Quelques semaines plus tard, les trois femmes de la maison avaient décidé d’organiser une soirée, ou plutôt une journée pour inviter tout le monde à faire la fête. Les raisons étaient nombreuses, comme l’installation de Sara dans la maison et il y avait aussi la grossesse de Nina. Sara avait invité ses parents et son grand frère pour leur présenter Nina, Annabelle et David. Elle ne savait pas si elle devait… les présenter comme des colocataires, ou bien comme son amant et ses maîtresses. Nina, de son côté, avait convié sa mère et ses deux petits frères à la fête. Annabelle avait invité ses parents, pour fêter ces nouvelles avec eux et ainsi que les parents de David, mais le jeune homme doutait que ses parents viennent. Noémie, John, Nolan et Nathan furent les premiers à arriver. Le plus petit des frères de Nina, était un exemple pour John et Jack, les deux jumeaux d’Annabelle et David. Les trois enfants se mirent naturellement à jouer dans le jardin. Nina se promenait avec la petite Nazélia dans un repose-bébé sur son ventre, et un autre bébé se trouvait lui au chaud dans le ventre de la jeune femme. Noémie s’approcha de sa fille pour caresser la joue de sa fille et de sa petite fille. — Maman, je vais avoir… une autre fille, fit-elle avec le sourire.— Oh, ma chérie, félicitations ! fit Noémie, mais Nina voyait qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas.— Que se passe-t-il, maman ?— Je suis enceinte aussi. Et John est parti... J’envisage... de me… enfin, tu vois, expliqua-t-elle à sa fille, le regard vague.— Maman, tu… es sûre que tu veux faire ça. Peut-être que ça peut s’arranger avec John.— Non, je ne crois pas, ma chérie. Mais je suis heureuse pour toi. John observait Noémie de loin, aux côtés de David. Il ruminait la trahison de Noémie. Comment cette femme avait pu lui faire ça ? Il avait envisagé quelque chose entre eux. Et le pire, c’est qu’il l’avait découvert en voyant un test de grossesse positif dans sa corbeille. John lui avait dit que leur histoire était finie. Noémie l’avait regardé avec désespoir, puis s’était levée et lui avait demandé de quitter sa maison. — Elle doit bien être soulagée que je sois plus dans les parages, fit John.— Franchement, j’ai du mal à croire que Noémie ait pu te tromper, répondit David.— Les femmes peuvent être très douées pour ce genre de choses.— Plus que toi.— J’ai été ... sage depuis que je fréquente Noémie.— Bien sûr... avec Sara, par exemple.— Oui, d’ailleurs... Crois-tu que je puisse avoir une chance de jouer ?— Aïe ! fit David. Elle fait partie de la famille, maintenant.— Oui, je vois... c’est Annabelle qui commande ton harem, commenta John.— Oui, je crois ! Béatrice et Charles, les parents d’Annabelle furent les suivants, ils saluèrent leur fille, ainsi que David, Nina et la petite, puis les deux jumeaux. Et enfin s’avancèrent vers Sara.
— Bonjour, vous êtes donc Sara ? fit la mère d’Annabelle.— Oui, enchantée, madame, monsieur. Les deux parents d’Annabelle l’observèrent un long moment et commencèrent à lui poser de nombreuses questions, sur son travail, sur sa vie. Sara fit de son mieux pour leur répondre, jusqu’à ce que leur fille arrive pour prendre Sara dans ses bras par-derrière. — Vous ne l’embêtez pas trop, au moins ! fit Annabelle. Charles fit un sourire et secoua sa tête, puis haussa les épaules, c’était Annabelle tout crachée. Béatrice comprit que sa fille avait encore fait des siennes dans cette histoire. Nina vint se joindre au trio, en prenant la main de Sara. — J’y suis passé aussi, mais Béatrice a plein de choses à raconter sur Annabelle. Figure-toi qu’elle faisait plein de bêtises quand elle était petite.— Hé, ma jolie ! Sara et Nina quittèrent Annabelle pour la laisser discuter avec ses parents, qui leur expliquèrent qu’elle ne ressentait pas la même chose pour Sara que pour Nina, mais la jeune femme avait sa place dans leur famille, aussi bizarre que puisse être cette histoire. Ensuite la famille de Sara fut la suivante. La jeune femme n’avait rien dit à ses parents, elle avait parlé de David à son frère, mais c’était il y a un moment et il n’avait pas les derniers aboutissants de l’histoire. — Bonjour, maman, papa ! fit Sara.— Oh, vous êtes les parents de Sara. Elle est super... et fait la cuisine à merveille. Je vais prendre du poids à cause d’elle.— Là tout de suite, tu vas grossir, mais ce ne sera pas ma faute !— Oui...— Vous êtes une colocataire de Sara.— C’est quoi une colocataire ? demanda Nina.— Eh bien, c’est quand… deux personnes habitent dans la même maison, expliqua Sara.— Deux personnes qui se connaissent bien ? demanda Nina.— Euh... pas toujours !— Mais nous, on se connaît bien, fit Nina avec le sourire lumineux.— Oui, on est amies.— Chouette ! Alors ! fit Nina, toute joyeuse, en posant ses lèvres sur celles de Sara. Un baiser rapide et très chaste, mais qui fit réagir les deux parents de Sara. Nina fila, comme à son habitude, elle avait mis les pieds dans le plat. — Tu peux nous expliquer ? demanda la mère de Sara.— Tu veux quoi maman, la vérité ? Ou une histoire que tu pourras accepter ?— La vérité !— Très bien, fit Sara en soupirant. Je ne suis pas en collocation avec eux, enfin pas seulement ça. J’ai été la maîtresse de David pendant plusieurs mois, quand sa femme l’a découvert... avec Nina, qui est aussi la maîtresse de David, elles m’ont demandé de venir vivre avec elles... Et j’ai accepté.— Attends, que je comprenne bien. Cet homme... David ... a trois femmes dans son lit, c’est ça. Tu vis dans un « bordel ».— Maman, ce serait plus un harem. Mais il n’y a rien de mal. Je suis enfin heureuse.— Et le jeune homme que nous avions choisi pour toi, fit le père de Sara.— Marc, ça fait longtemps que c’est fini.— Mais cette femme, pourquoi t’a-t-elle embrassé ? demanda la mère de Sara.— Parce que je crois que Nina est… aussi la maîtresse de Sara. Enfin, c’est ce que je crois avoir compris quand elle m’a tout expliqué. Cette jeune fille... est très particulière, fit le grand frère de Sara en rejoignant sa famille.— Il ne faut pas se moquer de Nina, c’est… une gentille fille. Sans doute un peu fofolle, je te l’accorde, répondit Sara.— Et avec Annabelle ?— Euh... c’est un peu pareil !— Comment une femme peut accepter les maîtresses de son mari de cette façon ? se demanda la mère de Sara.— Peut-être que vous devriez me poser la question, alors ? fit Annabelle qui se tenait derrière eux avec un plateau de coupe de champagne. J’ai accepté parce que… Je suis tombée amoureuse de Nina et Sara est une évidence pour David. Vous voulez du champagne ? Stéphane, le frère de Sara, était assis dans le salon, avec David et son oncle John. Ils parlaient des femmes principalement. — Je crois que vous ne savez pas ce que vous perdez de vous contenter d’une seule femme, dit John. David a de la chance, j’ai vu le corps de Sara et de Nina, elles sont divines.— Hé, c’est de ma sœur qu’on parle !— Oops, par... Un effroyable bruit se fit entendre, Noémie venait de faire tomber le plateau qu’elle tenait en entendant les paroles de son… ancien compagnon. Il avait bien dit qu’il avait vu Nina, nue. Elle porta sa main à sa bouche, et sentit un haut-le-cœur lui montait dans sa gorge. Elle fit demi-tour. Elle alla dans les toilettes de la maison, pour vomir, et pleurer comme une Madeleine. — Maman ! fit Nina au travers de la porte.Noémie ouvrit la porte et tira sa fille dans la salle de bain.— Toi ! Explique-moi une chose... comment se fait-il que John t’ait vue nue ?— Oh... c’était il y a longtemps, bien avant que John te rencontre.— As-tu fait l’amour avec lui ?— Non, maman ! David a toujours été le seul homme.— Maman, il est temps de mettre les choses en point, tu vois bien que ça ne va pas. Viens avec moi. Nina prit sa mère par la main, pour une fois, elle était la personne sur qui Noémie pouvait se reposer, elle avait toujours été là pour sa fille. Mais elle ne voyait pas ce que sa fille pouvait faire pour changer les choses. Quoique dans le fond, si quelqu’un était capable de le faire, c’était bien Nina. — John, est-ce que je peux vous… parler une minute. John se leva et suivit Nina et Noémie dans une autre pièce de la maison. Ils étaient tous les trois dans la salle à manger. — Je crois que maman a quelque chose à te dire, John.— John... Je suis enceinte !— Je sais !— Hein ? Et pourquoi me quittes-tu ?— Parce que je n’en suis pas le père, Noémie. Je te souhaite plein de bonheur, vraiment.— Mais John... je n’ai jamais été avec un autre que toi. Tu en es le père.— C’est impossible, Noémie. Je suis stérile !— Quoi ? fit Noémie, abasourdie.— Je souffre de tératospermie, qui rend la plupart de ses spermatozoïdes incapables de féconder l’ovule d’une femme.— La plupart... répondit Nina. Ça veut dire qu’il y a une chance !— J’ai essayé pendant vingt ans avec ma femme, et tu veux me faire croire qu’il suffit de quelques mois avec ta mère pour que ça marche... D’autant plus à mon âge... où même les hommes normaux sont peu fertiles.— Je crois qu’on peut faire un test de paternité, non ! fit Nina. Comme ça, vous saurez si vous êtes le père.— Si c’est le cas... que feras-tu ? demanda Noémie.— Je serais avec… toi.— Comme père pour notre enfant ? Ou vraiment avec moi comme… mari et père. Enfin... pas forcément marié.— Ce que tu voudras. Si tu acceptes que je fasse partie de ta vie, j’en serai le plus heureux, le plus heureux des hommes, fit John. Je pensais qu’il y avait un autre homme, et que tu n’osais pas me le dire, alors le... je pensais m’en aller pour que tu sois heureuse avec lui, expliqua l’oncle de David, en prenant les mains de Noémie dans les siennes.— Il n’y a personne d’autre, John, répondit-elle en serrant ses mains.— Vous êtes trop mignons, tous les deux, fit Nina.— Oui, il y a un dernier détail, c’est quoi cette histoire, d’où tu as vu ma fille nue ?— Oh... c’est… David... il voulait me montrer sa poupée.— Sa poupée ! Ma fille est une personne, pas un objet, s’énerva Noémie.— Maman, il ne faut pas t’en faire, c’est du passé tout ça, j’y pensais même plus... avant que tu en parles à nouveau. Quand ils ressortirent de la pièce, David pouffa de rire en voyant son oncle tenant la main de Noémie. Leur mariage ferait de la mère de Nina, sa tante. Et donc de Nina sa cousine par alliance, c’était un peu… étrange tout ça.— La famille va s’agrandir ! fit Nina avec le sourire.— Avec un mariage ?— Mais non, avec ma petite sœur, ou mon petit frère, fit la jeune fille en caressant le ventre de sa mère.— Oh ! fit David en croisant le regard de son oncle. Ce dernier était en train de sourire, mais il n’avait toujours pas certitude d’en être le père. Nina retourna dehors et découvrit la mère de David dans le jardin, qui tenait Nazélia dans ses bras. La petite fille avait sans doute fait le tour de tous les bras de cette immense famille. Sara expliquait toujours les… joies de cette vie étrange à ses parents. Annabelle et sa mère préparaient les petits fours. — Bonjour, fit Nina. Elle arriva près de sa fille et de sa... belle-mère, tout comme Béatrice d’ailleurs et la mère de Sara aussi d’ailleurs. C’était vraiment compliqué tout ça. — Vous allez bien ! demanda la mère de David.— Oui. Est-ce que votre mari est venu ?— Oui... Il a vu la petite, c’est un vrai trésor. Ensuite, il partit à la recherche de David.— D’accord, j’espère que ça ira bien entre eux.— J’ai appris que vous étiez à nouveau enceinte !— Oui… je sens que c’est aussi une fille. Mais maintenant que j’y pense, vous allez être tante. Le frère de votre mari, John et ma mère vont avoir un enfant.— Ah bon ! fit la mère de David. Tout était tellement compliqué, que même Nina s’y perdait parfois, parce que ça veut dire que sa petite sœur, ou son petit frère, allait devenir la cousine de David, qui était le père de la tante de la cousine de la petite sœur de Nina. Un vrai serpent qui se mord la queue. Toute la famille, Nazélia qui avait maintenant sept mois, John et Jack qui avaient quatre ans, bientôt, ainsi qu’Annabelle, Sara, David et Nina, enceinte de quatre mois, se trouvaient tous ensemble pour profiter de vacances, avant la rentrée des classes…
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