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Echanges de bons procédés

Chapitre 2

Hétéro
— J’imagine que oui, vu ce qu’on entend...— Ouais, c’est vrai, ça a l’air plutôt efficace.— Tu penses à quoi, là ?— Rien, rien...
Il avait un air songeur qui ne présageait rien de bon. Revenant sur sa fixation de la soirée, il reprit :— Mais la Laurence, là, on fait comment ?— Comment ça « on fait comment » ? Tu veux que je t’explique comment il faut la baiser ?— Non. Enfin, oui aussi, pourquoi pas ; mais pour m’arranger un rendez-vous...
Je commençais à regretter d’avoir lancé ce sujet. Non pas que j’étais particulièrement jaloux. Laurence voyait d’autres mecs, c’est sa vie, et je m’en tapais un peu tant qu’elle ne chopait pas de MST atomique. Nous étions dans une relation très « libre », comme on dit. En revanche, jouer les entremetteurs, cela me gonflait un peu...
— Je peux l’appeler si tu veux, essayer de présenter le truc... Mais bon, ça me gêne un peu vis-à-vis de Cath ; imagine qu’elle l’apprenne : elle va me tuer...— Y’a aucune raison qu’elle le sache si on est discret.— Mouais...
Le barman nous annonça à ce moment-là qu’il fermait, qu’il fallait que l’on sorte, sans faire trop de bruit dans la rue. Nous étions sérieusement touchés. L’air frais me remit un peu les idées en place, mais Christian, lui, était chaud comme la braise. Il voulait continuer dans un autre bar, ou retrouver Laurence tout de suite, ou rentrer sauter sa femme ; bref, il partait dans tous les sens. Fatigué, je décidai pour ma part de rentrer et lui conseillai d’en faire de même. Je chopai un taxi en maraude et le poussai dedans malgré ses protestations avinées.
Un peu plus d’une semaine plus tard, je reçus un SMS : "Yep. Tu peux me filer le tél. de L. ? J’en peux plus."Je lui répondis : "Je préfère l’appeler avant ; te recontacte. A+"
Je dois admettre que Christian avait de la suite dans les idées.

J’appelai Laurence dans la foulée ; elle était au boulot, mais je ne la dérangeais pas : « Jamais, sauf quand je suis déjà en main ! » me précisa-t-elle en rigolant.
— Justement, c’est un peu pour ça que je t’appelle...— Hum, toi, je sens que tu vas m’inviter à dîner, et que l’on va encore faire des galipettes toute la nuit...— Euh non… Enfin, oui ; mais pas dans l’immédiat. C’est un peu délicat.— Bon, vas-y, accouche. En général, tu prends pas de pincettes pour m’expliquer ce que tu veux...— Tu te souviens de Christian ?— Le beau brun marié ? Oui, très bien. Il veut me baiser ?
L’avantage avec une fille nature et libérée qui ne pense qu’au cul, c’est qu’il n’y a pas besoin de tourner autour du pot. Si je puis dire...
— Oui : il est raide dingue de toi, et avec sa femme en ce moment c’est pas Broadway, tu vois...— Très bien. Mais il peut pas m’appeler lui-même, ce grand garçon ?— Bah, je tenais à t’en parler avant de lui proposer quelque chose ; je sais que tu le trouves pas mal, mais quand même il me semblait plus correct de t’en parler avant...
Oui, je sais, ce n’était pas vraiment l’exacte vérité ; mais vu le plan qui se profilait, on en était plus à une tromperie près...
— Sur le principe, pas de problème, me dit-elle ; surtout que moi, les principes, hein... Hi-hi... Mais tu me devras un bon dîner ! Avec dessert gourmand !— OK, OK, avec plaisir, c’est cool. Je lui file ton numéro alors ?— Oui, t’inquiète pas : je vais m’en occuper, de ton copain. Il va même en oublier qu’il est marié !— Ouais… N’en fais pas trop non plus, quand même !— T’inquiète !
Justement, connaissant le tempérament de Laurence, je n’étais pas vraiment rassuré ; d’un autre côté, j’étais sûr que Christian passerait un bon moment.
Je lui envoyai un texto avec un « OK » et le numéro de Laurence. À lui de jouer.
Le surlendemain, Christian me proposa que l’on déjeune ensemble. Nous nous sommes retrouvés comme convenu dans une brasserie du centre ville, et d’entrée il m’annonça :
— Ça y est !— Quoi ?— Laurence : j’ai rendez-vous avec elle. Chez elle, même.— T’as pas perdu de temps...— Ouais ! Bin, c’est un peu de la faute de Cath aussi : l’autre soir, elle m’a encore repoussé. Mal de tête… Mon cul, oui ! — T’étais un peu bourré aussi ; peut-être que c’est ce qui l’a refroidie, non ?— Tu parles ! Depuis un mois et demi, elle trouve toutes les excuses possibles et imaginables. Le pire, c’est que je la trouve de plus en plus sexy !— C’est parce que tu es frustré, ça...— Non, non, elle s’habille différemment depuis quelque temps ; elle a même mis les sous-vêtements sexy que je lui ai achetés. Mais le soir : ceinture. Y’a plus personne. Y’a de quoi péter un plomb, je t’assure !— Ou une blonde...— Hein ?— Péter un plomb, un blond, une blonde...— Ah ouais, pas mal. Oui, justement, la petite blonde, j’vais pas cracher dessus. Mais y’a un problème...— Oui ?— Faut que je trouve une excuse ; j’ai rencard, vendredi soir...— Mais vendredi soir, je te signale que je suis invité à dîner chez toi... Cath m’a appelé il y a une semaine pour...— Bin oui, je sais, c’est pour ça. Faudra que je m’éclipse : j’ai rendez-vous à 22 heures.— Ouais, c’est pas gagné. Et tu vois ça comment ?— Ton truc, le GB ché’pas quoi...— Du GHB ? T’es sérieux ? Tu vas quand même pas droguer ta femme…— C’est une solution, non ? Et puis c’est pas dangereux : je me suis renseigné sur Google. Il y a même la recette pour en fabriquer à la maison ! C’est pas compliqué du tout !
Connaissant Christian, son cursus scientifique, son dada pour le bricolage ainsi que le matos hétéroclite qui garnissait son atelier-labo-photo, je fus pris d’un sérieux doute :
— Ne me dis pas que tu as...— Si ! C’est pas compliqué du tout, j’te dis ; j’l’ai même testé sur le gros clébard du voisin dimanche dernier. Il a pioncé comme un ravi de la crèche toute la journée...— T’es dingue... Compte pas sur moi pour te couvrir là-dessus.— Pas d’panique Monique ! J’ai tout prévu : tu dînes avec nous tranquille, je m’arrange pour que l’on picole un peu – enfin, surtout Cath – et je lui mets ses petites gouttes dans son verre. Elle s’endort, j’la monte dans la chambre, et moi je file Émile dans les bras de la blonde... Allez, merde, tu peux faire ça pour moi !— Putain, t’es gonflé quand même. Et t’imagines s’il y a un problème chez toi pendant qu’elle est dans les vapes ?... Tes enfants et tout ?— Justement, c’est là que j’ai besoin de toi : les enfants, ils pionceront à 22 heures, mais ce serait bien que tu puisses rester un peu, au cas où… Ça me donnerait bonne conscience.— Bin, il t’en faut peu pour avoir bonne conscience... Je fais du baby-sitting, quoi.— Exactement ! conclu-il triomphalement. Bon, c’est OK ? De toute façon, je le ferai quand même. Maintenant que j’ai rencard avec cette bombe, j’y vais.
Il est encore plus taré que moi, le Christian, sous ses airs de bon père de famille. C’est aussi un peu pour ça que l’on s’entend bien. Cela fait des lustres que nous faisons les 400 coups ensemble : nous nous sommes parfois retrouvés dans des situations inconfortables vis-à-vis de nos parents lorsque nous étions étudiants, puis de la police à la fin de soirées qui avaient un peu dérapé ; mais rien de bien méchant, et encore moins de criminel. Mais là, c’était limite quand même ; quoique en y réfléchissant, tout à fait réalisable. De toute manière, il était décidé. Têtu comme il est parfois, il le ferait... Et comme finalement j’étais un peu à l’origine de cette idée, autant essayer d’éviter les gros pépins...
— Bon, OK. Mais l’empoisonne pas non plus, c’est la mère de tes enfants.— T’inquiète !
Tu parles...
Entre Laurence et lui, ils faisaient vraiment la paire, finalement.

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