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Femme de chambre ou l'histoire secrète d'une famille bourgeoise

Chapitre 12

Erotique
CHAPITRE 25J’allais lentement me trouver un endroit plus sec lorsqu’une voix avec un petit accent m’interpella.— Salut Gwendoline !— Euh salut !— Salut, dit-elle déçue !— Natacha !La jolie fille que nous avions rencontrée Caroline et moi en faisant du vélo lors de notre week-end, ma foi, très sexe était là devant moi.— Oui, fit-elle en retrouvant le sourire.— Mais qu’est-ce que tu…— Avant tout cela te dirait d’aller se protéger de la pluie ?Les gouttes d’eau ruisselaient sur sa peau blanche. Ses yeux bleus ciel donnaient l’impression qu’on était sur la mer. Ses cheveux mouillés plaqués contre son visage. Son corps moulé par une robe trop légère et surtout trop fine pour les gouttes de pluies était magnifique à regarder.C’est elle qui me prit la main afin de m’entraîner dans l’entrée d’une porte cochère.— Tu n’as pas l’air contente de me voir, me dit-elle ?— Si… non ! Enfin, oui, je suis contente de te voir mais je suis surtout surprise.— Et moi ? Lorsque je t’ai vue, je n’en croyais pas mes yeux.— Et que viens-tu faire ici ? Tu as réussi à vendre la maison de ta grand’mère ?— Non ! En fait, j’ai décidé de vendre mon petit appart dans la ville où j’habitais et de garder l’autre. Le notaire m’a fait comprendre que c’était la meilleure solution. Alors, je suis venue ici au hasard.— Par hasard, fis-je dubitative ?— Enfin non, juste un peu car j’avais toujours ton numéro.— Quel numéro ?— Celui que ton amie m’a donné !— Caroline !— Oui ! Elle n’aurait pas du ?— Si ! Elle a eu raison même bien raison ! J’aurais du le faire moi-même !— Ce n’est pas grave, je t’ai retrouvée ! Tu es contente ? dit-elle le regard apeuré.
— Oui ! Tu restes ici longtemps ? fis-je.— Non, je repars déjà demain !— Zut !— Et ce soir, tu fais quoi ? me demanda-t-elle ?— Rien jusque maintenant. Cela te dit un resto ?— Ben oui mais je n’ai pas trop d’argent à gaspiller !— Pas grave, je te l’offre pour me faire pardonner.— Tu n’as rien à te faire pardonner !— Qu’est-ce que tu aime ?— Tout !— Tout ? Cela veut dire quoi, tout ?Elle planta son regard dans le mien et elle me dit lentement :— Tout ce que tu aimes !Je faillis étrangler de travers. Elle rajouta en feignant d’avoir fait une plaisanterie :— J’adore manger ! Alors j’aime toutes les nourritures !Je faillis dire quelles nourritures mais je me retins car je ne voulais pas la choquer.— Alors, allons sur la Grand’Place. Il y a un petit restaurant typiquement bruxellois : le ‘t Kelderke. Ils ont des stoemps ! Du tonnerre ! (L’adresse est la suivante : Grand’place, 15 à Bruxelles. Lorsque vous avez l’Hôtel de Ville en face de vous, c’est le côté gauche de la place. On doit descendre pour accéder au restaurant ouvert non-stop de 12h à 2h. On ne sait pas réserver !)On partit sous une pluie fine. Natacha était à ravir. Je ne me souvenais pas qu’elle était aussi belle.On s’engouffra dans le restaurant et on s’installa avec une bonne gueuze.— Ton amie n’est pas avec toi ? me demanda-t-elle tout de go.— Non ! Elle est en séminaire à Paris. Pourquoi ?— Pour rien.Le plat arriva et elle attaqua le stoemp avec un certain appétit.— Tu as faim à ce que je vois.— Oui, cela fait déjà un bout de temps que je n’ai pas mangé un repas chaud.— Quoi ?— Ben oui entre les visites de la maison, les allers et venues entre celle-ci et mon appart, les attentes des clients potentiels, je n’ai pas beaucoup de temps de me faire à manger et surtout chaud ! Et puis, je dois faire attention. Les fins de mois sont assez difficiles. Mais je ne vais pas faire la malheureuse, je suis bien avec toi. Demain, ce sera le retour à la réalité.— Et tu as assez pour finir le mois ?— J’y arriverai. Le prix du billet de train pour venir ici fut bon marché car il y avait une promotion sinon jamais je n’aurais pu venir et surtout te voir.— Tu dors où cette nuit ?— J’ai trouvé un petit hôtel près de la gare du Midi. Pas chic du tout mais cela ira.Bien que Caroline m’avait interdit de faire dormir chez elle quelqu’un, je décidai de passer outre et lui dis :— Après le repas, on ira chercher tes affaires à l’hôtel. Tu dormiras dans ma chambre.— Non ! Je ne veux pas et puis demain le train part très tôt.— J’irai te conduire. Il n’y a aucun problème. C’est décidé et tu n’as rien à dire !— Bien !Je ne lui dis pas qu’il n’y avait qu’un lit dans ma chambre mais s’il le fallait, je lui céderai volontiers et irai dormir dans le lit d’Emma.— Tu es sûre que cela ne te dérange pas ?— Pas le moins du monde.— Merci ! C’est sympa.— Tiens ? Et le restaurant qui va avec la maison. Qu’est-ce que tu vas en faire ?— Le vendre, je crois.— Ah ? Dommage.— Qu’est-ce qui est dommage ?— De vendre ce beau bâtiment.— Peut-être mais lorsque le bail sera terminé que le restaurateur s’en ira, je n’aurai pas assez d’argent pour entretenir cet immeuble.— Et ton boulot ?— En fait, c’est cela qui m’a incité à vendre mon minuscule appart. Je travaille encore trois mois et puis au chômage. Je l’ai appris lors de mon retour. Délocalisation ! Tout le monde dehors. Alors, tu vois que je dois vendre le restaurant.— Et qu’est-ce que tu comptes faire ?— Je n’en sais rien. Sur l’île, à part le tourisme, il n’y a aucun débouché. Et comme je n’ai pas beaucoup de qualifications, cela va être difficile de trouver un nouveau boulot.— Et tu ne sais rien faire d’autre ?— Si peindre et sculpter. J’adore la poterie.— Pourquoi tu n’en ferais pas ton boulot ?— Je n’ai pas assez de talent. Et puis, qui en voudrait ?— As-tu déjà essayé ?— Non mais…— Ben qu’est-ce que tu risques ? Rien !— Je verrai.— Et toi, ton boulot ?— Je suis femme de chambre.— Tu fais les lits ?— Oui mais le boulot m’apporte d’autres compensations.— Lesquelles ?Je lui racontai ma vie depuis ma rencontre avec Caroline. J’omis les détails scabreux comme les folies sexuelles avec presque tous les membres de la famille mais je ne lui mentis pas sur ma relation avec Caroline.— Tu l’aimes, me dit-elle le regard triste ?— Oui mais comme amie.— Pourtant lorsque je vous ai rencontrées, il y avait plus que de l’amitié ! répondit-elle sèchement.Je fis comme si de rien n’était.— C’est vrai que Caroline m’a appris quelques jeux assez spéciaux mais entre elle et moi, ce n’est que physique.— Cela l’est encore ?— Je ne crois pas car elle en aime une autre, j’en suis presque sûre. Et puis, je trouve que la vie vaut la peine d’être vécue. J’aime les femmes et les hommes. Et alors ? Si je respecte mes partenaires et s’ils me rendent la pareille.— Tu es amoureuse de quelqu’un ?— Non ! Je suis aussi libre qu’une feuille d’automne volant dans le vent. Un jour, j’espère rencontrer la personne qui fera battre mon cœur à tout rompre. Et toi ? Tu es amoureuse ?— Oui…je pense mais je ne préfère pas en parler.— Ok !Un silence assez pesant s’installa entre nous. Ce fut le serveur qui le brisa en nous desservant.— Mesdemoiselles veulent-elles autre chose ?— Oui, une autre bière pour moi, fis-je. Et toi ?— Un café.— Bien.— Que veux-tu faire après le restaurant ? lui demandai-je.— Si on allait chercher mes quelques vêtements à l’hôtel et que tu m’emmènes chez toi ? Je suis si lasse.— Je le vois que tu n’es pas dans ton assiette. C’est si difficile pour toi en ce moment ?— Oui ! Je ne sais plus où donner de la tête. A chaque fois que j’ouvre ma boite aux lettres, j’y trouve des factures ou des rappels voir des avis d’huissiers. Je n’en peux plus ! Je t’envie d’être aussi libre et aussi à l’aise que toi. Je n’arrive pas à me libérer de tout cela.— Et il n’y a pas de solutions ?— Vendre la maison de ma grand-mère m’arrangerait pour les factures.— Et pour le reste ?— Quel reste ?— Ta vie !— Il faut que j’accepte certaines choses qui sont venues brusquement me rappeler à mes souvenirs.— Fais-toi aider, peut-être.— Avec quel argent ?La colère l’envahit subitement. Les larmes coulèrent rapidement.— Toi, tu es belle, libre d‘aimer qui tu veux, faire ce que tu veux, aller au restaurant quand cela t’arrange, te faire des cadeaux. Tu ne sais pas ce que c’est de ne pas passer dans la rue commerçante car voir les vitrines me rend malade, de regarder chaque jour combien il reste dans mon porte-monnaie et calculer ce que je peux dépenser ce jour-là pour manger et juste pour manger. Ici, c’est le premier restaurant que je fais depuis des années. Comme vêtements, je n’ai presque que ce que je porte sur moi ! J’en ai marre de vivre ainsi. J’adore peindre et sculpter mais il faut acheter les couleurs, les toiles, les terres, etc. Combien de fois, je me suis fait violence de ne pas entrer dans un magasin et de voler un vêtement que j’aimais.— Et pour le billet de train ?— J’ai engloutis ce que je peux dépenser pour le reste du mois.— Mais on est le 12 ! Tu vas faire comment,— J’irai à la soupe populaire ou je chaparderai quelques fruits dans les vergers ou j’attendrai les poubelles des grands magasins qui jettent leurs produits périmés. J’ai un copain qui travaille comme boucher et il me permet de prendre des morceaux de viandes de temps en temps. Cela doit faire Cosette mais c’est ainsi ! Et je te parle de cela lorsque j’avais mon boulot mais dans trois mois, je ne sais pas ce que je deviendrai !Je ne savais que dire devant toute cette détresse. C’est vrai que j’avais de la chance d’avoir rencontré Caroline car sans elle, je crois que je serais peut-être dans la même situation.— Laisse-moi t’aider, dis-je le plus calmement possible.— Je n’ai pas besoin de ta pitié !— Alors accepte au moins mon amitié. Quel mal y a-t-il à aider une amie.Elle releva la tête les yeux embués par les larmes. D’un coup de serviette, elle se moucha. Elle était superbe dans sa tristesse et terriblement sensuelle.— D’une amie, je veux bien.— Alors, ce soir, nous allons trouver un moyen de t’aider. Sèche tes larmes et partons.Un léger sourire se dessina sur sa bouche.Je payai l’addition et nous partîmes d’abord à l’hôtel chercher ses affaires et ensuite, nous arrivâmes à la villa.Arrivées dans ma chambre, je lui dis :— Tu prendras mon lit et j’irai dormir dans la chambre d’Emma.— Cela ne te dérange pas si tu restes dormir avec moi. Je n’ai pas envie de rester seule cette nuit. Tu comprends ?Même si rester avec elle était un enchantement, je restai quand même réticente car qui allait me dire que j’allais résister à ce corps magnifique ? Je ne voulais pas qu’elle croie que je sautais sur tout ce qui bouge et qui en plus est mignon.— Ok ! Le lit est assez grand pour nous deux.— Où je peux mettre ma robe de nuit ?— Euh, là-bas.— Merci.Il fallait que je trouve un bout de tissu pour cacher ma nudité. Je ne me rappelle plus depuis quand j’ai eu un morceau de tissu sur mon corps pour dormir. Je cherchai vite un long t-shirt mais j’enlevai quand même mes sous-vêtements. Il ne fallait pas trop exagérer.Elle revint quelques instants plus tard dans une longue robe de nuit à l’ancienne. Je faillis éclater de rire mais je m’en abstins de peur de la choquer.— Tu ne vas pas avoir chaud avec tout cela, fis-je timidement.— Non. Par contre toi…— Euh, en fait, j’ai l’habitude de dormir nue. Mais je ne veux pas t’intimider.— Merci.On se coucha l’une contre l’autre.— C’est une splendide maison.— Oui, répondis-je. J’ai de la chance de vivre ici mais un jour, je prendrai mon envol et repartirai dans mon chez moi. Tu es bien installée ?— Oui, je peux venir tout contre toi ? J’ai froid.— Euh… oui.Elle se blottit contre moi, je sentais ses seins frotter contre les miens. Elle posa sa tête au creux de mon cou. Elle sentait bon. La nuit sera longue si elle reste comme cela.— Tu ne veux pas rester toute la journée de demain avec moi ? Murmurai-je.Mais aucune réponse n’arriva. Je relevai la tête et dans la pénombre, je vis qu’elle dormait paisiblement.Sa respiration était profonde et régulière. A chaque fois, la pointe de mes seins était titillée par ses seins. Je sentis qu’une chaleur bien connue s’amplifiait au creux de mes reins mais je devais résister à la tentation de la retourner et de lui faire l’amour.La situation s’empira lorsqu’elle se tourna un peu plus et posa sa main sur mon sein droit. Sa bouche n’était qu’à quelques centimètres de la mienne. Je n’avais qu’à tendre le cou et je pouvais l’embrasser. Son souffle chaud caressait mon visage.Il fallait que je bouge sinon je ne répondrais plus de rien. Je pris sa main et la posa sur elle mais au lieu de se tourner de l’autre côté du lit, elle posa sa main juste au-dessus de mon sexe. Le bout de son majeur était juste sur mon clitoris. Et à travers le mince tissu, je sentis une pression qui fit ouvrir ma corole.Je devais résister encore. Je pensai alors à plein de choses tue-l’amour : la météo, l’état de mon compte en banque, les courses à faire mais rien n’y fit. Elle me chauffait encore et encore.Elle bougea un peu mais pas comme je le voulais. Elle plaça son majeur juste à l’entrée de mon puits d’amour. Mes lèvres s’ouvrirent malgré ma résistance. Je sentis son doigt s’enfoncer au milieu d’elles.Et là, je craquai. Je fis onduler mon bassin afin que son doigt me masturbe. Le désir était trop grand. La première phalange de son doigt entrait dans mon antre devenu brûlant. Je pris le téton de mon sein droit et le pinçai. Mais il m’en fallait plus.Alors, je provoquai l’irréparable. Le mouvement de non retour ; Je lui pris la main et enfonçai son doigt au plus profond de mon sexe.— Tant pis si elle se réveille. Je veux jouir. Pensai-je.Tout en maintenant sa main, je me branlai carrément sur elle. Le fait d’avoir attendu n’avait fait qu’accroître mon désir si bien qu’il ne fallut pas longtemps avant que je jouisse. Pas un orgasme à vous emporter vers des cieux insoupçonnés mais un petit quand même. Juste de quoi s’endormir paisiblement.Est-ce l’orgasme ou autre chose mais elle choisit ce moment pour se retourner dans le lit et enleva son doigt de mon sexe tout luisant de plaisir.Le sommeil arriva assez vite et je plongeai dans les bras de Morphée.Ayant oublié de fermer les tentures, le premier rayon du soleil me réveilla. Natacha dormait à poing fermé. Je me levai et allai préparer le déjeuner.Passant devant la chambre de Jacques, par la porte entrebâillée, j’entendis celui-ci dire :— Je serai à la terrasse à onze heures. J’espère que tu as de bonnes nouvelles concernant notre petite enquête sur ce salopard de maitre-chanteur ?Il raccrocha et dit :— J’ai horreur de ces répondeurs. Je me demande ce qu’elle fait. Elle est seule normalement.Je quittai l’endroit et partis vers la cuisine.Jacques passa devant moi le regard bas ne voulant visiblement pas me parler. Il avala son café et maugréa un vague bonne journée avant de claquer la porte d’entrée.Je m’installai devant un merveilleux café lorsque j’entendis une voix teintée d’une certaine colère :— Tu n’as pas attendu longtemps avant de me remplacer ! T’es vraiment qu’une chaudasse. Tu parlais de moi mais je crois que tu me bats à plates coutures !C’était Emma !— Ce n’est pas ce que tu crois ! fis-je.— Ah oui ? Tu me prends pour qui ?— Bon écoute ! Je ne te le dirai qu’une fois ! Il ne s’est rien passer entre elle et moi ! Au lieu de monter sur tes grands chevaux, tu ferais bien de m’écouter. Et puis, si tu es si sûre que je mens, vas-y lui demander ! Tu fais chier à la fin. Tu fais ta jalouse maintenant ?Je lui racontai notre rencontre et aussi celle avec Caroline. Je lui parlai de ses problèmes de fric et de son besoin d’avoir quelqu’un près d’elle durant son sommeil.— Si je l’avais culbutée, elle ne serait pas encore dans une longue robe de nuit enroulée dans les draps mais elle serait nue, ouverte et moi entre ses jambes ! finis-je.— Euh… excuse-moi ! Tu as raison ! Je crois que tu serais près d’elle au lieu de me remettre à ma place. Et c’est vrai que je n’ai aucun droit sur toi mais…— T’inquiète. Il faut que je trouve le moyen de l’aider.— Tu es sûre d’elle ? Tu es sûre que ce n’est pas une arnaqueuse ? Qu’elle ne veut que du fric ? Tu la connais depuis quand ? Deux semaines, trois ?— Non, je ne suis pas une arnaqueuse fit une voix au bord des larmes ! Et non, je n’ai rien fait avec Gwendoline ! Tu es qui pour dire des méchancetés sur moi sans me connaître et surtout sans me regarder !Natacha était en rage et… superbe. Emma se retourna vers elle et là, il se passa un truc irréel. Un moment où rien ne bouge, où tout va au ralenti.Emma et Natacha face à face, les yeux dans les yeux. Je m’attendais à une bagarre en règle mais au lieu de cela, il n’y eut rien.Je vis le regard d’Emma, grand, brillant, subjugué. Celui de Natacha irradiait.Je me demandais ce qu’il se passait. De peur de provoquer une catastrophe, je me tus. Ce fut Emma qui revenant à la surface ou sur terre bredouilla :— Excuse-moi mais… je… enfin je…— Pas grave ! C’est… normal de…Pas une des deux n’arrivait à prononcer une phrase correcte. Elles paraissaient manquer d’air. Leur poitrine balançait rapidement comme deux essoufflées après un marathon.— Je suis une amie de Gwen…— Moi aussi, répliqua Natacha mais…— Oui ! Tu as raison !— Il ne faut pas…— C’est vrai !L’une commençait une phrase et l’autre finissait sans rien d’autre lien que le regard. Leur visage était rouge et je pris peur. Elles n’allaient pas me faire un malaise !— Tu me par…— Oui !— Je m’appelle Natacha.— Emma ! Je suis la…— Fille de Caroline ?— Oui ! Tu restes…— Non, je pars ce matin.— Zut ! J’aurais voulu…— Viens me voir.— Ok ! Je viendrai.Je compris ce qu’il se passait : un coup de foudre ! Enfin, je crois ?— Vous n’avez pas faim, réussis-je à dire.— Si, répondit l’une.— Oui, répondit l’autre.Elles s’assirent l’une en face de l’autre toujours le regard ancré dans celui de l’autre. J’étais à des milliers de kilomètres d’elles. Je mangeai en ayant l’impression d’être seule. Natacha prenait sa tasse de café et la portait à ses lèvres. Emma l’imita. Celle-ci la déposait, la première fit de même.Le déjeuner finit, je brisai le charme et dis à Natacha.— Ton train est à quelle heure ?— A dix heures trente, dit-elle en me regardant enfin. Oui. C’est cela.— Alors, il faut te préparer car le temps passe vite.— Oui ! Tu as raison.— Tu veux de l’aide, fit Emma.— Je crois, dis-je, qu’il est préférable de la laisser seule sinon je ne suis pas sûre qu’elle ait son train.— Oui. Je le crois aussi.Natacha nous quitta. Emma la regarda monter les escaliers.— Tu as vu un fantôme ou quoi ?— Tu… Tu… Elle est…— Bon, respire et fais une phrase complète.— Je suis amoureuse !— Ca, ce n’est pas nouveau, fis-je ironique.— Non mais ici, je le suis vraiment.— Si tu attendais un peu ?— Crois-moi, fit-elle sérieuse, elle est la première femme qui me fait tant d’effets. D’ailleurs, je ne savais pas que cela existait. Elle est si… tout !Elle but une gorgée de café.— Tu vas faire quoi pour l’aider ?— Je vais prendre l’argent que ton père m’a si aimablement donné.— Cela suffira ?— Quelques mois !— Dommage que tu n’as pas trouvé ses comptes secrets !— Ses quoi ?— Ses comptes secrets, ceux qu’il vide chaque fois qu’il va faire un séminaire à Genève. Chaque fois qu’il fait une opération de chirurgie esthétique à de riches patients, il demande qu’une partie des honoraires soient payés sur un de ces comptes sans que l’hôpital le sache. Ainsi, il ne doit rien laisser comme commission à celui-ci et aussi aux impôts.— Mais c’est frauduleux !— Et comment !— Comment tu le sais ?— Bêtement, il en a parlé devant moi tout en ne sachant pas que je me trouvais près de lui. Les comptes sont au nom de sa pouffiasse de Thérèse mais c’est lui qui les gère. Et pour l’instant ces comptes sont bien gonflés car cela fait presque un an qu’il n’est plus retourné là-bas.— Il retourne bientôt ?— A la fin du mois, dans quinze jours.— Merde !Natacha arriva avec ses bagages et je partis me changer. A mon retour, je vis les deux demoiselles s’échanger autre chose que leur numéro de téléphone. Elles étaient attendrissantes en s’embrassant sur la joue comme deux adolescents connaissant leur premier amour.— Gwendoline, Emma a un peu raison. Tu ne me connais que depuis quelques jours et tu veux m’aider.— Ecoute…— Non, laisse-moi finir. J’ai une solution. Je vais te signer une reconnaissance de dettes. Et, pour te prouver que je ne trompe personne, je t’enverrai un décompte chaque semaine des frais supportés. J’espère trouver un travail très vite. Cela te va ?— Ok ! Si c’est ce que tu veux. J’ai six mille euros. Donne-moi ton compte bancaire et je te les enverrai cette semaine. Mais à une condition !— Laquelle ?— Tu en gardes mille pour t’acheter des fringues et surtout tout le matériel pour peindre et sculpter.— Tu peins ? fis Emma.— Oui ! Je sculpte aussi.— J’aimerai avoir une peinture de moi. Je serai ta première cliente !— Ok ! Mais je ne peins que des nus !— Ce sera encore mieux.Natacha me donna les renseignements demandés et elle me fit sa reconnaissance de dettes. Je partis chercher l’auto pendant qu’Emma et elle se disaient au revoir.Elle entra dans l’auto en larmes.— Pourquoi tu pleures ?— Vous êtes tellement gentilles avec moi et…— Tu laisses Emma ici ?— Tu as compris ?— Oui ! J’avais aussi compris que tu m’aimais mais, je dois te l’avouer, pas moi. J’ai vu vos regards ce matin lorsque vous vous êtes rencontrées. C’était magique. Elle te plait tant que cela ?— Oui et pour moi, c’et la première fois avec une femme.— Tu es bien la petite-fille de ta grand’mère.— A la seule différence que je ne dois plus le cacher comme elle. Tu…— Je garderai un œil sur Emma mais ce ne sera pas nécessaire. Elle aussi m’a dit que tu lui avis fait un certain effet. D’ailleurs, je ne l’ai jamais vue ainsi.On arriva à la gare juste à temps pour son train. Il ne restait plus beaucoup de temps afin d’arriver avant Jacques et sa Thérèse à la terrasse du café. Il fallait que j’entende leur conciliabule.CHAPITRE 26J’arrivai la première en espérant qu’ils viennent. Faisant déjà chaud, les fenêtres étaient toutes ouvertes. Je me plaçai derrière l’une d’elles. Une grande vasque de fleurs me cachait parfaitement. En fait, il ne restait que cette place en terrasse et j’avais un peu peur que la place soit prise lorsqu’ils arriveraient.Je ne dus pas attendre longtemps. Thérèse arriva la première et s’installa à l’endroit que j’avais espéré. Jacques la suivit de peu et ils commandèrent un café.— Alors, tu étais où ? J’ai essayé de t’appeler et tu ne répondais jamais.— J’étais trop occupée à te répondre. Pour te répondre même si je trouve ta question bien impertinente pour un esclave, j’étais en train de lécher une superbe maîtresse pendant que je me faisais prendre par un beau black ! Quelle femme cette Catherine ! Dommage qu’elle ne veuille pas continuer notre relation ! Quelle autorité et quel charme ! Je deviendrais bien sa soumise !— Et moi ?— Toi, pauvre cloche mais tu aurais servi de serpillère, juste bon à donner du plaisir et surtout ne pas en recevoir !— Pas si fort, les gens peuvent entendre !— T’es vraiment une lopette ! Bon ce n’est pas tout cela, mon détective a trouvé le propriétaire du compte.— Qui est-ce ?— Toi !— Moi ?— Ben oui, toi !— Mais je n’ai jamais ouvert ce compte ! Comment cela se peut ?— Juste ta carte d’identité et sur internet le tour est joué ! Tu l’as avec toi ?— Oui, normalement.Jacques ouvrit son portefeuille et la trouva au bon endroit.— Alors c’est quelqu’un qui s’en est servi. Qui peut avoir accès à ton portefeuille ?— Beaucoup de monde ! A l’hôpital, je laisse mes affaires dans le tiroir d’une armoire dans la salle d’opérations mais je les oublie souvent car je sais qu’il n’a jamais d’argent.— Bref, cela peut être n’importe qui ?— Oui !— Merde ! Toujours pas reçu d’autres messages ?— Non, on dirait qu’il m’a oublié.— Ou qu’il prépare un coup plus important ! Au fait et ta pouffiasse de femme, elle rentre quand ?— Demain ! Pourquoi ?— Parce que demain soir, je veux que ce soit moi qui soit à sa place dans son lit !— Et… elle ?— Tu la vire ! Ou tu fais ce que tu veux avec elle.Entretemps, ils se retrouvèrent seuls sur la terrasse si bien qu’ils parlèrent plus librement. Ainsi, après avoir vérifié leur solitude, elle lâcha :— Ou tu la fais disparaitre… définitivement !— Que je la …— Ta gueule ! Tu as compris ! En tant que médecin, une piqûre bien placée avec le bon produit, c’est facile. Non ?— Mais… tu es folle ? Tu me dis de la tu…— Merde, tu fermes ta gueule ! Et alors, tu as déjà eu des patients qui sont morts sur la table d’opération.— Ce n’est pas la même chose !— Un mort reste un mort. Donc demain, je veux que lorsque j’arrive au soir, je puisse entendre que je suis la seule dans ta pitoyable vie !— Et ton mari ?— Ce pingre qui ne me laisse que des miettes ? Il mérite aussi la même punition mais il attendra un peu sinon cela paraitra suspect !— Parce que tu veux que je …— Un de plus ou de moins, quelle importance ?— Et si c’était toi que j’avais au bout de la seringue ?— Alors mon avocat enverrait quelques films intéressants et surtout des aveux écrits de ta main.— Lesquels ?— Ceux-ci.Elle lui tendit un papier.— Mais je n’ai jamais écrit cela !— Non mais en prenant des mots écrits de ta main et un très bon logiciel, on n’y voit que du feu !— Salope !— Oui ! J’adore ! Tu ne sais même pas à quel point cela me fait mouiller ! J’en jouirais presque sur place ! Bon, on est d’accord alors ?— Je n’ai pas d’autre choix que de dire oui !— Bien, pour ton obéissance, j’ai bien envie que tu me baises. Allons quelque part où tu pourras me défoncer ! J’ai la chatte en feu !Ils se levèrent et partirent. J’étais coite devant ce meurtre programmé. Comment on pouvait agir de la sorte ? Sans preuve, je ne pouvais pas aller à la police. Il fallait agir seule. Ce fut à ce moment que je reçus un coup de fil.— Allo ?— …— Bonjour Catherine. Tu as les renseignements ?— …— Des photos ! parfait.— …— Ok ! Je les trouverai dans la boîte aux lettres de la villa.— …— Quoi ? Tu quittes Caroline ?— …— Ok ! Je lirai le message. Bonne chance alors.Catherine quittait Caroline pour partir au loin. Pourquoi ? Enfin, ce n’était rien par rapport à ce qu’il se tramait dans le dos de celle-ci.J’arrivai à la villa et trouvai l’enveloppe contenant les photos, une lettre pour moi et une autre pour Caroline.Chère Gwendoline,Oui, je pars ! Cela faisait longtemps que l’envie était là. J’en ai marre de cette vie de domination, de soumission. Je veux vivre simplement pour moi. Au gré de mes rencontres, je me détestais un peu plus chaque jour, il fallait que cela cesse.Il y a quelques temps, j’ai rencontré une femme qui me plait et à qui je plais loin de tout rapport de force entre nous.Elle part vivre en Espagne et m’a demandée d’être du voyage. J’ai dit oui ! Là-bas, on pourra vivre notre amour librement.On a chacune assez d’argent pour finir nos jours paisiblement.Tu donneras la lettre à Caroline. Je crois qu’elle comprendra.Tu es une belle personne ! Reste comme tu es !BisousCatherine.PS : une place de secrétaire se libère.J’étais à la fois triste et contente pour elle. Je pris les photos et je vis la Thérèse harnachée pas possible en train d’être prise ou de dominer des femmes et des hommes. Chaque photo me donnait un haut-le-cœur. On y voyait parfois Jacques.Bien que je respecte le choix de chacun, ici, il y avait une forte impression de violence gratuite et aucun respect de l’autre.Je m’installai dans un fauteuil un café à la main en cherchant une solution.Ne trouvant rien, j’ouvris l’ordinateur et m’apprêtai à virer ce que Jacques m’avait si gentiment versé sur un autre compte que je fermerai aussitôt après avoir re-viré la totalité de la somme.J’arrivai à la bonne page web, virai l’argent sur un nouveau compte dans une autre banque et m’apprêtai à le supprimer lorsque je reçus une question du site :« Voulez-vous apparenté ce compte avec les autres comptes bancaires ? »Je cliquai sur « oui » et là, la solution m’apparut. Une quinzaine de compte plus ou moins fourni en euros se présentaient sur l’écran. Les dix premiers au nom de Jacques et les cinq derniers au nom de Thérèse.Fébrilement, je regardai les comptes et compris très vite qu’ils n’étaient que les comptes où Jacques faisait virer les sommes cachées par les patients.Je fis le total des cinq et j’obtins la somme suivante : un million trois cent mille euros et quelques.Heureusement que j’étais assise ! Je me levai et chose inhabituelle, je me servis un verre d’alcool que j’avalai d’une traite !Je le tenais par les couilles ! Ni une ni deux, j’ouvris une multitude de nouveaux comptes dans différentes banques européennes et versai la totalité de l’argent en prenant soin de répartir les sommes afin que le montant versé ne dépasse pas le maximum autorisé. Bref, au bout d’une grosse heure, j’arrivai à répartir la totalité de l’argent. Demain, je n’aurai plus qu’à les fermer après avoir viré l’argent sur les autres nouveaux comptes que j’avais crées mais ceux-là à mon nom !Je me sentais euphorique.Il fallait jouer serré. Je pris les photos, les scannai, les travaillai un peu et les envoyai à Jacques sur son e-mail avec le message suivant :Salut Jacques !Voilà quelques échantillons où l’on peut très bien te reconnaître ! Ainsi que ta chère Thérèse !J’ai oui dire que vous prévoyez d’éliminer une personne gênante à votre gentil petit couple.Surpris que je le sache ? Non ?Comment je le sais ? Mystère ! Bref, je ne te demanderai pas d’argent cette fois-ci ! Non, je ne te demanderai qu’une chose :Quitter ta femme Caroline et ne plus revenir ! Mais avec classe ! Tu lui raconteras que tu en aimes une autre et que tu prends toutes les charges du divorce à ton compte. Classique, quoi !Tu partiras à Paris ou à n’importe quel autre endroit sur le champ.Pourquoi demande-je cela ? Parce que Caroline est bien trop bien pour toi ! Ne t’inquiète pas, j’aime Caroline mais pas comme tu peux le penser. Je suis juste un ou une amie.Maintenant, si tu n’es pas parti disons, ce soir ! Demain arrivera les mêmes photos sur l’e-mail de ton chef, sur celui du mari de ta chère Thérèse (que tu peux emporter), sur celui de Caroline et sur celui de beaucoup d’autres personnes !Tout bien considérer, le mari va les recevoir maintenant. Il mérite de connaître la vraie vie de sa chère salope d’épouse.Je te laisse une chance mais je n’ai pas beaucoup de patience. Thérèse non !Bien entendu, ne préviens pas la police, qui croirait-elle ? Un enregistrement de vous deux parlant gaiement de meurtres (les terrasses de cafés ne sont pas très intimes) ou la parole d’un couple débauché ?Bien à toiUn ami qui ne veut que ton bien ! »Je l’envoyai avec une adresse e-mail nouvellement créée. Je pianotai et trouvai facilement l’adresse e-mail du mari de l’autre.Je joignis au mail les dernières photos ainsi que les quelques petits films. Jacques et l’autre salope étaient bien visibles ! A eux d’assumer ! Sur le message, je lui expliquai que je ne voulais pas d’argent mais juste protéger une amie. A lui d’en tirer les conclusions.Je ne me sentais pas coupable pour un sou !Je me resservis un verre et attendis le message de retour des deux hommes. Ce fut le mari qui me répondit le premier :« Qui que vous soyez, je vous remercie. J’avais beaucoup de suspicions mais maintenant j’ai les preuves ! Et si un jour, vous voulez me rencontrer ce sera avec une joie non dissimulée »Jacques répondit presque dans la foulée.« Je ne comprends pas votre hargne à me démolir mais vous avez gagné ! Je quitterai ma femme ce soir ! Sachez seulement que si je découvre qui vous êtes, je vous tuerai de mes propres mains ! »Je lui répondis aussi vite :« Si j’étais toi, j’abandonnerais l’idée de me retrouver. J’ai en ma possession et ne l’oublie jamais un enregistrement révélateur ! Et puis c’est ce que ta pouffiasse de salope voulait : t’avoir pour elle toute seule ! Non ? Alors tout est bien qui finit bien. Sauf qu’elle n’aura plus les miettes de son ex-mari. Mais on ne peut pas tout avoir.Alors, n’oublie pas : ce soir, tu pars ! Sinon…Amusez-vous bien ensemble, enfin tant qu’elle n’aura pas marre de toi. Adieu !PS : Si tu avais un peu de jugeote, tu comprendrais qui te fait chanter ? Quelle est la seule personne qui a pu me donner tant de renseignements ? Je n’en vois qu’une ! »Il ne me répondit pas. Mais maintenant il allait sûrement en vouloir à sa Thérèse et elle allait se retrouver vite très seule !Je vérifiais mes comptes et remarquai avec joie que l’argent avait déjà été viré. Je pus ainsi les vider et les clôturer. J’étais maintenant une femme riche.La sonnerie retentit. J’allai ouvrir et vis Rodrigue une bouteille de champagne à la main.— Salut ma belle, je suis venir te dire que j’avais enfin réussi ! J’ai le budget pour mon hôpital. Je suis libre d’Emma car j’ai réussi à trouver l’argent sans l’aide de son paternel. Et aussi libre tout court car celle que j’aimais m’a quitté pour un autre.EPILOGUEMais, au fait, je ne vous ai pas parlé de ce que je devenais. En fait, ce voyage est mon voyage de noces !Je me suis mariée la semaine dernière et devinez avec qui ? Ben oui, avec Rodrigue.On s’est revu souvent après le départ de Jacques. Libres tous les deux nous nous vîmes au départ pour des parties de sexe incroyables mais assez vite, un sentiment est né entre nous.Rodrigue réussit à faire construire les bâtiments de son hôpital en une année. Et un soir, entre un dîner romantique dans un hôtel merveilleux et une jouissance comme lui seul pouvait me donner, il me proposa d’être sa directrice du personnel. Car si je savais tenir une maison et aussi que j’avais le diplôme pour, je serais capable de tenir les employés.J’acceptai et je me passionnai pour mon boulot. Je trouvai les meilleurs dans leur domaine : infirmières, médecins, femme de ménages,… enfin tout ce qu’un hôpital devait avoir comme personnel.Rodrigue n’intervint dans mes choix que dans deux domaines : la qualité des médecins car c’était son domaine et le choix de nos secrétaires respectifs. En plus d’être compétents ils devaient plaire au patron et à la directrice.Ne sachant pas si je voulais une femme ou un homme, je choisis les deux. Pour Rodrigue, je lui trouvai une perle de secrétaire qui adorait le travail bien fait tant qu’au bureau que sous le bureau.Ma secrétaire fut longue à conquérir. C’est elle qui un jour, arrivant dans une tenue de bombe sexuelle entra dans mon bureau sans frapper.— Qu’y-a-t-il Madeleine ? fis-je sans lever la tête.— Rien Madame.— Alors que me voulez-vous ?Je relevai la tête et je la vis dans un ensemble qui lui moulait le corps de façon extraordinaire.— Si j’ai bien deviné, je sais que madame aime autant les hommes que les femmes. N’ayant jamais goûté aux plaisirs saphiques, je me disais que vous pourriez m’initier. Mon mari m’a laissée choir pour une vieille riche.Elle me dit cela en avançant vers moi. A chaque pas, elle fit tomber un vêtement pour se retrouver nue juste devant mon bureau.— Tu as raison. J’aime les deux sexes mais tu parais bien franche. Qui te dit que je t’initierai ?— Je vois souvent votre regard lorsque vous croisez une belle infirmière dans les couloirs et je le sens aussi lorsque je quitte votre bureau.— Ah ?— Et je dois dire que si au début, je me sentais un peu mal à l’aise, j’ai bien vite pris du plaisir à vous montrer mon cul ! D’ailleurs, certains soirs, je me suis branlée rien qu’en pensant à vous !— Oh ! Merci.— Alors, hier soir, je me suis décidée. Et depuis, je n’arrête pas de mouiller rien qu’à y penser.— Viens près de moi que je vérifié.Elle se planta près de moi. Je pris mon index et le fis glisser le long de ses lèvres déjà luisante de plaisir.Elle frémit.— Je ne mélange pas le sexe et le travail, fis-je.— Moi non plus !— Mais c’est ce que tu fais !— Un peu, c’est vrai. Au départ, je voulais vous le demander ce soir mais je n’ai pas pu résister. Comme je vois que vous ne voulez pas, je vais retourner à mon bureau et travailler.— Ce n’est pas l’heure de table ?— Si !— Alors, on ne travaille pas ! On mange !— C’est vrai.— Et j’aimerais bien manger disons une moule ?— Si c’est moi qui offre la moule, je veux bien faire tout ce que vous voulez.— Alors commence par ceci : Je ne veux plus que tu portes des slips, strings ou autre ! Plus de pantalon sauf si ils sont moulants au maximum de sorte que l’on puisse voir ton absence de sous-vêtements. Dès qu’il y a au moins vingt degrés, la jupe sera mini. Fini les pulls larges ou autres gilets. On doit voir tes formes qui sont, ma foi, très généreuses. Cela t’ira ?— Parfaitement !— Bien entendu, si un jour tu devais dire non à mes envies, je respecterai ton choix mais ce sera fini de notre relation.— Bien entendu.— Alors, pour commencer ton éducation, viens t’asseoir sur mon bureau, les pieds posés sur les accoudoirs de mon fauteuil.Elle m’obéit.J’avançai sur le fauteuil et délicatement, je fis glisser mes mains sur ses jambes.— Penche-toi en arrière et pince tes seins.J’approchai mes lèvres des siennes et prit délicatement les grandes. Je les tirai lentement, les suçai longuement, l’une après l’autre. Elle avait bon goût. Je m’éloignai et fit glisser de nouveau mon index au milieu afin d’écarter les autres lèvres.Son petit bouton devenait rouge et gonflait à vue d’œil. Je fis passer sur son sexe glabre un petit courant d’air. Cela la fit gémir.— La moule est succulente cette année !— A votre service madame.— Lors de nos séances d’éducation, tu pourras m’appeler Gwendoline.— Bien madame… euh… Gwendoline.A peine eut-elle fini sa phrase que je replongeai et attaquai ses petites lèvres. Les gémissements reprirent. L’index chercha l’entrée de sa grotte et s’y enfonça. Elle était trempée de plaisir. Il coulissa lentement tandis que ma langue alla titiller son petit clitoris.Ses jambes bougeaient toutes seules. Ses seins étaient emprisonnés par ses mains. Malgré tout, ils débordaient de chaque côté.N’y tenant plus, je pris son bouton entre mes lèvres et l’aspirai sans ménagement.Des contractions sur mon index me firent comprendre que la jouissance arrivait. J’y plongeai alors un deuxième doigt qui provoqua la vague fatale de plaisir.Elle jouit en retenant son souffle.Revenue à elle, elle quitta mon bureau, se rhabilla et me dit :e n’aurais jamais pensé que l’on pouvait jouir aussi vite et aussi fort. Mon ex-mari ne m’a jamais fait cela.— Et cela t’a plu ?— Oui !— Tu veux toujours continuer.— Oui ! Quand vous voulez !— Alors, viens te mettre entre mes jambes et essaie d’imiter ce que je viens de te faire.Depuis ce jour, le travail est encore mieux fait. Presque tous les jours l’une de nous deux jouit.Et Rodrigue dites-vous ? Sa secrétaire ferait tout ce qu’il demande pour le satisfaire et il ne s’en prive pas !D’ailleurs, entre nous, nous avons conclu un accord : avant le mariage, nous étions libre d’aimer physiquement qui on voulait sans en parler forcément à l’autre et cela nous réussissait alors pourquoi s’arrêter ? La seule condition à respecter vis-à-vis de l’autre était que si on devait tomber amoureux d’un ou d’une autre partenaire, il fallait le dire de suite.Bref, me voilà avec une belle alliance à l’annulaire. Ces souvenirs de plaisirs m’ont donné envie. D’ailleurs, sous la couverture que m’a donnée l’hôtesse, j’ai ouvert mon pantalon et je me caresse le clito.— Madame, me fit l’hôtesse.— Euh… oui ?— Vous voulez que je remette la couverture sur vous ou vous avez trop chaud ?Je restai bouche bée d’avoir été prise en flagrant délit de masturbation. Elle continua :— Sauf si vous voulez que je remplace votre main… par ma langue ?— Ce sera avec plaisir, fis-je. Quel est votre prénom ?— Caroline, madame.— Quelle coïncidence !Voilà, vous savez tout maintenant. Je viens de finir d’écrire ce dernier chapitre allongée, presque nue sous le soleil d’une île paradisiaque. Rodrigue, empêché par une importante réunion, arrive demain.Je vous laisse car une délicieuse naïade m’attend dans la piscine. Je vais aller profiter du service très personnel prodigué par une superbe hôtesse de l’air qui a réussi rien qu’avec sa langue à m’envoyer encore plus haut qu’un avion volant à haute altitude !Bises.Gwendoline
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