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Le diable aussi se déshabille le soir

Chapitre 4

Coquineries !

Avec plusieurs hommes
La fin de cette dinette très conviviale sonne avec le débarras de la table par la seule femme de la soirée. Les deux hommes vont profiter du coucher de soleil avec en toile de fond la mer. Quant à Astrid, elle vient les rejoindre avec un plateau et trois verres et une bouteille de cognac. La bouteille de « Frapin Grande Champagne » a fait le voyage, précieusement installée dans la voiture. Pour Kyle, c’est quasi religieux. Pour lui, un repas entre amis sans digestif, ça n’existe pas. Tous donc s’installent sur des transats au bord de la piscine et le ciel sombre peu à peu dans un crépuscule ensanglanté. Les deux mecs sont toujours à palabrer sur les endroits à visiter pas trop éloignés de leur lieu de villégiature.
La brune elle, n’écoute plus que d’une oreille distraite ce qui se raconte dans son entourage proche. Alors lorsqu’une seconde salve de la liqueur des Dieux est servie, elle ne la refuse pas. Mais avec le vin du repas, elle se sent toute bizarre. Pas tout à fait pompette, mais comment dire ? Assez détendue. Lequel des sieurs présents se met dans la tête de prendre un bain ? Quoi de plus naturel du reste puisque la piscine et là, qui plonge peu à peu dans la pénombre. De son siège, un cran en retrait de ceux des hommes, elle voit le sien qui le premier se déshabille.
Comme la veille, il n’a toujours pas de caleçon de bain et ça ne l’empêche pas de persister.
— Tu devrais peut-être aller passer un maillot de bain, Kyle.— Quoi ? Ah ! Ma chérie, tu veilles au grain ! Tu crois que ça va déranger notre nouvel ami que je me baigne à poils ? Tu en dis quoi Jacques ?
Elle note soudain que le vous et devenu un tu franc et amical. Et l’autre de lui rétorquer…
— Mince ! Je n’avais pas prévu de me baquer et moi non plus je n’en porte pas… Zut, je ne vais pas pouvoir t’accompagner.— Oh ! Ne sois pas aussi puritain. Ma chérie en a vu d’autres. Ce n’est pas un homme nu qui va la faire fuir, n’est-ce pas mon cœur ?— …
Cette fois elle sent, elle sait, ou du moins se l’imagine-t-elle avec une plus grande vigueur, ces deux-là sont de connivence. Quand ont-ils mis au point leur stratagème ? Elle est clouée par la surprise et Jacques arrête son geste de dégrafage de son pantalon. La main sur la braguette, il parait attendre soit un refus soit le feu vert de la femme qui muette, ne se décide pas à abonder dans un sens ou l’autre. Merde ! Kyle l’a prise au dépourvu. Ce coup bas, elle ne s’y attendait absolument pas. C’est tordu comme méthode pour parvenir à ses fins. Une sorte de montée de colère lui blanchit les traits du visage.

— Eh bien ! Mon cœur ? On peut y aller ou pas ?— … fai… faites comme vous voulez…— Tu ne veux pas nous accompagner ? Dans l’eau tous les chats sont gris…
Incroyable ! Il lui propose de se jeter à l’eau aussi. Et si elle le faisait à poils également ? Juste pour le punir de l’obliger. Merde alors, il ne manque pas d’air et surtout rien non plus pour attendre. Ça va surement barder quand le propriétaire sera rentré chez sa mère. Mais elle n’a guère le temps de se préparer à une engueulade qui risque fort d’être musclée. Deux grandes gerbes d’eau éclaboussent le rebord du bassin. Puis deux traits plus ou moins blancs, plus ou moins visibles pataugent dans la baille presque noire.
Astrid a du mal de déglutir tant elle est oppressée. Plus de doute, Kyle veut la piéger. Sa rogne enfle et s’amplifie. Et du coup avec elle une adrénaline inattendue. Dans ses veines le sang bat et son cœur cogne dans sa poitrine. Ah mon cochon ! Tu veux jouer à ça ? Eh bien tant pis pour toi. En deux temps et trois mouvements, elle est dans une tenue identique à celle des deux gaillards qui chahutent dans le bain. Pour ne pas reculer, elle ferme les yeux, et saute à son tour dans le bassin. Elle s’enfonce comme une flèche dans l’élément liquide qui l’entoure et lui fait oublier tous les sons extérieurs.

Elle ne tente pas de remonter de suite, fendant l’onde en restant sous la surface. Elle croise à quelques centimètres une paire de jambes sans savoir trop si ce sont celles de l’invité ou de son ami. Tout en puissance ensuite, elle émerge, tout au fond de la longueur de la piscine. Elle reste un instant accrochée à la margelle et se colle, dos au mur. C’est son homme qui la rejoint le premier. L’autre ne cherche pas encore à s’approcher. Un baiser, c’est bien dans l’intention d’en recevoir un, qu’il est là ! Elle détourne la tête et sa bouche flirte avec l’oreille de son compagnon.
— Tu es un salaud Kyle… pas seulement capable d’être patient. J’aurais peut-être fini par t’offrir ce que tu me demandais. Mais me forcer de la sorte, c’est un peu limite…— Mais… je ne t’ai rien demandé ce soir ! Nous voulions seulement prendre un bain de minuit. Nous sommes un peu gris et le meilleur moyen de nous remettre les idées en place… c’était de piquer une tête.— Ah ouais ? Et tes allusions toute la soirée, par exemple une phrase que j’ai retenue : « Moi ma chérie, je serais heureux que tu participes avec nous à cette aventure… comme à bien d’autres encore à vivre ! » Tu me prends pour une demeurée ?— Mais… non, je te jure !
Ils chuchotent pour ne pas montrer leur désaccord à l’invité qui barbote toujours sans faire mine de les rejoindre.
— Je te jure que tu te trompes mon cœur. Et je suis le premier surpris que tu te sois jetée à l’eau toute nue. Mais franchement nous n’avons pas vu vraiment que tu l’étais et tu peux encore sortir si tu le désires. Jacques ne sait rien de ce que je voudrais. Je ne lui en aurais pas dit un mot sans ton accord du reste. C’est le respect de l’autre ça aussi.— … Je suis désolée alors. J’ai vraiment cru que… je dois faire une fixette sur ce qui me flanque la trouille.— La peur, ça se combat aussi… je peux avoir ce baiser que je suis venu te quémander ?— Oh ! Bien sûr et encore pardon… pardon mille fois.— Tu n’as rien à te faire pardonner… mon amour.
Ils se taisent, les bouches occupées à se réunir dans une pelle à la saveur exquise. Il la tripote sous la ceinture, sous la surface et l’invité ne peut pas voir ce qui se passe un peu plus loin d’où il se tient. Astrid a terriblement chaud, elle a aussi une vraie envie de faire l’amour. Dommage que le propriétaire soit là. Et elle n’a pas besoin de toucher son complice dans la vie pour savoir qu’il est en érection. Il bande d’une manière assez surprenante. La présence d’un intrus dans leur environnement ? Le fait de la tripoter, allié à celui de se savoir visible par des quinquets étrangers ? Ça lui donne une trique d’enfer.
Elle met un terme à ce baiser si brulant et se réfugie vers les escaliers qui permettent de sortir du bassin. Jacques est juste à l’entrée de ceux-ci et elle doit forcément passer tout près de lui. Cette fois, il ne peut ignorer qu’elle ne porte rien ! Zut ! Après tout, il a déjà aperçu ses seins, la naissance de son pubis et son derrière. Bien que partiellement, il en sait déjà beaucoup. La brune sort donc sans lui jeter un coup d’œil. Quelques secondes après, c’est son homme qui prend le même chemin. Il parle doucement à celui qui dans la flotte doit se sentir un peu délaissé.
L’échange entre eux est très bref. Pas possible pour la femme qui se sèche, de capter le message entre les mecs. Toujours est-il que l’un sort, mais que l’autre continue à faire des aller et retour dans la piscine. Son homme s’empare d’une serviette et se frotte le corps alors qu’Astrid qui en a terminé avec une opération similaire entre dans la demeure. Kyle qui est revenu pour se disculper auprès d’elle fait une moue dubitative. Il songe qu’il n’a cette fois plus aucune chance de réaliser son rêve et un pincement au cœur lui donne quelques frissons.
Du bord, un dans l’eau l’autre enroulé dans sa serviette, deux hommes chuchotent. Pas question que la femme de celui qui est emmitouflé surprenne leurs paroles. Il faut bien que le copain de la brune renseigne son nouvel « ami ». Apparemment c’est mort pour leur projet de la soirée. De surcroit Kyle se trouve dans une position délicate. Mentir à celle avec qui l’on vit est plus que borderline. Si elle venait à l’apprendre, que se passerait-il ? Épineux problème qui le turlupine. Il s’excuse donc auprès de Jacques.
— Je suis désolé ! Sans doute me suis-je emballé un peu vite. Astrid n’a pas l’air de me suivre dans cette aventure. Je n’aurais pas dû te faire part de mes envies…— Pas grave, mon vieux. Toutes les femmes n’aiment pas non plus ce genre de… récréation sexuelle. Et puis qui sait ? Vos congés ne font que débuter. Alors…
Dans le dos de celui qui est assis sur la margelle, un bruit léger fait tourner le visage de Kyle dans la direction des transats. Elle est revenue ! Vêtue d’un maillot de bain une pièce d’une couleur blanche immaculée qui perce la nuit. Elle s’est assise et d’une drôle de petite voix, hèle son mari.
— Kyle ! Vous avez soif vous deux ?— … !
Celui-ci murmure une dernière phrase au baigneur.
— Bon je te laisse sortir, Jacques ! Encore désolé pour… ce bide retentissant.— Répond à Astrid ! Pas besoin d’éveiller ses soupçons, ils sont déjà bien trop nombreux.
Alors le vacancier se redresse et fait les quelques mètres que la séparent de sa belle. Sur la table, le flacon de cognac a été remplacé par une bouteille de rosé. Et aux abords des trois verres qui ne demandent qu’à être remplis, Kyle n’en croit pas ses yeux. Là trône un objet… hallucinant. Il veut le ramasser pour s’assurer qu’il ne rêve pas. Mais la main douce de la brune se pose sur la sienne et du bout des lèvres, elle lui susurre dans le creux de l’oreille.
— Chut ! Ne dis rien, c’est déjà passablement difficile pour moi. Pas un mot. C’est toi qui commences ! Je vais essayer de te faire plaisir, sans rien te promettre. Je ne sais pas si je vais pouvoir aller au bout de ton fantasme. Embrasse-moi… — Mais…
Elle l’attire contre elle, qui à demi allongée sur le siège de toile force donc son homme à prendre une posture assez compliquée. Il se laisse choir sur les genoux, sur le côté gauche de la chaise longue. Il tremble. Bonheur, excitation, peur ? Le long baiser qui les unit à une saveur très particulière. Elle aussi a une chair de poule démentielle. Lorsque le souffle vient à manquer, que les visages s’écartent suffisamment pour que les poumons se remplissent, malgré la nuit qui a étendu son manteau partout, il cherche du soutien dans les yeux de sa femme.
— Tu… tu es vraiment partante ?— Fais ce que tu as à faire et ne pose pas de questions qui pourraient me faire changer d’avis.— Oui… oui ! Mais Jacques… peut aussi…— Bon ! Tu bouges un peu ou je vais me coucher de suite. Tu devrais être satisfait, c’est moi qui suis revenue au-devant de ton désir. Ne me fais pas regretter d’essayer.— … ! Oh ! Mon amour ! Combien je t’aime en cet instant !— On ne le dirait pas vraiment…
Les visages sont soudés dans une ribambelle de pelles qui se savourent avec entrain. Jacques dans la piscine devine plus qu’ils ne les voient, les signes de la main de son locataire, qui visiblement, l’invite à rejoindre le duo. Il remonte sans hâte les marches, et toujours sans courir longe le bord du bassin pour gagner le transat où ses fringues sont posées. Là, un drap de bain bien plié lui indique que la maitresse de maison a pensé à tout. Il le secoue pour s’en draper et un bruit mat lui fait baisser les yeux vers le sol.
Un minuscule objet est tombé d’un pli de la serviette. Intrigué, il se baisse donc pour récupérer ce truc qui brille un peu sur le dallage. Une enveloppe qui une fois au creux de sa main lui donne un coup dans la poitrine. Mince alors ! Ce ne peut qu’être Astrid qui a fourré ce machin, dans ou sur le rectangle de coton bien rangé. Là à deux mètres de sa place, les deux amants sont bouche à bouche. Est-ce que le présent découvert est une invitation à avancer vers eux ? Comment expliquer la remise de ce petit paquet autrement ? Il reste dubitatif, attentif au moindre geste de son ami, ou qui sait, d’elle !
— xxXXxx —

Que se passe-t-il dans le cerveau de la brune qui se prend au jeu ? Son Kyle, s’il l’embrasse sur le bord de la piscine en pleine nuit, c’est bien parce qu’elle lui demande de le faire. Et puis d’un coup, savoir que le propriétaire de la maison où ils séjournent les regarde, ça fait grimper sa température. Comment en est-elle arrivée là ? À force de lui mettre dans le ciboulot des images de plus en plus excitantes, elle se laisse emporter par une vague inimaginable. Bien entendu qu’elle est allée récupérer dans la chambre la boite de capotes achetées par son homme. Elle également qui en a collé une dans les plis du drap de bain destiné à leur « invité du diner ».
Il faut reconnaitre que dans la piscine, à poils tous, son mec a su la mettre en condition. L’envie petit à petit a creusé son trou dans le cerveau féminin. Là sur la chaise longue, il n’y a encore que Kyle qui la tripote. Mais entre ses cils à demi clos, elle voit le visiteur la serviette à la main qui les chouffe. Il se baisse, donc c’est surement qu’il a fait tomber le préservatif. Donc… il l’a trouvé et il sait, il n’est surement pas dupe. Elle sert son homme un peu plus contre elle. La position n’est pas des plus confortables. Pas plus pour elle que pour lui. Alors, comment faire ? Sa bouche glisse vers la joue de son amant. Elle veut lui murmurer deux mots. Mais pas les hurler à la cantonade, d’où cette manœuvre malaisée qui lui fait tordre un peu le cou de son conjoint.
— On serait peut-être plus à l’aise dans la chambre, qu’en penses-tu ?— …— Tu me laisse deux minutes et vous me rejoignez ?— C’est sûr que c’est ce que tu veux, ma chérie ?— Oui… mais s’il te plait, pas de lumière et je ne veux pas savoir qui fait quoi, d’accord ?— Oh… oui ! Oui bien sûr que ça me va !— Bon… je file ! Arrange-toi avec lui ! Il est au courant !— Comment ça ?— Il va te l’expliquer… n’oublie pas que pour jouer, il lui faut un petit manteau… tu les as achetés pour ça non ?— Ou… oui !
La voix de son mec est rauque. Il manque de s’étrangler avec sa salive tant il a de peine à déglutir. Il n’en croit pas ses oreilles en la voyant se relever et filer dans le noir vers la porte-fenêtre qui fait communiquer la terrasse et la demeure. Dans son coin tout proche, Jacques a perçu la voix féminine qui glissait quelques mots à son mari. Comme il n’a rien saisi des propos de la belle, c’est avec un déchirement qu’il la suit alors qu’elle s’éloigne d’eux. Il songe d’un coup que les carottes sont cuites définitivement. Et son complice qui vient de s’assoir à la place que sa femme occupait l’instant d’avant semble aller dans le sens perçu par Jacques.
— Bon ! Je crois que je vais vous laisser entre vous. Désolé pour ta soirée manquée Kyle.— Mais non ! Elle nous attend dans la chambre. Elle a seulement besoin d’un peu de temps avant que nous la rejoignons. Tu connais mieux ta maison que moi. Astrid doit déjà être sur le lit. Nous n’allons pas lui donner l’impression que nous sommes affamés. Elle semblait me dire que tu devais être au courant. Elle t’en a fait part de ce qui va suivre ?— Non, enfin si… mais indirectement, je pense.— Comment ça ?— Eh ben… j’ai trouvé une capote dans la serviette sur mon siège, à ma sortie de l’eau.— Une cachotière et maligne en plus. Tu comprends pourquoi c’est la femme de ma vie ?— Oh oui et je t’envie de partager avec elle des moments tels que celui que j’espère.— Par contre, la protection, ça signifie aussi que rien sans ce truc… pour toi bien sûr.— J’avais saisi… mais je peux te poser une question ?— Ben oui !— Je… elle, merde ! Elle me prendra en bouche avec ce machin… ?— Pas pensé à ça ! Peut-être que pour une pipe… essaie sans, mais tu me promets que pour toute pénétration, si elle les accepte, tu te couvriras ? Je veux ta parole. Parce que sinon, elle serait très en rogne et là, ça peut barder.— Tu peux compter sur moi…— Alors, on y va ! Dans le noir. Pas de lumière a-t-elle demandé aussi.— Ça me va.
La porte de la pièce où elle est entrée n’est pas totalement close. Les volets roulants obturent la moindre parcelle de lumière et c’est dans le noir total que la brune se dénude avant de s’allonger sur la couche. Elle a le cœur qui bat à tout rompre. Là, dans l’obscurité, elle guette le moindre bruit. Ils vont venir ! « Ils » ! C’est là que le bât blesse. Et en plus c’est elle qui a mis le feu aux poudres. Elle songe même avec dérision que c’est plutôt aux poutres, vu ce qu’elle a senti dans le bassin. Kyle avait déjà une trique d’enfer. Mais qui des deux va être le premier à poser ses pattes sur elle ?
Va-t-elle être capable de faire la différence entre son homme et… comment le nommer ? Dans son esprit en perdition un son anormal ? Non ! Fausse alerte. Puis cette fois, oui, ça y est, celui qui approche respire fort. Autant prendre les devants. Sa menotte part en expédition et elle rencontre une cuisse. Kyle ? Jacques ? Difficile à deviner dans le sombre de la piaule. La main remonte et… zut les bourses de qui ? C’est si délirant qu’elle ne s’acharne plus à se creuser les méninges pour savoir. Ils sont deux et mon Dieu si la situation lui fiche une trouille monstrueuse elle ne peut que s’en blâmer toute seule.
C’est elle qui a rendu ce truc possible. C’est sur sa joue qu’une caresse est entreprise. Là, pas de doute, les doigts qui lui parcourt le visage, il s’agit bel et bien de ceux de son Kyle. Il s’installe à ses côtés et elle sent, sait que le matelas se creuse à sa gauche où il vient de monter, mais également à sa droite et là… ce ne peut être que… Pincement au cœur, affolement dans sa poitrine. Difficile de se rendre compte à quel point elle tremble. Une chance encore qu’ils ne puissent pas deviner la rougeur qui gagne son visage.
Sa tête vient à la rencontre de celui qu’elle pense à coup sûr reconnaitre. Lui se frotte doucement à son flanc et pose la main qui ne touche pas sa face, sur son sein. Forcément la seconde patte qui empaume l’autre nichon… elle ne peut qu’appartenir à l’intrus. Le téton est étiré sous des doigts dont elle ne sait rien. Quelle bonne idée que la bouche de Kyle qui vient happer ses lèvres ! Il l’embrasse avec une fougue incroyable. Et elle devine contre son bassin la queue bien raide qui l’effleure. De l’autre bord, le type est lui également en phase d’approche. La main navigue désormais entre poitrine et nombril.
Elle se crispe en appréhendant son arrivée bien plus bas. Mais son homme lui fait tout pour détourner son attention. Les bisous furtifs sur son front, puis dans son cou, enfin tous la portent aux nues. Ou du moins l’oblige à ne plus penser. Cette fois, c’est bien entre ses cuisses et plus précisément sur la toison brune que la patte de l’invité est en visite. Pur réflexe que celui de resserrer les jambes, pour éviter un contact plus ciblé ? Instinct naturel d’une femme qui est tripotée par une mimine inconnue ? Lui pourtant ne se démonte pas. Quant à Kyle. Il prend sciemment une position qui amène son sexe au niveau du visage de sa femme.
Tant et si bien que lors de la deuxième tentative de Jacques pour câliner le sexe féminin, elle ne peut qu’avancer son museau vers la bite en érection. Bon ! Elle fait ce qu’elle a fait des milliers de fois. Elle suce son mâle. Ça n’a rien de surprenant. Ce qu’il l’est bien davantage, c’est qu’une autre caboche se fraye un passage entre ses deux guibolles largement écartelées. Plus question de faire de la résistance, et elle aussi ressent le bonheur de cette langue qui s’enivre en longeant les ailes du papillon. De la pointe elle en écarte les grandes lèvres, et fait de petits passages très délicatement. Quand s’arrête-t-elle sur le clitoris qui se dresse là, à l’abri de son capuchon qu’entre pouce et index l’autre décalotte ?
Mon Dieu ! Comme c’est excitant. Sucer un sexe et sentir une bouche qui va et vient sur son intimité. Elle a déjà connu ce plaisir évidemment. Mais ce qui se fait en cet instant, c’est de l’inédit pour elle. Chaque fois que cette situation s’est produite, le sexe et la bouche avaient le même propriétaire. Ici, ils sont distincts et totalement indépendants. Kyle de nouveau passe ses doigts dans sa chevelure avec une réelle tendresse. Il se retire d’entre les lèvres et se penche sur celle qui semble se décontracter. Il lui parle doucement…
— Tu ne veux vraiment pas de lumière ? Juste un filet ; pour mon plaisir.— …— Oh ! Comme j’ai envie de voir, de te regarder ! C’est le sel de cette soirée. Là dans le noir… je ne peux qu’imaginer… et ça fausse mes souvenirs à venir.
Pas de réponse. Elle se tend sous la caresse que n’a pas interrompue Jacques. Lui ne se soucie plus de ce que se raconte le couple. Il est heureux de gouter à cette chatte qu’elle ne tente pas de lui refuser. Les voix toutes proches qui lui parviennent ne sont pas assez fortes pour qu’il saisisse ce qu’ils se disent. Elles continuent pourtant de vibrer dans l’air ambiant.
— Oh mon amour ! Dis-moi que je peux mettre un filet de lumière s’il te plait.— … pas trop, Kyle, juste un peu ? Promis ?— Oui…
C’est rapide ! Comment parvient-il en un laps de temps aussi court à couvrir la lampe de chevet ? Il n’y a que des ombres qui se dessinent, seulement des contours flous. Mais suffisant pour que tout soit moins anonyme. Et Astrid a les mains qui se cramponnent aux tifs de son lécheur. Il relève la tête, tout surpris de ce bout de soleil voilé qui rend l’ambiance plus chaude encore. Et il se redresse sur un coude pour admirer la belle femme qui, allongée sur le dos garde les yeux clos. Le conjoint de la dame lui fait un signe et pas besoin de dessin pour comprendre l’information transmise. Une simple rotation de son corps et c’est la queue de l’invité qui se tient à quelques centimètres de la joue de la brune.
Nul doute qu’elle a senti ce revirement. De part et d’autre d’elle, les deux mâles sont couchés et à la droite comme à la gauche de sa bouille, deux bites qui bandent… pour son seul plaisir. Difficile de faire le mouvement pour tourner la figure vers l’une ou l’autre. Consciente qu’ils l’observent, la honte la submerge. Comment en est-elle parvenue à ce point de non-retour ? Oh, Kyle qu’est-ce que tu me fais faire ? Pas un mot ne sort de sa gorge, mais tout se mélange dans sa cervelle. La main de son homme, qui presse gentiment sa tempe, elle sait bien ce qu’il veut ? Oser ou non ? N’est-il pas trop tard pour reculer ?
Le sexe est tout contre ses lèvres. Odorant de ce parfum qu’ont les hommes prêts à faire l’amour. Une longue hésitation ! Prendre ou non cette queue dans son palais. Elle sait bien que c’est là que le pas va se franchir. Le pas entre la fidélité et l’adultère. Cette fellation qui s’annonce va-t-elle faire d’elle, une « salope » ? Une bagarre sans nom qui fait bouillir sa caboche. Kyle lui insiste presque trop lourdement. Il caresse les lèvres closes, les exhortant sans un mot à s’entrouvrir. Le faire c’est plonger dans l’inconnu. Dans un abime de débauche dont elle ne maitrise plus rien. Le bassin de Jacques colle son sexe contre la cavité toujours fermée.
Quand la dernière défense cède-t-elle ? C’est très étrange, elle sait qu’elle fait mal, que ce n’est pas normal, mais dès que la queue a franchi ce rideau des lèvres, elle cesse toute résistance. Kyle l’a voulu, le veut et l’obtient. Mais tant pis pour lui si les conséquences ne sont pas celles qu’il escompte. Astrid cette fois se jette dans une autre bataille. Prendre du plaisir à n’importe quel prix. Plus question de se refuser quoi que ce soit. Son conjoint lui a fait franchir le pas. C’est tout juste s’il ne lui a pas fourré d’autorité la bite de son nouvel ami dans la bouche ! Pourquoi serait-elle plus royaliste que la reine ? Et durant une longue partie de la nuit, elle se soumet aux caprices des deux hommes.
Elle accepte même l’impensable. Lequel des deux est sous elle lorsque le second veut aussi la prendre ? Mais l’étroitesse du vagin ne permet pour cette doublette qu’un unique autre sentier. Et elle se laisse faire. C’est d’un coup une vraie révélation. Deux sexes qui la fouillent de concert. Se frôlant sans se toucher, lui renvoyant par la minceur de la cloison qui les sépare, et qu’ils longent, des sensations inouïes. Lesquelles entrainent des gémissements et des soupirs qui doivent être très érotiques puisque c’est pratiquement ensemble que les deux baiseurs éjaculent dans l’endroit qu’ils occupent. Un raz-de-marée qui conduit la brune au bord de l’évanouissement.
— xxXXxx —

L’hiver est de retour. Avec lui sa cohorte de mauvais jours. Froidure, vent, pluie, tout se mêle en cette soirée où un couple reçoit un ami. C’est pratiquement toutes les fins de semaine qu’ils ont des invités. Toujours des hommes seuls, dont l’âge est de l’ordre de la cinquantaine. Celui qui est chez eux pour le diner arrive de loin. Il a fait un grand nombre de kilomètres pour gouter aux joies de l’amitié. Encore que c’en est une des plus spéciales. Ce type bien plus jeune que les autres, le couple l’a rencontré durant les vacances de l’an dernier. Un vrai breton qui a su apprécier à sa juste valeur ce que tous se plaisent pudiquement à nommer « coquinage ».
La femme, grande, brune et bien balancée maintient le salon à bonne température. Elle sait, imagine déjà que sur le sofa qui couvre le pan de mur qui fait face à la cheminée, elle va s’offrir un moment de pur bonheur. Un moment les yeux dans le vague, lui remontent en mémoire ces premiers pas vers cette débauche qui aujourd’hui lui donne la possibilité de jouir de son corps. C’est encore bien frais et pourtant si lointain déjà, cette initiation voluptueuse et elle garde pour leur visiteur du soir, une tendresse que ceux qui l’ont suivi n’auront jamais. Un sourire nait sur ses lippes rougies pas un gloss couleur lilas.
Là ; juste à quelques mètres, les deux amis en sont au traditionnel cognac de fin de repas. Ils sont gais, heureux. Une chanson sur la platine distille ses notes mélodieuses dans toute la partie « jour » de la maison. Astrid revoit le chemin parcouru depuis ces vacances bretonnes. Combien d’hommes autres que son mari sont-ils venus pour un bon moment pour elle, sur ce canapé qui s’il pouvait parler… Elle ne veut pas compter, tenir un registre. Et puis, c’est son choix. Toujours des hommes seuls, et uniquement à leur domicile.
Kyle est un homme comblé. Du moins en montre-t-il tous les signes. Il est vrai que c’est lui qui a mis le pied à l’étrier de sa brune. Sans son audace, le couple aurait-il résisté à l’usure des ans ? Beaucoup de leurs amis sont divorcés et eux vivent leur union avec une certaine sérénité. Le libertinage ou plus justement le triolisme contribue-t-il à garder soudés ces deux êtres, qui s’aiment ? Peut-être ! Ce qui est certain, c’est bien qu’Astrid a pris gout à ces jeux délicats où un invité, toujours trié sur le volet par son conjoint, a un droit de cuissage éphémère, le temps d’une soirée, d’une nuit. La brune sourit à cette idée, qui des mois plus tôt l’avait fait tellement frémir.
Un droit de cuissage ! Ce soir, c’est différent. Bien entendu qu’elle va faire l’amour avec les deux qui prennent un digestif à la table de la salle à manger. Mais Kyle, c’est son premier amour. Quant à Jacques, c’est celui de la découverte, celui qui a rendu possible en lui ouvrant les yeux sur cet univers si… pervers. Un peu son coup de cœur à elle ; sans aller jusqu’à l’amour pur, elle aime bien, beaucoup l’homme de ce fameux soir. De l’autre côté de la porte de communication entre salon et salle à manger, le rire des deux messieurs la fait réagir…
Bon ! Il est temps de les rejoindre. Ne pas les laisser trop longtemps le nez dans la dive bouteille. Ils ont mieux à faire en le mettant dans des endroits tout aussi enivrants et bien moins nocifs à la santé… Une nouvelle risette éclot sur les lèvres féminines. Ah oui… la boite de capotes, c’est aussi pour la mettre en évidence sur la table du salon qu’elle est venue. Les flammes bleues et rouges qui font un tapis de braises dans l’insert, l’ouverture du convertible, les préservatifs… il ne manque que la main-d’œuvre qui rigole juste à deux pas…
Il est temps que les choses deviennent sérieuses… pour ce soir !
Fin !
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