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Elle s'offre aux autres, pour moi

Chapitre 1

Voyeur / Exhibition
1. Souvenirs :
   Se tenant droite sur sa chaise, les jambes croisées, Chloé n’arrête pas de remettre en place sa mèche et de vérifier si son rouge à lèvres rouge vif ne déborde pas en s’aidant de l’écran de son téléphone. Ce rouge à lèvres me ramène à une époque que je reconnais à peine, si éloignée qu’elle est du présent. Mais une vague de nostalgique me force à m’en rappeler, car c’était la première fois :
   Nous sommes à une petite fête, Chloé et moi, chez un ami qui se nomme Antoine. Ce dernier crie mon prénom de l’autre bout du salon pour me saluer.— Salut Wolfgang ! crie-t-il en me saluant de la main.   Je le salue à mon tour avec un sourire forcé, car je sais que s’il me salue c’est uniquement pour pouvoir poser ses yeux sur Chloé. Elle reste accrochée à mon bras qu’elle caresse en devinant mes pensées. Mes yeux descendent de son doux visage encadré par une chevelure noire, à son corps serré dans sa robe blanche un tantinet trop courte, j’allais lui faire la remarque avant de sortir de chez-nous mais elle est si belle et rayonnante que je me suis abstenu de le faire. Ses longues jambes perchées sur des chaussures à talons rouges ne me laissent pas indifférent non plus. Elle sourit et me pince quand elle remarque que je m’attarde trop sur ses formes.— Je vais aux toilettes, me souffle-t-elle. Je reviens.   Quelques personnes que je ne connais pas profitent de l’absence de Chloé pour venir me parler, et ainsi créer des sujets de conversation vides de sens et pleins de gêne. Je me retire quelques minutes plus tard pour aller à la salle de bain, là où je trouve Chloé en train d’avoir une discussion animée avec Antoine.— Mais tu as une petite amie ! réplique Chloé avant que je n’intervienne. Ne repose plus tes sales pattes sur moi !— Qu’est-ce qu’il y a ? fis-je en poussant Antoine contre le mur.   Ce dernier a dû forcer sur l’alcool car il faillit trébucher.— Rien, rien. Dit-il pour toute réponse en sortant de la salle de bain.   Je serre Chloé contre moi et lui dis de ne pas s’en faire pour ce salaud, qu’une fois tout ce petit monde parti je lui réglerai son compte, en tête à tête pour ne pas faire de scandales.— Sauf si tu veux qu’on parte maintenant ?— Non, répond-t-elle. Ça ira, ce n’est qu’un con.   La soirée ne tarde pas à prendre fin, vu que c’est la fin du week-end et que tout le monde travaille le lendemain. Contrairement à ce que je croyais, c’est Antoine qui est venu vers nous en premier. Il semble avoir regagné ses esprits.— Excusez-moi, Wolfgang, Chloé, vous êtes géniaux tous les deux et j’ai foiré. Je n’ai plus de petite amie, je pense que c’est une des raisons de mon comportement injustifiable.   Il nous raccompagne tout de même et, au seuil de la porte, il nous souhaite de passer une bonne nuit.— Antoine ! fit Chloé, s’attirant mon regard chargé d’étonnement. Tu es sûr que ça va aller ?   Antoine acquiesce, mais il ne convint aucun de nous deux. Chloé me lance un regard plein d’empathie et je ne peux qu’accepter sa demande silencieuse.— ça te dit qu’on reste encore un peu ? je demande en prenant l’air le plus convaincant possible.   Le visage d’Antoine s’éclaircit un peu, et après quelques secondes de fausses hésitations, il cède à notre proposition.   Nous nous retrouvons tous les trois, autour de la table basse du salon. Chloé et moi sommes assis sur le canapé, pendant qu’Antoine nous raconte étape par étape les phases par lesquelles son couple est passé pour finir brisé en mille morceaux. Au début, c’était barbant, mais ensuite j’ai trouvé le reste intéressant, je ne sais pas si c’est le talent de narrateur dramaturge d’Antoine qui en est la raison ou si ce sont les verres de vin qu’il nous serre entre chaque anecdote, mais j’ai continué à l’écouter, avec à mes côtés Chloé qui commence à avoir la tête qui tourne.   On allait mettre de la musique mais la chaîne hifi a commencé à déconner et Antoine s’est levé pour voir ce qui cloche. Alors qu’il est à quelques pas de nous, Chloé se colle à moi et pose ses lèvres sur mon cou. Elle commence par un simple baiser mais elle insiste pour me faire un suçon.— Chloé, arrête.— On s’en fout.— Tu ne crois pas que ça lui fera plus de peine s’il nous voit ?— Oh, il faut qu’il passe à autre chose.— Si tu lui faisais une petite danse ? Ça l’aiderait fortement.   Au début, j’ai fait cette demande sur un ton qui se voulait ironique, mais Chloé a hoché des épaules, et ses yeux bleus aux pupilles grelottantes m’ont fait frisonner. Comme par hasard, Antoine met une chanson au rythme doux et aguicheur. Je crois plutôt qu’il n’a rien manqué de ce qu’on s’est dit.   Antoine vient se rasseoir sans dire un mot. Ma main passe sur la cuisse chaude de Chloé, et c’est à cet instant seulement que je remarque que sa robe est pas mal remontée quand elle s’est assise. Si elle écarte un peu les jambes, Antoine pourrait voir sa culotte. Heureusement qu’elle garde ses jambes croisées, coinçant ma main entre elles. Je lui jette un regard interrogateur, comme pour confirmer quelles sont ses intentions. Elle me sourit en se mordant la lèvre avant de se lever. Elle arrange sa robe comme elle peut et s’avance devant la table basse. Elle enlève ses chaussures à talons pendant qu’Antoine déplace la table pour éviter qu’elle ne la gêne, puis Chloé, me tournant le dos, me lance un regard par dessus son épaule.   Ce regard que je n’ai encore jamais vu venir de la part de ma bien aimée, ce même regard qui me fait ravaler ma salive et me mordre les lèvres. Ses yeux me fixent mais ont l’air figés dans un autre monde, un monde insensé, où il n’y a plus de limites, où tout est permis s’il émane de son désir.   C’est la première fois qu’elle me lance ce regard, pendant qu’elle glisse sa main le long de son cou en bougeant son corps doucement, lentement, ses mains changent de position et se baladent sur ses hanches qu’elle fait rouler au rythme de la musique, toujours en douceur, toujours dans le calme apporté par ses gestes ; quand ses mains caressent son corps sur sa robe, quand elle fait quelques pas sur la pointe des pieds avec ce même déhanché subtil qui suffit à éveiller mes sens.   Je tente de cacher mon début d’érection mais il est trop tard, quand je la vois se tourner vers moi et sourire en plissant les yeux. Je ne sais pas si c’est le vin ou elle, mais j’ai l’impression que je ne peux plus l’arrêter, et à cette pensée quelque chose se tord en moi, agréablement. C’est comme si je voulais que ça arrive, devant mes yeux. Alors je me suis demandé, brièvement, qu’est-ce qui a bien pu se passer à la salle de bain, tout à l’heure, quand elle lui a dit de ne plus remettre les mains sur elle ? Lui a-t-il mis une main aux fesses ? Et pourquoi je me sens tout drôle à cette idée ?   Quand je reviens à la réalité, Chloé s’approche d’Antoine, ce dernier ne sait plus quoi faire, son regard passe de Chloé à moi, de moi à Chloé, et quand elle lui tend la main pour l’inviter à danser, je lui lance un sourire sans même savoir pourquoi. Il le prend comme un signe d’approbation et rejoint Chloé.   J’aime ma Chloé, et si on m’avait dit qu’un jour je la laisserais danser de la sorte avec un ami tard le soir, j’aurais pouffé de rire.    Chloé est maintenant tournée vers moi, ses déhanchements se font moins subtiles, plus grossiers, poussant Antoine qui au début était un peu timide à se coller davantage à elle. Il fait passer ses mains sur ses hanches et suit le mouvement de ses déhanchements. Chloé passe ses cheveux sur son épaule, laissant l’autre épaule et son cou nus, et plante son regard dans le mien. Elle prend les mains d’Antoine et les fait passer sur son ventre et aux extrémités de ses seins. Antoine finit par embrasser le cou de Chloé, d’abord délicatement, puis jusqu’à la faire soupirer. Elle entrouvre les lèvres mais le laisse faire.   Je reste assis pendant qu’ils me font face. Je reste assis alors que ma petite amie se fait caresser par un autre homme que moi, devant moi, et tout ce que je ressens c’est une excitation débordante. Mon sexe me fait mal à force de bander. Ils se mettent de profil, toujours dans l’étroitesse de leurs mouvements, et j’arrive à voir l’érection qui déforme le pantalon d’Antoine se frotter au cul bombé de Chloé. Cette dernière glisse sa main dans les cheveux ébouriffés d’Antoine pendant qu’il lui suce le cou. Les mains d’Antoine descendent sur la taille de Chloé et relèvent sa robe jusqu’à la taille.— Antoine, lance-t-elle entre deux soupirs, tout en continuant de me fixer, attendant peut-être que je mette fin à tout cela, pour le bien de notre couple, n’empêche que ce qui nous fait du bien à l’heure actuelle, c’est bien ce qui est en train d’arriver, quand une main d’Antoine s’aventure sur la culotte de Chloé.   Soudain, la musique s’arrête. Antoine détache ses lèvres du cou de Chloé. Chloé rajuste sa robe, remet en place ses cheveux et une bretelle qui était retombée. Je me lève et je lance, fébrile : — On doit y aller. Au-revoir.
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