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Eeva

Chapitre 2

Mon passage à Brest

Divers
Eeva*
(*prénom tahitien signifiant étoile qui s’élève la nuit)

-Note au lecteur : l’érotisme se doit avant tout d’être suggestif, policé il se doit en outre d’éveiller les sens, les émotions et l’excitation. Il n’est pas nécessaire de parler "cru" et au contraire pour rester dans le pur érotisme, il faut savoir jouer des mots, des phrases, des non-dits pour laisser au lecteur le soin d’imaginer à sa guise. Ce sont là les raisons qui me poussent à tenter un texte sans pornographie. Il me semblait honnête de le préciser d’entrée pour éviter aux lecteurs et lectrices qui cherchent le sexe en essentiel, de ne pas perdre leur temps sur cette petite histoire qui, de plus, n’est pour moi qu’un amusement et qui n’a aucune autre ambition.
2ème chapitre :

Mon passage à Brest

Arrivé le matin même à Brest, la veille de mon entrée à l’école navale. Je voulus profiter de cette magnifique ville, de son fort, de ses atours. J’étais désireux de voir l’Hermione, même de loin, sachant qu’elle abritait de nombreuses œuvres d’art dont la belle Mona Lisa.
ici Durant la guerre Franco-Allemande de 1870 La Joconde et bien d’autres œuvres d’art ont été mises à l’abri à Brest
.

L’Hermione était une jolie frégate armée de 46 canons. Bien entendu, il ne s’agissait pas de ce bâtiment ayant transporté La Fayette sur les rives du Nouveau Monde et qui coula en 1793 au large du Croisic. Non celle-ci était plus récente, mais elle avait ce petit plus par son élégance ainsi qu’un moteur de 600 chevaux et trois voiles. Elle avait encore fière allure avec ses deux ponts. Je tenais absolument à l’observer pour, de nouveau, m’évader dans mes rêves de voyages.
Ces rêves remontaient à bien loin, au temps de notre précepteur qui nous racontait à grands renforts de gestes, l’arrivée de Monsieur de Bougainville à Tahiti. En regardant l’Hermione j’avais encore cette phrase qui me revenait en tête, écrite de la main même du Comte de Bougainville "La plupart de ces nymphes étaient nues". Puis s’en suivaient les élans de sympathie, de générosité et de curiosité du peuple tahitien. Bien des années plus tard, cette simple phrase me faisait encore fantasmer. Il m’arrivait même souvent de m’imaginer à la place d’un de ces marins, ainsi accueillis par des femmes nues, offrant à ma vue toutes les facettes de leur beauté sauvage.
Durant ces instants d’évasion cérébrale, mon esprit se trouvait, lui, bel et bien dans ce paradis que chacun s’accordait à décrire avec les plus belles images. Il est vrai que pour un futur marin, cette destination n’était peut-être pas l’aboutissement d’une carrière, mais tout du moins, l’aboutissement de la plus douce, la plus érotique imagination fertile en la matière.
Comment ne pas avoir des sensations confuses en pensant à toutes ces femmes que les écrits laissaient apparaître comme des nymphes offrant leur corps sans réticence aucune ? Comment ne pas rêver d’une arrivée identique aux abords d’une telle île, d’un tel paradis sur terre encore bien trop mal connu sur le vieux continent ?
Je n’en étais pas encore là. Je déambulai donc dans les rues de Brest où se croisaient une foule de gens ayant bien peu de choses en commun. De la belle dame de la "haute" vêtue à la mode du second empire, longue robe très large et sombre ou au contraire aux couleurs chatoyantes sous laquelle je devinais la crinoline, surmontée d’une veste trois/quart de type "visite"
ici la veste est ainsi appelée "visite" lorsqu’elle a une fente de chaque côté pour faire passer les avant-bras
coiffée d’un chapeau agrémenté de ruban ou de dentelle. A l’opposé, des femmes d’un milieu plus modeste, voire pauvre, tout de noir vêtues avec la coiffe typiquement bretonne. Il en était de même pour les hommes, certains en grande tenue, superbement coiffés et portant fièrement les bacchantes à la hussarde, d’autres en blouse et coiffés de la casquette de marin ou du chapeau en toile cirée, le visage émacié et cerné d’un collier de barbe mal taillée.

Bref, c’est tout un monde cosmopolite que je découvris dans les rues en me promenant.Je fis également la rencontre d’un compagnon avec lequel j’avais, quelques années durant, suivi les mêmes cours et usé les même bancs dans ma ville natale.L’ayant reconnu je l’interpellai d’une voix forte :
— Oh l’ami !
Il se retourna et me reconnaissant :
— Oh Thomas ! Que faites vous ici en terre bretonne mon vieil ami ?— J’embarque demain sur le navire école pour devenir officier de marine ! Et vous même ? Qu’est-ce qui vous amène à Brest ? Vous voilà bien loin de chez nous !— La même chose que vous cher ami, je pense donc que nous allons passer ensemble quelques années qui, je nous le souhaite à tous deux, seront de belle facture !
Ainsi donc, le camarade Gilbert s’apprêtait à m’accompagner durant les prochaines années. Cela me réconforta quelque peu.
— Dites moi l’ami, comment comptez vous passer votre journée ?
J’expliquai à Gilbert que je comptais me promener et, le soir venu, après un dernier repas en ville, prendre la direction de mon auberge pour m’y préparer et y passer une nuit à la fois agréable et revigorante.
— N’y pensez même pas mon cher Thomas ! Puisque nous nous sommes rencontrés, ce soir ce sera la fête et ... puis-je vous l’avouer ? ... j’ai déjà repéré une maison close non loin des quais. Nous pourrions fêter notre embarquement ainsi que l’avenir heureux et prospère qui semble s’offrir à nous, en ces lieux de débauche qu’en pensez-vous ?
Bien que n’étant pas attiré par ce genre d’établissement, je fis une réponse affirmative à mon compagnon, et nous décidâmes de continuer ensemble, un peu désœuvrés, à user nos galoches dans les vieux quartiers de Brest.Lorsque les douze coups de midi retentirent au clocher du beffroi, nous nous décidâmes à entrer dans la première auberge que nous rencontrerions.Ce fut sur les quais, face à l’immensité de l’océan que nous trouvâmes notre couvert et j’invitai Gilbert à y entrer :
— Et bien l’ami, cette auberge ne semble attendre que nous n’est-ce pas ? Alors, entrons, et tête haute !
C’est ce que nous fîmes. L’intérieur était avenant. Je découvris la salle avec un certain étonnement. Au plafond tout d’abord, les poutres soutenaient des tresses d’ail, des jambons fumés, des aunes
ancienne unité de mesure environ 1m88
de saucissons secs. Plusieurs vieilles roues cerclées de fer, servaient de "monte et descend" ornés de multiples chandelles. Dans l’âtre brûlaient d’énormes bûches qui donnaient à la pièce principale une chaleur des plus sympathique. En quelques mots, ce n’était pas un palace mais c’était loin d’être un caboulot et on s’y sentit tout de suite à l’aise.
Nous commandâmes un poulet aux légumes et un pichet de cidre (puis un second) et commençâmes notre repas, parlant de tout et de rien, conscients tous les deux que nous tirions un trait sur une grande partie de notre jeunesse.Nous avions signé, nous savions que de longues années difficiles se présentaient à nous.
— Tu vois Gilbert, ce n’est pas tant la vie à bord et les corvées qui m’inquiètent, mais c’est surtout le manque. Lorsqu’on a été élevé dans une certaine opulence, j’ai peur que nous trouvions, sur le navire, les rations quelques peu pauvres et sans saveur.— Nous nous en tirerons, on l’a voulu. En plus, si on fait ce qu’il faut, nous devrions avoir de temps à autres, quelques heures de liberté durant notre formation. Nous pourrons alors venir nous remplir la panse dans cette auberge qui, avouons le, est quand même bien agréable.
Le repas se termina ainsi, nous fûmes rassasiés tous deux, et, observateur de nature, je ne fus pas sans constater les œillades que lançait mon ami Gilbert à la servante de l’auberge dont, l’opulente poitrine, débordée sans gêne de son chemisier. Était-ce voulu ou naturel ? Ma question resterait probablement sans réponse.Gilbert n’était pas inconscient non plus de la situation et avec un sourire complice avant de se lever il me dit :
— Ce repas n’était peut-être pas un festin, par contre, la vue ici est magnifique !
Je répondis à son sourire coquin par un clin d’œil de circonstance.Nous passâmes, à nouveau, l’après-midi à déambuler dans les rues de Brest, visitant quelques échoppes et étalages disparates tout autant que chatoyants. Cependant, nos francs restèrent au chaud dans les bourses.
Lorsque le soir tomba, nous retrouvâmes la même auberge et la même servante, il fallait nous restaurer avant le dernier bon repas précédant l’embarquement. Je vis Gilbert glisser un petit billet à la demoiselle, sans doute l’avait-il écrit au cours de l’après-midi.
Une soupe de haricots et un poisson du jour fit notre repas, devant nous rendre dans l’endroit de débauche prévu pour la soirée, nous préférâmes ne pas abuser de l’alcool.Je pus observer que la servante passa et repassa plus que de raison autour de notre table, j’en fus amusé.Après avoir réglé notre note, nous prîmes la direction du "bordel". Il s’agissait d’un établissement à la façade beaucoup top ornée de stuque si-bien qu’on ne pouvait en comprendre le sens, enchevêtrement de feuilles, de branches, d’angelots et d’oiseaux faisait perdre toute notion de beauté. Les vitres étaient calfeutrées il nous fut donc impossible de voir l’intérieur sans entrer. Le lupanar en lui-même était accolé à un hôtel à sa droite et d’un bouge à sa gauche, un endroit de toute évidence que fréquentaient les marins.
Au contraire de sa façade, le bordel à l’intérieur, avait un aspect tout à fait professionnel. Je découvris une bonne dizaine de filles allongées sur des sofas, des canapés, ou des méridiennes. D’autres étaient assises autour d’une table sirotant une coupe de vin mousseux.Nous fûmes accueillis le mieux du monde, sourires, petits gestes tendres à notre endroit, il régnait un climat familial dans ce lieu de débauche.Le choix de Gilbert se porta sur une grande rousse au cheveux relevés en chignon les seins découverts, tombant malgré sans aucun doute, son jeune âge sur un ventre rebondi. Je les vis boire un verre ensemble puis prendre la direction d’un large escalier montant aux chambres. Il ferait son affaire le bougre.
Pour ma part je choisis une jeune au teint bis et à la petite poitrine qu’on aurait pu croire naissante. Elle était allongée sur l’un des sofas et m’avait, d’entrée, lancé un regard visiblement intéressé.
Nous prîmes à notre tour un verre de mauvais champagne, puis nous montâmes à l’étage.Une fois nue, je découvris une très belle jeune femme, petits seins certes, mais un fessier magnifiquement musclé. Elle me déshabilla habilement et nous passâmes un long moment de caresses avant de passer aux choses sérieuses.
Nous passâmes donc une soirée des plus agréable et qui nous laisserait pour les mois à venir de doux souvenirs.
... A suivre ...
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