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Fall in love

Chapitre 6

Le placard

Erotique
Sur mon lit, je médite. Dans la maison j’entends aller et venir maman. Elle est surement perturbée, contrariée peut-être par ce qui nous a unis d’une si étrange manière. J’ai beau me dire que c’est mal, que c’est anormal, pas moyen de blâmer nos actions de la soirée. Pire ! Les images qui me reviennent sont toutes de nature à faire remonter chez moi une envie que je sais, juge interdite. Maman, qui joue avec le sexe de mon propre petit ami et ça ne me dérange pas plus que cela. Je devrais avoir un minimum de jalousie ? En vouloir à l’un ou l’autre ? Aux deux ? Mais, non ! Rien de tout cela, et je trouve même que c’était… plutôt bandant.
Dans les pièces à vivre de notre nid, il n’y a plus de bruit. Alors pour chasser ces visions trop précises, qui me font mouiller, je mets sur mes oreilles les écouteurs de mon baladeur. Puis coule dans mes tympans une musique qui me plonge dans l’oubli. Trop forte, trop violente, c’est bien de ça dont j’ai besoin, pour tenter d’effacer les scènes qui m’affolent plus que de raison. J’y parviens presque. C’est un frôlement sur mon épaule qui me fait sursauter. Je fais une sorte de bond et me retrouve assise, avec ma mère qui se tient debout, à mes côtés. Elle ne bouge plus, alors que j’arrache les embouts de mes esgourdes.
— Pardon, ma chérie ! Je ne voulais pas te faire peur. J’ai juste besoin de parler un peu. D’analyser ce qui vient d’arriver ce soir.— Maman ! Ne t’inquiète pas. Je crois que je suis plus responsable que toi de ce qui s’est effectivement passé.— Nous sommes deux adultes maintenant. Mais je reste ta mère et de ce point de vue là, je dois montrer l’exemple. J’ai failli lors de cette soirée à…— Chut ! Je ne suis pas jalouse et je crois, non, je suis certaine qu’inconsciemment, j’ai provoqué cet état de fait. Je t’ai poussé dans les bras d’Allan.— Et moi, j’aurais dû refuser, savoir dire non. L’alcool y est aussi pour une grande part.— Ne nous cherchons pas d’excuse. Et puis tu veux mon sentiment ?—… ton sentiment ?— Oui ! Tu veux que je sois franche avec toi ?— Ben… oui évidemment.— Alors je crois que j’ai adoré ce qui est arrivé. Ça m’a donné un coup au ventre. Je ne sais pas expliquer, mais je crois que j’ai joui bougrement plus fort de te voir… faire ça. Pire sans doute, les images qui me restent de ces moments, sont toutes de nature à me donner des papillons dans le ventre. Je suis sûre que tu étais heureuse là, avec… enfin avec son truc dans la bouche et c’est la seule chose que je retiens.— Mais… c’est mal de faire ça devant sa fille, et surtout avec son petit copain.— Je l’ai voulu, désiré ardemment je dois le reconnaitre et… tu as été merveilleuse ma petite maman. À tel point que j’ai eu envie de plus encore. De t’embrasser aussi, que là en ce moment, rien que d’en reparler, ça me fait… oh ! Maman ! Tu es une si belle femme, faites pour l’amour et ce n’est que justice que tu prennes ta part de bonheur grâce à moi. Jusque-là tu n’as toujours pensé qu’à moi. Pour une fois que tu trouves un peu de bonheur et bien, tant mieux si c’est moi qui te le procure.—… ma chérie. Il ne faut plus jamais que ça se reproduise. Tu comprends ? La morale, mon éducation, je n’ai pas été élevée dans cette optique-là.— Maman ! La morale, on s’en fiche. Prends tout le plaisir du monde, jouis autant que tu peux, tu le mérites. Et puis… tu ne peux même pas imaginer combien j’ai aimé te voir faire ces gestes si simples de l’amour.—… Allan c’est…— Allan quoi ? Maman, c’est moi qui l’ai presque poussé dans tes bras, pour ne pas dire entre tes jambes. Alors, lui c’est un peu le bras armé de notre jouissance. N’importe quel homme ce soir nous aurait donné un identique plaisir. Ne regrette donc rien. Ne te fais aucun reproche non plus. Vivons simplement ce que nous avons à vivre, laissons-nous aller et nous verrons où cela nous mène. Et puis nous saurons enfin de quoi demain sera fait.
Les deux femmes sont terriblement proches en cet instant. Louise assise sur le bord du lit, passe son bras autour des épaules de sa fille. Elle l’enlace affectueusement. Un baiser très doux sans rien de sexuel vient se poser sur une joue douce comme du velours. Une connivence, une complicité que rien ni personne ne peut atteindre en cet instant se font jour sous la forme d’un câlin tellement maternel.
— Oh ! Maman, je t’aime tant !— Tu es tout pour moi ma chérie. Tu sais Julie, j’ai vraiment beaucoup apprécié. C’est plus que cela, même, je crois que j’ai adoré.
— Eh bien, ne te tourmente pas, si Allan te plait, je le partagerai volontiers avec toi. Il nous fait du bien et c’est là le principal. Et puis vois-tu, je préfèrerais encore le savoir ici avec toi que je ne sais avec qui. — Pourquoi est-il parti fâché ?— Fâché ? Mais je ne crois pas qu’il l’était. Je penche plutôt pour une peur !— Peur ? Explique-moi, je ne comprends pas Julie.— Ben, disons qu’il avait un peu honte de s’être montré plutôt dirigiste, donneur d’ordre si tu saisis. Ça me parait devenir trop naturel chez lui, cette manière de faire. Et puis, l’inconfort de se retrouver face à nous après ce qui s’est passé. Comme s’il avait des remords. Mais jamais je ne l’ai senti « fâché ».— Tu crois ? Tu le connais mieux que moi sans doute ! Alors tu as raison, je me fais trop de souci pour des choses qui n’existent pas, où alors juste dans ma tête ?— Il est l’heure de dormir, maman ! Tu veux dormir dans ma chambre, près de moi, comme lorsque j’étais petite ? — Non ! Je vais aller prendre une douche, pour effacer… les mauvaises humeurs oubliées. À demain mon ange ! Fais de beaux rêves…— Bonne nuit aussi ma petite maman, chérie… Je peux encore te poser une question ?— Évidemment ! Vas-y ! Ne te gêne surtout jamais avec moi.— Tu crois… que je suis normale de réagir de la sorte ? Je ne suis pas une garce envers Allan et toi ?— Si tu l’es, nous le sommes toutes les deux. Les hommes aiment les « salopes » et à mon sens, ton Allan ne fait pas exception.— Bonne nuit maman.— Merci ma chérie.
Le bruit de l’eau me remet dans la tête, une farandole d’images folles. Celles de cette même bouche de ma mère qui vient de m’embrasser sur la joue. Alors pour ne pas me perdre encore dans les méandres de flashs douteux, je reprends mes oreillettes et plonge de nouveau dans une musique apaisante. Drôle de sentiment que celui de se sentir femme jusqu’au bout des ongles. Étrange échange aussi que celui de cet homme que j’aime à n’en plus douter. Tout comme j’adore cette mère qui doit dormir dans sa chambre désormais. Et c’est ainsi qu’une heure plus tard, je stoppe les notes qui dégoulinent dans ma caboche.
Une petite soif m’oblige à retraverser le couloir de la partie nuit de la maison. Sous la porte de Louise, un filet de lumière m’indique qu’elle n’est toujours pas endormie. Mue par un réflexe de curiosité, sans vrai pourquoi, je m’arrête derrière le battant de bois tiré. Un curieux froissement se fait entendre. Mince alors ! Louise serait-elle malade ? Puis un son quasi inaudible, mais bien présent filtre par instant, un ronronnement doux, auquel répondent en écho quelques soupirs vite retenus. Je ne saisis pas ce qui provoque ce bruit, mais je devine que les gloussements ne sont pas de douleur. Ma mère fait-elle des cochonneries dans son grand lit ?
Mes joues rosissent et je me force à parcourir les quelques pas qui me séparent de la cuisine. Dans le réfrigérateur, mes mains dégotent la bouteille du précieux liquide qui va couper ma soif et je rebrousse chemin en prenant grand soin de ne pas me faire entendre. À mon second passage, cette fois, la lumière n’est plus visible par l’interstice entre bois et plancher. Plus de son non plus émanant de la chambre. Alors je me couche moi aussi, avec le sentiment que mon ventre lui, réclame un peu de tendresse. Quoi de mieux dans ce cas spécifique que d’user des instruments que la nature a donné à chaque être humain ?
Et c’est allongée jambes entrouvertes sous un drap innocent que dix doigts offrent une extase passagère à celle que je suis. Je me tords rapidement sous les va-et-vient de mes pattes dévergondées. Un plaisir solitaire, multiplié par la duplication d’images de plus en plus sexuelles de cette mère qui lèche un bâton, dont moi aussi j’use souvent. Arrive donc une inondation bienveillante qui remet au diapason esprit et chair. Au bout de ses minutes non comptabilisées, un endormissement joyeux m’emporte dans les brumes des abysses d’un sommeil heureux.
— xxXXxx —

Un rayon de soleil facétieux vient faire cligner les paupières de mes quinquets endormis. Je m’éveille en douceur et paresse un moment dans ma couche tiède. Il me semble que les pas de ma mère dansent déjà dans sa cuisine. Rien ne presse pour me lever. C’est l’instant choisi par mon portable pour se mettre à vibrer sur la table de nuit. Agacée, j’attrape l’appareil et sur l’écran s’affiche clairement « Allan ». Alors, j’appuie immédiatement sur la touche pour prendre la communication.
— Allo ! Julie, encore couchée ? Bonjour mon amour !— Allan ! Mais quelle heure est-il ?— Presque onze heures, paresseuse. Ça va ? — Oui… onze heures du matin ! Une grasse matinée méritée non ?— Oui ! Et Louise ? Elle est levée ? — Je crois l’entendre dans la cuisine. — Elle, enfin vous n’avez pas été trop déçues par votre soirée ? J’ai besoin de savoir. De recueillir vos impressions, après ce qui s’est passé.— Déçues ? Pas le moins du monde ! Elle s’est juste demandé pourquoi tu avais l’air fâché lors du retour.— Je ne l’étais pas ! J’avais simplement un peu honte de ce qui… enfin de la manière dont je l’ai un peu intimidé et dont je lui ai parlé. Un peu comme si j’étais un dominateur dans l’âme.— Ce n’est pas le cas ? Il me plait à moi que tu sois un peu mon guide et je crois qu’elle et moi, nous nous ressemblons sur ce point. Elle a adoré aussi, nos petits jeux. On se voit aujourd’hui ?— C’est-à-dire que je dois aller chercher mon père à la gare et… demain serait préférable. — Demain ? C’est moi qui vais chez une de mes amies… je peux tout de même te suggérer de venir ?— Mais si tu n’es pas là, où se trouve l’intérêt d’une telle visite ?— Maman sera présente elle, et… elle a besoin de ces moments où elle se sent de nouveau terriblement femme… femelle presque. Tu comprends ?— Tu… attends ! Tu veux que je vienne baiser ta mère ?— Dis que tu n’y as pas pensé avant et surtout, tout seul ? Avoue-le qu’elle te plait bien. Et puis… elle ne t’a pas laissé si indifférent hier soir, non ?— Il y a une sacrée différence entre lui donner du plaisir en ta présence et le faire sans toi. C’est un peu… comment dire, délicat. Elle est au courant de ta demande bizarre ?— Non ! Mais je pense qu’elle va apprécier, et puis je me sens d’humeur partageuse. Je veux lui rendre tout ce qu’elle a fait pour moi durant toutes ces années de mes études. Fais-moi plaisir ! Je te donne tout de moi sans restriction alors pour une fois que c’est moi qui aie une requête.— Bon ! Je ferai de mon mieux, c’est promis. Tu es certaine qu’elle ne va pas s’offusquer, crier au loup ou pire… au violeur ?— Allons ! Pas question de la forcer. C’est bien à toi de faire ce qu’il faut pour qu’elle te dise oui. Mais elle est prête à mon avis. Tu ne devrais avoir aucune peine à lui donner un plaisir qu’elle mérite.— C’est une belle femme, tu le sais. Elle et toi, vous vous ressemblez tellement. J’ai bien envie d’accepter ta demande. Mais, tu es bien certaine que c’est ce que tu désires ? Parce que je peux aussi attendre que tu rentres pour recommencer ce que nous avons déjà réalisé… ensemble.— Non ! Demain, elle sera seule et tu me raconteras. J’aimerais savoir ce qui se passera… peut-être.— D’accord, ma chérie. Avoue tout de même que c’est très spécial comme requête. D’un autre côté, quel homme ne serait pas ravi d’une telle… aubaine ? — Je me lève et te souhaite alors une bonne journée. Quant à demain… fait comme tu veux. — Et si tu l’informais de ma venue ?— Tu crois que ça peut t’aider dans ta démarche ?— Au moins ça me parait moins… — Bon, je vais lui dire que tu passeras. Tu as une autre idée ?— Oui… si elle est d’accord, qu’elle ne porte rien sous sa robe ou sa jupe.— Tu me vois lui dire de rester le cul à l’air ? Ce n’est pas sérieux ça.— À prendre ou à laisser. C’est le feu vert qu’elle me donne pour que j’aille plus loin ! Si elle ne me montre pas qu’elle est d’accord… je ne tenterai pas une approche intime de peur d’être mal perçu.— Mon Dieu que vous êtes compliqués, vous autres les bonshommes. Je vais voir ce que je peux faire. Je t’envoie un SMS pour te dire si c’est bon !— Parfait ma chérie… et nous on se revoit quand, alors ?— On s’appelle demain soir pour cela ?— Bien… bonne journée et ma foi amuse-toi bien demain avec ta copine ? Je la connais.— Ah non, Allan ! Tu ne vas pas aussi te faire mes amies…
Un rire joyeux de part et d’autre met un terme à la communication entre nous deux qui jouons. Un jeu dangereux certes, mais un moment de grâce dans nos vies à peine entamé. Inutile de penser à rester allongée, je me lève enfin, sourire aux lèvres. Louise devant son plan de travail est à l’ouvrage. Si elle sait que sa fille est là, elle n’en montre rien.
— Humm ! Ca sent rudement bon… tu es un amour maman. Tu nous prépares quoi pour ce midi ?— Des kneffes et une côte de porc. Ça te va ?— Merveilleusement bien. Je vais juste prendre un peu d’eau alors… pour le bonheur de gouter tes pâtes que j’adore.— C’est la recette de ta grand-mère.— Oui… mais toi tu y ajoutes une pincée d’amour et c’est trop, trop bon !— Folle va ! Tu m’as l’air bien joyeuse ce matin. C’est vrai qu’il fait beau, que le ciel est bleu, ça nous redonne des ailes.— Ouais… et puis j’ai eu Allan au téléphone.— Ah ! Il n’est plus fâché ?— Il ne l’a jamais été… il a eu juste un peu honte de s’être comporté en maitre hier… — C’est lui que te l’a dit ou tu extrapoles ?— Non ! De plus demain je vais chez Annabelle, tu te rappelles ? C’est prévu depuis un bon mois.— Ça va te faire du bien de sortir, de retrouver une vie de jeune fille « normale ».— Tu sous-entends que je ne le suis pas ? C’est idiot, parce que je ne me sens jamais aussi bien que lorsque nous sommes ensemble toi et moi.— Ton ami Allan ne t’accompagne pas chez Annabelle ?— Non ! C’est ici qu’il va venir.—… ?— Ne fais pas l’innocente ! Dis-moi qu’au fond de toi, tu n’es pas ravie de sa venue ?— Comment ça ? Pourquoi doit-il passer si tu n’es pas là ?— C’est tout bêtement pour toi qu’il vient ! Et à ma demande expresse. À ce sujet, il a eu une requête un peu… olé olé !—… ? Tu deviens folle ma chérie ? Tu veux vraiment que ton petit ami vienne chez nous en ton absence ? Je ne pige pas.— Je suis certaine du contraire et comme il minaude aussi, un peu comme tu le fais là, pour calmer sa peur, pour s’assurer que tu es consentante, il te demande de ne pas… enfin de rester les fesses nues. Remarque bien que ça ne t’a pas vraiment dérangée hier soir de te soumettre à cet identique caprice.— Mais… tu tiens vraiment à ce qu’il me trouve chez nous sans rien sur le derrière ? Pour un peu tu me pousserais à… aller plus loin avec lui ?— Je vois que tu suis parfaitement mon raisonnement… mais c’est à toi de décider. Moi, je file aux aurores. Alors, fais ce qu’il te plait. Sache quand même que si tu ne joues pas le jeu, retirer ce qui te cache le cul, lui ne s’aventurera pas plus loin… c’est un code en fait. Sans, tu es d’accord, avec, tu refuses…—… ?
Le premier instant de stupeur digéré, Louise se tait. Une sorte de rougeur aux joues trahit cependant sa fébrilité. Moi, je ne parle plus non plus. Je surveille chaque réaction de cette maman secouée par ce que je viens de lui asséner. Je suis certaine que déjà au fond d’elle, Louise bout. Qu’elle échafaude des plans sur ce qui va se passer. À moins que ce ne soit dans mon esprit tordu de jeune fille que ces choses-là s’animent et prennent vie ? Je songe aussi qu’il m’a fallu une bonne dose de courage pour oser tout déballer à ma mère. Ce que je viens de lui raconter fait son petit bonhomme de chemin sous la tignasse de cette maman abasourdie par mon audace.
Un repas pris ensemble, une journée agréable ou aucune de nous deux ne ramènent sur le tapis le dialogue d’avant le déjeuner. Puis les courses effectuées avec elle, moi la plus jeune poussant le chariot, et nous tripotons tous les vêtements qui nous plaisent. Louise essaye ici un pull, là une jupe sous les commentaires de sa gamine désobligeante que je tiens à paraitre. C’est lorsqu’elle s’empare d’un coordonné, culotte-soutien-gorge, que je lui persifle gentiment.
— Tu crois que tu en as vraiment besoin ? C’est de l’argent gâché, non ?—… quoi ? Ah ! tu fais allusion à demain ?— Un peu ! Tu t’es décidée ?— Je suis obligée de te le dire ? De t’en parler ?— Non ! Mais je le saurai bien de toute façon !— Alors, attends le compte rendu de ton admirateur… je ne vais surement pas te dévoiler le fond de ma pensée.— ... ! Bien entendu ! Mais pour ton intimité… j’en sais déjà beaucoup.
Louise fait une moue risible et je ne me prive pas pour sourire. Mais elle s’en moque. Elle se ferme comme une huitre, refusant de parler de ce qu’elle va faire ou non. Finalement la parure de sous-vêtements passe en caisse avec maman qui s’autorise une jolie fantaisie. Un petit plaisir couteux, c’est vrai, mais c’est aussi si bon de se faire belle. Les fanfreluches sont là pour justement enjoliver les corps de femmes. Pourquoi s’en priver ? Les choses demeurent en l’état jusqu’à l’heure du coucher. Du coup, je ne cherche plus à piquer ma mère.
Il est environ vingt et une heures lorsque la gentille fille de la maison après un bisou tendre à sa maman gagne sa piaule. Fidèle à mes habitudes, écouteurs et musique sont un moyen de me ressourcer. C’est bien là qu’une petite heure plus tard, mon téléphone en mode vibreur voit son écran s’allumer. Machinalement, je m’en empare et lis le SMS qui vient d’arriver. Il émane de ma copine Annabelle. Celle-ci dans un laconique message m’apprend qu’elle est indisponible pour notre rendez-vous du lendemain. Zut ! Comment faire ? Décommander aussi Allan alors que Louise se fait déjà une fête de sa visite ? Un moment perturbée par la nouvelle, je ne sais plus trop quoi penser.
Puis finalement, le mieux serait de ne rien dire et de faire semblant de quitter la maison. Les deux autres auraient ainsi le champ libre pour faire ce que bon leur semble. Une petite pointe d’envie au creux des reins, je me couche avec de nouveau dans la tête l’idée de ne pas sortir du tout et de suivre les ébats possibles sans me faire voir. Plus facile à dire qu’à réaliser, mais je suis rusée et après tout qui ne tente rien n’a rien. C’est décidé ! Je vais me cacher quelque part, pour surveiller, laissant la main à Allan. Une manière comme une autre de voir comment ils vont faire l’amour ma mère et lui, si ça arrive bien sûr.
Oui ! Je ne doute absolument pas du fait que mon ami amant et ma mère passent à l’acte. C’est donc vers neuf heures que j’embrasse ma mère le matin suivant pour monter dans ma petite voiture et Louise ne pose aucune question. Mon véhicule s’éloigne assez loin de la maison et je choisis de me garer dans un petit chemin creux. Je refais à pied le chemin qui me ramène chez nous, par un sentier qui traverse un bosquet d’arbres où je me sais hors de vue. Le plus difficile est de me glisser subrepticement dans l’habitation et de filer jusqu’à ma chambre. Mais cette opération se déroule sans heurt, alors que le bruit de la douche couvre les sons qu’en gamine prudente, j’évite un maximum.
Là, ma respiration se calme lentement ! N’est pas espionne qui veut. Et puis c’est un grand silence, juste entrecoupé par les chants de cette bâtisse qui vit. Ma mère pourtant marche dans la cuisine et du fond de mon antre, je l’entends même chantonner, signe qu’elle est heureuse. Vers onze heures, enfin, le moteur de la voiture d’Allan s’arrête dans la cour. Le boucan des talons que Louise vient sans doute de passer à la hâte révèle d’un coup l’excitation de celle qui attend le jeune loup. La porte aussi derrière laquelle il se tient, tout devient images enfiévrées dans l’esprit de celle que désormais je suis devenue, plus rien d’autre qu’une entremetteuse.
Je ne vois rien, mais me prend à imaginer que les deux situés dans la partie jour, s’embrassent déjà. Une vraie pelle, identique à celle qu’Allan et moi nous échangeons dans de pareilles circonstances. Mais le silence qui m’entoure est de courte durée puisque la voix claire de Louise se fait écho de celle de son visiteur. Ah ! Un rêve donc ce baiser ? Mon esprit tordu déforme une réalité plus terre à terre ? Elle se comporte en maitresse de maison sage, ma mère ? Peut-être ! Et les sons se dispersent dans toute l’habitation. Difficile de définir l’endroit exact où les deux se situent. Ouvrir la porte de ma chambre, en sortir, c’est prendre un sacré risque.
Une longue attente très bizarre débute alors pour la cinglée qui est à l’origine de tout ce micmac. Quelques paroles inaudibles me crèvent encore de temps à autre les tympans, sans que je puisse déterminer si une évolution positive a bien lieu quelque part dans la bicoque. Comme il n’y a plus de déplacements tangibles, je me hasarde donc à faire une sortie discrète. Le salon est entrouvert et quelques murmures montent de là. Ils sont surement dans cette pièce où le canapé doit recueillir quelques confidences. À peine une vingtaine de pas à marcher pour arriver à la porte. Mais bon sang qu’il m’est difficile d’être invisible et surtout de ne pas me faire repérer. Y parvenir tient de l’exploit pour l’ombre qui traverse le vide du corridor.
Après mille précautions, enfin je suis toute proche de mon but. Mince alors ! L’ouverture ne donne pas vraiment sur le divan et j’en suis pour mes frais. Je distingue cependant nettement mieux les bruits, les voix, mais n’ai que le son, pas les images. Et les froissements que je perçois ne sont pas révélateurs de ce qui se passe derrière la cloison. Je reste coite, à suivre des oreilles grandes ouvertes, les rares mots échangés. D’un coup pourtant une curieuse demande m’oblige à me replier sur mon antre à vitesse grand « V ». À un mètre de moi, le placard où sont rangés balais et aspirateur. Il n’offre qu’une place réduite, mais suffisante à la voyeuse que je suis et je m’y réfugie. Et mon nez alors que je tire sur moi le battant qui me cache à la vue d’autrui se trouve ainsi que mon regard, à la hauteur d’un interstice dans les lames des persiennes intérieures du volet.
Ouf ! Ce qui a provoqué mon repli stratégique, ce sont bien les paroles d’Allan.
— J’ai soif Louise ! Je peux avoir à boire…
Et pour boire un verre, Louise va devoir sortir du salon. Mais là dans mon réduit, je me sens plus à l’abri. Et c’est ainsi que j’entrevois enfin ma mère qui marche dans le couloir. Eh bien ! Les choses sont rondement menées par mon petit ami. C’est bel et bien dans le plus simple appareil que Louise court vers sa cuisine. Et son retour avec deux verres et une bouteille de champagne sur un plateau prouve qu’elle a tout prévu et pensé pour recevoir… Allan. Ressortir du cagibi n’est pas du plus facile. Ne pas faire de vacarme, ne pas me faire repérer, un leitmotiv qui s’ancre dans ma caboche de jeune femme fébrile et anxieuse.
Les murmures ont laissé la place à des soupirs feutrés. La porte est cette fois pratiquement béante en totalité. Et le spectacle a de quoi surprendre. Assis sur le sofa, Allan tient sur ses cuisses ma mère. Les pattes masculines sont sur les fesses de la belle, les écartant sans pudeur. Les visages, invisibles depuis mon poste de guet émettent quelques soupirs, les gorges soufflent par intermittence. L’hypothèse la plus logique est bien que les deux-là s’embrassent goulument. Et c’est aussi frustrant qu’excitant pour moi qui joue à la voyeuse, qui les regarde de loin. Les doigts d’Allan vont et viennent dans ce vallon ou ils effleurent le cratère au fond du sillon.
Louise glousse désormais sans interruption. Et elle se frotte éhontément sur la braguette du garçon. La différence flagrante entre elle entièrement nue, et lui encore totalement vêtu est frappante. Il joue bien sûr ! Et il ne cherche pas vraiment à forcer l’œillet duquel son index caresse les muscles. C’est… hyper bandant. Et mateuse dans mon recoin, je mouille comme une folle. Mon Dieu, que j’ai envie aussi de les voir aller plus loin ! Comme j’attends le moment où les choses vont finir par s’accélérer. Par chance, je parviens à saisir les phrases que les deux-là se lancent. Et je dois filer dare-dare jouer avec la balayette et sa pelle, dans le débarras en entendant ces mots.
— Louise… va chercher un bandeau, un foulard, j’ai envie de te baiser à l’aveugle, de jouer avec ton corps sans que tu saches ce que je vais te faire…—… ? Embrasse-moi encore. Je ne pourrais jamais dire assez merci à Julie… sans elle tu ne serais pas ici.— Elle est bonne aussi ta fille ! Mais tu veux que je te dise… tu es plus mûre et ça, ça me fait terriblement bander. J’ai envie de te faire hurler… de t’en donner plus que tu ne pourras en avaler… Tu as bien un bandeau… ou quelque chose qui peut en faire office !— Oui… oui ! Oh, donne-moi d’abord ta bouche. Je ne me lasse pas de tes baisers… encore…— Gourmande… mais ça suffit pour le moment. C’est moi qui décide, tu veux bien ? Et je fais de toi ce que je veux, d’accord ?— Oui… oui… comme tu veux !— À la bonne heure. Fais ce que je te demande…
Ces phrases, terriblement érotiques me force donc, toujours en proie à une envie ignoble, à aller me planquer dans mon abri. Et ma mère repasse dans le couloir, pour galoper vers sa chambre à coucher. Dans le salon, au grand dam de mon corps de brune qui se serre contre l’aspirateur, Allan a repris son téléphone et il parle avec un interlocuteur inconnu.
— Allo ! Salut ! C’est Allan. Tu es dans le coin comme prévu ? Ici tout se passe comme je l’avais espéré. La dame est mûre, prête à faire ce que je lui demande. Tu viens discrètement nous rejoindre dans la maison, j’ai laissé la porte d’entrée ouverte. Enfin, la serrure n’est pas fermée. Le salon est sur la droite dans le couloir, la troisième porte sur la droite… Je vais lui mettre un bandeau sur les quinquets et tu pourras la baiser sans qu’elle le sache. Ne fais surtout aucun bruit. Je compte sur toi Yann.
Il raccroche alors que les pas de la mère de famille dans le corridor m’avertissent de son retour. Dans mon logement exigu, moi qui ai tout entendu, je ne bronche pas. Plus question de sortir de là, surtout si un complice s’amène en loucedé. Je suis totalement estomaquée par ce que veut faire mon petit copain. Ce n’était absolument pas prévu au programme ce genre de… divertissement. Mais comment faire sans que les autres ne me découvrent ? Finalement, je joue la prudence et me tasse davantage sans un mouvement, dans le placard. Allan ne murmure plus, il hausse même le ton. Et figée dans mon mince asile, c’est une pauvre Julie tétanisée qui ne perd rien de ce qu’il raconte.
Il prépare verbalement Louise à la suite logique de son appel. Pas moyen de trop broncher dans le cagibi avec dans le dos un balai appuyé contre le mur et sur mon flanc le manche de l’aspirateur, la place est exiguë et chaque mouvement inconsidéré risque bien de trahir ma présence ici. Comment expliquer ce que je fiche dans cet endroit minuscule à ceux qui jouent ? Pas question donc de me dévoiler. Et là à quelques pas mon pote met en condition ma mère.
— Tu es si belle Louise.—… humm !— Tu es comme ma Julie, tu aimes le sexe, sous toutes ses formes. C’est bien ça ! Mais est-ce que comme elle tu es partageuse ?— Qu’est-ce que tu veux dire ? Je ne comprends pas !— Là, avec les yeux masqués, si je t’offrais à un autre, tu te laisserais faire ? Tu serais fâchée ?—… pourquoi ? Tu as l’intention d’appeler un bataillon de tes amis pour me sauter ? Et où trouverais-tu un homme qui serait d’accord pour cela ? La question ne se pose donc pas !— Et si j’en faisais venir un quand même, tu m’en voudrais beaucoup ?—… On parle ou on fait l’amour ? Je suis là, tu peux prendre ce que tu veux… alors, fais ce qu’il te plait.— Tu es absolument certaine donc que c’est ton souhait ? Que c’est bien ce que tu désires… !— Viens ! Ne me laisse pas trop me refroidir… j’ai envie de te sentir en moi.— Eh bien… j’adore lorsque tu es un peu… chienne comme en cet instant. Dommage que Julie n’ait pas pu être là.— Arrête de parler… s’il te plait !— Oui ma biche, oui…
L’ombre de ce que je suis, camouflée tout près, si elle entend, ne peut qu’imaginer ce qui se passe. J’en ai le cœur qui bat, les sens qui me pressent de désir aussi. Et pas possible de trop faire de mouvements là où je continue à me terrer. Quand soudain, un autre évènement vient me secouer tout le corps. Le chuintement de la porte d’entrée qui s’ouvre et se referme s’il n’est pas perçu par une Louise trop occupée par ailleurs, panique plus la planquée du placard. Le copain d’Allan sans doute vient d’entrer subrepticement. Et derrière mon volet clos, moi qui ni veux pas y croire, je vois passer le fameux ami, l’intrus appelé en renfort !
— xxXXxx —


À suivre…



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