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Eldria - L'Enfer Rose

Chapitre 5

Erotique
Le lendemain matin, une série de bruits stridents réveillèrent les deux jeunes femmes en sursaut. Elles se redressèrent toutes deux avec précipitation, et aperçurent bientôt la source de ce boucan matinal. Le soldat blond se tenait à l’entrée de la cellule, dans l’encadrement de la grille ouverte. Il était en train de marteler les barreaux de cette dernière avec un long bâton en bois, arborant une nouvelle fois son sourire maléfique.
— Enfin ! lança-t-il en voyant Eldria et Dricielle se lever. Vous avez un sommeil de plomb, je me demande si j’ai bien fait de ne pas en profiter avant de vous réveiller...
Eldria, les yeux encore embués par le sommeil, lui jeta un regard noir. Puis, inspirée par un courage qu’elle ne savait pas dont elle pouvait faire preuve, répondit du tac au tac :
— Des menaces qui auraient pu paraître effrayantes, si elle ne venait pas de la part d’un homme incapable de contrôler ses émotions.
Elle avait insisté sur ses derniers mots sans détourner les yeux. Le sourire du soldat blond se transforma rapidement en un rictus. Il observa Eldria un long moment d’un air indéchiffrable, avant de reprendre la parole.
— Levez-vous, leur cracha-t-il.
Eldria, imitée par Dricielle, s’exécuta. Elle se rendait à peine compte de ce qu’elle venait de dire. Elle était totalement à sa merci, à la merci d’un homme capable de tout sur elle, et elle avait osé lui tenir tête ? Était-elle devenue folle ?Dricielle, à la gauche d’Eldria, s’était mise à trembler. Depuis qu’elle était arrivée, elle était restée en cellule et n’avait pas encore été témoin des méfaits qui pouvaient être commis en ces lieux. Bien qu’Eldria s’était mise à frissonner elle aussi à l’idée de ce qui pouvait les attendre au-dehors de cette pièce, elle posa sa main sur l’épaule de Dricielle, dans un geste réconfortant.
— Ça va aller, lui murmura-t-elle avec douceur.
À peine consciente qu’elle jouait pour Dricielle le rôle que Salini avait joué pour elle la veille, elle se tourna vers le soldat, qui n’avait pas bougé. Elle avait toujours faim, certes, mais elle ne voulait pas lui donner l’occasion de se faire supplier. Malgré tout, un autre besoin bien plus pressant la travaillait.
— J’ai... J’ai besoin d’aller aux toilettes, dit-elle en rougissant.
Bientôt, et au plus grand désarroi d’Eldria, un sourire mauvais réapparut sur le visage de l’homme.
— Oh, mais bien sûr, pas de problème.
Il s’arrêta une seconde, savourant de toute évidence ces instants où il dominait la situation.
— Il y a toutes les commodités, là au fond.
Il pointa du doigt un des coins de la cellule contre lequel un petit trou avait été creusé.
— Vas-y, je t’en prie, reprit-il. On a tout notre temps.
Eldria se tourna vers lui, les sourcils froncés. Elle le gratifia d’un autre regard noir. Même si ses besoins d’ordre naturel se faisaient pressants, il était hors de question pour elle de se soulager en public, aussi préféra-t-elle se retenir encore un peu.
— Bon, reprit le soldat en remarquant que ses deux captives ne réagissaient pas. Maintenant sortez.
Toutes deux s’exécutèrent, songeant qu’il était une nouvelle fois inutile de résister. Il leur demanda de passer devant lui. Contrairement à la veille, et au plus grand soulagement d’Eldria, ils ne partirent pas en direction de la salle au bout du couloir, dans laquelle elle redoutant tant d’être ramenée. Au lieu de cela, ils sortirent par la porte qu’elles avaient empruntée en arrivant en ces lieux maudits.
Guidées par l’homme blond, elles remontèrent l’escalier qui menait à la surface, passèrent devant la porte de la vieille femme au chignon, et longèrent un autre couloir, plus propre cette fois. Eldria sentait toujours Dricielle tremblante à sa gauche. Elle ne pouvait voir son visage car ses cheveux en bataille le dissimulaient partiellement, mais elle pouvait deviner les larmes qui perlaient petit à petit au bord de ses paupières.
Une porte de fer encadrée par deux gardes armés était située à l’autre bout du couloir. C’est là que le soldat les emmenait. Lorsqu’il les vit approcher, un des deux gardes ouvrit la porte.
— Entrez, ordonna le soldat blond. Et tâchez de ressortir propres. Oh, et tenez.
Il sortit d’une de ses poches deux petites sacoches en laine qu’il tendit aux jeunes femmes. Eldria lui jeta un regard interrogateur après avoir saisi son paquet, mais le soldat blond avait déjà fait demi-tour. Accompagnée de Dricielle, elle entra donc dans le nouvel endroit qui s’ouvrait à elles.
C’était une salle aux proportions respectables. La pierre d’un blanc éclatant reflétait les rayons du soleil qui filtraient au travers de larges fenêtres aménagées tout en haut du mur en face. Six pilonnes montaient jusqu’à un haut plafond décoré de motifs harmonieux. Au milieu de la pièce, entre les quatre pilonnes du fond, un bassin avait été aménagé dans le sol, alimenté par une fontaine y déversant une eau claire dans un son de clapotis pur, presque apaisant.
Salini et Karina se tenaient debout au milieu de la pièce, visiblement elles aussi encore abasourdies par l’aspect quasi-royal du lieu. En les voyant toutes deux entrer, Salini se jeta sur Eldria et la prit dans ses bras, tandis que Karina se dirigeait vers Dricielle. Eldria fut soulagée de constater que Salini n’avait visiblement subi aucune blessure.
— Ooh je suis désolée ! s’écria-t-elle après que la massive porte en fer se fut refermée. Vraiment désolée ! Je ne voulais pas... Je...
Eldria lui rendit son étreinte en rougissant.
— Ce n’est rien, dit-elle d’une petite voix dans laquelle elle sentait pondre l’émotion. C’est moi qui suis désolée, je... je t’ai laissée seule...
Peu à peu, Salini la relâcha. Elle la fixa longuement d’un regard pétillant, avant de se tourner vers Dricielle, qui semblait totalement perdue.
— Ça va ? demanda-t-elle simplement.
Dricielle lui répondit par un simple hochement de tête. Les quatre jeunes femmes s’observèrent ainsi un long moment, aucune ne semblant vouloir évoquer les évènements de la veille. Eldria savait que Salini avait eu à s’offrir aux soldats, mais elle ne savait pas ce qu’il était advenu de Karina. Elle préféra ne pas poser plus de questions gênantes, n’étant de toute façon elle-même pas très rassurée à l’idée de mettre des mots sur son expérience avec Salini, que ce soit avec les autres ou même avec l’intéressée...Après quelques secondes, Salini désigna le bassin au milieu de la pièce et déclara sur un ton qu’elle tâcha de rendre enthousiaste :
— Bon, je pense savoir ce qu’ils attendent de nous... Et je ne vais pas m’en plaindre !
Karina approuva d’un signe de tête. Elle portait, comme les autres, un pagne lui aussi gris et sale. Les deux femmes échangèrent un sourire entendu. Eldria se demanda comment elles pouvaient sourire dans de telles circonstances. Puis, elle se rendit compte avec stupéfaction qu’elles commençaient à retirer leurs pagnes par le haut, dévoilant sans pudeur leurs seins fermes et rebondis. Elles posèrent chacune leur vêtements sale sur un petit banc derrière elles, à côté de petites sacoches similaires à celles qu’avaient reçues Eldria et Dricielle quelques instants plus tôt. Ces dernières n’avaient pas bougé d’un pouce.
— Heu... commença Eldria, mal à l’aise.— Vous ne comptez pas vous laver toutes habillées tout de même ? leur lança Karina avec un regard surpris.— Heu... non, lui répondit finalement Eldria.
Elle avait passé la nuit à même le sol de terre poussiéreux de sa cellule, et se rendait maintenant compte que sa peau, rendue humides par sa... courte aventure nocturne, l’avait recouverte de saleté de la tête aux pieds. Et puis, après tout, elle ne pouvait nier avoir hâte de retirer son haillon malodorant...
Avant tout, elle commença par scruter les moindres recoins de la salle, s’assurant qu’elles étaient bien seules. Puis, imitant ses deux camarades, elle attrapa le vêtement crasseux par le bas et le retira à son tour, avant de le poser sur un autre banc derrière elle. Dans un geste pudique, elle croisa les bras devant ses seins et carra les épaules. Elle n’était pas vraiment habituée à se déshabiller en public...
Dricielle, certainement galvanisée par ses compagnes, et loin d’être propre elle aussi, finit par l’imiter, en rougissant de plus belle, dévoilant son corps presque nu, recouvert de plaies et de contusions. Eldria remarqua malgré elle sa poitrine plutôt petite, plus petite que la sienne, et d’un blanc contrastant avec des tétons couleur rose chair qu’elle eut le temps d’apercevoir avant que Dricielle ne vienne les protéger à son tour de ses bras joints.
Karina quant à elle, avait une poitrine à l’exact opposé. Ses seins étaient aussi opulents, si ce n’était plus, que les vêtements qu’elle portait quelques secondes plus tôt ne pouvaient le laisser deviner. Cela ne les empêchait pas d’être bien ronds, rebondis et bronzés. Et contrairement à Dricielle et même à Eldria, elle ne semblait éprouver aucune gêne à les montrer de la sorte.Ne faisant aucun commentaire, certainement pour ne pas les gêner, Salini et Karina s’étaient assises sur l’un des bancs et avaient ouvert les petites sacoches qui leur avaient été données. Elles en sortirent toutes deux un petit objet en métal, surmonté d’une lame effilée, ainsi qu’une fiole contenant une sorte de crème blanche. Eldria se pencha et, sans écarter les bras, attrapa elle aussi son propre sac. Sous le regard pas rassuré de Dricielle, elle en sortit les mêmes objets.
— Des rasoirs ? s’interrogea-t-elle. Je ne comprends pas...
Salini lui lança un regard insistant.
— Moi, je crois bien avoir compris, dit-elle.
Pendant une fraction de seconde, Eldria crut voir se poser sur sa culotte les yeux de la jeune femme, qui ne savait que trop bien ce qui se cachait en dessous.
— Oh...
Elle commençait à deviner pourquoi on leur avait donné ces objets. Les quatre jeunes filles demeurèrent silencieuses quelques instants, se regardant en coin. Toutes avaient compris, mais aucune ne semblait vouloir le dire. Ce fut finalement Karina qui rompit le silence :
— Bon... Qui en a besoin ?
Eldria rougit.
— Il n’y a qu’un moyen de le savoir, reprit Karina, son rasoir levé. Les filles...
Joignant le geste à la parole, elle fit descendre sa culotte d’un jaune éclatant le long de ses jambes élancées, laissant à l’air libre un bas-ventre parfaitement glabre ainsi que la fine fente de son sexe, que l’on devinait entre ses cuisses. Elle fut immédiatement imitée par Salini qui, sans davantage de pudeur, dévoila elle aussi la silhouette de son pubis rasé. Dricielle et Eldria rougirent comme jamais.
— Je... Heu... commença Eldria d’une petite voix.
Elle s’interrompit, remarquant le regard inquisiteur que lui lançait Salini en face d’elle.
— Bon... très bien, lâcha-t-elle, résignée.
Sans trop réfléchir, elle retira son ultime sous-vêtement d’un geste vif, et sentit immédiatement les regards curieux des trois autres se poser cette fois-ci sur son propre sexe, ainsi que sur le petit duvet de poils qui l’accompagnait. Les joues rosies, elle ne chercha même plus à le dissimuler de ses mains, consciente qu’elle n’y échapperait de toute façon pas.
— Bien ! lança Karina d’un ton joyeux. Je vois qu’au moins l’une de nous a besoin d’un petit rafraîchissement ! Dricielle ?
La jeune femme, restée silencieuse depuis le début, baissa timidement les yeux. Elle avait gardé les bras croisés autour de ses seins et son visage était aussi rouge qu’une tomate. Karina s’approcha d’elle, et commença à lui parler tout bas, comme pour la rassurer. Entre temps, Salini avait rejoint Eldria, et lui avait demandé de s’asseoir, le rasoir et le petit flacon à la main. Eldria s’exécuta, mais elle ne pouvait s’empêcher de garder les jambes collées l’une contre l’autre, dans un effort désespéré pour en dévoiler tout de même le moins possible.
— Je vais te le faire, dit Salini. Tu ne t’es jamais rasée à cet endroit ?— Non...
Joignant le geste à la parole, la jeune femme se mit à genoux devant elle.
— Les hommes préfèrent les femmes sans poils. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais c’est comme ça.— C’est pour ça que... heu... la tienne est comme ça ? demanda timidement Eldria.
Salini se contenta de lui répondre par un sourire espiègle. Puis, sans plus de ménagement, elle lui attrapa les genoux et les écarta largement. Eldria ne put s’empêcher de rougir une nouvelle fois. Salini l’avait déjà observée dans cette position la veille – et elle connaissait maintenant à la perfection les moindres détails de son anatomie – mais son cœur s’était tout de même mis une nouvelle fois à battre la chamade.
Elle tourna la tête sur sa gauche et vit que Karina s’appliquait à faire de même avec Dricielle. Eldria s’en était doutée, Dricielle n’avait, visiblement elle non plus, jamais vu de rasoir de sa vie...Mais elle focalisa de nouveau son attention sur ce qui se passait entre ses propres jambes. Salini s’était rapprochée, avait ouvert le bouchon du petit bocal contenant le liquide blanc et onctueux, et était en train de tremper deux doigts à l’intérieur.
— Je n’étais pas vraiment sûre que tu étais vierge, lui dit-elle sur le ton de la conversation, mais à voix suffisamment basse pour que Karina et Dricielle n’entendent pas. Je me l’étais toujours demandée...
Eldria ne répondit pas.
— Je pensais que toi et Jarim vous aviez... reprit-elle. Enfin que vous auriez pu... Tu sais... avant qu’il ne parte à la guerre.— Oh... Euh, non, répliqua Eldria en marquant une légère hésitation, troublée à l’évocation de Jarim.— Vous aviez l’âge pourtant... Tu avais dix-sept ans, non ? Et lui aussi du coup.
Elle retira ses doigts du flacon et, d’un geste anodin et énergique, commença à en appliquer la substance visqueuse sur toute la surface s’étendant du bas-ventre de son amie jusqu’aux lèvres rosies de sa fente intime. Elle répéta l’opération plusieurs fois, jusqu’à ce que l’endroit soit totalement badigeonné.
— J’ai eu ma première fois avec un homme à quatorze ans, reprit-elle comme si de rien n’était. Il en avait dix-huit, et je...
Elle s’interrompit en fixant Eldria avec de grand yeux. Cette dernière, les muscles raidis et se mordant la lèvre, n’avait pas pu retenir un léger gémissement en sentant les doigts de Salini s’affairant une fois de plus sur sa peau extrêmement sensible. La jeune femme se retint de rire.
— Tu es vraiment très sensible, tu sais ? railla-t-elle. Ça va, je ne fais qu’appliquer la crème, sinon ça risque de te faire mal. Si j’avais voulu autre chose, j’aurais fait ça...
Comme pour la taquiner, elle plaqua sa main pile entre ses deux jambes et commença à la caresser une nouvelle fois.
— N... non, st... stop... la supplia tant bien que mal Eldria avec un mouvement de recul.
Elle ne voulait pas de ça. Elles n’étaient pas seules ici et elle ne voulait pas que Karina ou Dricielle remarquent qu’elle prenait du plaisir avec ce genre de geste anodin... Un plaisir incontrôlable, qu’elle aurait tout donné pour ne pas ressentir, mais elle n’y pouvait rien. Elle avait l’impression qu’un volcan s’était réveillé ici-bas, un volcan qui menaçait d’exploser à tout instant si Salini continuait ainsi. Mais pour son plus grand soulagement, son amie s’arrêta, avec un nouveau sourire amusé à son attention.
— Bon, dit-elle enfin, on y va.
Elle attrapa le petit rasoir qu’elle avait posé au sol, et l’appliqua à la frontière où commençaient à s’étendre les poils pubiens d’Eldria. Celle-ci sentit le contact froid du métal contre sa peau, et observa avec appréhension Salini commencer à descendre l’objet, emportant avec lui crème et pilosité. La sensation de la lame glacée effectuant des va-et-vient en cet endroit lui fit une nouvelle fois réprimer un gémissement incontrôlé. Cela ne lui faisait pas mal, probablement en raison de la fine couche de crème que Salini avait appliquée, mais cette dernière avait raison : elle était vraiment trop sensible dans cette région... En était-il de même pour Salini, Karina, ou même Dricielle ? Elle commençait sérieusement à se le demander.
Par curiosité, elle jeter un nouveau coup d’œil aux deux jeunes femmes à sa gauche, à peine à deux ou trois mètres. Comme Eldria, Dricielle était assise, le dos légèrement arqué en arrière, les jambes écartées devant une Karina toujours en train de lui appliquer de la crème sur le bas du ventre. Dricielle avait le visage crispé et les joues rosies, comme si elle réprimait un sanglot. Eldria savait que sa nouvelle compagne de cellule avait, bien malgré elle, été sauvagement agressée avant d’être amenée ici, mais elle était quasiment persuadée qu’elle était vierge avant que ne survienne ce terrible évènement. Toutes deux avaient sensiblement le même âge et ces derniers longs mois de guerre sans hommes n’avaient pas été des plus propices à la découverte de la chose...
Un frisson parcourut le dos dénudé d’Eldria, un frisson qui n’était pour une fois pas causé par le métal gelé de la lame faisant son office contre sa peau, mais plutôt par la sensation désagréable que lui procura ce simple fait : des quatre femmes présentes dans la pièce, elle était la seule à être totalement vierge de tout rapprochement intime avec un homme... Car, même si elle n’en avait aucune preuve – si tant est qu’arborer un pubis parfaitement épilé n’en était pas une – il était évident que Karina, la seule qu’elle ne connaissait pas encore vraiment, avait déjà eu une relation sexuelle. En effet, la jeune femme rousse devait avoir au moins vingt-cinq ans et n’avait visiblement plus aucun mal à se déshabiller devant autrui.
Jarim... Eldria ne pouvait s’empêcher de penser à lui... Que dirait-il s’il la voyait ainsi, nue comme il n’avait jamais eu l’occasion de la voir, en compagnie de trois filles nues elles aussi, en train de se tripoter les parties intimes ? Où était-il ? Cela faisait plus d’un an qu’elle n’avait pas vu le garçon en qui elle avait un jour tenu, et en qui elle tenait toujours même après ces longs mois.Après quelques minutes où l’on entendit que le son du grattement des rasoirs contre la peau de Dricielle et d’Eldria, Salini retira l’instrument de métal et recula légèrement tout en penchant la tête, comme pour mieux apprécier son œuvre.
— Parfait, dit-elle. Ça te va vraiment mieux.
Eldria, les bras appuyés contre le banc dans son dos et les jambes toujours largement écartées bredouilla un faible merci. Elle se redressa et contempla son intimité d’un œil inquiet. C’était comme perdre un repère familier, quelque chose qu’on avait toujours vu quelque part et qui aurait disparu d’un seul coup, sans laisser de trace. Au fil du temps et à mesure qu’elle grandissait, elle s’était habituée à retrouver tous les jours cette légère pilosité entre ses jambes, aussi fut-elle presque étonnée de n’y voir plus que sa peau blanche, maintenant parfaitement lisse. Elle eut la sensation de revoir un ami de longue date qui se serait complètement rasé le crâne...
Se penchant un peu plus en avant, elle distingua brièvement mais avec clarté toutes les parties qui composaient son propre vagin, parties lui ayant été plus ou moins voilées ces dernières années d’adolescence, et que seule la sensation du toucher lui avait permis d’appréhender totalement jusqu’ici. Elle fit glisser deux doigts sur son pubis et fut surprise de sa douceur nouvelle, presque satinée, douceur qu’elle n’avait plus eu l’occasion d’éprouver pleinement depuis ses onze ou douze ans.
Lorsque son sexe ne lui servait encore qu’à uriner...Puis, elle releva la tête et fut surprise de constater que ses trois amies l’observaient intensément. Alors que la veille, elle se serait empressée de se recroqueviller sur elle-même et se serait sentie honteuse de se retrouver ainsi dévisagée dans cette situation, aujourd’hui elle se contenta de se rassoir, le dos droit en rabattant les jambes, les joues rougissantes. Peut-être était-ce dû au fait qu’elles étaient désormais toutes les quatre sur un même pied d’égalité, aucune n’ayant plus rien à cacher de ses formes aux autres, mais Eldria sentit qu’une complicité était née entre elles. Désormais, que chacune d’elle soit nue ou habillée, le regard des trois autres ne changerait pas.
Sauf peut-être Dricielle, qui semblait encore plus ou moins déboussolée...
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