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Deux Prisonniers En Cavale

Chapitre 1

Gay
— 19 septembre 2015; Prigione di Torino, Cellule F66; 10:10. -

La porte s’ouvre. Un homme allongé dans un lit trop petit pour lui ne bouge pas.
Gardien - Sauro, regarde ce qu’on t’apporte : ton nouvel animal de compagnie, hahaha ! Il s’appelle Nantas.
Le détenu continue sa lecture sans broncher.
G - Entre, minable. Tu vas voir, Sauro fait la gueule comme ça mais il est plutôt sympa quand on lui gratte les couilles, hein ? Hein, Sauro ?
Toujours aucune réaction.
G - Cazzo, mais rentre, sale merde !
Apparaît dans la cellule un garçon qui semble proche des dix-huit ans. Sa chevelure est plus blonde que le soleil et ses yeux bleus plus profonds que l’océan. De teint étrangement pâle, son corps fragile est pourtant élégamment dessiné. Il semble perdu. La peur sur son visage est aussi évidente que la solitude qui émane de la pièce.
G - Alors je t’explique, reprend le polizioto. Là, t’as un robinet, là, t’as ce qui ressemble à des toilettes et là, c’est ton lit. Si tu as un problème, tu fermes ta gueule comme tout le monde, capito ?Nantas - Oui…
La voix de Nantas est claire bien qu’affaiblie.
G - Je vous laisse, ragazzi ! Vous avez sûrement mille choses à vous raconter ! Hahahaha.
La porte se referme. Nantas demeure debout, ses quelques affaires dans les bras. Attendant une éventuelle réaction de son nouveau colocataire, il finit par poser ses obets personnels, soit deux livres, quelques vêtements et une lampe, sur le seul meuble de la cellule.

N - Je… Je m’appelle Nantas, piacere.
Dans son lit, l’autre détenu ne bouge toujours pas. Son tee-shirt à grand col laisse entrevoir une croix en fer dont la branche droite est cassée. Sa courte barbe lui donne un air à la fois non chalent et sage.
N - Vous vous appelez Sauro, c’est ça ? 
Silence.
N - Que lisez-vous ? 
Sans réponse, Nantas se courbe de sorte à voir le titre du roman tout en tâchant de ne pas trop s’approcher.
N - ‘L’Inferno’ de Dante ? Ca vous change les idées, ça ?
Mais comprenant que l’homme ne parlera finalement pas, Nantas monte dans son lit et s’allonge.
Il est définitivement seul.

— Prigione di Torino, Cellule F66; 15:30. -

La porte s’ouvre.
Gardien - Sauro, ramène-toi. Tu as de la visite.
Le prisonier interrompt sa lecture qui semblait si importante jusqu’à maintenant. Nantas passe la tête au dessus de son lit pour observer la scène.
Sauro - Tiens donc. On n’est pas dimanche, pourtant.
Sa voix est grave. Elle reflète une sorte d’apaisement profond et de stabilité. Nantas se demande comment Sauro peut sembler autant sûr de lui dans un endroit si glauque et menaçant.
G - Tu fermes ta gueule et tu me suis.
Sauro se lève lentement et sort de la cellule. Au moins, Nantas sait maintenant que son collocataire n’est pas totalement muet.
Nantas descend du lit et observe le livre de Dante posé par terre. Il regarde sous le lit et discerne quelque chose. Il tire et aperçoit plusieurs magazines pornographiques … gay. Sauro serait-il gay ? Nantas n’est pas naïf. Le jeune garçon a entendu parler des rumeurs relatant des viols homosexuels dans les prisons. Mais sans savoir exactement pourquoi, le nouveau se sent plutôt rassuré dans la cellule de Sauro, comme s’il flairait chez lui une aura de quiétude. Les beaux yeux bleus de Sauro le rendraient-ils tendre ?
Nantas ouvre le magazine et découvre des hommes se faire doigter et souiller par des hommes plus âgés. Les jeunes garçons sont souvent montrés imberbes lorsque les matures présentent une certaine pilosité. Parfois, les modèles sont noirs. Le Nantas tourne la page et remarque que beaucoup sont cornées, sûrement à cause d’une humidité disparue. Sur le haut, il y a des taches douteuses. Oups ! Il y a une double photo avec un blondinet enlacé par un homme musclé brun. Le jeune garçon semble transpirer de plaisir, les joues rouges, alors que son amant lui fait des baisers dans le cou. Tous deux paraissent en totale fusion. Nantas est particulièrement fasciné par le gros sexe de l’homme actif qui s’enfonce dans le petit cul rond du blondinet. Comment des fesses pourraient-elles s’ouvrir autant ? Nantas essaye d’imaginer la sensation... Les gays sont vraiment bizarres, qu’il se dit.
Ces images lui rappellent toutefois qu’il n’a pas fait l’amour depuis bien longtemps… Et ce n’est pas ici qu’il va le refaire.
Des souvenirs lui reviennent péniblement en tête. Giulietta. La voiture. La musique. Ses petits poils pubiens. Un coup de fusil.
Des larmes sont sur le point d’apparaître sous ses yeux... Mais soudain, des bruits parviennent du couloir ! Il jette les magazines sous le lit et remonte en vitesse sur son matelas.
La porte s’ouvre. Sauro est jeté par terre par des mains aveugles. Il a le visage en sang. La porte se referme immédiatement. L’homme au sol rampe péniblement vers le lit.
Nantas - Sauro ?
Le jeune garçon descend immédiatement du lit.
N - Que s’est-il passé ?
S - Dégage!
N - Il faut appeler de l’aide ! Vous êtes en sang ! A l’aide ! A l’aide ! 
Sauro se hisse dans le lit tant bien que mal tandis que Nantas frappe contre la porte.
N - Il faut un infirmier ! Quelqu’un est blessé !
S - Personne va venir, p’tit con ! Si tu tiens à ne pas finir comme moi, ferme bien ta gueule… Aaargh !
Nantas s’arrête, méditant sur les mots de son collocataire.
N - Je vais vous aider, alors. Vous ne pouvez pas rester comme ça.
S - Casse-toi, scemo !
N - Prends mon oreiller. Mets ta tête comme ça.
S - Aaargh !
N - Attends, ne bouge pas. Je reviens. 
Sauro soupire. Qui est ce petit con qui vient le faire chier comme une femelette alors que son front brûle ?!
Nantas prend une serviette de ses affaires et la passe sous le robinet.
N - Tiens, garde-le comme ça sur le bleu.
Sauro commence à voir flou. Sa tête tourne. Ses paupières sont lourdes. Il s’enfonce peu à peu dans l’inconscient.
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