que je voulais, mais à quel prix ?
Celui de mon ancienne vie, je suppose.

FIN… ou presque.
Un jour, un visiteur se présente à la garçonnière de mon père. On lui avait parlé de moi, mais comme je ne prends aucune photo de moi depuis que j’ai quitté Christian, c’est à chaque fois la ‘découverte de la marchandise’ pour les hommes qui viennent pour la première fois me rendre visite.
J’ouvre donc la porte…
« Jessica ?!? s’étonne mon visiteur. »
Il quitte l’endroit en courant et je ne l’ai plus jamais revu. Ce prénom me glace le sang et mon père, présent sur les lieux, s’en aperçoit, mais je ne souhaite pas en parler. J’ai besoin d’être seule et il me laisse.
Je cogite toute la journée, et je me demande si…
Vite ! je me connecte à internet, et je fais une rapide vérification. Ma crainte se confirme. Huit ans après, mon blog créé par Christian vivait toujours par sa communauté en grande partie renouvelée, mais toujours nostalgique de ma folle histoire. Je m’oriente vers le forum, et je vois ce que je ne voulais surtout pas voir, dans un nouveau sujet, publié le matin même :
« Je l’ai retrouvée ! »
Et le soir venu, on frappe à la porte de mon petit studio. J’ouvre alors la porte de mon treizième et dernier déclic…
« Bonjour Jessica, tu sais que je me suis inquiété ? Tu es à moi, tu le sais ça ? »
Christian est ici, devant moi. Je n’ai qu’à crier pour qu’on vienne à mon secours. Je prends une bonne respiration et m’apprête à hurler, lorsqu’il sort une laisse et un collier.
Je deviens toute pâle. Un courant de frisson me traverse, et sans comprendre pourquoi, je m’agenouille et le laisse m’attacher.

Aujourd’hui, j’ai 30ans. Est-ce que je vis en plein rêve ? Ou bien vis-je en enfer ?… Un peu des deux surement. J’ai la vie que je voulais, mais à quel prix ?
J’appartiens à un homme, j’ai perdu toute dignité, et aussi stupide que cela puisse être, je suis heureuse.
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