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Fauna, je suis à toi

Chapitre 4

La grande métamorphose

Lesbienne
J’en avais désormais la certitude, la preuve, même: une rencontre peut bouleverser une vie. Et visiblement, des retrouvailles encore davantage. Il y a quelques semaines, j’avais croisé par hasard la route de Fauna, celle qui avait été mon inséparable amie d’enfance. Et plutôt que de reprendre notre amitié là où nous l’avions laissée, nous avions très vite forgé une relation d’une autre nature, basée sur une très forte attirance mutuelle. Elle me fascinait, elle s’en était rendue compte, et elle en jouait pour m’inciter à me métamorphoser.J’avais franchi, les uns après les autres, des seuils dont je n’aurais jamais envisagé de m’approcher. Jusqu’alors banalement hétéro, je m’étais mise à fantasmer sur une autre fille, à embrasser une autre fille, à me laisser caresser par une autre fille, et je ne rêvais désormais que d’aller encore beaucoup plus loin. Très classique dans ma vie amoureuse et sensuelle, j’avais découvert, au contact de mon amie, que la soumission était quelque chose qui m’excitait énormément, j’avais accepté de me montrer obéissante, m’était prêtée avec enthousiasme à la fessée, et j’avais désormais un safeword pour me protéger d’éventuels dérapages: "Sigma." Attachée à une apparence classique, discrète et passe-partout, j’avais accepté que Fauna me relooke et refasse ma garde-robe dans un style outrageusement sexy et féminin, et j’adorais ça. Enfin, alors que la fidélité avait toujours constitué une des pierres angulaires de mes valeurs, j’entretenais désormais une relation avec Fauna, qui, même si elle ne portait pas encore de nom officiel, dépassait clairement les limites de ce qui était prévu dans le cadre de mon couple avec mon mec Théo.
Non, en fait, c’était même encore pire que ça. Oserais-je le dire ? Tromper Théo, cela renforçait encore l’excitation de cette période de métamorphose. Oui, j’en avais honte, mais ces cachotteries m’émoustillaient, le fait d’avoir une vie secrète était un euphorisant, et avoir dans ma vie une personne qui me faisait découvrir des pans entiers de ma personnalité, jusqu’alors inconnus, alors que l’homme qui partageait ma vie ne se doutait de rien, était exaltant.. C’était mal de mentir ainsi, et je n’avais pas l’intention de le faire indéfiniment. Je le savais bien, que j’allais devoir choisir un jour, et jouer carte sur table. Mais oui, en attendant ce moment de vérité, et même s’il était inconfortable de l’admettre, le fait de me comporter, pour la première fois de ma vie, comme une mauvaise fille, avait le goût de la liberté.
C’est donc ainsi que, le ventre tordu par un mélange de culpabilité et d’anticipation, je combinai un stratagème pour éloigner Théo de l’appartement pendant toute la journée. Oh, en règle générale, son cabinet de dentiste l’accaparait déjà beaucoup, mais là, il était crucial qu’il ne franchisse pas la porte avant, au moins, le début de la soirée. Il suffit d’un coup de fil tout à fait innocent à sa mère, et de quelques phrases bien placées, pour que celle-ci lui suggère de passer la voir. Mon compagnon était un fils très dévoué, et lorsqu’il passait voir ses parents, en général, il rentrait tard. Parfois même, il dormait là-bas pour éviter d’avoir à conduire de nuit. Bref. J’allais être tranquille.
Et c’était indispensable, parce qu’aujourd’hui, c’était le grand jour. Fauna me l’avait annoncé : elle allait débarquer chez moi cet après-midi pour, selon le terme qu’elle avait employé, "me baiser". Après des rapprochements, des séductions, des jeux érotiques, il n’y avait désormais rien au monde que j’attendais avec plus de hâte: enfin, être à elle, m’offrir complètement, lui appartenir corps et âme. Et tant pis si, au passage, les vestiges de celle que j’avais été, l’ancienne Marie, devaient disparaître à tout jamais. J’avais été une brave fille, droite et un peu chiante. Aujourd’hui, enfin, je m’autorisais à faire ce que mon corps me hurlait de faire, et j’allais sauter le pas pour devenir une femme infidèle, bisexuelle, soumise, et, je l’espérais, heureuse.Lorsqu’il prit congé de moi, Théo voyait bien que je n’étais pas dans mon état normal, mais il prit mon trac pour une attitude de reproche vis-à-vis de son absence du jour. Je fis de mon mieux pour dissiper ses craintes.

Peu après son départ, on sonna à la porte. Surprise.Un livreur venait apporter ce que Fauna m’avait offert la veille lors de notre séance shopping. Des dizaines de sacs pleins de vêtements, cosmétiques, lingerie, chaussures. Il y en avait absolument partout. Et à peine m’étais-je demandé où j’allais parvenir à ranger tout ça, qu’un second livreur débarqua avec un gros carton, et se mit à installer un dressing dans une petite pièce qui servait jusque là de débarras. Heureusement, il y avait de la place dans cet appartement…
C’était encore un cadeau à rajouter à la liste des actes de générosité de Fauna à mon égard. Immédiatement, je lui envoyai un message plein d’emojis pour la remercier.— Mon soleil !!!! Merci merci merci pour tout ce que tu fais pour moi !!! J’ai tellement hâte de te voir…Comme elle ne le lut pas immédiatement, j’eux le temps de me consacrer à d’autres tâches. J’avais à faire: disposer mes vêtements dans mon nouvel espace de rangement, prendre une douche, me coiffer, me maquiller, bref, me faire belle pour plaire à celle qui, dans quelques heures, allait me rendre visite pour me faire l’amour…
Cette perspective, j’avais beau l’avoir accepté, elle avait beau occuper toutes mes pensées et mon imaginaire, elle n’en représentait pas moins pour moi un grand saut dans le vide. Jusqu’ici, avec Fauna, nous nous étions contentées, après tout, de quelques bisous, quelques caresses et quelques attouchements. Ce n’était pas rien, mais je pouvais encore plaider le moment d’égarement, si je souhaitais revenir en arrière. Alors que tout à l’heure, tout allait changer : au moment où je lui ouvrirais la porte, à l’instant où je l’accueillerais dans mon lit, notre relation allait connaître une révolution. Impossible de prétendre qu’il ne se passait rien, qu’il n’y avait pas d’attirance érotique entre nous, que je n’avais en moi aucun désir homosexuel, que mon amie d’enfance n’était rien de plus qu’une amie. Cet après-midi, le jeu qui, entre nous, avait peu à peu établi ses règles parviendrait à son inévitable fin de partie. Marie et Fauna, les amies, allaient devenir Fauna et Marie, les amantes. Marie, la petite demoiselle à la sexualité terne, achèverait sa métamorphose pour devenir - c’était impensable il n’y a pas si longtemps - une femme sensuelle, séduisante, soumise, le genre de fille qui invite une autre fille dans ses draps pendant que son ami a le dos tourné…
Il y avait de l’électricité dans l’air. Quelque chose d’irrémédiable. Chaque geste que j’esquissais désormais était chargé de sens, me menait à cette rencontre. C’était comme être face à une catastrophe, mais savoir qu’il était trop tard, à présent, pour la prévenir.Est-ce que j’allais faire une bêtise ? Est-ce que j’allais avoir des regrets ? Est-ce que, tôt ou tard, Théo allait se rendre compte de quelque chose et se sentir trahi ? Est-ce que, rationnellement, j’aurais dû tout annuler et reprendre ma petite vie tranquille ? Presque certainement. Mais toutes ces pensées passaient et se brisaient comme des vagues sur le rocher d’une certitude toute simple : j’appartenais à Fauna, je le sentais dans mes tripes, et ce que je désirais le plus au monde, c’était de m’offrir à elle et de la laisser me baiser, quand, comment, où et aussi souvent qu’elle le souhaitait.
Je sursautai quand l’alarme de mon smartphone tinta. Je venais de passer un temps infini à me faire une beauté. Pour être honnête, je ne m’en étais pas trop mal sortie avec mon maquillage. Malgré mon manque d’expérience, j’avais apparemment un certain talent pour ça. Lorsque je lus le message de Fauna, j’étais toute jolie, en peignoir, face au miroir de la salle de bain.— Je suis tellement heureuse que ça te plaise, ma poupée, m’écrivit Fauna. Je compte les minutes avant de venir te faire crier…Puis, quelques instants plus tard, elle ajouta un second message:— Tu es où ? Tu es habillée comment ? Je veux que tu m’envoie une photo.
Je n’étais toujours pas habituée à recevoir des ordres et ça me faisait de plus en plus d’effet. Rien qu’en lisant ces lignes, je sentis mes pulsations cardiaques s’accélérer, je manquai de lâcher mon portable et l’image que me renvoyait la glace était celle d’une fille rougissante et toute chamboulée. Sans perdre de temps, je repris tant bien que mal le contrôle et je pris un selfie pour l’envoyer à celle qui venait d’en faire la demande.Ce ne fut pas un succès :— Tu es jolie comme un cœur, mais je suis sûre que tu peux faire un tout petit peu mieux que ça. Je veux te VOIR
L’implication était très claire. Il ne me restait plus qu’à obéir. Je laissai tomber à mes pieds mon petit peignoir de satin, et, nue, je me pris en photo à nouveau. Cette fois-ci, l’angle dévoilait ma poitrine menue, mes épaules et mon ventre. Jamais je n’avais envoyé un tel cliché à qui que ce soit. J’étais intimidée…Mais Fauna en réclamait davantage, et, afin de m’encourager à me lâcher complètement, ce fut elle qui m’envoya à son tour une image. — J’ai envie que tu aies une photo de moi sur ton smartphone, disait le texte qui l’accompagnait.En la découvrant sur mon écran, je rougis immédiatement. Fauna y était nue, debout face au miroir, sa peau mouillée juste après la douche. C’était la première fois que je voyais son corps, et cela me fit prendre conscience d’à quel point j’avais eu jusqu’ici envie de le contempler, sans oser me l’avouer. Quelle émotion… La pellicule d’eau faisait miroiter ses courbes comme du marbre. J’avais envie de plonger dans l’image et de saisir sa taille fine, de descendre en caressant ses hanches pleines et accueillantes, de prendre en bouche ses seins gros et fermes comme des mangues mures, de m’engouffrer dans son sexe rasé. Sans même m’en rendre compte, mes doigts avaient pris d’eux-mêmes le chemin de ma chatte, qu’ils trouvèrent humide, énervée et impatiente.Jusqu’ici, dans cette relation folle et inattendue qui s’était tissée avec Fauna, j’avais bien pris soin d’éviter de trop plonger dans l’introspection. Oui, j’avais accepté que j’avais envie d’elle, et que me soumettre à sa volonté décuplait mon désir, mais je préférais ne pas trop m’interroger sur ce que ça signifiait sur moi et sur ma manière de fonctionner. Là, en admirant le selfie de mon amie, j’étais placée au pied du mur, obligée d’admettre que jamais le spectacle d’un corps d’homme ne m’avait autant ému, et que je n’avais aucun point de comparaison avec l’excitation furieuse, viscérale qui s’emparait de moi depuis que j’avais découvert cette image. Est-ce que j’aimais les filles et que je les avais toujours aimées, sans m’en rendre compte ? Ou est-ce que les errements de nos penchants sont trop complexes pour qu’on puisse y attacher des conclusions aussi simplistes ?
Une vérité était simple, en tout cas : j’étais dans un état d’agitation peu commun. Fauna devait s’en douter, puisqu’elle m’envoya encore une demi-douzaine de photos d’elle, qui s’attardaient sur sa poitrine, sa cambrure, ses jambes, ses fesses, et une petite dernière où je pouvais voir qu’elle avait deux doigts enfoncés dans le vagin et comme un air insolent sur le visage. A croquer. Passant rapidement sur la crainte que Théo tombe un jour sur ces clichés, je courus jusqu’au grand lit que je partageais d’ordinaire avec lui, j’écartai les cuisses et me mis à me masturber de manière débridée, immortalisant ce moment avec la caméra de mon portable. Je pressai sur "Envoi", de la main qui n’était pas poisseuse, et quelques secondes plus tard, je reçus une appréciation enthousiaste:— Oh Marie, qu’est-ce que tu es fraîche, qu’est-ce que tu m’excites, qu’est-ce que j’ai envie de toi…Et puis, l’instant d’après :— Je n’arrive pas à croire que tout ça est à moi… 
On s’échangea encore quelques dizaines de messages pour nous déclarer nos désirs mutuels, avant de poser nos téléphones et de nous dire "A tout à l’heure": j’avais encore beaucoup à faire afin d’être prête pour l’heure du rendez-vous, en commençant par le choix de ma tenue.Comment m’y retrouver dans me toute nouvelle collection de vêtements qui paraissait sans fin ? D’abord, je me figeai devant l’ampleur de la tâche, ne sachant pas par où commencer. Mon look affriolant était si récent et tellement différent de mon apparence d’avant que je n’avais pas de points de repères. À quel point devais-je me montrer sexy ? Que porter pour un premier rendez-vous ? Et qu’est-ce qui allait plaire à Fauna ?Après avoir tourné en rond pendant une demi-heure, à parcourir tous les trésors de mon dressing, j’ai fini par avoir l’illumination. Je faisais fausse route. Ce n’était pas à un rendez-vous que j’étais en train de me préparer. Il ne s’agissait pas de se séduire, encore moins de se retrouver dans un lieu public, comme nous l’avions fait jusqu’ici. Notre rencontre n’avait qu’un seul but : nous retrouver au lit. Quant à ma tenue, elle n’était destinée qu’au seul regard de mon amie. Personne d’autre qu’elle n’allait la voir. Son unique rôle était de la séduire et de l’inciter à me la retirer le plus vite possible.Dans ces circonstances, je réalisai que je ne devais me poser aucune limite, ne faire preuve d’aucune pudeur. Je pouvais me vêtir de manière plus affriolante que je ne l’avais jamais fait : je savais que je ne serais pas jugée. La seule conséquence serait la flamme que je verrais apparaître dans l’œil de mon amie.Dans ces circonstances, tout se simplifiait, et je trouvai rapidement ce qu’il me fallait. Une jupe en cuir, avec une fermeture-éclair sur le devant, courte comme un demi-souffle. Elle emballait mes fesses à la manière d’un cadeau coquin serré dans du film plastique. En haut, un top au crochet, un petit pas-grand-chose fait de davantage de trous que de tissu, qui avait des airs de signes de ponctuation sur mes seins. 
J’ai le droit de le dire ? J’avais l’air d’une petite pute - sans vouloir manquer de respect aux prostituées. Les talons étroits, le parfum capiteux disposé dans tous les endroits stratégiques et de gigantesques boucles d’oreilles achevaient le portrait. J’étais le piège parfait. Une plante carnivore. Un appât à Fauna… Si ma mère m’avait vue dans cette tenue - à supposer qu’elle m’ait reconnue - je crois qu’elle se serait évanouie. Et elle aurait eu une attaque en comprenant ce que j’avais l’intention de faire avec Fauna, dont elle ne devait avoir que des souvenirs périmés. En me regardant dans mon grand miroir tout neuf, j’eus l’impression de porter un déguisement, et en même temps d’être réellement moi-même pour la première fois de ma vie. J’aimais ça, j’aimais être cette fille-là…
Le temps qui restait avant l’heure du rendez-vous s’écoula d’une manière embrouillée. Mon cerveau était secoué par deux forces qui n’aident pas à garder les idées claires : un trac énorme et un échauffement des sens tel que je n’en avais jamais connu. Surtout, de manière confuse, je réalisai que quoi qu’il arrive, j’étais en train de vivre une des journées les plus marquantes de ma vie.Puis ce fut l’heure, on sonna à la porte et tout fut lancé. C’était elle, bien sûr, c’était elle.
Fauna ne s’embarrassa pas de "Bonjour", ni même d’ailleurs d’aucun mot. Dès que j’ouvris, elle fondit sur moi comme une prédatrice, sa bouche partit à l’assaut de ma bouche, ses mains posées avec autorité sur mes hanches, me poussant vers l’avant à l’intérieur, sans me laisser reprendre mon souffle, mais prenant soin - dieu seul sait comment - de refermer la porte d’entrée derrière nous.Le vent de tempête s’était levé. Sans cesser de me prendre la bouche, elle continua à me guider dans une errance guidée par nos envies, jusqu’à arriver à la cuisine. Là, Fauna me poussa contre un mur - pas gentiment du tout. Tant mieux, je voulais qu’elle soit un peu méchante. Elle m’enserra la gorge avec une main en me souriant comme une hyène. J’adorais ça. Je peinais à prendre mon souffle, j’asphyxiais presque. Surtout, elle me maintenait en place et m’empêchait de me débattre. C’était elle qui décidait. J’étais entièrement sous son contrôle. Tout ce que je pouvais faire, c’était rester figée et accepter tout ce qu’elle allait me faire. Soumise.
Entre nous, le temps fut comme suspendu. Elle m’admira d’un regard émerveillé, plongea ses yeux dans les miens - nous étions plus proches que jamais. Elle prit le temps de détailler ma tenue, de haut en bas et de bas en haut. Je compris qu’elle approuvait quand elle se mordit la lèvre :— Ma poupée… Tu es parfaite. Un vrai petit bonbon érotique…Elle m’offrit sa langue, qui jaillit de sa bouche pour inviter la mienne à la rejoindre. Comme deux dragons, elles se retrouvèrent, se lovèrent, chaudes et humides, l’une contre l’autre, s’entortillèrent crûment, attisées par nos souffles vifs et de plus en plus courts, tirèrent des fils de salive qui nous reliaient l’une à l’autre.Son corps était pressé contre le mien, comme le jour de nos retrouvailles, mais sans les faux-semblants et la naïveté qui m’avaient alors empêché de profiter de tout ce qu’elle avait à m’offrir. Elle saisit mes poignets afin d’ordonner à mes mains de me poser sur sa cambrure. Pas besoin de me le dire deux fois. Pendant notre baiser, à travers le tissu infime de sa petite robe, je tâtai le creux de sa taille, glissai jusqu’à ses hanches arrondies, avant de poursuivre jusqu’à ses fesses, fermes et charnues à la fois, tellement parfaites à palper, si différentes de celles d’un homme…
Fauna m’encadrait le visage de ses mains. Elle guidait les mouvements de ma mâchoire, attirait mon visage contre le sien afin que nous partagions un baiser total, un baiser mandragore, long et obstiné, où lèvres, haleines, dents, baves, langues et doigts s’emmêlaient dans un ballet si intime qu’il n’était plus possible de savoir ce qui était quoi, qui faisait quoi à qui, ni de comprendre où elle se terminait et où je commençais.Fauna, très lentement, me lécha l’arête de la nuque, qui se piqueta de chair de poule. Elle vint croquer le lobe de mon oreille et profita de cette proximité pour m’avouer ses intentions d’une voix douce :— Poupée… Je vais te cracher dans la bouche…Mon ventre se serra. Mes yeux s’écarquillèrent. Quoi ? Qu’est-ce qu’elle avait l’intention de me faire ? J’avais bien entendu ?
Passé un bref moment de panique, je me ressaisis. Si elle me prévenait, c’était pour me donner l’occasion de tout arrêter en prononçant mon safeword. C’était sa manière de me faire comprendre que c’était moi qui fixais mes limites et qu’elle n’allait rien me faire sans mon approbation, tacite ou enthousiaste. Mais moi, je ne voulais aucune limite entre elle et moi. Je voulais lui appartenir totalement. Et passé le choc, ce qu’elle venait de me proposer ne me dégoûtait pas tant que ça. Au contraire. J’avais envie qu’elle dispose de moi de cette manière, sans retenue ni respect…Aussi je n’émis aucune objection lorsqu’elle saisit mon menton et me força à ouvrir la bouche en grand. J’avais peur mais je faisais de mon mieux pour ne rien montrer. Elle me sourit :— Tu es géniale. Je t’admire, tu sais ?
Elle me caressa délicatement la joue, puis, sans attendre davantage, elle cracha en direction de mon bec écarquillé. En un instant, c’était fait. Ça y était, j’étais devenue le genre de fille qui se laisse cracher dans la bouche… L’essentiel de son offrande de salive atterrit sur ma langue, le reste coula sur le rebord de ma lèvre et mon menton. Ça ne me dégoûta pas du tout, contrairement à ce que j’attendais.Instinctivement, je me mis à tortiller des hanches, à glisser une cuisse contre l’autre sous ma toute petite jupe, sous l’effet d’une violente montée d’excitation. Le mélange d’obéissance, d’intimité et d’humiliation avait eu raison de moi. Mon string fut envahi d’une onde tiède et mouillée…— Bonne fille… me dit Fauna avant de lécher le surplus de salive autour de ma bouche et de reprendre possession de mes lèvres. 
Le rythme de ma respiration s’accéléra. Les battements de mon cœur s’emballèrent. J’avais beaucoup trop chaud. Vertige. Voile écarlate. Je ne me contrôlais plus vraiment, en proie à un emballement des sens. Comme dans une rêverie lascive, les événements suivants s’enchaînèrent pêle-mêle, à travers ma demi-conscience enivrée, alors que, pleinement consentante, je laissais Fauna faire ce qu’elle voulait de mon corps…Elle empoigna mes petits seins dont les tétons endurcis pointaient à travers les mailles ajourées de mon top au crochet. Elle ne perdit pas de temps. Il était clair qu’elle voulait me voir nue le plus vite possible… Je sentis ses doigts me libérer de ce vêtement, ce qui lui laissa le champ libre pour me lécher les mamelles. — Oh oui…
Le contact de sa langue libéra des décharges électriques délicieuses dans ma poitrine. En une série de bruits humides, elle lapa, suça puis mordit mes seins. Hmmm… C’était génial, ça laissait autour de mes tétons de très coquines empreintes de rouge. Personne ne s’était réellement intéressé à mes seins auparavant, aussi je m’abandonnai à cette attention comme à une merveilleuse aubaine. Les yeux plissés, presque fermés, j’entendais les splish-splash hypnotiques de la langue de Fauna contre mes pointes toutes dressées. 
Quand est-ce que ses mains se mirent à se balader ? Franchement, je n’en avais pas la moindre idée. Ardente, ma maîtresse passa sa bouche de mes lèvres à ma poitrine en passant par le creux de mon cou. C’était à en perdre la tête… Et pendant qu’elle faisait cela, elle empoigna mon cul à travers le cuir de ma jupe, pour se mettre à le caresser, le malaxer, le remuer de ses mains si habituées à donner du plaisir au corps d’une fille... Oh mon soleil… Je crois que c’est là que j’ai lâché mon premier gémissement, que je tentai sans succès d’étouffer entre mes lèvres pincées avant qu’il cède la place à un cri de gorge plus sonore encore…Avec tout ça, je ne pris conscience que mon amie avait entrepris de me débarrasser de ma minijupe que lorsque j’entendis le crissement de la fermeture-éclair. Le minuscule vêtement de cuir chuta à mes chevilles. 
J’étais nue. Ou presque. Et Fauna n’allait pas laisser son œuvre inachevée. Elle vint se lover contre moi, et, en saisissant les élastiques de mon string, elle le fit coulisser très précautionneusement le long de mes jambes, laissant dans son sillage de longues traînées de mouille fraîche et collante. Lorsque la minuscule culotte trempée fut à mes pieds, Fauna porta la main à mon pubis et recueillit une lampée de ma rosée de fille, dont elle enduisit ses doigts avant de me la faire goûter. Docile, je lapai la potion au goût corsé, vin issu des vendanges de mon excitation. 
— Tu vas m’attendre sur ton lit, me dit-elle. Je te veux nue, à quatre pattes, en position de soumission. Je te défends de regarder en arrière tant que je ne t’en donne pas la permission explicite. J’ai quelques préparatifs à faire avant de te rejoindre…Je léchai mes lèvres pour récupérer les dernières traces de cyprine, puis je hochai la tête et dit, d’une voix de jeune fille sage et bien élevée :— Oui maîtresse. Son expression valut tout l’or du monde. Celle-là, elle ne s’y attendait pas, je crois. Que je prenne des initiatives pour devenir la parfaite petite soumise, à en juger par son trouble, cela l’excitait et en même temps l’obligeait à revoir à la hausse l’image qu’elle avait de moi en tant qu’amante, malgré mon inexpérience. J’étais fière d’être parvenue à prononcer ces mots sans flancher ni rougir. 
Entraînée par cet élan coquin, j’exécutai sa volonté sans tarder. Obéissante, je rejoignis mon lit - celui où, d’ordinaire, je dormais avec Théo - j’adoptai la position demandée et j’attendis impatiemment que Fauna me rejoigne. Tout ce que nous avions vécu depuis nos retrouvailles avait mené à ce moment. C’était aujourd’hui que nous enterrions la relation amicale forgée pendant notre enfance. Après des semaines passées à s’embrasser, se toucher, s’initier à des expériences nouvelles, enfin nous allions partager un lit. Enfin elle allait me baiser. Enfin j’allais être à elle. Plus une amie, mais une amante dévouée et disciplinée. J’avais hâte. 
Pendant que je l’attendais - que fabriquait-elle, d’ailleurs ? - je jouai avec l’idée de lui désobéir, et de regarder vers l’arrière avant qu’elle ne m’en donne la permission. Si je faisais ça, j’allais recevoir une petite punition, et la perspective de recevoir une fessée, comme la veille, n’était pas pour me déplaire, bien au contraire… À quoi bon, après tout, se soumettre à la volonté d’une amante si l’on est irréprochable ? Les petits écarts, me semblait-il. faisaient partie intégrante de notre accord tacite. Mais je décidai de rester sage. C’était notre première fois, j’allais me montrer totalement obéissante. 
Presque imperceptiblement, j’entendis les pas feutrés de Fauna sur la moquette. Elle se rapprocha de moi, s’arrêta juste derrière mon fessier offert et mes hanches cambrées. De l’extrémité de ses doigts, elle traça des arabesques sur la peau de mon cul, puis, après un long silence lourd d’anticipation, elle s’adressa à moi d’une voix lascive, entre le soupir et parler : — Ce que je vais te faire aujourd’hui, poupée, ça va te changer… Tu ne seras plus jamais la même… Je vais te détruire et te remodeler selon ma fantaisie, et tu me seras reconnaissante…— Oui, maîtresse. Un frisson descendit de la base de ma nuque à la naissance de mes fesses comme une traînée de poudre. Ses mots m’excitaient tellement… Oui, j’étais prête, elle pouvait faire de moi tout ce qu’elle voulait…
Et malgré ces bonnes dispositions, je frémis lorsque ses lèvres fermes et curieuses se posèrent sur mon sexe. Elles étaient si fraîches contre ma chair bouillante. Son souffle vint chatouiller les muqueuses poisseuses qui se déployèrent à son contact. Hmmm…Les doigts de Fauna vinrent se planter dans la chair de mes fesses comme si elle souhaitait pétrir la pâte récalcitrante d’un pain de boulangerie. Elle les écarta l’une de l’autre, afin d’obtenir un accès privilégié à ma chatte qui me parut soudain tellement vulnérable. — J’aime ton goût, Marie…De sa langue inquisitrice, ma maîtresse sépara les lèvres de mon sexe comme les pétales rouges et froissés d’un coquelicot. Sans perdre de temps, elle s’y comporta en propriétaire, réquisitionnant les lieux pour son usage personnel. Elle parcourut, avec une lenteur exquise, ma fente de bas en haut, le premier d’une série de va-et-vient délectables. Mon corps s’emplit d’une sensation de bien-être, qui ne fit que s’accentuer lorsqu’elle entra en moi et se régala de moi. 
Agitée par un plaisir croissant, j’avais envie de me retourner pour voir le visage de Fauna en train de dévorer mes fesses. Plus que tout, je voulais croiser le regard de celle qui était en train de m’initier aux joies de mon homosexualité. Mais pas question, la demoiselle veillait au grain, et dès que je fis fine de tourner la tête, elle attrapa mes longs cheveux et tira dessus en un coup sec. — Tu connais la règle !— Pardon, maîtresse.Ça me fit un mal de chien, mais la méthode fut efficace: après ça, je ne fus plus tentée de contrevenir aux instructions de ma maîtresse. Normalement, la douleur a tendance à rompre l’excitation, mais là, ce fut tout le contraire. Aiguillonnée par cette sensation peu plaisante, je devins encore plus sensible à la caresse buccale qu’était en train de me prodiguer mon amante.
De l’extrémité pointue de sa langue, Fauna vint se focaliser sur mon clitoris, lui réserver un traitement à part, lui tourner autour, le tapoter pour en enflammer les terminaisons nerveuses si sensibles… Je ne parvins pas à retenir un gémissement, puis un autre, puis toute une série d’autres. Ça ne s’arrêtait plus. Elle me rendait dingue. Inutile de dire que jamais aucun homme ne m’avait léché comme elle était en train de le faire. Désormais, je longeais la frontière de l’abandon, et il ne faudrait pas grand-chose pour me la faire franchir…Sans décoller sa bouche de ma chatte, Fauna introduisit deux doigts à l’intérieur, qu’elle se mit à pistonner à l’intérieur du goulet envahi de mouille. Ça faisait des bruits de ventouse, couverts par les feulements de plaisir qui s’échappaient de ma gorge. Les deux stimulations s’additionnaient… Ça montait de plus en plus… Désormais, j’étais très prêt d’un orgasme qui s’annonçait grandiose. Et bien sûr, mon amie le savait très bien…
C’était la charge finale. Elle suça mon clito comme un aspirateur. Je dus fermer les yeux et serrer les points pour tenir. Je ne voulais pas que ça s’arrête. Je voulais prolonger l’instant. Mais ce n’était pas moi qui commandait. — Jouis, poupée, me dit-elle.Elle posa son index sur mon anus, sans l’enfoncer. Une présence. Un effleurement. Ce simple contact, cette intrusion, pour moi complètement inédite, suffit à me faire basculer. Tout le plaisir accumulé depuis que Fauna avait franchi la porte de mon appartement fit voler en éclat les digues de ce qui était raisonnable, et une onde de plaisir déferla sur moi, emportant avec elle ma conscience, ma pudeur, et chacun de mes sens. Je suis à peu près sûr que je poussai un cri, avant de me cabrer, puis de m’effondrer sur moi-même, savourant chacun des échos de mon orgasme, qui vinrent me remuer de l’intérieur.
J’avais joui et c’était génial, mais je m’en voulais, parce que j’avais l’impression que cela signifiait que ce moment entre elle et moi touchait à sa fin. Mais Fauna avait d’autre plans, et elle rit de ma déception avant même que ne la formule :— C’est loin d’être terminé, Marie. Très loin. Ça ne fait que commencer… Allez, je t’autorise à te retourner maintenant. Regarde-moi.Tous mes muscles étaient engourdis par l’orgasme que je venais de connaître, aussi j’eus du mal à me relever et à me retourner sur le lit afin de lui obéir. Mais un ordre était un ordre, aussi je m’assis sur le matelas, face à ma maîtresse, pressée de la contempler nue pour la toute première fois (en-dehors des photos).Ce que je vis me coupa la parole et compliqua la donne. 

Je crois que je restai stupéfaite, incapable de prononcer un mot, face à l’énormité de la surprise qu’elle m’avait réservée. On aurait vite fait de me qualifier de naïve, mais j’étais tellement éloignée de mes points de repères, à mille lieues de tout ce que j’avais expérimenté dans ma vie de femme, que je pense que je mérite un peu d’indulgence.
Donc Fauna était debout au pied du lit, à me regarder avec, dans les yeux, beaucoup de désir, additionné d’un soupçon de quelque chose qui ressemblait à de l’arrogance, ou de la toute-puissance. Offerts à ma vue, ses seins fabuleux, ses hanches taillées en forme de sablier, son ventre affolant, ses jambes miraculeuse, son visage magnifique avec du make up qui coulait de la bouche, emporté par la mouille que son mention avait récolté entre mes cuisses.Et malgré tout ça, ce ne fut aucun de ces détails qui retint mon attention en premier. Parce que Fauna portait un gode-ceinture. 
La fausse bite était en caoutchouc noir, et elle me semblait hors de proportion, à la fois plus large et plus longue que n’importe quel sexe d’homme que j’avais pu voir dans ma pauvre vie sexuelle. Maintenue en place, sur le pubis de ma maîtresse, par une série de sangles de cuir, elle pointait dans ma direction, imperméable à ma stupéfaction, tant et si bien que j’avais envie de lui prêter un sentiment proche de l’impertinence.J’étais bouche bée. Jamais je n’avais envisagé ça (oui, je sais…). Et à la surprise vint bien vite se mêler la peur, une frousse qui se logea dans mes viscères, s’y roula en boule et refusa d’en sortir, face à la perspective qui se présentait à moi : Fauna avait l’intention de me baiser avec ce truc.— Non… Non… C’est impossible, pas ça… Je refuse.Je n’étais pas loin de la panique. Fauna, comme l’astre du jour, restait imperturbable, ou peut-être que le plissement du coin de sa bouche correspondait à une forme d’amusement. Je ne savais pas. De toute manière, je n’étais pas en état de spéculer. Il fallait que je me sorte de là, que j’échappe au sort qu’elle avait l’intention de me réserver. Mon esprit était rempli à ras bord d’images de mon corps empalé sur ce machin… En plus, comme pour se moquer de moi, mon sexe avait repris ses battements, interrompus lors de l’ultime réplique de mon orgasme. Il voulait me faire croire que j’étais excitée, mais je refusais d’accepter sa version. Pas moi. C’était exclu. Jamais je ne me ferais embrocher par une bite en plastique. Oh non… De nouvelles images s’imposèrent à moi… J’avais la nausée, le cœur qui battait à tout rompre, la gorge sèche.
Fauna mit fin à tout cela en un mot :— Assez !Face à l’autorité de son ton, je me dressai machinalement, comme un militaire qui se met au garde-à-vous. — Laisse-moi te faire comprendre ce qui va se passer, poupée, me dit-elle. Je vais te pénétrer avec ce gode-ceinture et je vais te baiser. Et tu vas adorer ça. Tu seras pleine de honte, mais tu vas jouir comme tu n’as jamais joui… Je vais le faire parce que j’en ai envie et que tu m’appartiens. Si tu souhaites que tout s’arrête, à n’importe quel moment, tu sais que tu n’as qu’un seul mot à prononcer et je rentrerai chez moi. Mais si tu me dis quoi que ce soit d’autre, nous allons continuer comme je l’ai décidé."Sigma": c’était ça, le mot qu’il me suffisait de prononcer. Si ces deux syllabes s’échappaient de mes lèvres, tout s’arrêterait, et j’échapperais au traitement que je redoutais tellement. Mais alors, pourquoi est-ce que je ne le faisais pas ? J’étais comme paralysée, incapable de mettre fin à tout ça, comme si, en moi, une autre volonté se surimposait à la mienne et m’interdisait de prendre une telle décision. Quelque chose de sombre, d’inconnu et de silencieux, tapi dans mes entrailles, me commandait de garder mes lèvres closes pour une seule raison : ça avait envie de se faire baiser par ce truc, ça en avait une envie furieuse, irrépressible, animale.Alors je ne prononçai pas mon safeword, me disant que je le ferais peut-être plus tard. Alors j’obéis lorsque Fauna m’ordonna de reprendre ma position de tout à l’heure. Alors je sentis mon vagin s’agiter lorsque mon amante s’approcha de moi, et commença à promener l’extrémité du gode tout autour de mes fesses.
— Non… Non… Je t’en supplie… Tout mais pas ça…Je le savais bien, que ces mots, entre nous, n’avaient aucune valeur. Je les utilisai pourtant pour la supplier, sans aucune efficacité, alors qu’elle trempait le champignon obscène dans la mouille qui se déversait désespérément de ma chatte, afin de le lubrifier. — Je ferai tout ce que tu veux… Je serai obéissante… Pitié, ne me fais pas subir ça…Sans prononcer le moindre mot, elle claqua sa main sur ma croupe, comme on le fait à un animal de trait. Ça faisait mal. Je bloquai ma respiration et fronçai les sourcils. Dans ma tête, je rembobinai la séquence d’évènements qui m’avaient menée à cet instant fatidique, à commencer par notre longue et belle amitié d’enfance, notre douloureuse séparation, puis nos retrouvailles inattendues, où très vite l’amitié s’était mêlée d’un désir irrépressible et inattendu. J’avais accepté ses baisers, j’avais accepté ses caresses, j’avais accepté d’obéir à ses ordres, j’avais accepté ses punitions. Et désormais, je vivais les conséquences directes de mes décisions…Fauna guida de sa main le gode entre me cuisses, le remonta, pressa un peu pour écarter comme des rideaux les lèvres de mon sexe, puis fit une poussée légère, laissant la coiffe du pénis de plastique se caler en moi.Je sanglotais désormais à grosses larmes. Mon maquillage laissait perler des gouttelettes bleu-gris sur mes joues et jusqu’à mes draps. Ni cela, ni mes "non", ni mes suppliques n’émut mon amie, qui poursuivit son projet sans faillir ni flancher. Il fallait que je…

Sans prévenir, elle entra en moi. Face à la surprise, j’avalai ma respiration comme une noyée, me mit à tousser, puis à pousser un cri de stupéfaction et de douleur. D’un coup de hanches, ma maîtresse venait de faire ce que je la suppliais de surtout ne pas faire: elle m’avait pénétrée de cet engin ignoble qui était comme un prolongement d’elle-même. — Oh non… Mon dieu… Mon dieu…En me retournant vers elle, je vis qu’elle n’était entrée qu’à moitié en moi. Pourtant, j’avais l’impression que la fausse queue m’emplissait le sexe comme jamais auparavant. Il m’imposait sa loi, dur et énorme, malmenant les chairs délicates de me féminité. Dans les yeux de mon amie, je ne lus aucune pitié, aucune tendresse, juste l’expression d’une fille en proie à un désir tel qu’elle en est transfigurée. Elle posa ses mains sur mes hanches et s’y appuya, se servant de mes formes pour s’agripper à moi et rentrer plus profondément en moi…— Arrête Fauna… Je t’en prie… Pourquoi est-ce que tu me fais ça ?Aucune réponse. Fauna pressa de la force impassible de ses hanches, et fit en sorte que le gode me pénètre plus au fond. Elle s’arrêta un instant, pendant lequel je bloquai mon souffle dans mes poumons, puis elle entama des mouvements de va-et-vient, d’abord très lentement, puis, insensiblement, de plus en plus vite.
Rien à voir avec la queue d’un homme, qui, bien souvent, vous pénètre et crache sa purée avant même que l’on se rende compte de quoi que ce soit. Celle-ci était dure, et elle restait dure, et elle continuait à vous baiser, encore et encore, infatigable, faisant grimper les sensations plus haut que je ne le croyais possible.Mes cils étaient baignées de mes larmes. Je sentais mon cœur cogner durement au centre de ma poitrine. Ma peau était piquetée de chair-de-poule. Ma voix n’était plus qu’un geignement étranglé. Mais surtout, bien que je refusais de l’admettre, mon corps réagissait à cette intrusion qu’il était en train de subir. Sur le plan conscient, j’étais dégoûtée, nauséeuse, révoltée par la manière dont j’étais traitée, mais pourtant, je ne prononçais toujours pas le mot magique qui aurait mis fin à tout le processus. C’était sans doute parce que, au plus profond de moi, j’aimais ça. Non : j’adorais ça. Mon con réservait au gode un accueil enthousiaste. Il ruisselait de mouille, il s’ouvrait, il poussait dans son langage l’équivalent d’un cri de bonheur.
Percevant qu’en moi une muraille venait de s’effondrer, même si je refusais toujours de l’avouer, Fauna accéléra le rythme de ses poussées et se mit à me baiser rapidement, régulière comme une mécanique, avec une bite de plastique qui venait une fois par seconde tamponner à l’intérieur de moi, déplaçant peu à peu, bien malgré moi, le curseur du plaisir de "horrifiée" dans la direction de "en extase".— Non… Non… Non… continuai-je à dire, alors que mes suppliques ressemblaient de plus en plus à des halètements.Elle ne dit rien. Elle continua à me besogner à la manière d’une machine, sans aucun égard pour moi, alternant les séries de coups de reins rapides et les pénétrations profondes et brutales. C’était bon… C’était épouvantable mais c’était génial… Jamais je ne l’aurais avoué à haute voix, mais les sensations qui se multipliaient en moi n’avait aucun équivalent. Fauna me baisait comme je n’avais jamais été baisée. Tout mon corps était une zone érogène, alors qu’un incendie se déclarait dans chaque partie de mon anatomie…— Je te déteste, lui dis-je en pleurant comme une lycéenne en colère.— Tu ne me détestes pas, me répondit-elle d’une voix douce. Tu détestes juste la situation.
Désormais, mes halètements s’accéléraient, et chaque fois que de l’air entrait ou sortait de mes poumons, j’avais l’impression qu’il était en feu. Par moment, ma conscience décrochait, remplacée par une minuscule éclipse de pur plaisir. Ces instants se faisaient de plus en plus longs. Je refusais de m’y abandonner, ça aurait été me trahir… Mais c’était tellement exquis, j’en avais tellement envie… Dans mon vagin, comme actionnés par un minuteur, une série de détonations éclatèrent.La première me scia le ventre. La deuxième me coupa les jambes. La troisième m’amena si près de la perte de connaissance que ma vision fut remplacée par un voile sombre et opaque. Les suivantes furent plus puissantes encore, mais à ce stade, ma conscience avait quitté mon corps, remplacée par un plaisir pur, un brasier de ravissement furieux qui consumait tout mon être et me transfigurait. Je jouis, je jouis, je jouis. Mille fois peut-être. J’étais incapable de compter. Lorsque je parvins à récupérer un tout petit peu de contrôle sur mes sens, je constatai que l’engin n’était plus en moi. J’étais pelotonnée en boule, sur le lit, agitée par les soubresauts prodigieux d’un orgasme en chapelet, chaque secousse m’arrachant à nouveau à la pleine conscience. 
Il me fallut une éternité pour que tout cela revienne à la normale. Lorsque je respirai à nouveau, je réalisai que j’étais en apnée depuis une éternité. Les échos du plaisir continuaient à résonner au rythme d’un tous les deux battements de cœur, mais ils ne m’empêchaient plus de penser. J’étais hypersensible. Quand Fauna, qui s’était couchée à côté de moi pour être témoin privilégiée de ma jouissance, se mit à me parler, son souffle irrita mon visage comme une nuée de poils urticants. Si elle m’avait touchée, je serais morte. Si elle avait parlé, le son m’aurait assourdi. 
Puis, après une éternité, je quittai enfin le continent merveilleux du plus grand, du plus extraordinaire orgasme de toute mon existence, une sensation dont je n’avais jamais suspectée qu’elle puisse exister. Ce gode qui m’avait arraché des cris d’horreur avait finalement été mon bienfaiteur. Fauna m’avait révélée un aspect de la sexualité - et de MA sexualité - qui m’était inconnu. Elle avait chassé le dégoût, les inhibitions, la retenue, pour les remplacer par de l’envie, de la curiosité, de l’enthousiasme.Elle ne m’avait pas menti: elle m’avait bel et bien changé. Je ne serais plus jamais celle que j’étais avant.Ça aurait été une chouette conclusion, hein ? Oui, sans doute. Mais ça n’était pas fini.
— À quatre pattes. Je vais te baiser encore.Ces mots, je ne les compris pas immédiatement parce qu’ils n’avaient aucun sens. J’avais été nivelé par un orgasme plus puissant qu’une catastrophe naturelle. Le deuxième de l’après-midi. Je me sentais comme du verre brisé, incapable d’en faire davantage. Mais comme auparavant, Fauna ignora mes remarques et me donna une nouvelle série d’instructions auxquelles, cette fois, je ne tentai même pas de résister. Elle me disposa dans une position de soumission absolue, les épaules, les seins et le ventre collés au matelas, et le cul en l’air, à son entière disposition. — Je suis la fille la plus chanceuse du monde, dit-elle avant de me pénétrer à nouveau. 
Cette fois, c’était différent. Parce que j’étais épuisée, parce que j’étais à plat ventre et qu’elle était libre de peser de tout son poids sur moi, mais surtout parce qu’elle avait abandonné toute limite. Dès le départ, elle se mit à me baiser avec une sauvagerie sidérante. Le gode planté dans mon con, elle me gifla les fesses l’une après l’autre, de toutes ses forces. Ça faisait mal, mais la douleur se combina avec le plaisir de la baise pour produire une sensation hybride qui les dépassait toutes deux en intensité. Je me mis à crier de toutes mes forces, à plein poumons, pour extérioriser ma souffrance mais surtout mon extase. Dans un geste de domination pure, Fauna posa sa main sur ma bouche, étouffant mes hurlements pendant qu’elle me pilonnait la chatte à grands coups de gode. — Oui… Je te baise, poupée… Tu sens comme je te baise ?
Elle accéléra encore le rythme. Je me mis à pleurer tant les émotions étaient vives. Ce n’était pas de la détresse, juste la saturation des sens. Mon sexe était comme de la lave en fusion, brûlant et visqueux. J’avais l’impression que mon épiderme était effervescent. Quant à ce qui se passait à l’intérieur, c’était quelque chose d’énorme, de savoureux, de frénétique, qui me remuait, me faisait perdre la raison et reconfigurait mon corps pour le plaisir à l’état brut.Fauna attrapa mes cheveux. Sans arrêter de me bourriner, elle les tira en arrière, pour me maintenir en place, comme si c’était la laisse d’une chienne. J’adorais qu’elle me prenne comme ça. J’aimais qu’elle fasse de moi sa chose… Elle me défonça en une série de ruades qui me retournèrent les entrailles et firent craquer le sommier. Chacune était accompagnée d’un cri rauque qui s’échappait de ma bouche, hors de tout contrôle. Désormais, elle criait avec moi, poussant des rugissements à chaque fois que le gode s’enfonçait en moi. Elle comme moi, nous avions dépassé les limites depuis longtemps. Nous n’étions plus que deux créatures, réduites à leurs instincts les plus primitifs, entièrement dévolues au plaisir. Deux filles qui baisent. Deux corps qui s’entrechoquent, avec de la sueur et des râles et des phalanges qui viennent s’enfoncer dans les draps.
Le plaisir était inouï. C’était différent du premier orgasme qu’elle m’avait offert, accueillant et agréable, ou du second, inexorable et tout puissant. C’était barbare, primitif. Cela remuait en moi des choses fondamentales. J’étais réduite à mon état de femelle, résumée à mes instincts les plus brutaux.Encore quelque claques sur le cul. Je pressentais qu’elle n’allait pas tarder à tout lâcher. C’est ce qu’elle fit. Avec un cri qui résonna dans tout l’immeuble, Fauna accéléra la cadence. Elle me défonça ma petite chatte qui n’en pouvait plus d’extase. Pour intensifier encore l’assaut final, comme elle l’avait fait tout à l’heure avec tellement de succès, elle s’occupa de mon anus encore tellement innocent. Tout en me baisant, elle posa le gras de son pouce autour de la rondelle, tourna, l’embêta, insista, pressa, puis s’enfonça en moi. Ça y était. Elle avait une phalange dans mon trou du cul.Il n’en fallut pas plus. Je jouis. Mais pas du tout comme je l’avais fait auparavant.
Cette fois-ci, tout fut réglé très vite. L’orgasme me frappa comme un coup de fusil en pleine face. Quelque chose d’immédiat, d’extrême, de fatal. Ça n’avait rien de sophistiqué. Une détonation. Une décharge de plaisir sauvage. L’émotion la plus brute au monde.Je jouis en hurlant. C’était ma manière d’extérioriser toutes les sensations accumulées. Je criai jusqu’à m’en érailler la voix, tout le corps parcouru par des vagues de spasmes qui contractaient mes muscles comme des crampes.Puis je m’effondrai, dans des draps trempés de transpiration, et Fauna s’effondra sur moi. Et pendant un moment, il n’y eut plus d’autres bruits dans la pièce que sa respiration et la mienne. 
Vaincues, terrassées par le plaisir et la fatigue, nous enlaçâmes nos corps nus, imbriqués l’un dans l’autre, à savourer le bien-être. Elle me donna son pouce à sucer et je suçai le sien.On resta ainsi un certain temps, groggy, inertes et silencieuses, jusqu’à ce qu’on retrouve la force de se lever. Sans dire un mot, parce que parler n’était pas nécessaire, nous prîmes une douche et je changeai les draps du lit. J’en profitai pour ouvrir en grand les fenêtres, afin de chasser de la chambre cette forte odeur de sexe. 
Fauna avait eu raison. Cette folle après-midi m’avait changée. Je n’étais plus la fille que j’avais été. Certes, cela faisait déjà quelque temps que je me laissais emporter sur la pente douce d’une relation sexuelle avec mon amie, mais ce qu’elle m’avait poussée à faire aujourd’hui, tous ces actes hors de mes normes étriquées, m’avait définitivement guérie de mes inhibitions. J’étais à présent prête à tout, partante pour tout. L’ancienne Marié m’aurait probablement considérée comme une salope. Je me voyais plutôt comme une femme heureuse et bien dans sa peau. 
Avant de rentrer chez elle, Fauna tenait encore à m’offrir un cadeau, me dit-elle. Elle fouilla dans son sac, soudain toute intimidée. C’était mignon. Je ne l’avais jamais vue piquer un fard. Elle finit par trouver l’objet qu’elle comptait m’offrir. C’était un collier en cuir, un tour-de-cou type collier de chienne mais plus classe. Il comportait une médaille en argent en son centre, décoré d’une lettre « F » stylisée, un anneau et une petite serrure. — Je… j’aimerais que tu portes ça, à partir de maintenant. Il n’y a que moi qui pourrai te l’enlever. C’est une manière de symboliser le fait que tu m’appartiens… Tu veux bien ?Les précautions dont elle encadrait sa demande tranchait avec son habituelle attitude de dominatrice. Cela me montrait à quel point cela lui tenait à cœur. C’était très émouvant, tout ça, un peu comme une demande en mariage… Mes larmes montèrent à mes paupières lorsque je lui donnai la seule réponse possible :— Oui, maîtresse. Rayonnante, elle sourit en entendant ma réponse. Puis, très cérémonieusement, elle vint attacher le collier autour de son cou, et en verrouiller la serrure à l’aide d’une clé minuscule. 
J’aimais ça, être à elle et porter sa marque, montrer à tout le monde que je lui appartenais. J’étais très fière qu’elle soit ma maîtresse et que je sois sa soumise. Après un long, un très long baiser, je pris congé de celle qui m’avait donné tellement de plaisir et qui m’avait tant révélé sur moi-même. Il fallait faire vite : Théo n’allait pas tarder à rentrer. 
Lorsqu’il arriva, il ne se douta pas du tout de la manière dont j’avais occupé mon après-midi. Il ne remarqua pas que le collier que je portais était estampillé de l’initiale de ma meilleure amie. Tout ce qu’il vit, c’était que nous avions un meuble de plus dans notre appartement :— Dis-donc, tu as fait des dépenses, dit-il en voyant mon dressing plein à craquer de vêtements. Puis il passa à autre chose. On parla de sa mère. J’avais toujours de l’affection pour lui mais je ne sentais plus la connexion. J’aurais souhaité qu’il soit autant capable de n’émerveiller que la belle Fauna. En moi naissait le projet d’opérer de grands changements dans ma vie affective, comme je venais de le faire dans ma vie sexuelle. Si Fauna était une amie d’enfance et une maîtresse, pourquoi ne pourrait-elle pas jouer un autre rôle, de nature amoureuse ?
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