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Echappée belle.

Chapitre 3

Ivresse d'une nuit d'été.

Erotique
Philippe était affairé à lancer le feu et Gustave tenait toujours le crachoir à Sacha, qui s’était changée. La peste était sacrément bien balancée ! Elle portait une robe longue à l’imprimé Liberty. Les couleurs pastel du tissu fleuri se mariaient à ravir avec les semelles de paille de ses talons compensés, et ses cheveux coupés très court terminaient de lui donner un port altier. Sa nuque dégagée de toute chevelure et ses épaules habillées de fines bretelles accentuaient l’impression d’une silhouette qui n’en finissait pas. En la découvrant ainsi apprêtée, je ressentis quelque chose que j’avais du mal à identifier. Un sentiment se situant quelque part entre l’envie, la gourmandise et la luxure. C’est en tout cas l’analyse que j’en ai faite a posteriori. La déesse éveillait la pécheresse qui vivait en moi. J’avais bien embrassé quelques filles par le passé, mais c’en était toujours resté là car le beau sexe n’avait jamais suscité en moi le moindre désir charnel. Il ne s’était agi que de baisers échangés en état d’ébriété pour épater la galerie ou m’acquitter de gages idiots lors de soirées entre ados. Quoiqu’il en soit, je ne laissai rien paraître de ma fascination.C’est le mot : je la trouvais fascinante. À peine les avions nous tous rejoints au jardin que Sacha se leva comme une diablesse sortant de sa boîte pour nous accueillir. J’admirai, aussi discrètement que possible, sa démarche gracile et me surpris à regretter la longueur de sa robe. Elle me prit par le bras, et dans un flot continu de paroles, elle m’emmena manu militari à la cuisine. — Ah vous voilà ! Il ne manquait que vous. Je commençais à désespérer de vous voir arriver : j’ai bien cru que j’allais passer la soirée seule en compagnie de ces messieurs. J’adore ton combi, Mel – je peux t’appeler Mel ? – j’ai le même en rouge, mais noir, c’est très chic. J’aurais choisi la même teinte si seulement elle avait été en stock. Tu l’as acheté où, toi ? Moi, je suis de Marseille, mais je l’ai topé en ligne sur un site dégriffé. Mes parents sont de véritables rats, mais je pose de temps à autre pour me faire du blé pendant mes études ; ça ne paye pas trop mal, et j’ai le droit de garder les sapes, c’est toujours ça de pris. C’est ta couleur naturelle ? Je suis sotte ; évidemment que c’est ta couleur naturelle, y a qu’une vraie rousse pour avoir autant de taches de rousseur. Quand j’étais môme je rêvais d’en avoir. J’imagine que toi, par contre, tu aurais vendu père et mère pour qu’on t’en débarrasse ! C’est bien là le grand drame : on n’est jamais satisfait de ce que l’on a. J’en suis le parfait exemple : j’aurais aimé avoir les cheveux bouclés mais j’ai des baguettes de tambour. T’es obligée de me croire sur parole, vu la coupe de printemps que je me suis faite. Je t’en sers un ? En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elle m’avait saoulée avec sa logorrhée  et je m’étais retrouvée en cuisine le souffle coupé, n’ayant pas réussi à en caser une. Alors, lorsqu’elle déboucha une bouteille et me proposa un verre, il tomba à point nommé et je l’acceptai bien volontiers. Elle reprit de plus belle, le verbe moins haut et sur un ton conspirateur : — Oh, putain, j’en pouvais plus… Elle leva les yeux au ciel. Moi, je restai interdite devant son changement de ton et sa phrase énigmatique. Elle dut le comprendre car elle jeta un œil vers la porte, comme pour s’assurer que nous étions bien seules, et m’expliqua : — Gustave, c’est un vrai pot de colle. Il pisolino, mon œil ! J’ai pris un bain de soleil cet aprèm ; dès que vous êtes partis, il m’a rejointe. Il ne m’a pas lâchée d’une semelle depuis. Pour un peu il m’aurait suivie au petit coin. Désolée pour ma tirade de tout à l’heure, j’avais besoin que tu me sauves. Nous trinquâmes, et cul sec nous descendîmes nos petits verres de poire. — On s’en rejette un p’tit ? me proposa-t-elle. C’est Gustave qui l’a amenée. Ça fait des heures que je l’écoute jacter ; il me doit bien ça !— Vendu ! lui répondis-je en faisant glisser mon verre vers elle sur la toile cirée qui recouvrait la table au coin de laquelle nous étions installées.— Je compte sur toi, Mel. Tu ne m’abandonnes pas à mon triste sort entre les griffes du relou de service ?— Promis, sororité ! lui répondis-je en levant mon verre pour sceller notre accord.
 Nos verres descendus, la bouteille dans sa main droite, elle me prit par le bras. J’attrapai nos verres au vol et nous rejoignîmes l’assemblée qui nous attendait. Illico presto nous choisîmes deux places côte à côte autour de la table et marquâmes notre territoire en y étalant nos affaires. Bien qu’il n’y eût strictement aucun réseau téléphonique et encore moins de connexion Internet, nous étalâmes nos téléphones portables, nos verres, et Sacha son paquet de cigarettes et son briquet. Gustave qui s’était – par la force des choses – retrouvé seul, avait rejoint Luc et Philippe auprès du barbecue. Leurs conversations étaient animées, et de temps à autre un éclat de rire émergeait du brouhaha qu’ils faisaient. Je n’y prêtais pas attention outre mesure et buvais avec la même régularité les paroles de Sacha et l’alcool de poire. J’appris ce soir-là que Sacha vivait toujours chez ses parents dans une ambiance plus ou moins cordiale et qu’elle finissait une licence en droit. Elle m’expliqua faire un peu de mannequinat pour être autonome financièrement, ses parents étant visiblement du type à la considérer comme leur éternelle débitrice pour chaque centime investi dans ses études. Elle venait faire du bénévolat, mais fuyait aussi l’atmosphère familiale délétère. L’alcool aidant, je lui livrai en retour quelques bribes de ma vie et lui parlai notamment de notre couple et de mes études. Je notai en mon for intérieur qu’elle, de son côté, n’avait pas évoqué sa vie sentimentale. Nous nous entendions assez bien et passions un moment agréable. Mais rapidement j’eus l’impression de porter des chaussures à bascules, alors même que j’étais assise ; cela dut se voir car Sacha me demanda : — Tu te sens bien ?— Ouais, ouais, ça va. Ça doit être l’alcool et la chaleur, répondis-je en prenant ma tête entre mes mains. Faut que je mange un truc, ça va passer.  Entre deux éclats de rire, Luc remarqua ma position et vint voir de quoi il retournait. De son côté, il n’avait pas dû lésiner sur l’apéritif non plus car, quand je relevai la tête en entendant sa voix, je lui trouvai le regard brillant.  — Que se passe-t-il, Bella ? me demanda Luc en accompagnant sa question d’un geste affectueux sur mon épaule gauche.— Je crois que nous avons un peu abusé de l’apéritif, répondit à ma place Sacha en posant sa main sur ma seconde épaule. Ça serait, effectivement, pas mal qu’elle avale un truc. Tu n’irais pas laver les tomates cerises, Luc ? lui suggéra-t-elle tout en me servant un verre d’eau. Sans surprise, il le fit sans rechigner. Mais à peine était-il parti que Sacha me tendit un bol de bretzels. À cet instant, j’eus la nette impression que Sacha avait expédié mon amoureux en cuisine pour s’en débarrasser plus que pour qu’il m’apporte de quoi manger. Je refoulai cette pensée que je mis sur le compte de mon alcoolisation et grignotai, le front posé dans ma paume, lorsque je sentis ma tempe s’humidifier. Je lançai un coup d’œil furtif entre mes bras : la modèle se tenait debout à ma droite, tout contre moi. Elle avait ramassé un pan de sa robe qu’elle avait mouillé avec l’eau de la carafe et m’en tamponnait les tempes et le front. Le regard abrité par mes mains qui soutenaient ma tête, j’œilladais discrètement ses gambettes interminables, libérées du rideau qui les calfeutrait. Elles semblaient comme vouloir lui remonter jusque sous les aisselles, mais c’est sur son pubis que mes yeux se posèrent. Elle portait un sous-vêtement blanc, légèrement grisé par les lavages. Rien d’extraordinaire en soi, mais il faisait une chaleur telle que nous étions devenues poisseuses, et sa minette ne faisait pas exception : le tissu de sa lingerie plaqué contre sa vulve épousait poétiquement son mont de Vénus légèrement dodu et la césure que marquait sa petite raie entre les deux hémistiches que formaient ses lèvres. Mon regard à l’abri de celui des autres, j’étais hypnotisé par l’image, d’un rare naturel, qui s’offrait à moi. Je me demandai si mon esprit, embrumé par la boisson, ne me jouait pas des tours tant je la trouvai exagérément près de moi. J’eus la réponse lorsqu’une odeur qui m’était familière vint me flatter l’odorat. Une odeur caractéristique que la femme que je suis ne pouvait que reconnaître immédiatement : la nôtre. Cette fragrance eut sur moi l’effet d’un flacon de sels : je repris mes esprits séance tenante et me dégageai rapidement des soins qu’elle m’appliquait en me relevant un peu vite. Je la remerciai, et dis en tentant de reprendre contenance : — Ça va beaucoup mieux, merci. T’avais raison : ça m’a fait du bien de grignoter. Sacha tenait toujours sa jupe relevée à hauteur de sa poitrine, et cela m’empêchait de reprendre mes esprits. Elle resta légèrement stupide devant mon brusque changement de comportement, ne semblant pas réaliser l’indécence de sa tenue.  J’avais son corps juste devant moi, et le souvenir du mien se donnant du plaisir devant la vitre venait se superposer au sien. Les empreintes olfactives de mon string de l’après-midi et de sa culotte de ce soir se mêlaient dans ma mémoire sensorielle. Tout se bousculait dans ma tête qui se mit à tourner. J’étais déstabilisée, ne supportant pas les regards braqués sur moi. Un ange eut le temps de passer, et je remerciai intérieurement Philippe lorsqu’il rompit le silence d’un sonore « À table ! » Je profitai de la distraction pour m’éclipser dans la salle de bain. J’y restai cinq bonnes minutes, me passant de l’eau fraîche sur le visage et la nuque. Une fois de plus je me regardai, mais cette fois pour me tapoter les joues comme pour y faire circuler le sang. Je me demandai ce qui pouvait bien m’arriver pour être à ce point attirée par cette femme, et me dédouanai en me disant que, en toute objectivité, elle était d’un magnétisme rare. N’oubliant pas la parole donnée à la Dame de mes pensées, je repris place à table à côté d’elle.  Le repas se passa on ne peut mieux. La discussion se faisait naturellement, chacun trouvait sa place dans la conversation, et les sujets ne manquaient pas. Les uns et les autres levaient le coude plus que de raison, mais pas moi : le début de soirée m’avait servi de leçon. Aussi, lorsque Luc se mit à parler comme un homme qui aurait eu une mille-feuille dans la bouche, je rendis les armes et annonçai que j’allais me coucher, souhaitant bonne nuit à tout le monde. Je me fis une toilette de chat, et constatant que mon éponge était exsangue, je l’ôtai et me couchai nue, sans même prendre la peine de me démaquiller. J’étais épuisée par le trajet, la chaleur, le plaisir et l’ivresse. En quelques instants je basculai dans le sommeil sans avoir à le chercher.
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