Ils remontèrent le long du corridor. La fée avait décidé de voler de ses propres ailes, elle avait abandonné son perchoir, Horus gardait le tisonnier serré dans son poing. Une légère brise se leva dans ce nouveau tunnel, une lumière pâle irradiait au loin. Tu es sûre que c’est la bonne direction ? demanda Horus. Direction de quoi ? Tu sais où tu veux aller ? rétorqua la fée. Ça fait un peu dernier couloir vers la mort, « ne suis pas la lumière ! », dit-il dramatiquement. Comme tu le soulignais tout à l’heure, tu es sans doute déjà mort, commenta la petite créature ailée avec un air de malice. Pourquoi la jeune femme de tout à l’heure s’est changée en poussière ? demanda Horus après quelques pas dans le couloir. C’est maintenant que ça te chatouille ? Euh oui... Elle est retournée sur sa strate d’origine après que tu l’eus satisfaite, répondit la fée, avant d’ajouter : elle est une des maîtresses des plans, on l’appelle Gourmandise. Ça a l’air compliqué... Gourmandise ? Ça lui va bien. L’essentiel c’est que je ne lui ai pas fait mal. En entendant les derniers mots d’Horus, la fée fut prise d’un fou rire et dut aller voler un peu plus loin afin de reprendre son calme. Il continua le long du corridor. Au loin, une note évanescente continuait de résonner. La lumière pâle qu’il avait vue était une sortie. C’est une lune pleine et massive qui l’accueillit lorsqu’il sortit d’un caveau, elle illuminait la plaine accidentée comme pendant un jour d’orage. À perte de vue autour de lui, des pierres tombales se dressaient, éclairées par la lueur pâle. Horus se tenait au milieu d’un immense cimetière. Des arbres décrépits se dressaient ici et là, les troncs tortueux sans aucune feuille ne poussant sur leurs branches, ressemblaient à des doigts crochus tentant de se saisir de la pénombre. La chaleur qui avait jusqu’alors été étouffante était maintenant adoucie par une brise glaciale qui le faisait frissonner. Une odeur de moisissure semblait imprégner les lieux, malgré le vent, elle restait dans l’air emplissant ses narines. Horus regarda autour de lui, la petite fée avait disparu. Les tombes semblaient avoir poussé comme des plantes, tant elles occupaient tout l’espace au sol. Elles trouvaient à se nicher dans les recoins les plus improbables, au bord d’une ravine ou au pied d’un arbre. Pas un pas ne pouvait être fait sans contourner ou enjamber une pierre tombale. Il gravit une colline, suivant un chemin éthéré qui sinuait entre les tombes. Arrivé en haut, il regarda la plaine. Aucun oiseau ni aucun rongeur ne se faisaient entendre, la brume semblait statique alors que le vent continuait de lui glacer l’échine. Partout autour de lui s’étendait le cimetière infini.Horus chercha la fée du regard pendant un moment, sans succès.Parfois, il avait encore l’impression d’entendre une note de musique, comme une nappe qui apparaît et disparaît dans le brouillard.
Tu es perdu ? dit une voix suave derrière lui. Il se retourne brandissant le tisonnier. Devant lui, vautrée sur une pierre tombale, une femme magnifique vêtue d’un fin linceul blanc dont la transparence ne laisse que peu de place à l’imagination. Son visage était lisse et pâle d’une pureté qui faisait douter de sa réalité. Ses courbes étaient généreuses et drapaient le tissu sur sa peau comme une rivière sur des récifs. Les fantômes de ses aréoles rose pâle apparaissaient sous la fine maille. Sa petite main blanche avait suivi le courant et s’affairait d’ores et déjà entre ses jambes.La jeune femme, apercevant le regard d’Horus s’égarer, écarta les jambes pour lui laisser voir le travail de ses doigts. À vrai dire, oui. Je suis un peu perdu, balbutia Horus. On l’est tous un peu, répondit l’apparition avec un rire cristallin. Vous êtes la dame blanche ? demanda Horus. Quel vilain nom ! Mais certains m’en affublent. Comment devrais-je vous appeler ? Qualifie ce que tu vois et nomme-moi ainsi ! Désir... finit par dire Horus. Alors, je prends ce nom d’entre tes lèvres. Vous êtes une maîtresse aussi ? La fée m’a parlé de Gourmandise, que j’ai... croisée. Les mots d’Horus eurent l’air de surprendre la dame vêtue de blanc. La fée... ? Oui, je suis une des maîtresses comme Gourmandise, dit-elle avec un sourire mystérieux, avant d’ajouter inquisitrice : tu as croisé Gourmandise ? Euh... oui, je me suis réveillé dans son lit, répondit Horus. Et tu es encore là pour en parler. Intéressant... dit-elle, ses doigts toujours appliqués à caresser sa chatte entre les plis de son linceul. Je ne suis pas sûre de comprendre, la fée m’a dit que Gourmandise était retournée sur son plan, dit Horus, peinant à suivre la conversation, ses yeux, sans cesse, tombant entre les jambes ouvertes de l’étrange créature qui se prélassait sur la pierre tombale devant lui. Je ne connais pas de fée, mais si Gourmandise a pu rentrer chez elle, c’est que tu dois être spécial, dit-elle avec un sourire carnassier. Vous êtes un fantôme ? demanda Horus. La jeune femme le regarda d’un air incrédule avant d’attraper délicatement une épaisse mèche de cheveux noirs sur le haut de sa tête et de la tirer. Sa tête se souleva se détachant de son cou. Oui, répondit-elle laconiquement, son cou et sa tête toujours séparés, reprenant : mais ici mon corps est tangible. Et je vais m’en servir pour te séduire et si tu ne me satisfais pas, je vais te tuer, finit-elle en remettant sa tête en place sur son cou. Horus apprécia l’honnêteté de la jeune femme au linceul, qui avait écarté se dernier pour exposer ses doigts. Son index et son annulaire tenaient ses lèvres ouvertes, tandis que son majeur s’écrasait vigoureusement sur son clitoris.Il prit un instant pour digérer les paroles de l’apparition qui avait maintenant ramené ses pieds sous ses fesses et arquait son dos comme un pont sur la stèle.Elle avait parlé de le tuer, même aux enfers cette perspective ne l’enjouait pas. Il leva les yeux de l’hypnotique manège devant lui et regarda l’horizon, contemplant une possible fuite. Pendant que ses pensées se formaient, le cimetière qui s’étendait à perte de vue autour de lui semblait pris d’un soubresaut. Ici et là, la terre se met à bouger.À quelques centimètres de son pied, une main décrépie jaillit de terre, en quête aveugle de quelque chose à saisir. Je les contrôle tous, mais ils font de très mauvais amants, dit lugubrement la jeune femme derrière lui. Partout autour d’Horus et dans le cimetière, les morceaux de cadavres émergeaient de terre, animés d’une vie dont il ne sembla pas nécessaire à Horus d’examiner les détails plus avant. Ses yeux se reposèrent sur la femme arc-boutée sur la dalle de pierre gravée. Elle le dévisageait sans interrompre ses caresses. Il fit un pas vers elle, ce qui provoqua un sourire sur son visage de porcelaine. Derrière Horus, un bruit d’osselets retentit dans le cimetière, les morts retombent dans leur torpeur. La brume qui les entourait parut s’épaissir, pour former un cocon blanc et aveugle. Faisant disparaître le cimetière autour d’eux. La lumière de la lune les inondait. Horus s’approcha d’elle, il posa le tisonnier et du revers de la main, il fit tomber la bretelle qui retenait le tissu à son épaule, libérant sa lourde poitrine. Ses tétons étaient comme deux fraises, gonflés, tentant de s’extraire de leurs matrices. Je ne serai pas aussi facile à satisfaire que Gourmandise, dit la jeune femme d’un air de défi. Tu es déjà toute mouillée, répondit Horus, les yeux rivés sur sa chatte et se saisissant de son sein. Sa peau était froide. Je suis, tout le temps, comme ça, répondit-elle, les traits niaisés sur son visage de poupée. Il s’agenouilla sur la terre fraîche et humide. À pleine main, il palpait son sein gonflé, roulant son téton au creux de sa paume. Il soupesait sa chair généreuse, son corps était fait pour les plaisirs. Il glissa son doigt le long de ses lèvres, sans qu’elle n’interrompe ses caresses. Sa chatte était sublime, comme sculptée dans sa chair. Sa peau plissée était glacée, et les jus qui la couvraient n’avaient pas non plus la familière chaleur de l’intimité. Cela ne freina en rien Horus. Il se saisit délicatement du poignet de la dame blanche pour l’ôter de son chemin et il plongea son visage entre ses jambes. Elle ajusta l’angle que formaient ses jambes et poussa ses fesses vers le rebord de la tombe sur laquelle elle était assise, afin de l’accueillir. Ses lèvres embrassent chastement le porche de son plaisir, avant que sa langue ne vienne glisser en dessous de celui-ci. Il s’approcha d’abord timidement, comme un chat curieux pour un premier contact. Comme il est mignon, dit la jeune femme éthérée, tapotant le haut de sa tête, un sourire dans la voix. Son clitoris était également froid, mais il était néanmoins gonflé et humide sous sa langue. Si sa première approche avait été timide, lorsqu’il décolla de son clitoris, il était comme un boxeur après avoir touché les gants de son adversaire au début d’un combat. La pointe de sa langue déferla entre ses jambes pour pétrir son plaisir. Cherchant ses angles et la travaillant au corps.Avec sa bouche, il visualise les recoins de ses frissons, comme un sismographe, il était à l’affût de ses tremblements. Il cherchait la faille qui provoquerait l’effondrement. Horus croisa son regard, si elle avait l’air d’apprécier son effort, elle affichait néanmoins un sourire détaché, presque condescendant. Ses traits ne semblaient pas affectés par le plaisir. Soudain la sensation que lui procurait sa langue se changea, il percevait chaque mont et chaque creux comme si la pointe de ses doigts les touchait. Sa mobilité aussi changea, sans bouger sa bouche, il pouvait s’enrouler, contourner, entouré, se déployer, assiéger... Horus arrivait à atteindre ses profondeurs tout en continuant à masser son clitoris. On dirait que Gourmandise t’a laissé un cadeau. Ce n’est pas pour me déplaire, j’ai toujours voulu que cette chienne me lape la chatte. Sa main était toujours pressée sur sa poitrine, pinçant maintenant son téton sans ménagement. Le puissant muscle qui jaillissait de sa bouche se contorsionne pour se lover puissamment autour de son clitoris puis il s’enfonce en elle, allant et venant, en la massant tout au long de son parcours. Horus la goûtait au plus profond, tentant d’excaver ses plaisirs. Elle était toujours glaciale, mais il sentait, tout au fond d’elle, la chaleur qu’il lui apportait s’accumuler peu à peu. Sous la lueur pâle de la pleine lune, la belle apparition posa sa main fantomatique sur sa tempe et lui sourit tendrement. Elle le regarda un instant. Ses attentions semblent lui plaire comme on apprécie un bon massage. C’est bien, j’aime beaucoup. Mais il va falloir que tu me baises si tu veux essayer de me satisfaire, lui dit-elle. Il n’était pas mécontent de la suggestion, sa queue trépignant sous sa jupe. Il se releva, sa langue reprenant sa morphologie normale. D’accord, dit Horus. Sur ses genoux étaient imprimées les brindilles sèches qui jonchaient le sol. La brise fraîche ranima ses sens qui avaient été accaparés par ses acrobaties buccales. La jeune femme le regarda de bas en haut, appréciant sa silhouette. Horus lui tendit la main galamment. Elle s’en saisit et se lève avec grâce. Tirant sa main vers le haut, d’une inflexion du poignet, il l’enjoignit à tourner sur elle-même. Elle s’exécuta, faisant voler son linceul autour de sa taille.Les yeux d’Horus se délectent de sa silhouette. Sa taille creusait un mont vertigineux et son cul poli et tendu était un parangon d’insolence.Il s’empara de ce dernier. Sa main s’était saisie de sa taille. Il tira ses fesses contre lui et il pressa ses hanches pour la notifier de l’épaisseur du désir qui s’était tendu entre ses jambes. Elle accueillit sa présence avec un rire chaleureux, sa voix fragile résonna dans le labyrinthe de brumes qui les entourait. Une pluie fine commença à tomber
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