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Fall in love

Chapitre 7

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Erotique
Sans doute plus âgé qu’Allan, plus proche du nombre d’années de ma mère même, il est hésitant et écoute prudemment ce qui se trame dans la maison. Il vient de repérer la porte du salon béante et c’est devant la cache où je me raidis de plus belle qu’il débute un effeuillage aussi rapide que silencieux. Merde ! De quoi en baver devant ce corps musclé et d’une couleur assez mate. Lorsqu’il baisse son slip, c’est dingue, le manche qu’il trimballe est déjà prêt à l’emploi. Son érection est de nature à faire monter encore un peu plus la température de mon corps tétanisé dans mon réduit. Il reste devant la porte, sa main posée sur ce sexe qui montre des élans de générosité dans un garde-à-vous magistral.
Maintenant c’est de dos que moi, jeune prisonnière, je suis la silhouette de cet arrivant inconnu. De la même taille et corpulence que mon chéri qui occupe toujours ma mère, il regarde ce qui se déroule dans le salon. Bien entendu de mon poste, je ne peux que supposer, que subodorer ce que les deux que je ne vois pas font. Mais c’est violent, si fort, ce que mon esprit interprète, que mon ventre en laisse pleurer ma chatte. Mon Dieu, ce besoin immense de calmer cette envie, de me toucher et la situation qui interdit de le faire. Frustrante, flippante, cette posture de captive volontaire dans ma propre demeure. Enfin, le complice d’Allan est entré dans l’arène.
Ouf ! Le battant de bois s’entrouvre, sans qu’une fois encore, je ne sois repérée. J’ai fait deux pas dans ce passage, qui permettent à mes guibolles de se dégourdir prudemment. Mais un autre besoin se fait jour dans ma cervelle de femme tourmentée. Savoir ce qui se joue là dans le salon devient aussi une obsession. Prenant mille précautions pour ne pas me faire remarquer, il me faut absolument comprendre et surtout visualiser. Je me tords le cou pour jeter un coup d’œil dans la pièce où le trio se tient. L’angle de vision n’est peut-être pas le meilleur, mais il permet suffisamment de se faire une idée. D’abord, le nouveau venu est assis dans un des deux fauteuils qui meublent l’endroit.
Louise est à genoux contre le divan totalement offerte… au visage d’Allan qui lui lèche le cul. Ce qui frappe aussi, moi la copine de ce dernier, ce sont les liens qui entravent les poignets de ma mère. Ses deux bras sont reliés aux accoudoirs par, d’un côté le pantalon de son amant, et de l’autre la ceinture du dit froc. Et sur sa nuque qu’elle relève de temps à autre pour soupirer, un foulard est noué. Aveugle et incapable de se mouvoir, elle se laisse faire par celui qui s’en donne à cœur joie. La scène est fascinante. Les mains de mon jeune petit ami gardent les deux fesses si largement écartelées que de mon point d’observation, j’en arrive à distinguer la luisance de la salive.
Vient d’un coup une petite série de claques sur les fesses féminines, sans qu’elle n’en rougisse véritablement la peau. Un peu comme un jeu où Louise docile se laisse bercer par une fessée sexuelle. Allan vient de détourner le regard. Ce qui me fait reculer précipitamment de peur d’être entrevue. La trouille qu’il m’aperçoive là, dans mon coin, alors que je rezieute ce curieux manège. Mais non ! C’est seulement vers son pote qu’il a dirigé son museau. Il ne sort aucun son de la gorge du gaillard qui pourtant fait signe à… je fouille dans ma mémoire pour me souvenir de son prénom. Ah ! Oui ! Yann… au téléphone, il a dit Yann !
Le type tient toujours sa bite raide dans sa main. Il se lève discrètement et alors que l’un s’écarte, l’autre prend place derrière ma mère. De nouveau la raie de ses fesses se trouve fouillée, mais cette fois, par une langue inconnue qui vient s’y vautrer. Comment Louise ne s’aperçoit-elle pas de la différence ? Il me semble à cet instant qu’elle devrait se mettre à crier, à protester. Or il n’en est rien. Elle se contente de geindre sourdement. C’est trop pour mes pauvres sens de jeune voyeuse. Je me pousse un cran plus en retrait, et mes doigts viennent se crisper sur l’endroit qui depuis un long moment me démange. Reste que je suis toujours vêtue et que ce n’est pas si pratique de se tripoter sur le tissu.
Quand suis-je revenue à ma position de vigie qui cherche la terre ? Les choses dans notre salon ont évolué, prenant un tournant inattendu. Le visiteur incognito est lui aussi à genoux et il avance et recule son bassin, me prouvant ainsi qu’il n’est pas là pour faire de la figuration. Et ce qui interpelle soudain l’idiote du village qui guette, c’est bien que son chibre ramone autre chose que la chatte de ma mère. Mais pour plus encore enfoncer le clou de l’infernale vérité, c’est bien qu’Allan tienne la main, sans aucune équivoque, de maman. Elle ne peut donc ignorer qu’ils ne sont plus deux. Qu’un autre est entré dans l’arène ! Alors ? Pourquoi ne rue-t-elle pas dans les brancards ? Pourquoi laisse-t-elle faire cette ignominie ? À moins… oui à moins qu’elle apprécie au plus haut point cette situation ?
Je devine plus que je ne le vois aussi, que les liens qui la retenaient captive ne sont plus en place. Donc elle sait, et est totalement d’accord avec ce qui arrive ? Impossible pour moi, fille de cette femme qui se fait sodomiser par un inconnu de faire un mouvement qui me dénoncerait immédiatement. Me voici donc bloquée dans mes réactions, ne pouvant de ce fait que regarder et… me taire. Même le plus petit soupir m’est interdit strictement sous peine de me voir griller. Et mon immonde envie envahit cette fois tout mon corps. Oui ! Un impérieux besoin de sexe, au vu de ce qui se déroule là, à quatre pas de ma position, dans ce salon familial où j’ai passé tant de temps avec celle qui se donne sans retenue.
Une fois encore, ça bouge sur le divan. Allan relève le visage de Louise et il se coule sur l’assise. Son compagnon a ralenti ses va-et-vient, sans cependant les arrêter vraiment. Cet inconnu maintient la femme par les épaules, la tire en arrière, et Louise se retrouve donc le visage entre les cuisses d’Allan. Elle comprend ce qu’ils veulent. Et c’est en suçant le mandrin de l’un qu’elle se fait enculer profondément par le second. Ses gémissements n’ont rien à voir avec des cris de douleur. De cela j’en suis certaine, j’en jurerais. Maman m’apparait comme une fieffée salope, qui prend un malin plaisir à se laisser faire.
Drôle comme on connait si mal les gens que l’on aime vraiment ! Chez moi s’opère une sorte de réaction bizarre. Une envie mêlée d’un certain écœurement. Je recule de quelques pas, manque de me prendre les pieds dans les vêtements de l’hurluberlu qui s’est défringué avant d’entrer au salon. La porte d’entrée, un dernier point que je dois franchir sans me faire repérer, puis l’air frais du jour. Remonter vers ma voiture par le sentier des écoliers, récupérer ma bagnole et aller faire un tour pour m’éclaircir les idées. Mais les images folles de la cavalcade à laquelle je viens d’assister me minent. Elles me pourchassent presque, et je ne sais si je dois rire ou pleurer de ce qui se déroule chez nous. À cause de moi et de moi seule, serait plus juste à dire.
— xxXXxx —

Tel un serpent lové en moi, insidieuse et rampante, l’immonde envie de sexe est toujours présente. J’ai roulé durant une petite heure au hasard, sans but précis, pour reprendre un peu mes esprits, alors je me décide à rentrer. Je viens me garer près des deux véhicules qui stationnent dans la cour de notre maison. La bagnole de l’inconnu et celle d’Allan sont sagement en attente de leurs propriétaires. Alors je ne cherche plus à me dissimuler ou à faire moins de potin. J’y vais franco, pénètre dans la maison et suis accueillie par la voix de Louise. Une Louise à la mine réjouie, sur laquelle rien ne transparait de ce qui s’est vraiment passé. La voilà qui débouche de la cuisine, hèle de suite l’arrivante.
— Ah ! Julie ! Déjà de retour ? Ça s’est bien déroulé tes retrouvailles avec Annabelle ?
— Oui ! Et toi ? Allan est là ? Vous n’êtes pas seuls ?— Non ! Un de ses amis est venu nous faire un petit coucou. Viens te joindre à nous pour prendre un verre.— Je dépose mes affaires dans ma chambre et je suis à vous. Salut Allan ! Tout va pour le mieux ? Bonjour Monsieur…— Bonjour ! Vous êtes donc la fille de Louise ?— Julie, oui ! Et comme ça vous êtes un ami de mon copain ? On ne s’est jamais rencontré, je me trompe ?— Non ! Vous avez raison ! Je suis juste de passage dans votre belle région ! — Bien ! J’en ai pour quelques secondes et je vous rejoins.— Va ma chérie. Je te sers un verre ?— Ça dépend de ce que vous buvez…— Ben, du champagne pour l’occasion !— L’occasion ? Tu me rappelles laquelle ? Il y a donc quelque chose de spécial à fêter ?
Je m’éclipse rapidement vers ma piaule, jetant par contre un coup d’œil au salon où plus rien ne subsiste de ce qui s’est déroulé là. Louise a aéré la pièce ! Elle pense vraiment à tout, ma maman. Sur ma couche, je jette mon sac à main, puis me couvre les lèvres d’un trait de rouge, histoire de faire bonne figure. Il est temps de regagner la cuisine où le trio papote gaiement. Trois paires d’yeux viennent affronter mes mirettes, dès que je fais irruption dans le lieu où sont les deux mecs et ma mère. Un silence, que je coupe presque de suite pour ne pas avoir trop à affronter leurs regards.
— Alors Allan ! Raconte-moi un peu ta journée. Et toi maman ? — Rien de spécial ! Ces deux messieurs sont arrivés il y a déjà un petit moment. Enfin Allan d’abord et puis son ami est venu le retrouver.— D’accord. Vous n’avez pas profité de ce beau soleil pour sortir un peu ? La campagne est belle en cette saison. — Tu vois ma chérie, ta maman et moi avons papoté et bu un peu de champagne pour célébrer le passage de mon vieux copain Yann… Nous ne nous étions pas revus depuis une éternité.— Tu savais donc qu’il était dans les parages ?— Oui ! Nous sommes presque deux frères. Nous avons partagé tellement de bons et de mauvais moments ensemble. Ça fait de nous des amis pour la vie. Nous gardons un contact par téléphone très étroit.— Je vois. Vous n’êtes donc pas marié, Monsieur Yann ? Vous me semblez un peu plus âgé que mon Allan.— Vous savez Julie, la vie n’est pas toujours tranquille et certains d’entre nous ont des accidents de parcours. Je suis, c’est vrai moins jeune que votre petit ami… mais la différence d’âge n’entrave aucunement l’amitié que nous nous vouons.— Bien sûr ! Je suis seulement un peu surprise que vous ayez su avec exactitude où se trouvait Allan.— Disons que nous avons une relation très étroite lorsque Yann est dans les parages. Je l’ai appelé depuis chez belle-maman.— Oh Julie ! tu ne vas pas encore jouer les rabat-joie. Arrête avec tes questions. L’important n’est-il pas que ta petite maman chérie, soit heureuse ? N’est-ce pas cela que tu désires le plus ? Je ne vais surement pas te rappeler quelques échanges entre nous, pas plus tard qu’hier ! Allons levons nos verres à la vie. Elle offre encore de beaux instants, alors cueillons-en les fruits, comme si demain ne devait pas se lever.— Sages paroles Louise. Laissons ces gamineries de côté et trinquons au bonheur de nos deux tourtereaux. Allan a bien de la chance d’avoir rencontré une fille comme la vôtre. Mais je comprends aussi ses craintes. Elle ne fait que vous défendre après tout !
Sur ces mots sympas, quatre verres s’entrechoquent et le sourire renait sur chaque visage. Les deux hommes finissent par prendre congé. Allan jure les grands Dieux qu’il va revenir après avoir raccompagné son grand pote. Et les deux femmes s’affrontent du regard. Louise pour calmer le jeu, pose sa main sur celle de sa fille et elle lui glisse doucement dans un murmure.
— Merci, merci ma chérie ! Tu ne peux même pas savoir combien je suis contente et heureuse. Allan a été… formidable.
Désarçonnée par cette marque de tendresse et de confiance, la gamine que je demeure, ne sait quoi rétorquer. Je me contente donc de faire bonne figure, sans surenchérir. Mais une question me brule pourtant les lèvres. La poser, c’est mettre Louise dans l’embarras et de plus un peu avouer que je sais, suis au courant pour le trio d’enfer. Alors bien sûr, je m’abstiens, malgré mon désir malsain d’en savoir plus. Laquelle des deux prend l’initiative d’un enlacement ? Là encore, pas de demi-mesure, juste un mouvement machinal, un élan de l’une vers l’autre, et l’embrassade qui s’ensuit n’a d’égale que le bonheur d’être ensemble. Alors… oui, notre existence est belle, riche en émotion de tout genre. L’amour entre nous est indéfectible, ce qui fait paraitre tout le reste dérisoire.
— xxXXxx —

Impossible de savoir avec exactitude ce qu’ont mijoté les deux lascars. Lorsqu’Allan se pointe une heure plus tard, il ne s’étale pas sur le sujet de sa courte absence. Si Louise met ça sur le compte de leur amitié, en mon for intérieur, je suis plus perplexe, beaucoup plus mitigée. Mais personne ne ressort la poussière de dessous le tapis. Ni moi sa fille ni ma mère nous ne voulons nous aventurer sur un terrain… miné. Le repas du soir est pris à trois, ambiance conviviale pour ne pas dire joyeuse. Allan et moi, pareils à tous les jeunes du monde, finissons par revisiter ma chambre de jeune fille. Et tout naturellement nos attouchements tendres deviennent câlins amoureux.
Ceux-ci dérapent bien vite vers une baise plus sauvage à laquelle je me prête bien volontiers, puisque mes sens sont restés en effervescence depuis le visionnage en direct de ce que la queue du garçon a fait à ma mère. Il sait s’y prendre, il est fougueux, ça ne peut donc que me procurer un vrai plaisir qui trouve son apogée en une jouissance hors norme. Une fois, deux fois, les orgasmes montent dans ma chair et ils ont raison de mes envies. Plaisir doux, infini qui ne se renouvelle plus au-delà d’une certaine dose, devenant même douloureux si l’insistance est trop élevée.
Alors, Allan satisfait de cette journée regagne ses pénates, le cœur léger. Quant à moi, recrue de fatigue, je m’endors avec d’étranges rêves qui débordent de mon imaginaire mis à mal durant mon long séjour au placard. Les fesses roses largement écartées de ma mère, le doigt qui titille l’endroit profondément niché dans ce canyon, tout concourt à me redonner des frissons, mais dans les songes, les événements sont toujours si parfaits ! Quelle heure est-il lorsque ma léthargie nocturne prend fin, pour moi, la cocue consentante ? Le soleil est levé, mais pas encore très haut dans le ciel. Pas un seul nuage à l’horizon, une nouvelle aube d’une incomparable pureté.
Les pas de ma chambre à la cuisine me mènent forcément devant mon abri précaire de la veille. Mais je ne tiens pas à m’y attarder, mauvaise conscience ou remords ? Pas vraiment, juste pas envie de rallumer le feu d’un désir à fleur de peau. Avant le salon, la chambre de Louise, porte ouverte, vieille réminiscence des années où j’étais encore une gamine. Le moindre bruit, la plus petite toux faisaient alors accourir celle qui ne dormait souvent que d’un œil. Ce matin elle est paisiblement recroquevillée dans son immense lit. Le drap de dessus la montre découverte et nue. Ses jolies gambettes, surmontées d’une paire de fesses immobile en cet instant, qu’elle est belle !
Pourquoi, mon instinct devant ce spectacle m’ordonne-t-il de reconduire ce qu’elle adorait il y a bien des années ? J’ose décidément franchir cette porte et me voici qui viens gentiment me coller à ce dos qui est à l’air libre. Ma poitrine de jeune femme se plaque contre ce corps aimé. Un long moment évitant même de respirer trop fort, je ne bronche pas, ne bouge plus. J’ai retiré doucement le drap sur nos nudités respectives et cherche un second sommeil. Perceptions bizarres d’une main qui remonte une mèche de cheveux sur mon front. Sensations délicates de cette douceur qui me sort des brumes d’une autre partie de nuit. Qu’il est bon, qu’il est agréable de revivre des moments du passé.
— Ça va ma chérie ? Tu as bien dormi ?— Maman ? Mais qu’est-ce que tu fais dans mon lit ?— Ton lit ? Je te fais remarquer que c’est toi qui squattes le mien, mais bon sang que c’est sympathique de rajeunir de quelques années en arrière. Heureuse aussi de voir que tu aimes toujours ta vieille maman. Mon Dieu, j’en veux tous plein des petits matins pareils à celui-ci… avec ma grande guéniche de fille près de moi !— Oh ! Maman, nous avons pourtant bien grandi, non ? Nous sommes des adultes et rien n’est simple tous les jours.— Allan n’est donc pas resté dormir auprès de toi, cette nuit.— Non ! Je pense qu’il est allé retrouver son vieux pote, ce Yann tombé du ciel. Mais toi, raconte-moi ton entrevue avec lui hier.— Il n’y a rien à rapporter ma belle. Il y a des moments dans la vie que nous les femmes ne voulons, ne pouvons partager, même avec des mots. Que tu sois ma grande fille ne change rien à cela.— Bon ! Inutile que j’insiste donc ? Mais c’était comment ?— Comment quoi ? Ne cherche pas un moyen détourné pour me tirer les vers du nez, sinon…— Sinon quoi ?— Eh bien… je te chatouille pour que tu files plus vite de ma couche.— Tu ferais ça ? Mère indigne qui s’empresse d’éjecter sa petite de son plus beau souvenir. Parce que c’est d’ici dans ce lit, de cette chambre que je garde les plus belles images. Je les emporte partout dans ma caboche et je les ressors les jours où je me sens… triste et trop seule. — En voilà des idées ! Viens… viens faire un gros câlin dans les bras de maman !
Juste maternels, les gestes et les bisous qui s’ensuivent sont des preuves d’un amour sans borne. Porte fermée ou non, ils appartiennent à l’intime de nous deux qui resserrons des liens familiaux étroits et indestructibles. Nos doigts se nouent, nos paupières se ferment pour une fièvre passagère et si dense que nous en avons presque des larmes dans les yeux. Mais la vie suit un chemin qui n’offre jamais de retour en arrière. Et le tumulte des heures nous renvoie à un quotidien moins trépidant. Petit déjeuner, courses à faire et tant d’autres taches dont personne ne tient le compte.
— xxXXxx —

Les jours empilés forment une chaine, des mois et Allan et moi filons toujours le parfait amour. Vient-il parfois seul faire un coucou à sa belle-mère ? Peut-être, mais aucun n’en parle. Et ce soir c’est l’anniversaire d’une Louise superbement en forme. Nous sommes là, ses deux gosses, comme elle se plait à nous nommer. Hormis les fleurs, les bisous et l’amour que nous lui vouons, Allan et moi l’entourons de mille attentions. Et en bon gendre, Allan sait ménager ses effets et se montrer charmant. Après le repas concocté par dame Louise, il s’absente un petit moment. Lorsqu’il regagne la table familiale, il est porteur de deux petites boites d’une quinzaine de centimètres.
Louise la première se voit tendre un de ces petits cadeaux dont la teneur reste encore bien secrète. La seconde boite pour ménager les susceptibilités sans doute, est avancée vers la place que j’occupe à table. Je me sens ébahie par tant de largesses. Il reste assis au bout de la table, épiant nos réactions à l’ouverture des écrins de couleur rouge sang. Le couvercle qui se lève, les quinquets qui s’arrondissent et surtout les joues qui virent au rouge intense, voilà qui a de quoi me surprendre. Ma mère fixe le contenu de sa boite sans un mot. Quant à moi, je ne me précipite pas, et n’ai pas encore ouvert mon paquet.
— Eh bien Maman ! Montre-nous un peu ce que cache ton cadeau…— Je… — Quoi je ? Tu as perdu ta langue ?— Allan, tu as offert la même chose à ma fille ?— Oui ! Pas de jalouse. Un tout pareil.— De quoi parlez-vous ? Bon sang, vous allez me le dire à la fin ? Bon ! J’ouvre et tant pis pour…
Tout doré, au fond de son écrin capitonné, un bijou, très particulier. De forme oblongue avec une sorte d’ogive en pointe à une extrémité et de l’autre côté un renflement, lequel se termine par une sorte de pierre de couleur verte, il est de toute beauté. J’en avale ma salive avec difficulté. Puis en déglutissant péniblement devant ce truc qui brille là de mille feux, mes regards se lèvent enfin vers ma mère. Surtout que son visage aussi a changé de couleur. Nos yeux se croisent, nous nous contemplons alors, ne sachant s’il nous faut rire ou nous offenser du présent.
— Mais… — Vous n’aimez donc pas mon cadeau ? Il est des bijoux extraordinaires qui ne peuvent que parer les plus belles. Vous le méritez, j’ai cependant un seul souhait, mesdames… auquel vous souscrirez sans rechigner ?— Un vœu ? Tu demandes quoi exactement ?— Ben… j’aimerais être celui qui vous le pose… pour la première fois.— Quoi ? Tu désires vraiment nous… enfiler ça ? Tu divagues ?— Ça comme tu dis, Julie, ça s’appelle un « rosebud », eh oui, je voudrais être celui qui met ce bijou à chacune de vous… laquelle veut commencer ? Louise peut-être, puisque c’est ton anniversaire ?—… ? Ton rose machin, c’est un vrai bijou ?— Oui… très intime je te l’accorde, mais j’ai toujours rêvé de voir les femmes de ma vie porter ce genre de… parure.
Un claquement sec ! Ma patte vient de rabattre le couvercle de la boite, sans plus rien ajouter. Louise, elle, a pourtant extrait l’engin de son logement et elle le tient dans sa main.
— C’est bougrement lourd… lisse et tout froid. Des gens aiment se balader avec ça ?— Pourquoi ne pas essayer Louise, juste pour voir, comprendre les effets que ça peut procurer ?— On ne sait jamais vraiment qu’après non, tu en penses quoi Julie ?— Maman ! Ne lui donne pas encore plus de mauvaises idées. Il en a déjà bien suffisamment comme ça, je t’assure…— Oui ? Eh bien… on a qu’une seule vie et elle est bien courte. Ce soir, vous restez coucher ici tous les deux ?— Pff ! Ça va finir en ménage à trois cette affaire maman ! Mais si c’est ce que tu veux… ça nous évitera de payer un loyer inutile… et à vrai dire, je demande à voir ce truc… là où il est prévu d’aller…
Et voilà, comment une histoire d’amour à deux, finit par devenir trouple… pour le plus grand bonheur de tous les protagonistes de cette affaire… le reste nous appartient ! Fermons la porte sur un partage qui nous enflamme. Les plus belles amours sont celles qui se vivent loin des regards concupiscents de voyeurs avides de sensations. Les nôtres sont notre choix et nous en découvrons chaque jour, chaque nuit toutes les joies… N’en déplaise aux esprits grincheux !

Fin !




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