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Ecole du sexe

Chapitre 20

Epilogue

Hétéro
Je me sentais bien, confortablement installé dans mon lit aux draps bleus. Mon esprit vagabondait partout où il se sentait à l’aise, s’imaginant parfois sur des monts escarpés en pleine session d’escalade, d’autres fois dans des galeries à la recherche de trésors millénaires, ou parfois, plus simplement, dans les bras d’Alice, dans la maison que nous aurions achetée. Je faisais souvent ce rêve, celui dans lequel Alice et moi étions mariés. Nous avions trois enfants : deux filles et un garçon. Les filles avaient les yeux de leur mère et les cheveux de leur père. Pour le reste du visage, cela dépendait. La première, d’environ sept ans, tendait plutôt vers la douceur de sa mère ; l’autre, plutôt âgée de cinq ans, vers le naturel de son père. Notre petit garçon, quant à lui, me ressemblait un peu plus : le même menton, les mêmes yeux, le même nez. Il avait toutefois les cheveux blonds de sa mère. À peine âgé de six mois, il pleurait tantôt pour son lait, tantôt pour que sa couche fût changée, tantôt pour je vinsse le faire rire par diverses grimaces. Il lui arrivait évidemment souvent de rire, notamment quand j’essayai de toucher mon nez avec ma langue, sans succès. J’essayai également de loucher devant lui, mais la plupart du temps il essayait de me mettre un doigt dans l’œil.

Je fus extirpé de mes rêveries par une main en plein visage. Celle d’Alice. Je fus ainsi forcé de me réveiller et regardai le réveil posé sur la petite commode en rotin juste à ma gauche. Neuf heures et demi. Autrement dit, l’heure de se réveiller. J’ôtai les couvertures bleues recouvrant mon corps et sortis du lit par le côté gauche. J’étais bien évidemment nu : les bonnes habitudes ne se perdaient pas. Je trouvai alors une penderie en face de moi, en rotin également. Accrochés à des cintres, des tee-shirts, des pull-overs, des robes, des bustiers et autres vêtements féminins apparurent dans mon champ de vision. J’ouvris le tiroir du dessous et trouvai les sous-vêtements de ma bien-aimée. Intéressant, mais ce n’était pas ce que je cherchais. J’essayai le tiroir du dessous : encore des sous-vêtements, mais cette fois plus légers et sexy. Mes yeux se posèrent sur un tanga en dentelle noir. Je refermai le tiroir avant d’être pris en flagrant délit et ouvris le placard gauche de la penderie. Raté, je trouvai ses jeans, ses jupes, ses shorts et ses … je ne connaissais même pas les noms des vêtements que je voyais. Pas de chance, le dernier placard, celui de droite, était le bon. C’était dans ce placard qu’Alice m’avait laissé ranger mes affaires : une dizaine de pantalons et de shorts dont certains en jean, des tee-shirts et des marcels de différentes couleurs, des sous-vêtements, généralement des caleçons, empilés à côté des pantalons et, rangées derrière ce gros tas de tissu, quelques paires de chaussettes. J’attrapai alors un tee-shirt blanc simple, un caleçon noir, une paire de chaussettes blanches et un short beige.
-Bonjour, dit alors une voix dans mon dos.
Je me retournai et vis Alice, allongée dans le lit, les yeux mi-clos. Elle avait partiellement ôté ses couvertures, si bien que l’un de ses seins ressortait et s’offrait à ma vue. Ses cheveux blonds, ratatinés sur son oreiller bleu, semblaient avoir besoin d’être brossés.
-Bien dormi ? lui demandai-je.-À merveille. Tu n’as pas eu trop de mal à te réveiller ?-Pas vraiment, j’ai eu droit à une gifle.-Très drôle, petit cœur.-Je te jure. Du dos de la main.-Merde, désolée, dit-elle en se retentant de rire.-Pas de soucis. Les aléas du dodo en commun.
Elle sourit avant de s’asseoir sur le lit. Les couvertures glissèrent alors le long de son corps et me permirent de voir son corps : ses épaules frêles, ses douces hanches, son ventre plat, ses seins parfaits. Son pubis, en revanche, était toujours caché.
-Je vois que tu as réussi à te souvenir d’où se trouve ton placard, dit-elle en regardant mes vêtements.-En fait, je n’ai pas trouvé du premier coup. Pour être franc, j’ai dû un petit peu fouiner.-Et tu as vu des choses intéressantes ? me demanda-t-elle, le sourire aux lèvres, un peu moins endormie que précédemment.-Mis à part tes trésors féminins, rien de bien folichon.-Folichon ? Qui utilise encore ce mot, de nos jours ?
Je ne commentai pas et me contentai de sourire.
-Tiens, pendant que tu es en face de la penderie, tu peux me passer mon tee-shirt saumon, s’il te plaît ?-Celui-là ? dis-je en lui en tendant un.-Petit cœur, saumon. Pas rose.-Parce que tu vois la différence ? Celui-là, peut-être.-Non, ça c’est fushia, ricana-t-elle.-Et en plus elle commence à se moquer, feintai-je de me plaindre. Bon, si c’est pas celui-là, je démissionne.-Encore raté, ça c’est cerise. Attends, je vais t’aider.
Elle quitta le lit, totalement nue. Je pus alors distinguer le reste de son corps : son pubis dont un petit triangle de poils pubiens venait colorer sa peau si douce ; ses fesses à la fois fermes et douces au toucher ; son entrejambe accueillant et revigorant. Examiner ce corps sous toutes ses coutures me donna alors une érection sans que je ne susse particulièrement pourquoi. J’avais passé une année entière à la regarder, et pourtant je n’étais pas en permanence dans cet état. Sans doute les circonstances actuelles y étaient-elles pour quelque chose.
-Tu vois, ça, c’est saumon.
Elle me montra alors un tee-shirt, mais je fus incapable de faire la différence avec le rose que j’avais précédemment entre les mains.
-Vous, les mecs, êtes vraiment désespérants.-Désolé, mais je n’ai jamais vraiment cherché à apprendre les douze milliard et quelques couleurs existant dans ce monde.-Alors toi, sourit-elle.
Elle attrapa un short, assez court, ainsi qu’un ensemble culotte et soutien-gorge rouges dans le tiroir soft. Elle se retourna et, en essayant de me passer devant, sa main toucha mon membre.
-Tiens, c’est nouveau, ça, remarqua-t-elle. Tu bandes juste parce que je suis nue ?-Tu préférerais que je reste mou ?-Vu comme ça. Bon, je vais pas te laisser dans cet état.
Elle s’agenouilla devant moi et posa sa main sur mon bâton de désir. Une petite décharge électrique parcourut mon corps lorsqu’elle entama une série de mouvements horizontaux, dans un sens puis dans l’autre, en serrant mon membre entre ses doigts de fée. Je fermai les yeux et me laissai aller au plaisir. Alice accéléra la cadence jusqu’à atteindre un rythme réellement rapide. Je ne fus guère long à atteindre le point de non retour et le lui fis savoir. Elle plaça alors sa bouche à la sortie de mon uretère et attendit de recevoir son offrande. Lorsque je me sentis plus léger, mon membre dégonfla et se retrouva pendouillant entre mes jambes devant une Alice qui, dans un bruit de déglutition, avala ce qu’elle avait dans la bouche.
-Et ne me fais pas ce coup devant mon père, me dit-elle sérieusement. Sinon, il va penser qu’on ne pense qu’à baiser.
C’était pourtant ce que nous avions fait pendant un an. Baiser. Encore et encore en faisant varier les plaisirs et les jeux. Mais aujourd’hui, nous étions en vacance chez les parents d’Alice, et notre quotidien allait inexorablement différer par rapport à ce dont nous nous étions accoutumés à l’école.

Nous sortîmes de la chambre d’Alice comme si de rien n’était. Ma petite amie fit tout de même un saut dans la salle de bain afin de se brosser les dents et effacer l’odeur phallique de son haleine matinale. Je l’attendis et, peu après, nous descendîmes un escalier en bois d’une vingtaine de marches encadré entre deux murs. Sur lesdits murs, des cadres anthracites contenant des photos de famille et des portraits d’enfants étaient accrochés. Je les regardai en passant. Ainsi je sus qu’Alice avait une petite sœur. Elle ne m’en avait jamais vraiment parlé. Mais après tout, je ne lui avais jamais demandé non plus.
-Comment s’appelle ta sœur ? lui demandai-je.-Je vois que les photos te plaisent, me répondit-elle. Elle s’appelle Claire. Mais ne cherche pas, elle a seize ans.-Attends, tu ne prétends quand même pas que j’ai pu penser à ….-Non, je te préviens, c’est tout, ricana-t-elle. En fait, je te dis ça parce qu’elle a tendance à s’habiller de façon, disons, provocante. -Dixit celle qui ne s’est pas du tout habillée pendant un an, ris-je.
Elle ne me répondit pas mais se contenta de sourire en secouant la tête. Lorsque nous eûmes fini de descendre les marches, nous arrivâmes dans un autre couloir, d’environ deux mètres de longueur, au bout duquel nous aperçûmes la famille d’Alice. Ils étaient assis à une table recouverte d’une nappe blanche. Un panier en osier était posé en son centre. Des viennoiseries, notamment des pains au chocolat et des croissants, s’y trouvaient. Nous nous approchâmes et longeâmes le couloir pour entrer dans la pièce qui, d’après le four, le micro-onde, le lave-vaisselle et le réfrigérateur, ne pouvait être que la cuisine. Alice salua tout le monde et obtint une réponse. Plus timidement, je les saluai et me présentai : je ne les avais encore jamais vus. En effet, la veille, nous avions passé la totalité de la journée dans un bus nous conduisant à Toulouse, là où habitait Alice. Nous n’étions rentrés chez elle que très tard, dans la nuit. Le père d’Alice, Didier, un homme approchant de la cinquantaine, me rejoignit et me tendit une main que je serrai. Il avait de la poigne, me dis-je. Cela n’était pas forcément évident, mais à travers son pull-over gris à rayures et son pantalon marron se cachaient quelques bras musclés. Il portait des lunettes couvrant ses yeux bleus, et ses cheveux, bruns virant au gris à cause de sa longévité, commençaient à se faire rares au sommet de son crâne. Ensuite, se fut la mère de ma dulcinée qui se présenta. Elle me fit la bise et me donna son nom : Lætitia. Elle avait des cheveux châtains coiffés en un chignon et portait une légère robe rose aucunement audacieuse. Elle se rassit et laissa la sœur d’Alice, la fameuse Claire, se dévoiler à mes yeux. Effectivement, son style vestimentaire était intéressant. Un tee-shirt dont le col, bien trop grand, laissait ressortit les bretelles de son soutien-gorge que je devinais blanc. D’ailleurs, un petit bout de ce sous-vêtement ressortait de sa prison textile. Elle portait également un leggings moulant ne cachant pas la marque de sa culotte qui, d’après l’épaisseur de la ficelle, semblait être fine. Ses cheveux, roux et ébouriffés, se balançaient tandis qu’elle me fit la bise.
-Alors, c’est toi le mec d’Alice, me dit-elle d’une voix neutre.-Oui, c’est moi, répondis-je gêné. Bastien. Enchanté de vous rencontrer.-Et vous faisiez quoi, dans cette école ? me demanda la sœur.-Claire ! Nous en avions pourtant discuté ! Nous n’aborderons pas le sujet, la gronda son père.-Mouais. Pourtant, les mecs n’ont jamais beaucoup de mal à parler des exploits de leurs bites, dit-elle en se reculant légèrement.
Sa mère lui lança un regard glacial, mais ce n’était rien par rapport à celui que lui lançait Alice. Elle me prit la main, mais j’ignorai si c’était pour me soutenir ou pour la contenir. Sans doute les deux.
-Désolée pour ça, me dit alors la mère d’Alice. Ne t’occupe pas de Claire, elle a décidé d’être désagréable. Viens plutôt t’asseoir et petit-déjeuner avec nous, nous vous avons laissé de la place.
Je les remerciai et m’assis sur l’une des chaises, en bois peint en blanc, placées autour de la table. Je piochai alors un croissant dans le panier et tout le monde se servit. On me proposa un bol de chocolat chaud que j’acceptai poliment et avec le sourire. Je pus alors tremper ma viennoiserie dans le contenu de mon bol avant de la manger goulûment. Un verre de jus d’oranges accompagna le tout, et j’étais repu, du moins pour la matinée. Je remerciai la famille pour le repas et aidai à débarrasser la table. Je pus alors entendre Claire me qualifier de suce-bite. Ne voulant pas créer d’histoires le premier jour, je l’ignorai royalement et achevai de ranger mon bol dans le lave-vaisselle.
-Ton petit-ami est toujours aussi serviable ? demanda alors Lætitia à sa fille.-Je ne sais pas, nous n’avons jamais eu à débarrasser, à l’école. Mais j’espère qu’il le restera.-Rêve pas trop, ma vieille, lui répondit sa sœur. Tu sais que tous les mecs font les gentlemen devant les beaux-parents, mais qu’une fois seuls avec leurs copines, c’est soit soirée foot, soit soirée branlette.-Claire, ça suffit maintenant ! hurla sa mère. Dans ta chambre, et ne t’avise pas d’en sortir !-J’ai pas dix ans, m’man ! se plaignit-elle.-Dans ta chambre !
L’adolescence cessa de débattre et quitta la cuisine, traînant les pieds, jusqu’aux escaliers qu’elle gravit lentement.
-Je suis vraiment désolé pour tout, Bastien, s’excusa sa mère. Elle n’est pas comme ça, d’habitude. Enfin, pas à ce point. Oh, j’ai vraiment honte !-Laissez, ce n’est pas grave. C’est nouveau pour elle. Pour elle, je suis celui avec qui elle va devoir partager sa sœur. Elle devrait se calmer quand elle se sera habituée à moi.-J’espère que tu as raison, blêmit-elle. Mais je ne fais que vous retenir. Je suis sûre que vous avez envie de faire plein de choses tous les deux. Je te laisse aller te doucher, enfin si tu veux.-Maman, répondit Alice, il faut que tu saches que nous avons pris l’habitude de prendre notre douche ensemble, alors ne t’inquiète pas, je vais tout lui montrer.
Sa mère ne sembla pas surprise de cette remarque et me lança un sourire gêné.
-Si tu as besoin de quoi que ce soit, surtout n’hésite pas. -Je vous remercie, madame, dis-je.-Oh, appelle-moi Lætitia, nous allons nous voir assez souvent, toi et moi, me dit-elle dans un clin d’œil.
J’aurais volontiers continuer à discuter avec cette femme qui, potentiellement, serait un jour ma belle-mère, mais Alice me tira par le bras et m’emmena avec elle dans la salle de bain.  

Dans la cabine de douche de la salle de bain, Alice et moi nous lavions, aspergés par un grand pommeau de douche situé au-dessus de nos têtes. Nos vêtements, que nous avions abandonnés sur une bannette en paille blanche, en face d’un lavabo blanc incrusté dans un meuble composé de différents tiroir, attendaient que nous ayons fini pour recouvrir à nouveau nos corps. À droite de cette bannette, une machine à laver, vide, attendait que quelqu’un daignât remplir son réservoir afin de faire ce pour quoi elle avait été créée. J’étais adossé au mur blanc tandis qu’Alice se pencha en avant afin de récupérer un tube de gel douche tombé à terre.
-Tiens, et ne lésine pas, ma mère a un de ces stocks, tu ne me croirais pas sans le voir par toi-même.
Je la remerciai en attrapant le gel douche et en récupérai une petite quantité sur la paume de ma main gauche. Je lui rendis le tube et, après avoir frotté mes mains entre elles, j’en tartinai partout sur mon corps, et Alice en fis autant. Incapable de me contenir, je regardai la mousse se former sur son corps : ses bras, ses jambes, son cou, ses hanches, ses seins. Je regardai ses mains se balader pour nettoyer ce corps féminin.
-Tiens, au lieu de mater, tu voudrais pas me laver le dos ?
Alice se retourna et me laissa une magnifique vision sur les deux magnifiques bosses qu’étaient ses fesses. Puis, voyant qu’Alice me regardait en feintant de s’impatienter, je m’appliquai à compléter sa toilette. Mes mains s’occupèrent alors à frotter de la peau de son dos, puis descendirent plus bas et la lavèrent à cet endroit des plus intimes.
-Heureusement que je n’avais parlé que du dos, sourit-elle.
Incapable de refréner mes ardeurs, ma main droite passa de ses deux collines à son intimité qu’elle frotta sans ménagement.
-Tu sais, j’étais déjà passée par ici, dit-elle en retenant un gémissement.-Je sais, lui rétorquai-je. Mais moi, je n’y étais pas encore passé.
Je continuai pendant encore quelques secondes, puis Alice prit l’initiative de rallumer le pommeau de douche que nous avions éteint pour nous tartiner, et ensemble, nous fîmes l’amour sous une cascade aqueuse artificielle.

Alice et moi sortîmes de douche, tout propres. Habillés de la même manière que lors du petit-déjeuner, nous quittâmes la salle de bain. Nous voulions monter afin de discuter, Alice et moi, mais après que Claire nous eût dévisagés, Didier m’appela de sa voix grave.
-Alice, ça te dérange si je t’emprunte ton petit-ami pendant une petite heure ? Je voudrais avoir une discussion, et seuls les hommes sont autorisés à y participer.
Alice me regarda afin de connaître mon avis : parler à futur-beau-papa ne me dérangeait pas. Nous acquiesçâmes alors sous le regard ravi du père de famille.
-Merci, mon pouss... ma grande, se reprit-il en voyant le regard courroucé de sa fille.
Didier me fit alors signe de le suivre. Nous nous dirigeâmes vers une porte, à droite de celle menant à la cuisine. Lorsqu’il l’ouvrit, je compris qu’il s’agissait du garage. Leur voiture familiale noire y était garée, et derrière elle se trouvaient une table circulaire entourée de quatre petits fauteuils anciens. Un petit réfrigérateur était posé dans un coin de la pièce, quelques mètres à gauche de la table. Didier m’indiqua de prendre place, puis il me rejoignit en ayant, au préalable, récupéré deux bouteilles de bière dans le réfrigérateur. Il me tendit l’une des deux et ouvrit la sienne en s’aidant d’un décapsuleur qu’il me tendit. Je le pris et m’en servis avant de le lui rendre. Il le rangea alors dans la poche de son pantalon et but une première gorgée.
-Rien de telle qu’une bonne bière pour parler entre hommes, me sourit-il.
Je me mis à l’aise et bus à mon tour une gorgée. Didier sembla apprécier ce geste : il sourit en me voyant faire.
-Bon, je vais être franc, Bastien. Alice et toi êtes inscrits dans une école très  particulière. Je ne vous blâme pas pour ça, vous êtes suffisamment grands pour prendre vos décisions. Seulement, je me demande : une fois que vous aurez terminé vos années d’étude, que ferez-vous ?-J’ai cru comprendre qu’Alice voulait travailler dans la restauration, répondis-je.-Oui, et toi ?-Je pense que je vais me diriger dans la même voie qu’elle.-Très bien. Seulement, en quoi ton école va-t-elle t’aider à atteindre tes objectifs ? Arrête-moi si je me trompe, mais dans cette école, vous améliorez vos performances sexuelles. Alors en quoi pourrez-vous bifurquer dans la restauration ?-Ne vous en faites pas pour ça. Nous nous sommes renseignés, et il se trouve que dans notre école, en seconde année, les étudiants choisissent leurs cours. Il est notamment possible de prendre des cours de cuisine, des cours de coiffure, des cours de sciences, des cours d’enseignement et j’en passe.
Didier se gratta le menton qu’il avait rasé peu de temps auparavant.
-Je vois. Donc votre école n’est pas aussi spéciale qu’on ne le raconte. Tu m’en vois rassuré.
Un nouveau sourire apparut sur le visage de Didier, et il but derechef une gorgée de bière. Je le suivis.
-Maintenant, second point sur lequel je voulais te parler. -Je vous écoute, lui dis-je buvant un peu plus dans la bouteille.-Si tu as choisi Alice, c’est pour son corps ou pour son cœur ?
Je posai ma bouteille sur le table circulaire en entendant cette question. Il fallait s’en douter, un père s’inquiète inévitablement pour sa fille. Je regardai alors futur-beau-papa droit dans les yeux et lui répondis honnêtement.
-La première fois que j’ai vu Alice, c’était le jour de notre rentrée. Dès ce jour, j’avais été attiré par elle. Je dois vous l’avouer, j’ai d’abord cru que c’était pour des raisons physiques. Seulement, les semaines se sont écoulées et je me suis rendu compte que c’était bien plus que cela. J’espère sincèrement que vous allez me croire, Didier, si je vous dis que je suis réellement amoureux de votre fille. Je suis prêt à me battre pour elle, je me suis d’ailleurs déjà battu pour la protéger.-Je sais, me coupa-t-il. Votre proviseur, monsieur Auxburnes...-Vous voulez dire monsieur Auburn, me retins-je de rire.-Oui, c’est ça, monsieur Auburn ! Il m’avait envoyé une lettre pour me raconter ce qui s’était passé, avec un certain Fabian. Au début, j’ai voulu la faire revenir à la maison. Mais quand j’ai appelé l’école, ils m’ont assuré qu’Alice allait bien. Ils m’ont dit que son petit-ami était resté avec elle, et ton proviseur a mentionné la bagarre. Il m’a également parlé de tes yeux, quand tu voyais Alice. Il m’a parlé de toutes ces choses qui rendent Alice heureuse. Et, pour moi, c’est tout ce qui compte : rendre Alice heureuse.-Et sur ce point, je vous promets que je ne vous décevrai pas. Je sais que c’est difficile pour vous, Didier, de devoir partager votre fille, votre princesse, avec un autre homme. -Et je sais que tu seras toujours là pour elle. Ou, du moins, je l’espère sincèrement.
La discussion à propos d’Alice s’arrêta là, et je repris la bouteille de bière qui n’attendait plus que je la busse. Nous parlâmes alors de choses moins sérieuses afin de mieux apprendre à nous connaître.

Lorsque Didier et moi eûmes achevé de discuter, nous rangeâmes nos bouteilles, désormais vides, dans un sac plastique afin de les recycler ultérieurement. Nous sortîmes alors du garage, et je trouvai Alice adossée contre le mur. Lorsqu’elle me vit sortir, elle me sourit et me rejoignit.
-Alors, qu’est-ce que mon père te voulait ?-Rien de spécial, il voulait simplement s’assurer que je t’aimais vraiment.-Et qu’est-ce que tu lui as dit pour l’en assurer ?-Je lui ai raconté notre aventure. Et crois-moi, des aventures, nous en aurons encore à lui raconter. Mais celles de notre première année sont bel et bien terminées.
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