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Ma femme m'a trompé...et cela a tout changé !

Chapitre 4

Poker menteur !

Hétéro
Le lendemain, avant même que je n’ouvre les yeux, la manœuvre de récupération de mon épouse commença. 

Nous étions samedi matin et les filles firent à nouveau irruption dans ma chambre.

-       Papa ! Debout ! Il est temps de mettre au point une stratégie cohérente pour l’opération « Sex Addict ».

-       Hein ??? Bafouillé-je les yeux encore clos de sommeil.

J’avais passé une partie de la nuit à réfléchir à une solution pour sortir notre famille de cette situation. Et je pense avoir trouvé. Du moins, une idée s’était faite jour dans mon esprit et avait réussi à le calmer suffisamment pour que je rejoigne Morphée pour quelques heures. La discussion de la veille m’avait rendu une part de ma combativité et j’avais l’intention d’honorer la promesse faite aux filles. Je n’étais pas encore en pleine possession de mes moyens, mon imagination revenant sans cesse aux délires sexuels que j’imaginais que mon épouse accomplissait une fois la porte de la maison refermée derrière moi et me privant ainsi, par la grâce de neurones trop bien connectés, d’une partie de ma réflexion. 

-       Papa, il faut que nous mettions au point un plan pour que Maman te revienne. Nous avons baptisé cela l’opération « Sex Addict », puisque c’est ce qu’elle est devenue.

-       Il me faut d’abord un café, les filles, je ne réfléchis pas sans caféine.

Anaëlle me tendit un mug fumant et rempli du liquide noir, bénédiction de mes matins compliqués. 

Je ne pus m’empêcher de sourire à la fois concernant le nom idiot qu’elles avaient affublé à ce qu’elles jugeaient comme fondamental ainsi qu’à la prévenance de ma fille, qui n’avait donc pas de temps à perdre à attendre que je prenne mon breuvage matinal. 


-       Maman en a fait tout une cafetière avant de partir. Il en restait, alors je te l’ai préparé.

Cette information eu pour effet de me réveiller plus sûrement que le café que j’ingurgitais à petites gorgées. 

-       Quoi ? Elle est déjà partie ? Un samedi ?

-       Oui !

-       Mais…où ?

-     Elle nous a dit qu’elle allait faire une balade et profiter de la Nature. Puis, elle nous a embrassée et est partie.

Le tonnerre aurait retenti dans la chambre qu’il n’aurait pas eu le même effet pour me réveiller. 

-       Tu veux dire que ta mère serait allée faire une balade dans la campagne ? Au milieu des mouches, des vaches et de la boue ? Volontairement ? Demandé-je incrédule. 

Cela ne correspondait absolument pas à sa description. Enza aime le luxe, les palaces, la mode, sa voiture, les musées et les galeries d’art. Mais pas la campagne qui l’ennuie au bout de dix minutes. Même les filles n’y croyaient pas. Cela dit, elles avaient un autre argument qui allait dans mon sens et prouvait qu’elle avait menti, probablement pour échapper à un interrogatoire de ses filles qui sentait le souffre depuis mes révélations de la veille. 

-       C’est ce qu’elle a dit ! Mais vu sa tenue, j’ai du mal à y croire, ajouta, caustique, mon aînée. 

-       Ah oui ? Demandé-je soudain intéressé.

-       Ben tu avoueras qu’une mini-jupe au raz de la touffe et du cul, des bottes en cuir noir jusqu’aux genoux, un top moulant qui fait déborder ses gros seins par le dessus et un maquillage de pute bas de gamme, c’est chaud pour une simple balade en forêt, tu ne penses pas ?

-       Tu as raison ! Dis-je simplement en l’imaginant ainsi habillée, mon érection matinale renforcée par cette vision si excitante mais tellement absurde puisqu’elle ne m’est pas destinée. Ma réponse balbutiante était aussi dictée par le vocabulaire plutôt cru que ma fille venait d’utiliser. Ce n’était ni dans ses habitudes, ni dans celles de notre famille. Mais l’effet était bien là. Sous ma couette, je sentais ma queue se raidir en visualisant Enza dans ces atours. Elle devait être torride et son amant de la journée allait passer un excellent moment, ce salaud ! Visiblement, elle était chaude comme la braise et prête à se faire défoncer la chatte à tout instant. 

Je la haïssais autant que je la désirais. 

C’est cette ambiguïté, cette ambivalence dans mes sentiments qui me rendait dingue. Je n’arrivais pas à me donner une ligne de conduite. 

Ou plutôt, j’avais peur de celle que j’allais prendre suite à mes cogitations nocturnes. 

En y pensant, je me dis que j’avais eu ma chance et que je n’avais pas su la saisir malgré les perches monumentales qu’elle m’avait tendues. Je n’avais qu’à m’en prendre à moi-même. Car si elle profitait du plaisir octroyé par son corps, c’est surtout parce que je n’avais pas rempli mon rôle de mari. 

-       Papa ? Alors, on fait quoi exactement.

-       Rien du tout ! Dis-je en prenant une gorgée de café. 

-       Pardon ? Demanda Isaline au bord de l’apoplexie, me fixant comme si je débarquais d’une autre planète.

-       On ne fait rien du tout !

-       Mais…Papa ? Tu ne peux pas… !

-    Chuuuuut ! Laissez-moi prendre une douche et je vous expliquerai. Attendez-moi au salon, j’arrive dans quinze minutes et je vous dévoilerai mon plan de bataille. 

-       AH ! Tu as tout de même l’intention de faire quelque chose ? Me questionna inquiète Anaëlle, ma petite perle.

-       Oui ! Allez, sortez maintenant.

-       Pourquoi tant d’empressement ? Demanda Isaline.

-       Parce que je vais me lever et que je dors toujours nu. Il te faut d’autres explications, petite curieuse ?

Je vis mes filles chéries piquer un fard monstrueux et se précipiter pour sortir en jouant un peu trop la comédie des jeunes filles outragées. 

Cependant, je ne pus m’empêcher de sourire et, soyons honnête, d’être flatté, lorsqu’elle se retournèrent l’une après l’autre, au moment de passer la porte et de jeter un coup d’œil rapide et furtif vers moi, Anaëlle reluquant carrément une fraction de seconde l’emplacement de ma pudeur, toujours dissimulée par la couette.

Ainsi, mes filles trouvaient que leur père avait de beaux restes. Venant de la part de ces deux merveilles, j’en ressenti une bouffée d’orgueil et de fierté. Je n’y prêtais pas plus attention, considérant, à juste titre, qu’il ne s’agissait que d’un réflexe face à une situation comique. Après tout, que faites-vous lorsqu’on vous dit de ne pas regarder ? Eh bien, votre premier réflexe est de baisser les yeux vers le sujet interdit. 

Ce n’est qu’un réflexe. N’y cherchez donc pas malice car mes filles sont, à mes yeux, des temples inviolables et sacrés. 

Cependant, sous ma douche, je ne pus toutefois m’empêcher de repenser à cet instant durant lequel j’avais été la cible visuelle de deux jeunes femmes somptueuses. 

À y repenser, je me remémorais surtout leurs sourires et leurs tenues. Tenues dont j’avais la primeur alors que ce n’était absolument pas dans leurs habitudes. Jamais, je dis bien jamais, elles n’apparaissaient ainsi vêtues en ma présence, surtout pour celle d’Anaëlle. Il faut croire que les circonstances changeaient la donne.

Isaline était en débardeur noir dont l’amplitude ne cachait pas grand-chose de ses formes féminines et un short en jeans coupé très haut, laissant apparaître le bas de ses deux fesses parfaitement rondes. Elle était pieds nus, ce qui la rendait carrément craquante mais qui restait dans la norme vestimentaire de la famille tout en étant un peu plus déshabillé et un brin sexy qu’à l’accoutumée.

Anaëlle venait probablement de se lever car elle portait toujours sa nuisette en satin rouge. Celle qui dessinait admirablement ses deux seins pleins et ronds. Elle avait tenté de caché sa presque nudité par un kimono noir de la même matière mais ce dernier avait la fâcheuse tendance à glisser le long de ses épaules, dévoilant par la même occasion, et dans une innocence touchante de candeur, le haut de sa poitrine merveilleuse puisque les bretelles de sa nuisette suivaient le même mouvement, laissant ses épaules totalement dénudées. Ses jambes fines et galbées terminant un spectacle sublime et ses pieds, également nus, lui donnait une dernière touche glamour irrésistible pour n’importe quel homme, y compris son père.

Je me rendis compte qu’à cet instant, je passais du savon sur mon sexe et que celui-ci était à nouveau tendu et dur. 

Je bandais.

Je bandais en pensant aux corps de mes filles. 

Certes, ce n’était plus des gamines et elles possédaient tout ce qui fait le bonheur d’un homme. Mais jamais, au grand jamais, je n’avais eu ce genre de pensées les concernant. 

Puis, je compris ! 

Je ne désirais pas mes filles. À travers elles, c’était leur mère que je voyais. Il y avait tellement de ressemblance entre elles trois que n’importe qui pouvait les prendre pour des sœurs, si ce n’est que mon épouse, malgré une apparence toujours jeune, ne pouvait se faire passer pour une gamine dans la vingtaine. 

Si Enza, durant sa jeunesse, avait été la cause d’une myriade incalculable de torticolis sur son passage en rue, dans les magasins ou lors de dîners professionnels, elle était aujourd’hui dans la plénitude de sa féminité. Possédant tout ce que donne aux femmes les avantages de la maturité. 

Son simple regard permettait de comprendre qu’elle n’était plus une gamine. Il émanait d’elle une aura, un magnétisme qu’aucune jeunette ne pourrai jamais posséder sans avoir un peu vécu. En cela, elle écrasait, et de loin, ses propres filles en beauté et en prestance. Comme l’avait dit, elle-même ma fille dans une conversation précédente, "Maman est une bombe".

Mes filles prenaient le même chemin que mon épouse. Il ne faudrait plus longtemps avant que je ne sois entouré de trois femmes merveilleuses. Si Enza restait près de moi, bien sûr !

C’est donc simplement le souvenir d’Enza dans sa jeunesse que j’avais revu chez mes filles et qui m’avaient fait bander. 

Savoir également qu’elles deviendraient probablement aussi belles et féminines, félines et carnassières, autoritaires et délicates que pouvait l’être leur mère me rassurait autant qu’il m’effrayait. Car, comme je viens de le dire, trois femmes pareilles à gérer, je voudrais vous y voir.

Je devais me rendre à l’évidence.

Malgré tout, j’aimais encore tendrement mon épouse. J’étais responsable de la situation, je devais la réparer.

C’est donc ragaillardi que je sortis de la douche en coupant l’eau au moment où Isaline poussa discrètement la porte en m’apostrophant

-       Papa ? Tu as terminé ? Nous t’att…

-   ISALINE ! Hurlé-je alors qu’elle venait de passer la tête par la porte, me trouvant nu comme un ver alors que je tentais d’attraper une serviette pour protéger ma vertu. 

-       PARDON PAPA ! JE PENSAIS QUE TU ÉTAIS ENCORE SOUS L’EAU ! JE SUIS DÉSOLÉE ! Hurla-t-elle honteuse et en baissant le regard. 

-       Ça va ! Isaline ! C’est bon, on ne va pas en faire un drame, dédramatisé-je. J’arrive ! Laisse-moi le temps de me sécher et de m’habiller.

Pour la seconde fois de la journée, j’étais nu face à l’une de mes filles. J’ai toujours trouvé que les coïncidences sont suspectes. Mais cette fois encore, rien ne m’alerta et c’est en souriant de la situation que je terminais de me préparer avant de descendre rejoindre les filles.

En entrant dans le salon, je vis qu’elles étaient en grande discussion et je tendis l’oreille pendant que je me resservais un café.

-       Je t’assure que c’est vrai ! Déclara Isaline.

-     Comment as-tu osé ? Je serais morte de honte si cela m’était arrivé.

-       Comme si je l’avais fait exprès, vicieuse ! Je voulais simplement qu’il active la manœuvre. Je suis un peu honteuse aussi. Après tout, jamais il ne s’est présenté ainsi devant nous. Jamais !

-       Bah, cela devait peut-être arriver. Il y a des familles où c’est quotidien.

-      Oui, peut-être ! Mais bon, voir son père à poils sans préavis, alors qu’on en a jamais eu l’habitude, c’est choquant.

-     Puisque tu y as eu droit, Maman a dit la vérité ? 

— Dis donc, toi ! C’est quoi cette question ? 

— Ne fais pas ta mijaurée ! C’est toi, l’obsédée de nous deux. Et tu n’hésiterais pas à me poser la question si la situation était inversée. Alors ? 

— Et c’est moi, l’obsédée ? Bon...Maman a dit vrai. Papa est plutôt impressionnant. 

— OH! S’exclama Anaëlle en portant ses mains à ses joues. 

— Il n’empêche que c’était gênant ! Déclara mon aînée, sa voix et son ton détonant sur son discours. Elle souriait, j’en étais certain. 

Je souris egalement en les entendant. 

Notre famille, sans être pudique, avait toujours inconsciemment laissé peu de place à la promiscuité entre les parents et les enfants. Alors c’est vrai que cet événement, anodin chez certains, prenait une autre tournure entre ces murs.

J’étais, néanmoins choqué de les entendre si libre sur ce sujet. Même si j’en étais un peu flatté. Cela dit, les entendre se proclamer des "obsédées" m’intrigue. 
Se pourrait-il que, réellement, mes filles soient... Je décidais de jouer un peu, à mon tour pour m’en assurer. 
Après tout, c’est le rôle d’un père que de connaître les résultats de son éducation, non ? 

Je passais donc la porte et me dirigeait conquérant vers les filles, comme si je n’avais entendu que la dernière phrase, en disant

-       Tu es encore là-dessus, Isaline ? C’est bon, arrête. Ce n’est pas si grave. Je présume que tu as déjà vu un homme tout nu, non ?

En piquant un nouveau fard, elle répondit

-       Si c’est une façon détournée de me demander si je suis encore vierge, c’est peu élégant, Papa !

-       Ce n’est rien du tout, ma chérie ! Votre vie sexuelle ne me regarde absolument pas et je ne saurai que ce que je saurai en temps et en heures. 

-       Bon ! Et si on changeait de sujet ? Déclara une Anaëlle plus mal à l’aise avec le sujet qu’elle n’en donnait l’impression. 

J’avais ma réponse. Mes filles adoraient le sexe et ne s’en cachait pas. Je l’apprendrai à mes dépens bien assez tôt. 
Mais à cet instant, cela ne m’effleura même pas lorsque je repris en disant 

-       Si tu veux, ma puce ! Même si je pense que c’est un sujet que nous aurions dû aborder plus souvent entre nous quatre. Bref ! 

-  Alors ? Demanda Isaline qui reprenait consistance.

-       Alors je ne vais rien faire et même la conforter dans sa position.

-       QUOI ??? S’exclamèrent mes filles en cœur.

Je venais de les scotcher sur le divan. C’est peu dire que j’étais fier de mon effet et que je venais de les prendre à contrepied. Ni l’une, ni l’autre ne s’attendait à cette réaction. Je savais qu’elles espéraient me voir aller dire ses quatre vérités à Enza, me battre, argumenter, ne pas lui laisser d’échappatoire et, au final, la mettre dans les cordes. Mais un petit quelque chose au fond de moi, appelez cela l’instinct, la vision, ou tout autre interprétation du même genre, je ne le fis pas et décidais de laisser couler pour un moment. 
L’avenir allait me donner raison. Mais je n’en savais, à nouveau, rien à cet instant. 

-       Laissez-moi vous expliquer. Vous connaissez votre mère. Dès qu’elle a pris une décision, rien ne lui fait changer d’avis. Ce n’est donc pas en l’attaquant sur son attitude actuelle que je vais arriver à quoi que ce soit si ce n’est la braquer encore un peu plus contre moi. Et qui sait ce qu’elle serait alors capable de faire ? 

-       Mwouai, ce n’est pas tout à fait faux ! Dit Isaline, tout de même encore sceptique.

-       Merci ! Donc, je vais aller faire amende honorable lorsqu’elle rentrera. Ce sera le moment le plus difficile de mon existence, mais je dois le faire. Ensuite, je lui dirais qu’elle est en droit de faire ce qu’elle veut, où elle veut et avec qui elle veut. Je ne m’y opposerai pas puisque je me considère aussi fautif qu’elle dans cette histoire.

-       PAPA ? TU NE PEUX PAS DIRE CELA ! cria Anaëlle.

-       Eh bien, je le dis, jeune fille ! J’ai mes torts dans cette affaire et je compte bien me faire pardonner mon attitude désinvolte envers elle. Donc, elle sera libérée du poids de son mariage et de ce qu’il peut lui rester sur la conscience. 

-       Mais alors, tu l’encourages ?

-    Oui et non ! Car je connais votre mère et je sais que, malgré tout, il y a une chose qui ne changera jamais.

-       Et qui est ?

-     Mais c’est évident. Ses deux trésors. Vous, les filles. Rien ne passera jamais avant vous et je suis certain que vous le savez parfaitement. Je compte donc sur vous deux pour la faire revenir à de plus nobles sentiments à mon égard.

-       Tu comptes te servir de nous ? Demanda Isaline.

-       Ne m’avez-vous pas déclarée, toutes les deux, être prêtes à faire n’importe quoi pour que nous soyons à nouveau tous les quatre ?

-       Si ! Dit Anaëlle.

-       Oui ! Dit à son tour Isaline après une courte hésitation.

-   Alors, j’ai besoin de vous. Vous voulez bien ?

-       Bien sûr ! Et comment nous y prendre ?

-       Je n’en ai pas la moindre idée, mes chéries. Je pense que tout devra se faire selon l’impulsion du moment. Au détour d’un geste, d’une phrase, d’un mot, d’un regard, que sais-je. Il ne faudra rien laisser passer. 

-       Alors nous travaillerons comme des équilibristes. Chaque erreur se payera cash !

-       Exactement ! Mais je n’ai pas d’autre solution à vous proposer actuellement.

-       Ce n’est pas encourageant.

-     Certes ! Mais si j’ai appris une chose, c’est que toutes les situations évoluent favorablement à un moment donné. L’important est de ne pas rater le créneau et de tout faire à ce moment pour atteindre son but. Il faut donc patience et résolution.

-       D’accord, Papa ! Me dit Anaëlle avec une farouche détermination.

-       Ok ! On fait comme cela ! Déclara Isaline. 

-       Bien ! Vous n’avez plus qu’à l’attendre.

-       Et toi ?

-       Moi ? Je vais disparaître pour la journée. Je ne veux pas être dans les parages lorsqu’elle rentrera puant le sexe. Cela ruinerai tous mes efforts car je ne suis plus certain de rester calme et serein pour lui parler. Prévenez-moi lorsqu’elle aura pris sa douche. Je ne rentrerai qu’après cela. 

Je quittais les filles en les embrassant tendrement. Je sentis leur poitrine se presser contre mon torse lorsqu’elles m’enlacèrent amoureusement. C’était un sentiment étrange que de ressentir le corps de ses enfants alors qu’elles restaient les amours de ma vie, mes bébés, mes anges, mes merveilles.

Ce n’est que vers dix-huit heures quinze que je reçus un message d’Anaëlle

[SMS]<Maman est rentrée. Elle est dans un état que je n’ai jamais vu. Décoiffée et son maquillage est ruiné. Elle est heureuse que tu ne sois pas là. >Préviens-moi lorsqu’elle ira dans sa douche.

Je bouillais intérieurement. 

J’étais en rage. 

Mais cette rage était à présent canalisée vers un but. Elle allait me servir comme lorsque je décide de gagner un contrat. Toutes mes décisions, ma motivation et mes compétences sont dirigées vers ce but unique. Et j’étais certain que remporter la victoire, même si je m’engageais dans mon combat le plus périlleux et le plus incertain. 

Quelques minutes plus tard, le message que j’attendais m’atteignit. 

Je rentrais donc à la maison calmement et lentement, pour laisser le temps à Enza d’être présentable.

Lorsque je franchis la porte, Isaline me tomba dessus directement.

-       Ça a clashé, Papa ! Anaëlle est furieuse contre Maman. Elle ne peut pas le faire avec nous, elle ne pourra pas se retenir de lui dire ce qu’elle pense. J’ai cru qu’elle allait la frapper. 

-       Merde ! Et alors ?

-      J’ai pu intervenir à temps et retenir ma sœur. Je l’ai envoyée discrètement dans sa chambre puis j’ai discuté avec Maman.

-       De quoi ?

-     De son attitude. Elle m’a dit que cela ne me regardait pas. Lorsque je l’ai mise face à ses actes, elle n’a rien voulu lâcher.

-       Pardon ?

-       Tu avais raison, Papa ! Elle puait le sexe. Elle ne pouvait nier l’évidence. Mais elle m’a déclaré que sa vie sexuelle ne me concernait pas et qu’elle ne faisait que vivre pleinement.

-       Pas simple à encaisser, n’est-ce pas ?

-       Non ! Je ne la reconnais plus. Mais elle s’est adoucie immédiatement en posant sa main sur ma joue et en me déclarant que nous étions ses repères et que jamais elle ne nous ferait le moindre mal, comme tu l’as dit. Pourtant, c’est ce qu’elle est en train de réussir de main de maître ! Ajouta-t-elle, une pointe de tristesse dans la voix.

-       Bien ! Je vais y aller. C’est l’heure de la grande scène.

-       Courage, Papa ! Je t’aime.

-       Moi aussi, ma chérie !

En montant les escaliers, je n’en menais pas large. J’allais au-devant d’une situation que je redoutais autant que je l’appelais. Je n’avais pas revu mon épouse depuis plusieurs jours et je ne savais pas, sachant son attitude, comment j’allais réagir. Mais j’avais, en même temps, besoin d’être près d’elle et de lui parler.

Par contre, je ne m’attendais pas à ce que je vis en tournant dans le couloir de notre partie de maison.

Dans la lueur jaunâtre des lampes allumées sur les meubles du couloir, je vis nettement une ombre dessinée. Celle-ci se tenait dans l’ouverture de la porte de la salle de bain de laquelle un bruit d’eau me parvenait. 

En m’approchant, je vis qu’il s’agissait, bien sûr, d’Anaëlle. Elle ne m’entendit pas approcher, mes pas étant étouffés par l’épaisse moquette recouvrant le sol. 

Tandis que je me rapprochais, je n’étais plus qu’à trois mètres derrière elle, mes paroles restèrent emprisonnées dans ma bouche.

Je me faufilais, sans réfléchir, dans la chambre de mon épouse, me dissimulant ainsi au regard de ma fille. 

Je n’osais croire ce que j’avais vu. D’ailleurs, qu’avais-je vu ? La lumière était tamisée et j’étais aveuglé par celle provenant de la salle de bain. Je risquais un coup d’œil et je fus tétanisé.

Ma perle, mon diamant, ma merveille !

Anaëlle épiait sa mère en train de prendre une douche. 

Elle ne l’attendait pas simplement pour continuer une discussion mais elle l’espionnait.

Et l’une de ses mains était posée sur sa propre poitrine, caressant lentement le galbe d’un sein tandis qu’elle observait une scène que je ne pouvais ni voir ni entendre. 

Ce petit jeu dura quelques secondes mais j’en avais été le témoin. Puis, soudainement, elle entra à la volée dans la salle de bain et invectiva à nouveau sa mère, la traitant de tous les noms.

J’entrais à mon tour, à la grande stupéfaction de mon épouse qui, dans un réflexe stupide, cacha sa nudité à mes yeux. J’avais l’impression que quelque chose clochait dans ce tableau, mais je n’eus pas le temps d’y réfléchir. Il me fallait prendre la main sous peine de ruiner mes chances.

-       Tu ne penses pas que cette réaction est ridicule, Enza ? Je t’ai vue nue des centaines de fois.

-       Peut-être ! Mais tu ne le verras plus. Sors d’ici immédiatement ! Nous n’avons plus rien à nous dire.

-       Comme tu veux ! Je sors ! Je te prie de m’excuser pour avoir fait irruption dans la salle de bain alors que tu y étais. Par contre, Anaëlle, je te prierai à l’avenir de ne pas être insultante avec ta mère. Elle ne t’a rien fait, que je sache. Cette histoire se passe entre elle et moi. Alors tu me fais le plaisir de sortir et d’aller te calmer où bon te semblera mais pas dans le coin !

J’avais mis toute l’autorité et toute la hargne dont j’étais capable dans cette admonestation. 

C’est peu dire que les deux femmes en restèrent bouche bée, même si Anaëlle était au courant de mon stratagème. 

Anaëlle me fixa comme si je venais de lui annoncer que je n’étais pas son père mais elle obtempéra et quitta la pièce, montrant néanmoins qu’elle était furieuse contre sa génitrice par un regard assassin. En refermant la porte, j’eus le temps de voir le visage d’Enza, dans le miroir alors qu’elle fixait un point sur le mur. Son expression allait de la surprise à l’incrédulité. Elle ne s’attendait, visiblement, pas à ce que j’aille dans son sens et que j’abdique aussi facilement.

Je me rendis dans la chambre qui avait, autrefois, été la nôtre et j’attendis qu’Enza apparaisse, ce qui ne saurait tarder. Elle n’avait jamais aimé s’habiller dans une pièce humide. 

Ainsi, quelques secondes plus tard, enroulée dans un drap de bain immaculé, elle apparut. 

J’étais assis dans un fauteuil, situé dans un coin un peu plus sombre de la pièce et elle ne me vit pas immédiatement. Elle retira son essuie et je pus, à nouveau, admirer la plastique absolument fantastique de mon épouse, même si elle était de dos. Ses hanches, ses fesses majestueuses et je devinais, sur les côtés de son buste ses seins qui débordaient de rondeurs et de volumes. 

Mais, sans le savoir, mon opinion sur elle venait de changer. Tout était mort entre nous. 

Sa phrase assassine dans la salle de bain, m’évinçant définitivement de sa vie, venait de doucher mes ardeurs et je m’aperçus, à cet instant, que je ne ressentais plus rien pour cette femme qui visiblement en était venue à me détester. 

Qu’elle aille, dorénavant, se faire baiser où bon lui semblait, je m’en moquais à présent. Je ne pourrais pas lutter contre un tel ressentiment. 

Soudain, elle me vit dans le miroir et sauta en l’air dans un cri strident

-       AAAAH…. ! Bon sang, Alexis ! Tu veux me tuer ou quoi ?

Tiens ? Ce serait une idée ! Mais je récolterai tellement d’ennui que le jeu n’en valait plus la chandelle. Je laissais cette pensée stupide s’envoler aussi vite qu’elle m’était venue et je rétorquais

-       Je te prie de m’excuser si je t’ai fait peur. Ce n’était absolument pas mon intention.

-       Que veux-tu ? Lâcha-t-elle sans la moindre agressivité mais avec dans la voix, une réelle curiosité.

-       Te parler et mettre les choses au clair une bonne fois pour toute.

-      Je ne vois absolument pas pourquoi je discuterais avec toi. Je t’ai tout dit et tu n’as jamais voulu écouter. En quoi serait-ce différent aujourd’hui ?

-       Parce que si cette situation ne te pèse visiblement pas, ce n’est pas le cas pour les autres membres de cette maison. Alors pour nos filles, je pense qu’il serait bon de mettre tout à plat une bonne fois pour toute et de trouver un modus vivendi qui arrangerait chacune des parties.

-       Tu espères que je revienne, c’est cela ? La preuve, dit-elle après quelques secondes, tu t’introduis dans ma chambre pour me mater comme un vulgaire puceau. Je te fais bander, hein ? 

Elle avait mis dans cette dernière phrase une haine qui emporta mes derniers scrupules. Je n’avais plus, à cet instant, la moindre intention de la faire revenir à de meilleurs sentiments. 

-       Il n’est absolument pas question de cela. Même si tu restes une femme magnifique et exceptionnelle à plus d’un titre, je ne suis pas là pour me rincer l’œil. Je te rappelle que notre dernière fois ne remonte pas à si loin et j’en garde le souvenir ému comme ce qu’elle est devenue par la grâce de tes bons soins. 

-       C’est-à-dire ? Me demanda-t-elle à nouveau curieuse.

-       Notre dernière fois !

Ces mots sortirent de ma bouche en mode automatique. Je n’avais pas réfléchi à comment formuler ma demande, mais le sort ou le Destin, appelé cela comme vous le voudrez, s’en chargea. 

C’est peu dire qu’elle ne s’y attendait absolument pas. Elle accusa le coup, je le vis dans son langage corporel même si, en femme d’affaire avisée, elle avait appris à masquer ses émotions. Mais elle ne pouvait pas me tromper cette fois, j’avais trop l’habitude des discussions ardues en affaires pour me faire flouer. Je démasquais systématiquement les mimiques et les gestes de mes adversaires, incontrôlables et parfaitement révélateurs de leur état d’esprit. Et elle n’y échappa pas. Je savais qu’elle ne s’y attendait pas et que ma décision lui donnait un choc. Mais il était trop tard et je devais prendre l’avantage. Nous n’étions plus dans l’amour mais dans les affaires. Et j’avais bien l’intention, comme toujours, de remporter le contrat.

-       Je ne te demanderai plus rien, Enza. Tu es libre de tes mouvements, de tes gestes et de tes désirs. Mais il nous faut trouver comment partager cet espace en pensant aux filles. Au moins, durant le weekend lorsqu’elles sont présentes. 

-       …

-       Qu’en dis-tu ?

-   Que je ne t’ai pas attendu pour obtenir ton autorisation de faire ce que je veux de mon corps et de ma vie.

Elle bottait en touche en tentant de garder le contrôle par une attaque classique. Technique évidente et ultra-archaïque lorsqu’une femme est acculée. Il ne faut pas un doctorat en psychologie pour le savoir. Je venais de marquer un point car elle se focalisait sur un fait qui était déjà pourtant établi pour éviter celui qui l’ennuyait tout en essayant de noyer le poisson. C’était mal me connaître. 

-       Je te prie de m’excuser si je me suis mal exprimer ! 

Je pris le temps de baisser les yeux, de respirer calmement et d’enfin me lancer. Je relevais la tête et elle recula d’un pas en avisant mon regard et mon expression. J’y avais mis toute ma colère mais aussi toute ma peine. 

-       Tu fais ce que tu veux de ton cul, Enza. Je ne nous considère plus comme un couple ni que je doive te rendre des comptes. Dès à présent, tu es une femme libérée du poids d’un mariage qui t’a pesé et qui t’a empêché de vivre pleinement ta vie de femme. Tu recevras, si tu le souhaites, les papiers du divorce dès que tu en feras la demande. Sache cependant que je n’aurai pas assez du temps qui m’est encore imparti pour me faire pardonner de t’avoir gâché ainsi ta jeunesse et ton temps. Mais je m’y emploierai du mieux que je le peux. Ainsi, si ta décision m’a peinée et que j’en souffre encore atrocement aujourd’hui, je me considère comme l’unique responsable de cet échec pour ne pas avoir su t’aimer comme tu le méritais et comme tu le mérites probablement encore à cet instant. Je te laisse vivre dans cette maison qui, je te le rappelle tout de même, est la mienne et je te laisse l’usufruit de la propriété dans son ensemble par un accord tacite. Cependant, j’estime avoir également le droit de jouir de mon bien. Je vivrai à l’écart, dans la partie réservée aux invités et ne t’importunerai plus jamais dans cette partie de l’habitation. Je ferai, si tu le désires, placer des serrures nouvelles sur la porte donnant accès à cette aile et t’en fournirais les clés dans leur ensemble. Tu auras le droit d’y vivre comme si tu étais chez toi, cela sous-entendant de lancer des invitations et de rencontrer tes amis ou tes amies comme auparavant. Je jouerai le jeu du petit mari parfait vis-à-vis de certaines personnes si tu le souhaites dans ton cadre professionnel. Mais je te demande simplement de me prévenir si tu invites l’un de tes amants. Je ne désire pas les rencontrer, j’espère que tu peux le comprendre ?

Elle hocha la tête de haut en bas, bouche ouverte, sans émettre le moindre son. Elle était groggy. Je renforçais alors mon avantage et enfonçait le clou.

-       Nos filles ont toujours été, et sont toujours, du moins j’ose l’espérer, le centre de nos vies. Je ne veux pas qu’elles pâtissent de la situation. Je te demande de faire un effort lorsque nous sommes en leurs présences pour nous comporter en adultes responsables et bien élevés. Elles sont sensibles et souffrent terriblement de la situation. Je serai tel que tu le souhaites, fais-moi savoir tes desideratas. C’est la seule chose que je te demande humblement. Pas pour moi. Pour nos amours qui le resteront quoi que nous devenions, toi et moi.

Lorsque je terminais, elle me regarda avec des yeux que je ne sus interpréter. Chagrin, colère, haine, dégoût, amour, amitié, respect ? Je n’en ai pas eu la moindre idée à cet instant. Et je pense qu’en elle, les sentiments se mêlaient à une allure folle. Pour tout dire, je pense qu’elle ne savait plus où elle en était, elle-même.

Alors que je me levais, ce mouvement eut le don de la sortir de sa léthargie. Elle prononça quelques mots qui scellèrent notre accord.

-       Tu restes galant dans ces circonstances, Alexis. C’est une qualité que j’ai toujours adorée chez toi. Je te remercie pour ta contrition, même si elle est trop tardive, et pour ta générosité. Je resterai donc à la maison le temps nécessaire. Pas besoin de clés, je te fais confiance. Tu es un homme honnête. C’est une autre de tes qualités. Concernant les filles, je vais y réfléchir et je te donnerai ma réponse rapidement. 

-       Merci, Enza ! Bonne nuit ! Dis-je en me dirigeant vers la porte.

-       Sache que je n’ai pas l’intention de rester. Je veux divorcer à présent ! Tu m’as trop bafouée et humiliée dans ma féminité et dans mon amour-propre une fois de trop. Je ne pourrai pas te le pardonner, du moins je le pense à cet instant. Mais comme tu l’as dit, rien ne nous empêche de nous traiter en adultes et de faire preuve de savoir-vivre et d’élégance. Tu en as fait preuve, à l’instant, je pense qu’il serait sage que j’en fasse preuve à mon tour. 

-       C’est comme tu veux, Enza ! Pour moi, tu fais dorénavant partie du passé. 

Je vis que cette phrase lui causa, à nouveau, un choc. Je gagnais la partie. Ses dernières paroles sonnaient tellement faux que je ne lui fis pas l’insulte de l’humilier encore un peu plus en lui faisant comprendre que je n’y croyais absolument pas. Divorcer ? Ce n’était pas dans ses intentions car cela aurait déjà été acté devant un notaire. Si elle se contentait d’une si pauvre défense, c’est que la situation lui échappait - je n’imaginais pas à quel point - et que j’étais redevenu le maître du jeu. Je clouais donc son cercueil avec l’argument ultime, celui qui lui causerait colère et chagrin tant elle avait connu ma sensibilité sur ce sujet.

-       Sache que je t’ai aimé, ma chérie ! J’ai été l’homme le plus chanceux du monde lorsque je t’ai séduit et tu as été la lumière de ma vie durant toutes ces années. Cela, j’ai eu le malheur de l’oublier ces derniers mois. Cette lumière vient de s’éteindre. Il est donc temps de tourner la page. Mais je ne regretterai jamais ce que nous avons vécu et je ne regretterai l’amour que je t’ai porté durant toutes ces années. 

Je respirais en soupirant une dernière fois de façon assez théâtrale et je frappais alors le dernier clou

-       Peut-être tes parents avaient-ils raison, finalement ? Je n’étais pas assez bien pour toi.

Je refermais la porte derrière moi, sans lui laisser le temps de parler, vainqueur par abandon d’une joute verbale qui m’avait coûté terriblement au niveau émotif mais qui mettait un point final à une situation que j’avais provoquée. Certes, mon orgueil et mon intellect étaient les grands gagnants, ce dont je n’avais jamais douté. Car, si Enza est une femme à l’intelligence aiguisée, j’ai la faiblesse de penser que je lui suis supérieur dans cet unique domaine. La réflexion immédiate, l’analyse fine d’une situation et le sens de la répartie sont mes meilleurs atouts. Et je venais d’en faire la preuve par A+B ! 

J’étais vainqueur par K.O. !

Mais j’étais, paradoxalement, à cet instant la personne la plus malheureuse de la Terre.

Du moins, c’est ce que je pensais.

Comme un idiot, une fois de plus !
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