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Elle et Elle

Chapitre 15

Elles sont heureuses

Lesbienne
Le resto était à moins de cinq minutes de la station de métro. Pourtant il nous sembla être à des années-lumière, tellement ni Laetitia ni moi n’étions d’humeur à nous balader. Après notre orgasme manqué dans le métro, nous ne pensions qu’à une chose : baiser, baiser et encore baiser. Inconsciemment, je guettais du coin de l’œil un coin sombre où se bécoter à l’abri des regards indiscrets, mais il n’y avait pas de coins sombres et les regards indiscrets étaient bien trop nombreux. C’était perdu d’avance. Il n’y avait pas une seconde où j’oubliais la tache humide visible sur mon legging, entre mes deux cuisses, et j’avais la conviction que la ville entière ne regardait que ça.Je restai donc ainsi, un tigre dans le ventre, animée d’une voracité que je pouvais rassasier d’aucune manière, en tout cas pas dans l’immédiat. Mon processus mental était tellement contaminé par le désir sexuel qu’il était à deux doigts du bug. Mes pensées déraillaient, ma raison était aux abonnés absents, j’avais un millier d’idées érotiques qui se succédaient sur le projecteur de ma tête.   Heureusement, il y avait Laetitia. Dans l’état où j’étais, la tenir par la main était un aphrodisiaque, certes, mais aussi un point de repère. Elle était mon étoile polaire, mon guide dans les tempêtes de mes envies. Rien que son simple contact résonnait en moi comme le son du clairon capable de mettre toute la troupe au garde-à-vous. Ce n’était pas qu’une bonne nouvelle, d’ailleurs : chacun de mes nerfs était connecté directement à mon sexe, et le moindre effleurement était capable de me figer dans une extase suave. Le contrôle, je ne l’avais plus.« Oh bébé, tu m’as mise dans tous mes états » me dit Laetitia en croquant le lobe de mon oreille. Elle non plus, elle n’avait pas atterri depuis notre manège dans le métro… Je la surpris par un baiser. Ma bouche se jeta sur la sienne sans prévenir, comme une tigresse, elle aussi. La spontanéité, ça n’était pas trop mon style, d’ordinaire, mais là je n’y tenais plus. Je lui fis don de ma bouche, entièrement. Je vins croquer sa gueule comme un morceau de viande. Ma langue vint chercher la sienne et l’envelopper dans un cocon charnel. C’était trop bon, c’était bouillant, c’était humide. Et surtout, personne au monde n’aurait pu confondre ça avec le bisou innocent de deux copines hétéro. « J’aime quand tu m’appelles bébé » dis-je à ma copine.Je surpris parmi la foule des passants indignés de voir ainsi deux filles amoureuses se donner en spectacle. Je m’interrogeai… Est-ce que j’aurais fait partie des esprits étroits avant ce weekend ? Aurais-je froncé les sourcils en apercevant une femme rouler des patins à une autre femme ? Et si c’était le cas, est-ce que ça trahissait mon étroitesse d’esprit ou des envies refoulées que les événements de ces derniers jours avaient permis de révéler ?  Tout cela était bien trop cérébral pour que je trouve la réponse dans l’immédiat. L’excitation née entre Laetitia et moi dans le train n’était pas retombée, ou si peu. On dût s’arrêter pour s’embrasser une bonne demi-douzaine de fois avant le resto, et encore, ce que nous nous autorisions à faire avec nos lèvres n’était qu’un piètre lot de consolation par rapport à nos envies. Je souhaitais poser mes mains à des centaines d’endroits sur son corps, et aucun des gestes qui me venaient spontanément à l’esprit n’était envisageable en public. A nous deux, nous étions une belle bande de petites délurées. Nous filâmes comme deux étincelles en direction d’un lieu où, au moins, nous pourrions nous retrouver en tête-à-tête.  Une fois installée à une petite table au fond dans un coin, on se mit à se regarder comme deux mortes de faim, incapables de parler parce que nous avions bien trop envie de faire l’amour, avec dans les yeux cette expression qu’on a quand le désir chasse tout le reste. Pas question de détourner le regard, exclu d’en rater une miette. Sa main était entortillée dans la mienne. Il n’y avait plus qu’elle et moi et ces grosses envies inassouvies entre nous.La main libre de Laetitia se posa sur mon chemisier. Elle avait fait ça naturellement. Elle saisit mon sein gauche, le soupesa, le pressa tendrement pour en apprécier l’affolante fermeté. J’avais des fourmis dans le bas-ventre. Je jetai des regards furtifs à droite et à gauche pour vérifier que personne ne nous regardait. Pour le moment ce n’était pas le cas.Son geste extravagant, elle le poursuivit à la recherche de mon téton qui pointait à travers le tissu. Elle joua avec, frotta, le pressa entre ses doigts. Mon souffle commençait à se sentir à l’étroit dans mes poumons. Pourtant ça ne faisait que commencer : mon amoureuse se lassa vite de la contrainte de mes vêtements. Elle voulait ma chair, elle voulait mon impudeur. Avec autorité, elle écarta ma blouse et la dentelle de mon soutien-gorge et vint toucher directement la pointe de mon sein. Les secondes s’étirèrent à l’infini. Nous étions au restaurant et, sans quitter mon regard, ma petite amie me caressait le sein gauche. Sans pouvoir le retenir, je poussai un petit vagissement de contentement. J’avais les pointes toutes dures. Elles avaient besoin d’être palpées. Dans ma gorge, un cri était en embuscade. Je n’avais qu’une envie : que Laetitia m’arrache mon chemisier et me pétrisse les seins.   Le visage de mon amante était transfiguré par le désir : ses joues assombries, ses paupières ourlées, ses pupilles scintillantes, ses lèvres gonflées. Sa poitrine se soulevait rapidement sous l’effet de l’excitation. Je la désirais tellement. Laissant chuter ma ballerine, je dirigeai mon pied nu, sous la table, en-dessous de sa robe, par-delà ses genoux, puis entre ses cuisses, jusqu’à sa chatte. Elle écarta les jambes, un peu, pour me faciliter l’accès. Mon gros orteil entra en contact avec la tendre folie de sa vulve. Elle était ruisselante et gonflée. offerte. Sans hésiter, j’entrai en elle. « Laure… » murmura-t-elle, mordant sa lèvre si joliment comme elle avait coutume de le faire.Avec mes pieds, à l’aveuglette en plus, mes mouvements étaient gauches et imprécis. Mais ma Laetitia était dans le même état que moi : c’était une pelote de nerfs chauffés à blanc. Le moindre contact délicat réveillait des vagues de plaisir immédiatement sauvage. Ça devenait très grave. Nos deux mains qui, depuis le début, s’agrippaient l’une à l’autre, étaient maintenant raides comme des griffes, les phalanges rouges et blanches, encastrées l’une dans l’autre.« Bébé… putain… Baise-moi bébé… »
  Le message était clair. Elle pensait d’ailleurs la même chose que moi. Laetitia ne me demandait pas de la faire jouir ici, à table. Elle réclamait un orgasme à la hauteur de l’interminable montée d’excitation qui l’avait précédé. Elle m’intimait l’ordre de trouver immédiatement un endroit pour faire l’amour.« Viens » lui dis-je sans reboutonner mon chemisier ni remettre ma chaussure. Debout, je la pris par la main et l’emmenai dans mon sillage, captive, direction les toilettes des dames. Plus rien ne comptait. J’étais comme une déséquilibrée. Dans tout l’univers il n’y avait plus qu’elle, moi et notre envie de baiser.   Animée par une impulsion qui n’avait absolument rien de rationnel, je bloquai la porte des toilettes avec la lourde poubelle à côté de l’évier, encastrée dans la poignée. Personne ne pourrait nous déranger à moins d’être armé d’un bélier.On se fonça dessus. On s’embrassa comme des hyènes. On avait des envies de fusion. Je voulais être partout sur elle, je voulais être en elle, pénétrer à l’intérieur d’elle, je voulais être elle, que nous ne fassions plus qu’une, unies dans la sainte communion du désir. Nos mains bougeaient dans tous les sens. Déjà sa petite culotte était à terre, trempée comme sous une pluie tiède.« A poil » dis Laetitia.Fébrilement, je retirai en gestes saccadés mon legging et mon string. Elle se débarrassa de sa robe, qu’elle jeta, en boule dans un coin. On ne s’était pas quittées du regard depuis que nous étions entrées dans cette pièce. L’air était chaud comme de la vapeur, épais comme du miel.« Couche-toi »  J’obéis. Nue, je me mis par terre, sur le carreau un peu froid. Ça n’avait aucune importance. C’est moi qui le réchauffai. Laetitia me rejoint, fonçant la bouche la première en direction de mon entrecuisse. Elle en profita pour me présenter la sienne. La proposition était claire. Nos émotions nous brûlaient le cœur. Enchâssées l’une dans l’autre, on ne perdit pas de temps pour porter à nos bouches les beaux fruits qui se présentaient à nous.Je sentis son menton se poser sur mon sexe, sa langue en écarteler les lèvres, puis pousser à l’intérieur de moi. Un instant après, encore enivrée par son odeur corsée de fille de mauvaise vie, je me mis à lécher l’intérieur de ses cuisses, puis à rejoindre sans attendre le sillon d’où suintait la rivière de sa féminité.  Elle m’engloutit, me dévora, fit de moi son repas, à la fois gloutonne et gourmette. Et moi je ne demandais que ça, d’être son plat principal. Chaque attention de sa bouche en moi me volait le souffle, me faisait pousser des cris éraillés, plus dissimulés du tout, je m’en fichais qu’on m’entende. Il n’y avait plus que sa langue, sa langue, sans langue et tout le bien infini qu’elle me faisait.De mon côté, j’avais trop d’envies pour toutes les satisfaire. Je voulais l’explorer, la visiter. Mon approche fut un peu brouillonne. J’embrassai sa chatte, longuement, profondément. J’en écartai les replis. J’en dégustai la saveur. Visitai son puits magnifique. Et puis, là au milieu, je me régalai de son petit trésor, tour à tour dur et chaud, tendre et liquide. Mes mains étaient aussi effrénées que ma bouche. Elles pétrissaient ses fesses, caressaient ses reins, avant de descendre dans la raie de son cul pour venir importuner son petit anus, dont désormais je n’arrivais pas à croire que j’avais pu le trouver intimidant.  Cela dura une éternité, cela ne dura qu’un instant. Désormais rien au  monde n’aurait pu nous empêcher de jouir. Nous étions lancées. Prêtes pour le plaisir. Nos bouches se régalaient de nos sexes. Nos mains luisantes sillonnaient nos peaux. Tout plein de foyers de tension naissaient. Dans mon ventre, dans mon cœur, dans ma tête. On perdait haleine. Elle se tortilla sur place. En moi, des contractions naissaient. C’était beau, c’était sale. Un battement dans mon ventre, puis un autre. Une tension dans les muscles de ses cuisses. Puis je jouis. Foudroyée, cassée. Instant parfait. Sublime.Une respiration. Puis une autre. Puis encore du plaisir. Puis un souffle. Puis du plaisir encore.Sans un mot, elle me rejoint. Ses ongles se plantèrent dans mes cuisses. Un spasme. Extraordinaire. Elle hurla. Puis se tut. Puis hurla encore. Ou peut-être que c’était moi.L’orgasme. Le septième ciel. La libération. Elle étincelait, ma puce. Trop belle pour y croire. On riait, on pleurait. On respirait, quand on y arrivait. Puis encore une série de petits cisaillements. Et puis le calme. Et encore des sursauts. La nature, le corps, dans tout son émerveillement. Et encore. Et encore.Puis plus rien que ce souffle rouillé dans nos poumons, que cet extraordinaire bourdonnement de plaisir dans chacun de nos muscles, que nos cœurs qui cognaient, que nos peaux qui se hérissaient d’amour, qui se couvraient de sueur, de cyprine, de désirs. Rien que nos émotions brutes, sauvages, enivrés, apeurées, amoureuses, solitaires, fusionnées. Deux filles, du sexe. La magie. Simple.  Oh oui, quelques millions de bisous plus tard, on finit par se rhabiller, par se rajuster en rigolant, par débloquer la porte des toilettes, la quitter main dans la main en affrontant les regards désapprobateurs d’une mère de famille, à regagner nos places à table. Et même si la serveuse nous scruta telle une inquisitrice, on s’en foutait. On avait faim alors on mangea. On parla, de tout et de rien. On se dit des mots doux. On s’en fichait parce qu’on était amoureuses. On était tellement, tellement bien.  Plus tard, bien plus tard, Laetitia et moi, on sortit dans la rue. Le soleil commençait à se coucher. Tout cela avait duré une éternité. Avant de rentrer, de rentrer chez nous, on se balada sans but, juste pour le plaisir d’être côte à côte, de se taper des fous rires, de s’aimer et de se chérir.Figée, elle s’arrêta devant une vitrine. C’était un sex-shop. Ma chérie était fascinée par un attirail à l’air un peu médiéval. C’était en cuir clouté, en plastique aussi : une de ces ceintures-godes dont on entend parler mais que l’on ne s’attend pas à voir en vrai. Beaucoup plus vite qu’en moi, cela fit naître chez ma copine tout plein d’idées cochonnes.« Ça te plairait que je te baise avec ça, un jour, bébé ? »  Je n’eus même pas le temps de répondre, parce que là, au même moment, sur le même trottoir, on croisa un autre couple. C’était mon mari. Mon ex-mari. Avec sa nouvelle copine, ma remplaçante. Il me regarda, il regarda Laetita, son bras autour de ma taille. Il ouvrit de grands yeux ronds, balbutia, ne sut pas quoi dire.Ma femme et moi, on se mit à rire, d’un rire fabuleux, entier, jubilatoire, puis, sans chercher à entamer la conversation, on rentra chez nous.  Rien ne s’était passé comme prévu. Nous allions être heureuses pour toujours.
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