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Déplacement entre collègues

Chapitre 2

Gay
III. Hôtel Covid
Ça y est, lundi matin, nous sommes dans l’avion, on nous demande de couper les téléphones alors je tape vite un message à Alexandra :
— Je t’aime chérie… ça va être long, Antoine ne m’a quasiment pas parlé depuis ce matin… Je pense fort à toi, gros bisous, à jeudi.
Pas le temps d’avoir une réponse, l’hôtesse nous fait signe d’éteindre les téléphones. C’est vrai que ça va être long, depuis qu’on s’est rejoint à l’aéroport, il ne m’a quasiment pas lâcher un mot, il zigzague entre les dossiers et son téléphone. Tant pis, je mets mes écouteurs et essaie tant bien que mal à me faire une petite place entre un inconnu qui est assez fort, et Antoine qui doit faire une bonne tête de plus que moi, et quatre vingt kilos de muscles. Autant dire qu’en économique, je ne risque pas de tanguer entre ces deux-là ! Depuis que je le connais, il a toujours eu une certaine carrure cet Antoine, d’origine portugaise, il a un côté massif, mais il faut s’avouer que depuis qu’il s’est mis à fond dans le sport il y a un ou deux ans, il a pris une belle masse musculaire au niveau des cuisses et des bras. D’après ce qu’il m’a dit une fois, il ne veux pas passer le cap de la quarantaine avec de la bidoche, eh bien je pense que c’est pari réussi !
Le vol passe assez vite, et heureusement, bloqué comme je suis, j’aurais perdu un membre si on était resté trop longtemps ! À peine arrivé à Bordeaux, on saute dans un taxi direction l’hôtel. Je n’ai d’ailleurs pas pris le temps de regarder où Isabelle nous en a pris un, j’aurai dû. Le taxi nous emmène loin du centre, au bout de l’agglomération bordelaise, dans un petit village qui n’a aucune connexion de tram, rien. Moi qui pensais visiter un peu le soir, aller voir la Cité du vin, le Pont de pierre, ça sera pour une prochaine fois. Il s’arrête :
— Et voilà messieurs, nous sommes arrivés.— Sérieux ? Je réponds d’un air étonné et visant Antoine du regard.— En effet nous y sommes. Quelle radine cette Isabelle.
On regarde avec un air désabusé les lieux : un village sans âme, avec juste le stricte nécessaire : un café, un resto, une poste, un bureau de tabac, et en face de nous un hôtel, notre hébergement pour les trois nuits, sans cachet, digne des constructions des années 2000. Relativement propre par contre, heureusement d’ailleurs. La secrétaire nous attend en haut des escaliers :
— Bienvenue messieurs, je suppose que vous venez de Lyon ?— Oui tout à fait, c’est écrit sur notre front ? Répond Antoine en rigolant.— Non non mais vous êtes nos seuls vrais clients pour ce soir.
J’interrompt leur discussion :
— Cool ! On aura de la place!… Enfin comment ça « seuls vrais clients » ?— Nous proposons actuellement nos chambres à des infirmières et infirmiers du centre hospitalier de Bordeaux qui soignent les patients Covid, ça leur évite de rouler quand ils viennent de loin.
— Ah c’est un beau geste madame, toutes mes félicitations, répond Antoine en souriant. — C’est la moindre des choses… Vous concernant suivez-moi, je vais vous montrer votre chambre.
Je tique d’un coup sur les mots « votre chambre ». On ne m’a pas dit qu’on allait avoir qu’une chambre pour les deux. J’espère qu’on aura deux lits au moins. Je n’ai pas encore fini ma pensée que la secrétaire ouvre la chambre, et sueur froide : il n’y a qu’un lit. Grand lit certes, mais UN seul.
— Un lit pour nous deux ? Lance Antoine d’un air perplexe. — Oui je m’excuse, mais j’avais prévenu votre cheffe qu’il ne nous restait que cette chambre et elle m’a expliqué que ce n’était pas un problème.— Isabelle… Mon dieu… Ça ira pour toi quand même Mathieu ?— Oui pas de problème, on a pas le choix de toute façon !
Que puis-je répondre d’autre ? J’essaie de masquer ma gêne. J’ai déjà dormi avec des hommes mais c’étaient soit des potes, soit des plans culs à l’époque où je sautais de part et d’autres de la rivière si vous voyez ce que je veux dire, mais jamais avec un collègue !! Cependant en voyant la cool attitude d’Antoine, je me dis que finalement, je me prends la tête pour pas grand-chose. On dépose nos affaires et file au premier rendez-vous, on est là pour ça après tout.
La journée passe, on rentre à l’hôtel, Antoine me propose un restaurant, pas un grand choix, on va au petit du village : pizza et quelques plats français, ça fera l’affaire. Le repas commence, et les langues se délient enfin, il commence à me raconter son enfance, avec sa grande famille présente vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, c’est une famille pauvre alors quand ils sont arrivés en France ils vivaient à dix-sept dans une seule maison. Sœurs, frères, parents, grands-parents, tantes, cousins, tout le monde regroupé, sa seule sortie de secours était de trouver une femme à épouser pour fonder son clan en dehors du cocon familial, ce qu’il a fait au plus vite. Moi je lui raconte la mienne aussi, un parcours plus classique du petit français, qui malgré tout a eu ses bas aussi, petit j’étais assez rond, dans mon coin, je n’étais pas celui à qui on pensait, ni les garçons pour faire des jeux, ni les filles pour sortir avec. Alors je me concentrais sur le travail donné par les professeurs. Heureusement à mes dix-huit ans je compris que le sport, les beaux habits, les bons parfums et l’ouverture aux autres allaient me mettre sur de bons rails. Même si ce manque de confiance en soi persiste aujourd’hui, je suis fier de ce que je suis devenu.
Fin de repas on se prend un petit digestif, vu que c’est facturé au bureau, on va pas se gêner de la faire payer un peu cette cheffe ! De retour à l’hôtel, je prends une petite douche pendant qu’Antoine regarde les infos du jour, je profite du son assez fort de la télé pour me caresser un peu sous l’eau chaude. Je passe du savon partout sur mon corps, de mes épaules aux pectoraux, en glissant vers ma queue déjà à l’horizontale. Je l’attrape et commence des va-et-vient. Elle grossit vite, et je sais qu’il va falloir être rapide alors j’accélère le mouvement, et prends plaisir à masturber ma queue bien épaisse. Je contracte mes abdos et glisse un doigt chaud autour de ma rondelle en imaginant plein d’images dans ma tête. D’un coup, trois ou quatre jets de sperme bien gluant jaillissent de mon gland. Purée ce que c’est bon !! Je reprends mes esprits et fais disparaitre dans le siphon le fruit de cette excitation. Un petit plaisir rapide et en même temps un risque en moins de bander dans le lit à côté de mon collègue que je connais à peine ! Je me sèche et laisse la place à Antoine qui s’endort à moitié.

Je suis déjà au lit quand il finit sa douche, il débarque juste vêtu d’un petit boxer gris qui met en valeur ses cuisses musclées et un beau paquet devant, il est encore plus gaulé que ce que je m’étais imaginé : un torse sculpté avec ces pectoraux gonflés et légèrement poilu, des épaules bien larges c’est plaisant à regarder ! Heureusement que je me suis branlé sous la douche, sinon mon boxer aurait trahis ma pensée. Cependant il est perplexe, j’espère ne pas avoir le regard trop curieux et intéressé. Il se glisse sous les draps :
— Bonne nuit Mathieu.— Merci toi aussi Antoine.
Il prend la moitié du lit pendant que je dois occuper un dixième tellement que je suis retranché dans mon coin, il est détendu, moi pas du tout, cette nuit va être longue.

IV : Tel un tableau peint à l’acrylique.

Le réveil sonne, je n’ai pas bougé, lui non plus d’ailleurs, il y a toujours la diagonale du vide entre nous. J’ai mal dormi dans ce lit un peu ancien, alors je profite de mon talent d’acteur pour traîner prétextant être long au réveil alors que c’est plutôt en attendant que ma gaule matinale retombe. Lui est déjà debout de dos, en train de mettre son pantalon de costume. J’en profite encore une fois pour regarder… mais il faut que j’arrête, son fessier et ses cuisses poilues me font redurcir. Je prends mon téléphone et réponds à quelques messages dont ceux d’Alexandra qui m’en a envoyé un toutes les quinze minutes hier soir pour me changer les idées.
— Allez sors de ce lit Matt on est là pour travailler.— Matt ? C’est bien la première fois que tu m’appelles comme ça ! La nuit nous a rapprochés ?! Je lui réponds en rigolant.— Ahaha tu me fais rire, aller go on va au p’tit dej et on prend le taxi dans trente minutes.
Après réflexion je ne sais pas pourquoi j’ai sorti cette phrase, heureusement ça l’a fait rire mais de un, elle est déplacée envers un collègue, de deux, elle est très ambiguë et de trois, j’aurais encore une fois pu me cramer et je ne connais pas sa réaction s’il apprenait que j’ai eu dans le passé des aventures avec des hommes, peut-être est-il homophobe ? Qui sait ? Il faut se méfier en permanence, même en 2020. Ressaisis-toi Matt, ressaisis-toi.
La journée de travail passe, et tout s’enchaine à peu prêt comme hier, retour à l’hôtel, resto, discussion sur nos vies, il me parle de ses deux enfants, et de sa vie de couple compliquée ces derniers temps. Je bois ses paroles. Je reste étonné à quel point Antoine est réservé au bureau et que là il me raconte sa vie comme jamais. On retourne à l’hôtel un petit peu imbibé au rhum qu’on a pris en digestif mais il va nous réchauffer car il fait humide et froid à l’intérieur de la chambre à cause de ce foutu temps de début d’automne. Je dépose mon sac et quitte rapidement mes chaussures :
— Je file en premier à la douche ! — Ok pas de problème, ça chauffera un peu la salle de bain !
Le rhum me fait prendre un peu la confiance, je me mets alors dos à lui qui est déjà affalé sur le lit, je déboutonne ma chemise et fais glisser mon pantalon le long de mes cuisses. J’ai l’impression de voir dans le reflet de la vitre en face de moi qu’il me matte, mais je ne suis pas sûr. Je bloque mon esprit avant qu’il parte dans un scénario digne d’un film porno et je file à la douche me réchauffer un peu.Quelques minutes plus tard je ressors de la salle de bain, uniquement vêtu d’une serviette autour de la taille, je traverse la chambre pour aller chercher un boxer. Il m’interpelle pour me demander s’il peut y aller, je me redresse face à lui, les tétons pointus à cause du froid :
— Oui bien sûr vas-y j’ai terminé.— Merci !
Ni une ni deux, il va dans la salle de bain, ferme la porte et fait couler de l’eau bien chaude sur lui. Pendant ce temps, j’enfile mon boxer, accroche ma serviette à un porte manteau et cours sous les draps pour garder un peu de chaleur.
La fatigue me fait tomber en deux minutes dans un état semi-végétatif. Je ressens juste le moment où il se met au lit. Il tire la couette d’un coup, avant de se rendre compte que je dors déjà à côté, sur le ventre, le corps à moitié dehors. Il vient alors prêt de moi pour remonter la couette avec l’impression qu’il fait glisser sa main du bas de mon dos jusqu’à mes épaules pour bien me protéger. À moitié réveillé je ne me rends pas compte si cet effleurement est souhaité ou si il veut seulement bien me mettre au chaud, comme il le ferait avec une de ces filles. Tout ce que je ressens avec certitude, c’est cette onde de chaleur qui vient de sa direction, comme un radiateur venu réchauffer le lit, c’est agréable.
Je me réveille un moment dans la nuit, la fameuse diagonale du vide de la nuit dernière n’existe plus, nous sommes collés l’un contre l’autre, dos à dos pour se réchauffer mutuellement, comme dans une nuit d’hiver à la montagne où l’on se colle dos à la cheminée pour ressentir cette chaleur nous pénétrer. Je suis bien, et je me rendors comme un bébé.
Je n’entends pas le réveil ce matin, c’est l’eau de la douche qui tombe sur le sol qui me fait ouvrir les yeux. Il ne doit pas y être depuis longtemps, le lit est encore tout chaud. Je me rends compte que nous avons dû passer la nuit collés ensemble car la chaleur est concentrée au centre du lit. Je m’étire, lui sort de la salle de bain juste avec la serviette autour de lui.
— Bien dormi ?— Oui bien, mais ça caillait grave non ?— Oui, l’isolation est vraiment nulle dans ce bâtiment, alors avec la pluie d’hier. — C’est ça… Tu as besoin de la salle de bain ? Je vais me raser. — Non vas-y, la voie est libre !
Je n’ai pas encore appliqué la mousse sur mon visage, que je tourne la tête et vois qu’il a oublié son sous-vêtement à côté de la douche. La curiosité me monte à la tête quand je vois ce boxer bleu marine un peu tâché à l’intérieur. Je le prend et regarde plus avec attention. En effet, il y a pas mal de traces blanches au niveau de l’avant. Cette oeuvre digne d’un tableau abstrait me fait sourire et m’interpelle : on connait tous ça les hommes, l’excitation pendant la nuit laisse des traces qui nous trahissent mais quelle excitation ? Elle a l’air d’avoir été forte. Une odeur se dégage de ce bout de tissu souillé. Je n’arrive pas à résister, je l’emmène contre mon nez. Quel bonheur cette odeur d’excitation masculine mêlée avec un peu de transpiration. Je ne suis pourtant pas forcement fétichiste des odeurs, mais à petite dose et surtout, sentir cette virilité en l’imaginant lui, au corps parfait. Mon boxer est gonflé à bloc, j’en profite au maximum.
— Matt ? Tu te bouges, on doit y aller !— Ouais je me rase en deux/deux j’arrive !
Je repose délicatement le boxer à l’endroit où je l’ai pris, et me rase en express. Mon cerveau fuse : est-ce dû au manque de sexe avec sa femme en ces périodes compliquées pour eux ou toute autre chose ?! Ma raison penche pour la première solution, ma queue pour la deuxième. Je ne sais pas, lui seul à la réponse.Je sors de la salle de bain sans lui signaler son oubli. De toute façon il s’en est rendu compte je pense parce qu’il va tout de suite le récupérer pour le mettre dans son sac de linge sale. À peine le temps de mettre une chemise que nous voilà déjà dehors pour la dernière journée de travail.
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