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Eric, Julie et moi

Chapitre 6

Travesti / Trans
Je repris le travail et obtins sans trop de problème mes deux jours de RTT pour a fin de semaine. J’appelai aussitôt Julie pour lui dire.— très bien, dit-elle. Je suis chez toi à neuf heures. Soit prête. Et elle raccrocha.Je restai comme un con. Et je commençai sérieusement à m’inquiéter sur ses intentions réelles.
Jeudi arriva. Je me préparai soigneusement. Julie sonna à l’heure pile. Elle fit le tour de l’appartement sans dire un mot. — sors toutes tes affaires, que je vois ça. Je déballai tout sur le canapé. Mes dessous aussi, sur son ordre. Au fur et à mesure, elle jeta par terre ce qu’elle jugeait vieillot et mis à l’écart ce sur quoi elle n’était pas sure. Je fis quelques essayages et la pile du rebut augmenta encore un peu. — et voila, dit-elle. Ça c’est poubelle. Maintenant on va aller faire du shopping. Nous partîmes d’abord au centre commercial. Pour elle C&A c’était en dépannage. Le minimum syndical commençait chez H&M ou Zara. Le mieux était les boutiques spécialisées ou les galeries Lafayette qui proposaient les grandes marques. — mais ça me couter une fortune ! m’exclamé-je— tu n’a qu’à vendre sur EBay tes mochetés. Et puis, je ne te demande pas de tout acheter maintenant. On va surtout faire des essayages, juste pour chercher ton style.
C’est ce qu’on fit. Toute la journée. Epuisant. Mais finalement, Julie réussi sa mission. Je rentrai malgré tout avec trois ensembles et une tenue pour tous les jours. Je remerciai Julie qui avait refusé le moindre cadeau et qui me quitta de la même façon qu’elle était arrivée : sans un mot.
Une bonne partie de mes convictions volèrent en éclat. Julie avait mille fois raison. De jolis vêtements me rendaient bien plus féminine que mes frusques. Je passai la journée du vendredi à passer des annonces sur LebonCoin pour mes fringues déclassées.
Elle réussit non sans mal à me faire admettre que l’on pouvait, que JE pouvais être féminine sans avoir à mettre des talons hauts. J’essayai donc des ballerines que j’achetai et portai le reste de la journée. Les essayes de minijupe et autres petites robes finirent par avoir raisons de mes préjugés.
Puis je me rendis à mon rendez-vous chez Joëlle pour mon cours de maquillage. Lorsque j’entrai, elle me félicita pour ma tenue, très classe, très sexy et qui m’allait comme un gant. On passa près d’une heure et demi ensemble. Elle m’expliqua les règles de base, le mélange des couleurs, les différents type de maquillage, du léger au plus sophistiqué.
Eric me demanda de venir chez lui le samedi suivant. On n’avait pas reparlé de nos galipettes et je ne savais pas du tout s’il accepterait de recommencer. Malgré tout, je préparai une petite valise avec tout ce qu’il fallait pour passer un week-end en amoureux.
Comme d’habitude, je me garai dans le parking souterrain le plus proche mais à toute de même vingt minutes de marche de chez lui. Mais avec ma robe serrée et mes talons de douze centimètres qu’Eric m’avait offert, je mis un peu plus de temps. La montée des escaliers fut une aventure en soi et je dus remonter ma robe à la limite des jarretelles pour arriver au quatrième. Sur que la prochaine fois, je ne me ferai pas avoir. D’autant plus que j’avais laissé ma valise dans le coffre. J’allais donc devoir recommencer cet exercice périlleux. Mais qui plairait surement à Eric s’il marchait derrière moi.
On se fit la bise chastement. Il me félicita sur ma tenue. Mais si son regard trahissait une joie certaine à me voir ainsi, il ne fit rien pour le montrer.
— tu es prête pour aller te promener me demanda-t-il ? — bien sur. Où veux-tu qu’on aille ? — j’ai envie de t’impressionner aujourd’hui, me dit-il énigmatique— que de mystère ! — en fait, d’abord, j’ai envie revenir faire une tour au musée d’Orsay. Puis la suite est une surprise. Par contre, il faudra passer chez toi prendre de quoi dormir et te changer demain. — en fait, j’ai tout ce qu’il faut dans ma voiture. — mais c’est parfait.
Eric prit un sac qu’il avait déjà préparé. Je redescendis les escaliers avec d’infinies précautions. Nous montèrent en voiture que l’on gara sous le musée. Même si je n’avais plus de difficulté à conduire avec mes talons, je laissai tout de même les clés à Eric.
Nous visitâmes les salles des peintres impressionnistes. Il me confia qu’il était fan de cette période. Quant à moi, je tombai des nues : jamais je n’avais imaginé que mon ami, et amant, fut un passionné d’art en général et de peinture en particulier.
Puis il m’emmena déjeuner à la Maison Fournaise, restaurant dans lequel fut peint le « Déjeuner des Canotiers ». Le repas fut excellent. Grace aux conseils de Julie et Joëlle, on fit moins cas de mon travestissement. Signe que je devenais de plus en plus crédible. Je passai aux toilettes où je me refis une beauté. Je me sentais de plus en plus femme.
On quitta Chatou et Eric prit l’autoroute de Normandie. Il resta toujours aussi énigmatique sur la destination. Mais après deux heures, il s’arrêta à Trouville, dans un hôtel avec vue sur la mer. — mais tu es fou ! dis-je. Mais je suis touchée. C’est … super romantique. Tu es un amour. Je passai mes bras autour de son cou et je l’embrassai amoureusement. — il y a une raison particulière ? — non, pas vraiment. Il marqua un silence, comme s’il cherchait ses mots. Il se posa sur le lit et je me collai à lui. — bon, allez. En fait, je crois que tu es comme moi et que tu n’as jamais eu de relation avec une fille. En fait, d’une certaine façon, c’est toi qui m’as dépucelé. Tu as été ma première relation sexuelle. Quand tu t’es empalée sur moi, j’ai failli te mettre mon poing dans la figure. Je ne voulais pas. Je voulais perdre ma virginité avec une fille. Une vraie.
Je l’écoutai, sans rien dire. Eric était en train de se mettre à nu devant moi.
— mais finalement, j’ai trouvé que ce n’était pas si mal. Tu suces bien, même si je ne peux pas comparer, tu es belle, sexy. Venir avec toi ici en week-end, c’est me permet de faire une idée de ce que peut être la vie en couple, d’avoir une copine.
On y était. Pour lui, je n’étais qu’un sujet d’expérience.
— ne te fais pas d’illusion : j’apprécie énormément ta compagnie. J’ai adoré faire l’amour avec toi. Mais on ne sera jamais en couple.
J’accusai le coup.
— mais on continuera de faire l’amour tous les deux tant que ça durera. Mais pas question de te toucher.
Le silence s’installa. Je réfléchissais à sa déclaration. Ok pour baiser mais pas question de vivre ensemble. Une liaison amant-maitresse. Voila ce qu’il voulait. Finalement, c’était un bon compromis qui me plaisait beaucoup. Il était vrai qu’après la journée passée à faire l’amour, je m’étais dit que vivre avec Eric et l’avoir sous la main en permanence serait bien. Mais une liaison telle qu’il l’envisageait n’était pas mal non plus. De plus, il me considérait comme une femme à part entière et ça, pour moi, ça valait tout l’or du monde. Et ce week-end en amoureux en était la meilleure preuve.
— tu ne m’en veux pas ? me dit-il. Car si tu avais d’autres vue sur moi, c’est raté. — non. Et je te remercie de ta franchise. Les choses sont claires entre nous. En résumé, on continue de baiser jusqu’à ce que toi oui moi trouvions l’amour, le vrai. — c’est tout à fait ça. — et je vais te dire, me faire dorloter comme tu le fais, me faire vivre un week-end romantique, comme si on était un couple homme-femme est le plus beau cadeau que tu puisses me faire. Je t’aime mon Eric. Je t’aime avec toutes les limites que tu viens de m’expliquer.
Il s’approcha de moi et m’embrassa. Mes caresses m’amenèrent sur son pantalon et je sentis la bosse de son sexe. Je le sortis et le suçai aussitôt. Très excité, il éjacula plutôt rapidement. On se reboutonna, je me refis une beauté et nous sortîmes visiter la ville. Eric me tenait par la taille. J’étais aux anges. Nous trouvâmes un petit restau puis nous entrâmes dans le casino. Le vigile contrôla nos cartes d’identité. Je paniquai : je n’avais que ma carte de garçon et j’étais loin de lui ressembler. J’avais beau dire à Eric de laisser tomber, de faire demi-tour, il ne voulut rien savoir. Toutes petites dans mes escarpins, je lui tendis ma carte. Il me déshabilla littéralement, fouilla minutieusement mon sac à main mais nous laissa entrer, non sans un sourire en coin.
On joua une vingtaine d’euros dans les bandits manchots. On en gagna quelqu’uns avant de les reperdre aussitôt. On tourna autour des tables, juste pour regarder. De toute façon, je ne comprenais rien à ces jeux et quitte à perdre inutilement de l’argent, autant que ce soit dans des fringues de femme.
Nous sortîmes une heure plus tard, toujours sous le regard goguenard du portier. Soudain Eric fit demi-tour et alla lui demander je ne sais quoi. La fraicheur de la nuit nous surprit. Surtout moi avec mes bas fins. Eric pris la direction opposée de l’hôtel et quelques rues plus loin, on arriva devant une boite de nuit. — tu veux aller en boite ? me demanda-t-il— pourquoi pas ? J’ai une fille sexy avec moi. — c’est gentil mon chéri, mais pas ce soir. Je t’avoue que je suis fatiguée et que je commence à avoir mal aux pieds. Eric comprit que ce n’était pas une excuse bidon et on fit demi-tour. J’étais fatiguée certes, mais pas assez pour me coucher tout de suite. Et j’espérai qu’Eric saurait m’épuiser.
Nous prîmes l’ascenseur. Nous étions seuls. — merci Eric pour cette soirée, cette journée, ce week-end. Je ne me suis jamais senti aussi femme. Je t’aime. Et je l’embrassai passionnément. — merci à toi de me faire rêver et de me donner ce que je veux. — embrasse-moi idiot !
Nous nous fîmes discret le temps d’aller jusqu’à notre chambre. Mais sitôt à l’intérieur, je claquai la porte et sautai au cou de mon amant. Baiser torride, baveux, interminable. Eric bandait comme un taureau.Il défit son pantalon et le jetai sur son sexe. Mais je l’abandonnai rapidement, en pleine action. Je me déshabillai lascivement, ne gardant que mes dessous malgré mon sexe tendu dans son écrin de dentelle.— mais où tu vas ? me dit-il frustré— me préparer mon chéri, me préparer.
Je revins quelques minutes plus tard et me remit à l’ouvrage sur son sexe qui avait perdu de la vigueur. Comme la première fois, je l’enfourchai et m’empalai sur sa queue. Je l’aimais bien sa queue, longue, fine. Je pouvais la recevoir en entier sans peine et emplissait merveilleusement bien mon cul. Je le chevauchai tranquillement, comme si j’étais au pas. Puis il me renversa et me prit en levrette. La balade fut moins tranquille et il passa au galop. Ses couilles tapaient contre mes cuisses, j’ahanais, gémissais, l’encourageais. Il se cambra et éjacula en moins, beaucoup et longtemps. Je me dégageai et couru vers les toilettes évacuer le sperme avant qu’il ne souille les draps.
Paradoxalement, si l’a situation m’excitait au point de me faire bander, une fois qu’Eric me faisait l’amour, je perdais ma vigueur. Même dans cette situation, je me comportais comme une femme.
— humm, c’était très bon mon chéri. — merci. Mais c’est parce que tu es très bonne. Ton cul est très accueillant. — et queue extra. Tu te sens d’attaque pour recommencer ? — oui, mais il faut m’aider un peu. — t’inquiète mon cœur. A propos, ça ne te dérange pas les petits mots ? — non, tant que ça te fais plaisir. — oh mon chéri, mon amour comme je t’aime.
Ma bouche se chargea de le remettre en forme et cette fois, il me sodomisa uniquement en missionnaire, mes jambes toujours gainées des mes bas nylon contre ses épaules. Je pouvais le voir en plein effort. Dieu qu’il était beau. S’il était clair désormais qu’entre nous il n’y aurait rien d’autre que des parties de jambes en l’air, j’espérai de tout mon cœur qu’il trouve la femme idéale qui saurait l’apprécier comme je l’appréciais. Comme je l’aimais.
Eric me faisait l’amour avec tendresse, même si je savais pertinemment qu’il aurait préféré voir une minette plutôt que mon pénis, fut-il modeste. Car à mon grand dam, la Nature ne m’avait pas vraiment gâtée de ce coté là. Etait-ce une des raisons qui m’avait fait virer travelo ? Il allait et venait en moi doucement, savourant le contact de mes muqueuses comme je savourais le contact de son membre de chair et de sang. Je poussai des petits « han » à chacune de ses pénétrations. Que c’était bon d’avoir une bite en soi. J’enviai les femmes qui possédaient deux orifices. Oh quel pied cela devait être avec deux bites plantées dans son corps. Pendant un instant j’envisageai l’opération. Et si Eric tombait vraiment amoureux de moi si je devenais une vraie femme ?Je repris mes esprits et revint à la merveilleuse sodomie que me prodiguait mon amant. — oh oui, comme ça mon chéri, c’est bon. — tu aimes ? — oui beaucoup. Je sens bien ta queue en moi. Fais-moi jouir. — t’inquiète … Il reprit ses appuis ce qui provoqua un léger changement dans l’inclinaison de son sexe. Il appuya désormais sur ma prostate. Sensation divine que je n’avais jamais ressenti jusqu’à présent. — oh oui, comme ça, continu, c’est trop bon, oh oui, oh mon DieuEric se rendit compte de l’effet qu’il me faisait. J’haletais. — oh putain, oh putain, oooh, aahhh, oui, oui, ouiMes gémissements le poussèrent à accélérer. Mon plaisir décupla. — oh tu me tues, continue, ne t’arrête pas. Il appuya son sexe contre ma paroi.— aaaahhh, ouiiiiiiiiiiiii !!La jouissance explosa. Même si je ne bandais pas, j’éjaculai sur mon ventre. Eric continua de me pilonner. Je ne disais plus rien, l’orgasme m’avait coupé la parole. Il finit par jouir à son tour. La semence, moins abondante, se répandit en moi.
Il se retira doucement. Je ressentis un vide. Pas celui de la queue qui se retire, celui du plaisir qu’elle procure. Il revint en moi et me lima encore un moment. Il retrouva le point sensible. — oh oui la comme ça, oui, oui, oui, oui, ouiJe scandais un « oui » à chaque pénétration. Sa queue glissait sans peine lubrifiée par mes sécrétions qui se mélangeaient à son sperme. Eric me donna un deuxième orgasme. Sa future copine ne s’ennuierait pas avec lui.
Epuisé, Eric se retira définitivement et se dirigea sans un mot vers la salle de bains pour se glisser sous la douche. Je revenais dans le monde des vivants. Ces deux orgasmes m’avaient terrassée. J’étais incapable de bouger. Petit à petit, mes forces revinrent et je pus me lever. Le miroir me renvoya une tête de monstre. Le maquillage avait coulé, ma perruque était de travers. Je finis de me déshabiller, jetai mes bas filés à la poubelle et rejoignit mon amant sous la douche. On s’embrassa un long moment. — merci mon amour. Tu m’as fait jouir comme une vraie femme. J’espère que tu retrouveras le chemin. — heureux de t’avoir donné du plaisir. Tu m’en as donné beaucoup aussi.
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