Je suis plutôt coquette et je ne m’attendais pas à la petite aventure qui m’est arrivée. Je suis rigoureuse sur ma tenue vestimentaire. Je ne sors jamais sans avoir vérifié plusieurs fois ma tenue. Je corrige tout ce qui ne me semble pas aller avec l’idée que je me fais de mon apparence. Ce jour-là je sortais avec une robe fuseau, longue mais sans plus. J’avais mis une heure à trouver les éléments qui se coordonnaient avec. J’avais changé d’avis trois fois quant au sac que je devais prendre. Je me trouvais parfaite et pouvais donc passer le pas de ma porte. Je me dirigeais vers mon arrêt de bus. Tout semblait aller pour le mieux. Je patientais. Un homme arriva. Je ne le connaissais pas. Mais je l’avais déjà vu à cet arrêt. Il s’installa sur le banc. Comme à chaque fois que je me trouvais à l’arrêt de bus avec lui, je sentais son regard me parcourir. Je tentais de rester calme, hésitant entre la colère et la fierté. Je me sentais flattée qui me trouve un intérêt. Mais je pestais qui ose le montrer si ouvertement. Il se leva. Le bus n’arrivait pas. Je sentais une petite peur me prendre au ventre. — Puis-je vous demander quelque chose ?J’étais quelque peu paniquée. Que me voulait-il ? Je répondais par l’affirmative. — Permettais moi de vous féliciter. Vous êtes toujours d’une élégance remarquable. Mais...Je rougis à ses mots. Le ? Mais... ? fit son parcourt dans ma tête. Mais quoi. Je n’osais répondre. Il me sourit. Je grimaçais. — C’est juste un détail. Je ne sais si je dois.Il avait piqué ma curiosité.— C’est quoi ?— Comme toujours votre tenue est parfaite ! Cependant j’ai remarqué que lorsque vous portez une robe moulante comme aujourd’hui. Vous ne mettez pas votre corps à son avantage. J’ai eu envie de lui mettre une gifle. Mais la curiosité était grandissante. Je l’invitais à poursuivre. — Tout est coordonné, parfait jusque là. C’est dommage cet élastique qui vous déforme le postérieur. J’étais soufflée. En même temps je me disais qu’en tant qu’homme il ne pouvait s’agir que de mes fesses. — Vous devriez mettre quelque chose de plus discret. — Et c’est ça que vous vouliez me demander ? — Non, je ne puis vous laisser aujourd’hui gâcher votre beauté par un dessous disgracieux. Ce que je voulais vous demander c’est... Je ne sais si je peux. Je le sentis venir à grand pas. J’avais les yeux et la bouche grande ouverte lorsqu’il me demanda de retirer ma culotte. Je regardais partout. Affolée, je n’avais qu’une envie fuir me cacher. Je ne sais pas bien ce que j’ai dit. Mais il m’a dit que je pouvais la retirer dans l’abribus comme s’il confirmait une demande. Je suis restée abasourdie. Le bus est arrivé. — Vous devriez la ranger dans votre sac. J’ai caché ma culotte précipitamment. Je ne m’étais jamais penché sur ce détail de marque au travers de mes robes. Durant cette journée sans culotte j’ai effectivement pus vérifier que ma silhouette ne s’en portait que mieux. J’ai depuis cherché des dessous plus discrets. Mais pour certaine robe, perfectionniste, je n’ai rien trouvé qui fasse l’affaire. J’ai longtemps hésité, mais je les porte depuis de cette façon. Je revois cet homme de temps à autre. Je ne lui ai jamais reparlé. Alors que je portais une telle tenue, il me fit remarquer qu’ainsi j’entretenais l’ambiguïté. Que les hommes se poseraient la question de savoir si je porte ou pas une culotte ! — Plus que la nudité révélée, les hommes aiment à pouvoir imaginer qu’elle est là sans en avoir la certitude. Je n’ai pas répondu. Savait-il ?
