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C'était si réaliste

Chapitre 1

Erotique
Le temps qui s’est écoulé entre cette histoire et aujourd’hui se compte en années. Cette histoire est parfaitement vraie et sera retranscrite au plus pur de mes souvenirs, sans côté romancé ni fioritures. Pour garder mon anonymat et le sien, elle s’appellera L.
Nous étions dans la même classe seulement depuis le début de l’année. De parfaits inconnus auparavant. Elle ne le savait pas, mais dès le premier jour où je l’ai vraiment vue – c’était en septembre, l’automne n’était pas encore arrivé – par une douce journée ensoleillée, dans notre bande d’amis à laquelle je fus rapidement intégré grâce à une connaissance commune, mon cœur chamboula et ma vie allait totalement changer.Allongée dans l’herbe de ce parc, sur le ventre, à parler avec une autre fille à ses côtés dans la même position, l’Amour me foudroya. Elle était belle. Elle l’est toujours. Le désir de la prendre dans les bras, de l’embrasser, de faire l’amour avec elle le soir-même m’envahit, alors que je connaissais à peine son nom et que j’ai toujours préconisé l’attente avant la luxure. Pas pour L.
Nous avons vaguement fait connaissance les semaines suivantes. Je n’ai jamais été adroit avec les femmes, et surtout incroyablement intimidé par cette jeune-ci. Le cœur qui s’emballe, les mains moites, la respiration presque asthmatique, la bouche sèche et pâteuse… tout le monde connaît ce sentiment. De plus, j’étais déjà dans la dépréciation des hommes dragueurs qui abordaient une jeune fille comme un terrain conquis. Ce que certains nomment, d’un terme qui me répugne, des « mâles dominants ».Heureusement, ce n’était actuellement pas le cas envers L. Sa grande beauté faisait d’elle le Soleil autour duquel gravitait tout un système. Nous n’étions peut-être pas neuf planètes, mais peu importe le nombre que nous étions : elle me faisait déjà aller dans la Lune, bien que je me crusse sur Mercure.
L. et moi étions de simples amis. J’étais pour elle un pote sympa, pas un « bon ami » mais nos relations étaient tout à fait cordiales. Elle était pour moi une raison de vivre, une oasis de bonheur, un bol d’air pur, et elle n’en avait aucune idée. Nous n’avions que peu de choses en commun, bien qu’aujourd’hui encore je suis certain que nous en avions plus que nous ne le pensions.
Les mois s’écoulaient inexorablement sans que je ne parvienne à faire le premier pas. Plus aucune fille ne m’intéressait, et si jamais il y en eût qui pouvaient me faire les yeux doux – ce dont je doute en parfaite honnêteté – je ne les voyais pas. Octobre, novembre, décembre. Un SMS de joyeux Noël et un de bonne année. Janvier, février… Le temps passait, passait, je pensais gagner de l’estime, je la taquinais, l’appelais parfois pour savoir comment elle allait et pour entendre sa voix.
Et durant les vacances d’hiver, un soir, avant de me coucher, j’écoutai une chanson relatant les ébats d’un couple. Pas une chanson paillarde, une réelle chanson d’amour, un peu crue certes, mais superbement écrite. Je m’endormis juste après la fin du morceau.Perdu dans les abysses de l’inconscient, je me souviens tout de même d’une chose… Et si depuis tout ce temps ce songe m’apparaît toujours aussi vague et précis à la fois, alors il n’y a aucun doute : jamais plus il ne s’effacera de ma mémoire.
Je poussai une porte. Derrière était la chambre de L. Je ne l’avais jamais visitée, cette pièce m’était inconnue, ainsi que toute la maison. Au moins, je savais qu’elle habitait une maison et non un appartement. Décrire ce lieu en détail me serait impossible sans nuancer le propos, peut-être avec une idéalisation. Ce dont je me souviens, c’est de ce bureau sur la droite, contre le mur, avec un ordinateur dessus et un peu de bazar. Mais je n’avais pas eu le temps de m’attarder sur le mobilier car mon regard fut automatiquement hameçonné : L. était dans son lit, blottie, éveillée, à me regarder avec un grand sourire. Mon cœur battait fort : ni la pièce ni le meuble n’étaient anodins. Elle souleva sa couette en ma direction sans la faire tomber, de telle sorte qu’elle m’empêchait de la voir. Et ces deux mots résonnent parfois encore dans ma tête ; deux mots dits avec malice et sourire, sans pensée salace, deux mots dits avec naturel et spontanéité, deux mots merveilleux :
« Tu viens ? »
Les écrire me fait encore trembler le cœur et l’esprit. Sans précipitation, je m’approchai de sa couche en faisant le tour, et la voir dans le plus simple appareil… me fait perdre les mots.L. a toujours été une personne splendide ; Mère Nature avait été généreuse et avait fait correspondre en tous points sa douce fille à mon idéal féminin, autant physique que moral, mental et intellectuel. Chose dont je ne me suis réellement rendu compte que bien plus tard.Je confesse ma difficulté à décrire son corps ici. Certainement par une certaine pudeur. Ce dont je me souviens, cependant, c’est que si j’étais entré normalement vêtu dans cette chambre, je m’étais subitement retrouvé nu en arrivant au bord du lit sans que ni elle ni moi n’ayons touché à mes vêtements. Ils s’étaient évanouis, évaporés.
J’entrai dans ses draps, silencieusement, dans ses chauds et doux draps. Elle referma la couette sur nous. Sans un mot, nous nous embrassâmes avec passion mais tout à fait calmement. Les caresses… Les regards… Ces yeux marron qui n’ont jamais pu illustrer la haine… Ces lèvres douces et sucrées, tels deux bonbons à la saveur inégalable…
Et nous partîmes. Ce fut moi qui m’installai sur elle, posé sur mes coudes. Nous n’avions pas fait de pratiques particulières, les simples caresses et nos baisers suffirent à nous exciter. Elle était prête, et depuis le premier jour je l’étais ; il faut l’avouer, même si je l’aimais de tout mon cœur et qu’une simple étreinte me rendait heureux, j’attendais aussi cet instant avec une certaine impatience.Impossible de me remémorer qui d’elle ou de moi me mit dans le bon axe, mais peu importe ; ce que j’espérais de tout mon cœur et dont je me doutais très certainement était vrai, mon fantasme s’était réalisé : j’étais le premier. Tout comme elle était la première. Cavalière depuis sa tendre enfance, il était probable qu’elle puisse avoir perdu son petit détail lors d’une montée en selle ; mais il était intact. Si j’ai toujours été défenseur du préservatif lors des rapports, ironiquement celui-ci se passa « à nu ». Toujours à plonger mes yeux dans les siens, en partageant un grand sourire, sa tête entre mes mains, je poussai tout doucement. Le souvenir des yeux de cette belle pucelle qui disaient à la fois « Fais-le » et « Pas encore » me fait encore tourner la tête, car ces yeux – virginaux mais pas innocents – étaient une merveille, deux bijoux sans prix.
Et soudain, surpris tous les deux, la porte céda sans bruit ; seul le gémissement de L. que je rassurais pouvait trahir le fait qu’il s’agissait de sa première fois. Je l’avais embrassée pour qu’elle ne gémisse pas trop, sans bouger de son corps.Il arrive pendant les rêves que nous ressentions des choses que nous n’avons jamais vécues : j’ai découvert ce que pouvait procurer à un homme la rose d’une femme ; parfois, en y repensant fort, il m’arrive de retrouver cette sensation éprouvée dans ce sommeil.Une fois assuré que ma douce se sentait mieux, je commençai à me mouvoir ; ses yeux crispés et ses dents serrées devinrent plus détendus, les uns furent mi-clos et les autres disparurent un instant dans un sourire fermé avant que les lèvres ne s’entrouvrent. L. était belle, heureuse, heureuse d’être aimée, heureuse de faire l’amour… heureuse de vivre.
Je ne voyais, dans cet acte, ni sa poitrine ni nos sexes partagés : la couette était sur nous, qui nous aimions dans la position la plus classique qui soit, la plus simple, la plus pure. Ne pas avoir regardé ces détails-là n’est pas un véritable regret, bien que je ne me serais pas plaint si cela avait été le cas. J’étais simplement trop obnubilé par son visage, ses yeux, et voulais avant tout lui faire l’Amour, avec un grand A, sans comportement, même minime, de simple « baise ».
Les ébats partagés furent courts, comme lors d’une première fois. L’abondance de plaisir, autant grâce à la douceur de son antre d’amour que par le fait de coucher avec la fille de mon âme, me fit jouir avec une puissance inouïe. Une puissance telle qu’elle m’en réveilla. Après de longues secondes à réaliser où je me trouvais, je sentis rapidement mes dernières pulsions et l’humidité de mon pyjama. L’érection prit du temps à redescendre, beaucoup de temps. Me déshabillant et nettoyant ma peau au mieux avec un mouchoir alors que le soleil était déjà bien levé, il fallut me faire une raison ; mais je continuais à me dire, le lendemain, que c’était peut-être vrai. Ça ne l’était pas.
J’ai fait d’autres rêves érotiques depuis, certains dont le souvenir est encore plus net, mais qui ne valent pas la peine d’être contés : inconnues, personnes qui ne m’attiraient pas, rien de bien poétique. J’ai essayé de forcer le destin pour en faire d’autres avec L., en vain. Il y en eut un autre, bien plus récent. Peut-être le raconterai-je une autre fois.
Ce rêve ne fut pas réalité. L. et moi nous sommes perdus de vue, elle a coupé les ponts. Elle est maintenant, et depuis longtemps, dans les bras d’un autre, qui fut l’heureux élu, et qui lui a sûrement fait plus de choses que je ne l’accepte. Mon rêve ne se réalisera jamais totalement : je suis encore vierge, elle ne l’est plus. Cependant, au fond de moi, l’espoir utopique qu’elle m’accorde ses faveurs, tôt ou tard, demeure. Alors elle pourra voir combien elle a été aimée et désirée. Une puissance dont elle n’a même pas idée.
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