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Le diable aussi se déshabille le soir

Chapitre 3

Dinette entre amis !

Avec plusieurs hommes
Les oiseaux qui chantent de bonne heure font s’éveiller la brune dans une maison avec laquelle elle est peu familiarisée. De la main, elle tâte le côté où dort son compagnon. Il est là, dans sa position favorite, bienheureux ronfleur dans son monde de béatitude. Mais le fait de toucher sa peau nue fait sursauter le dormeur. Il se retourne et enlace la femme qu’il imagine en attente. Et la patte qui part à la rencontre de la forme allongée à ses côtés vient-elle au hasard se poser sur un sein encore chaud des vapeurs de la nuit ? Les sens des deux partenaires sont de nouveau en phase et la seule solution pour se remettre l’esprit en place, c’est bien de débuter ce premier matin de vacances par une réunion amoureuse des corps et des esprits.
Pas de préliminaires, pas de fioritures, simplement une position à la missionnaire qui calme les nerfs et rend gais pour la journée ces amants en congés. Ensuite, petit déjeuner tranquille dans une nudité intégrale, et un plongeon non pas dans l’inconnu, mais bien dans l’eau tiède d’une piscine accueillante. Pas non plus de grande cuisine pour un déjeuner sur le pouce, fait de pain et de jambon, de fromage et d’un fruit. Un coup d’œil sur le calendrier des marées et ils décident d’un commun accord que la plage sera plus plaisante au soleil que les abords de la maison. C’est donc en vrais touristes qu’ils s’y rendent.
Elle en paréo et maillot de bain deux pièces, lui juste porteur d’un slip prévu pour la bronzette. Le petit chemin les revoit dans la pente douce qui mène au bord de la grande bleue. Personne sur le sable, pas plus dans la flotte qui s’éloigne pour encore quelques heures. Astrid sort de son sac de toile deux immenses draps de bain et un flacon de lait solaire. L’homme s’allonge en gardant un œil sur cette belle plante qui, assise sur sa serviette, se masse lentement toutes les parties que les rayons du soleil peuvent bruler. Elle est trop belle, songe-t-il.
— Tu veux bien m’en mettre dans le dos Kyle ?— D’accord.
La bouteille change de main et il commence à étendre sur ses épaules le baume. Vite gêné par la ficelle qui maintient en place les deux bonnets, il pince les deux bouts entre pouce et index.
— J’en mets partout ? Parce que l’attache de ton soutif m’en empêche.
Elle tourne la tête à droite et à gauche dans un mouvement rotatif lent. Personne à l’horizon et ma foi… pourquoi pas ?
— Oui !— Je peux le détacher ?— Oui ! Fait ! Nous sommes seuls, c’est chouette.
Résolument elle se couche sur le ventre et lui peut cette fois descendre avec sa pommade jusqu’à la limite de sa culotte. Là encore, il marque un temps d’arrêt. Remonte vers le milieu de son corps, pour redescendre le long du flanc de la brune qui est accessible de la place qu’il occupe. Nouvelle pause au bord du slip. Mais là, il insiste un peu. C’est elle qui des deux mains ramenées dans son dos fait glisser le tissu à la lisière de ses cuisses. Son ami a une vue imprenable sur une paire de fesses rebondies que la posture qu’elle a rend plus pleine encore.
— Je peux ?— Oui… comme ça je vais bronzer de partout.— Tu n’as pas peur que quelqu’un arrive ? Toi qui as la trouille qu’on voit d’habitude, ne serait-ce que la naissance d’un sein ? Là, tu es particulièrement visible en entier— Tu es là pour me défendre non ? Et puis je croyais que tu voulais que je sois au moins une fois nue devant un inconnu ! Alors ?
—… tu deviens impossible, là ! Pourquoi tu t’acharnes à me torturer ?— Oh ! Mais vas-tu enfin savoir ce que tu veux ? Quand je dis non, ça ne colle pas, et si je veux m’encanailler ce n’est toujours pas bien. Mince ! — Je finis ce que j’ai commencé et puis je vais gouter la flotte. Tu viendras te baigner aussi ?— Laisse-moi profiter encore un peu du calme de l’endroit. On est pas pressés, si ?— Non, non bien sûr.
Il profite de ce qu’elle discute pour laisser son index dériver plus bas que la décence ne le permet. Elle glousse, mais ne rejette pas l’intrus. Il reste donc un instant dans le fond de la culotte baissée et puis remonte vers les omoplates sans à coup. Il ferme le flacon de lait odorant et puis se redresse.
— J’y vais. Tu me rejoins quand tu veux ?— Oui ! Oui ! Tout à l’heure. Si l’eau est bonne.
Le voici qui court vers une bande d’écume que laisse derrière elle la vague qui reflue vers le large. Il fait beau, le temps est splendide, et elle se prête au jeu des paupières closes. Combien de temps dure l’absence de son homme ? Elle perd rapidement la notion du temps dans cet endroit abrité. Et l’ombre qui surplombe l’endroit où elle est allongée la ramène dans le monde réel. Elle n’attend pas vraiment qu’il lui parle et sans jeter un œil dans la direction de son ami qui revient, elle l’apostrophe.
— Alors mon cœur, elle est bonne ?— Je n’en sais rien… je n’y suis pas encore allé. Je vous dirai cela dans quelques minutes.
Le son de cette voix qui lui entre dans les oreilles, n’a pas, mais alors pas du tout la tonalité de celle de Kyle. Elle se raidit instantanément en comprenant sa méprise. Puis elle réalise d’un coup qu’elle n’a pas remonté sa culotte et qu’il n’y a plus seulement les rayons du soleil qui caressent ses fesses. Le type tout proche doit avoir une vue plongeante sur son postérieur. Elle se retourne brutalement. Sans penser que si le slip est baissé d’un côté il l’est aussi forcément de l’autre. Et c’est pire puisque c’est sa toison brune du coup, qui se trouve sous les feux de la rampe masculine.
Alors le rouge aux joues et au front elle porte ses mains pour camoufler les dégâts. C’est bien entendu une réaction trop tardive et malvenue qui doit faire sourire celui qui est debout à moins d’un mètre de sa serviette.
— Pardon… j’ai cru que c’était mon mari… il est quelque part par là. — Oh ! Je n’ai pas regardé, je vous l’assure. Et puis franchement j’ai déjà vu des choses bien plus laides. Vous avez une plastique superbe. J’envie presque votre époux. C’est ma faute aussi, je n’aurais pas dû vous réveiller.
Astrid tire sur l’élastique de son slip et le remonte de manière à paraitre plus décente. Le mal est fait et le gaillard qui pose sa serviette et ses affaires à quelques pas n’en fait pas cas. Il se met en maillot et se dirige vers la mer. Il se retourne pourtant juste à trois encablures de la femme.
— Je vous laisse en garde mes affaires. Je vais aller nager un moment…
Mince ! Pas un chat sur cette minuscule plage paumée et il faut que ce gars tombe pile-poil au moment où elle a la totalité des fesses à l’air. Quelle idiote tout de même ! Pourquoi ne s’est-elle pas doutée que d’autres pouvaient aussi venir se baigner ici ? Il est trop tard pour avoir des regrets. Et puis, qu’a-t-il vu ? Deux miches à l’air, une touffe de poils et deux seins ? Il va s’en remettre. C’est elle que ça dérange le plus finalement. Elle se traite de tous les noms d’oiseaux qu’elle imagine. Et ça lui trotte dans la caboche. Vu sous un autre angle diamétralement opposé, cet intermède plutôt égrillard pour le zigoto, pourquoi l’émoustille-t-il plus qu’elle ne veut le laisser paraitre ?
Et si son mec avait raison ? Si elle trouvait un plaisir trouble à se faire voir, ou plus peut-être ? Le ver est dans fruit ! Et qui a mis cette fichue graine à germer dans sa cervelle, si ce n’est son Kyle chéri. Assise, elle cherche des yeux sur l’étendue bleue le point que peut faire un nageur. Et ça y est. Ils sont deux assez loin du bord, qui flottent à quelque distance l’un de l’autre. Et si elle aussi allait faire trempette ? Entre le penser et le faire, il n’y a que l’effort de se relever et de courir vers l’immensité d’eau qui clapote pas très loin.
En quelques enjambées, elle se sent portée par l’eau salée. Et c’est bien à la brasse qu’elle tente de rejoindre celui qui s’avère plus loin que prévu. Elle finit tout de même par en être toute proche et zut. Une seconde erreur de jugement la fait prendre son voyeur anonyme pour son mâle. Elle fait du sur place pour repérer celui qu’elle veut retrouver. Il est un peu sur sa gauche et elle se dirige donc vers la tête qui reste à la surface. Le gars qu’elle vient de croiser est surpris de la revoir aussi vite. Il lui lance quelques mots que le vent emporte sans qu’elle en saisisse le sens.
— Tu… tu t’es enfin décidée à entrer dans l’eau ? Elle est bonne ! Viens ma chérie. Tu as vu notre proprio ? Il nage dans le coin.— Hein ? C’est le gars qui est venu pour les papiers, ce point-là ?— Ben oui ! Il est obligatoirement passé près de toi sur la plage.— J’ai bien vu qu’un type avait posé sa serviette pas très loin des nôtres, mais je t’assure que je ne l’ai pas vu ni reconnu.— Moi, je sors. Une heure de natation pour une reprise c’est plutôt pas trop mal. — Je te suis, je me sens toute rouillée. Le manque de pratique…— Ça ira mieux au fil des jours si nous nous y attardons. — Ouais…
Ils reprennent pied sur le sable. Et dans leur sillage le fameux Jacques qui lui est bronzé comme « un petit lu ». Les serviettes sont occupées et le Dieu Ra fait son office. Il sèche les corps et pour finir les deux hommes entament une discussion dans laquelle la brune ne s’immisce nullement. Elle garde les paupières closes ce qui ne l’empêche pas d’écouter ce qui se raconte. Il est surtout question d’apéro et de bons coins à visiter. De restaurants également où la bouffe locale est une des meilleurs de la région. Une phrase la fait ciller au détour d’une conversation. C’est Kyle qui parle au loueur.
— Passez à la maison ce soir et nous ferons un barbecue. Je ne vous indique pas le chemin…— Vous êtes certain que je ne vais pas vous déranger ? Je ne tiens pas à m’imposer. — C’est moi qui vous invite… nous aurons l’occasion de parler de cette partie de pêche dont vous m’avez touché deux mots à votre arrivée.— Si votre dame est d’accord… je veux bien.— Tu entends Astrid ? Jacques va venir diner ce soir. Nous envisagerons une partie de pêche en bateau.
Tout d’abord, elle ne réagit pas aux paroles de son homme. Le temps qu’elle adhère au fait que c’est à elle qu’il s’adresse. Puis d’une voix enrouée elle laisse échapper, sans ouvrir les yeux.
— Fait comme tu veux mon chéri. Les vacances s’ont faites pour se faire plaisir.
Le dialogue entre mecs repart de plus belle. Cette fois la brune étalée au soleil se ferme aux parlottes qui s’échangent entre ceux qui sympathisent. Le bateau, ça fait surement rêver Kyle. La pêche aussi et un réel mélange des deux genres, évidemment que ça ne peut mener qu’au bonheur de l’homme de sa vie. Mais elle n’a nulle envie de faire l’effort de suivre ce qui se trame à moins de quatre mètres de son drap de bain. De quart de tour en quart de tour, sa peau est entièrement livrée par tranches successives, aux rayons chauds. Un drôle de pressentiment se fait jour dans la tête brune.
Quelque chose qu’elle ne peut définir, un sentiment bizarre, une alarme qui clignote soudain dans les méandres de ses pensées. Kyle a-t-il un but inavoué en invitant ce Jacques ? Le bateau, la pêche ne seraient-ils pas des prétextes pour dissimuler ses desseins inavoués ? Son idée fixe lui trotte dans le ciboulot depuis trop de temps pour qu’il n’essaie pas de la mettre en pratique. Et ce loustic qui a déjà vu la majeure partie de son anatomie n’est-ce pas le candidat idéal, dans l’esprit tortueux de celui qui partage sa vie depuis tant d’années ?
Pourquoi de telles pensées chez elle ? Astrid s’assoupit-elle ? Il n’y a plus de voix dans son dos quand elle s’assoit sur son rectangle de coton. Les deux bonshommes marchent sur la plage, copains comme cochons. La facilité déconcertante à laquelle son ami réussit à se faire des potes, la sidère. Il a le contact facile, simple, au contraire d’elle qui demeure toujours si… méfiante. Sauvage par certains côtés, elle l’admet. De quoi les olibrius qui font les cent pas sur le sable où vient mourir la mer peuvent-ils s’entretenir ? Une anxiété latente la submerge soudain.
Elle réunit ses affaires dans son sac et fait signe à son compagnon. Kyle et son accompagnateur répondent à ce geste sans en comprendre la signification réelle. Elle crie donc assez fort pour qu’il saisisse ses paroles.
— Je rentre à la maison mon cœur… À tout à l’heure !
Un simple mouvement de la main lui répond. Compris ou pas, peu importe ! Elle reprend seule le sentier pour regagner ses pénates. La marche relativement courte qui l’entraine vers le toit qu’elle aperçoit se déroule avec dans la caboche des pensées contradictoires. Les chasser ne fait que les raviver en plus puissantes. Se persuader que… non, Kyle ne va surement pas proposer… à ce type un trio dont il rêve, elle tient absolument à le croire. Elle songe à ses yeux sur elle alors que son nageur d’homme était dans la flotte. Il n’a cependant fait aucune remarque. Qu’aurait-elle fait-elle, à sa place ?
Quelle idiote aussi d’être restée à demi à poils au milieu d’une plage ! Si elle croisait un mec bien bâti avec la bistouquette à l’air, est-ce qu’elle détournerait le regard ? Pas si sûr ! Mais de là à consommer, il y a un sacré fossé. Et l’instant d’après, elle rit jaune des débilités que son cerveau lui débite à la pelle. Personne d’autre qu’elle ne pense à mal. Une grillade ou une chipolata, un quignon de pain, un verre de rosé, rien de cela ne conduit forcément à une partie de cul. Et puis… la sonnerie sous sa tignasse, est-elle vraiment une alerte ? Ne serait-ce pas plus justement un signal que son corps lui renvoie pour signifier que ce n’est peut-être pas aussi désagréable qu’elle l’imagine. Mais non !
Elle se refuse à songer à cette possibilité. Force lui est de constater que si elle abonde dans ce sens, des émotions nouvelles, inconnues lui remuent le sang. Pas possible ! Kyle… qu’est-ce qu’il a fait ? Elle si sage, si pleine de certitudes, si droite dans ses bottes. Voici que ses convictions vacillent au point de se dire que tout est possible ? La douche, endroit magique pour cette femme qui veut laver les relents de ces images trop érotiques qui la perturbent. C’est là qu’elle est rejointe par son amoureux qui se coule dans la cabine sans prévenir. Et armé d’une fleur de nylon… il entreprend des manœuvres tendant à chasser ce qui la mine.
Il n’est pas question de refuser l’approche câline de ce Kyle qui est chaud bouillant. Sur le moment, Astrid ne prête aucune attention particulière à cette envie d’elle. La barre que sa main savonne avec dévotion est si raide qu’elle lui inspire un air de flute passionné. L’eau douce, tiède qui lui dégouline sur le haut du crane, alors qu’à genoux sur le sol trempé, elle se lance dans une musique de chambre, lui insuffle un élan spontané. La patience n’est plus de mise pour ce conjoint qui veut tout, tout de suite. La prière est malmenée par la patte masculine.
Celle qui fait se relever la fausse nonne, seconder par sa sœur siamoise soulève le poids plume qu’est la brune. Dos accolé contre la faïence, maintenue sous les fesses par les bras musclés de son Jules, elle est prise là, par son amant impatient. Dans ces instants, secouée d’une si belle manière, elle ne pense plus, se laissant uniquement bercer par le tempo d’un coït cadencé par les coups de reins qu’il ponctue de soupirs. Communicatifs ceux-ci, puisqu’elle se met à geindre de concert avec son loup. Il est évident qu’à ce rythme soutenu, Kyle ne peut résister longtemps à la force des éléments qu’il déclenche par ses déhanchements.
La semence qui fond en elle s’écoule finalement en gouttelettes immédiatement embarquées par le ruissèlement continu de la douche. Le round savoureux prend fin avec le départ de ce sexe qui vient de la remplir si joliment. La toilette reprend là où la scène érotique l’a brusquement interrompu. Le rhabillage qui s’ensuit est des plus sommaire. Un short, un tee-shirt pour Kyle et à peine plus pour sa belle. Il est déjà temps de s’organiser pour recevoir l’invité de son homme. Le barbecue est un domaine masculin. Allumer le feu, faire des braises, il s’y attèle au jardin.
Elle n’a finalement pas grand-chose à faire, sauf sortir les grillades du réfrigérateur, et dresser une table pour trois. Le rosé est au frais, les chips sur un plat, tout est rapidement prêt. Heureux, le mâle de la dame sifflote en remuant les braises. Et voilà, coup de tonnerre dans le crâne de cette brune qui se refait un film. L’hôte vient-il uniquement pour diner et parler pêche ? Demander à Kyle ? Ce serait avouer qu’elle pense à ça et il en ferait des gorges chaudes ! Non ! Elle ne va pas aller s’y casser les dents. Reste tout au fond de son être cette pointe très étrange. Un mélange d’anxiété, de peur, mais également… d’envie de plus.
La séance « douche » n’a donc pas tout à fait rassasié Astrid ? Pourquoi l’idée distillée savamment dans son cerveau par son conjoint la poursuit-elle avec une telle assiduité ? Heureusement que la sonnette de la porte d’entrée fait diversion et égare ses pensées. Elle ne va pas ouvrir, mais hèle Kyle.
— Mon chéri… ton invité est à la porte ! Tu veux bien aller lui ouvrir ?—… ? Bon ! J’y vais ma chérie.
Les fleurs que lui tend la main de Jacques sont fraichement cueillies. En pantalon de toile clair, un polo assorti et rasé de près, il lui sourit.
— Tenez ! Elles arrivent tout droit de mon jardin… enfin de celui de maman. — Merci ! Je vais les mettre de suite dans un vase. Elles sont de toute beauté !— Elles vous ressemblent donc par leur côté fraicheur !
Kyle est là qui ne réagit pas aux paroles enjôleuses de son convive. Visiblement l’arrivant met le paquet. Il se lance dans un semblant de drague malgré la présence du mari. Le ressenti de la brune est exactement celui-là. Se sont-ils mis d’accord sur un plan d’attaque pour la soirée ? Elle ne sait plus trop quoi penser. Elle voit le mal partout, dans chaque geste, chaque attention de l’un et de l’autre. Pourtant la conversation n’a pas trait à quoi que ce soit de répréhensible. En dévorant les chipolatas et les grillades, le bateau de Jacques est au centre de la discussion. Il en parle comme d’un trésor.
Le vacancier boit les mots de ce jeune type, tout heureux de s’entendre inviter à une sortie qualifiée de « maquereaux ». C’est donc de la voix rauque de Jacques que la question vient surprendre la compagne de celui qui est déjà conquis.
— Et vous madame Astrid ? Serez-vous aussi des nôtres pour cette pêche à la mitraillette ?— Moi ? Mais… — Ma mère m’accompagne souvent, vous savez. De plus en plus de femmes s’intéressent à des domaines longtemps réservés aux hommes. Et puis… c’est aussi une belle balade en mer. — Je… franchement, je n’ai pas vraiment réfléchi à une telle éventualité… Quand aura lieu votre « sortie » ?— Je ne suis pas tributaire des marées. Mon « Angélina » est au port.— Votre « Angélina ?— Oui, un “Bénéteau Antarès huit cent”. Angélina c’est le prénom de ma grand-mère.— D’accord. Je ne sais pas ! Vous allez faire une seule partie de pêche ?— Ben… votre mari et moi n’en avons pas encore parlé. Mais c’est possible que nous y allions plusieurs fois, vous êtes là pour un mois… — Moi ma chérie je serais heureux que tu participes avec nous à cette aventure… comme à bien d’autres encore à vivre !
C’est dit gentiment. Le fin mot de l’histoire que ce salaud amène doucettement sur le tapis. Si l’invité ne peut pas saisir l’allusion, Astrid elle est sûre cette fois que Kyle est en plein dans son délire. Aller faire un tour en bateau, ça ne lui a pas effleuré l’esprit jusque-là. Il faut dire que la pêche, très peu pour elle, mais que vont mijoter les deux cocos lorsqu’ils vont être ensemble et seuls sur la flotte ? Puis après tout… pourquoi pas ? Pour la balade bien sûr ! Pour les intentions perverses de son amant… elle n’est pas certaine d’oser. Elle doit convenir que de plus en plus elle se fait à cette idée… et ça lui fiche une trouille sans borne.
— Je verrai ! Je ne suis pas obligée de donner une réponse de suite, n’est-ce pas ?— Non ! Bien sûr… — Allez Jacques, Astrid, trinquons à nos vacances dans cette Bretagne mystérieuse.
Trois verres s’entrechoquent pour un toast qui scelle une amitié nouvelle ? Un sursaut de défiance de la part de la brune que ne perçoivent absolument pas les deux gaillards qui ont pratiquement bu toute la bouteille de vin. Astrid scrute ces deux qui fraternisent. Pourvu qu’elle ne soit pas la dinde de la farce. Pourtant, avec l’alcool, le petit creux au bas de ses reins qu’elle ressent, est-il bien aussi innocent qu’elle veut le croire ? Et c’est sans incident ni propos déplacés que l’invité s’apprête à rentrer chez lui. Il n’a que très peu de chemin à faire pour retrouver la maison de sa mère… puisqu’il loue la sienne au couple qui veut absolument le garder encore un moment
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À suivre…
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