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Ma femme m'a trompé...et cela a tout changé !

Chapitre 6

Résurrection et actions

Hétéro
Ma semaine s’écoula entre travail et cogitations.

Cela dit, mon travail s’en ressenti et plusieurs fois, mes collaborateurs se demandaient si j’allais bien. J’étais distrait, en retard ou tout simplement absent des réunions ou des rendez-vous prévus, parfois de longues dates.

Nathalie, ma secrétaire personnelle, s’inquiéta de ma santé et fit même venir, à mon insu, mon médecin.

Je revois encore ma tête lorsqu’elle m’ordonna, séance tenante, de me prêter à un examen approfondi sur ma personne par les bons soins de cette éminence de la science médicale. Je n’avais pas osé la contredire, mes soucis personnels et privés étaient exactement ce que ces termes désignent.

Personnels et privés.

Je n’allais tout de même pas m’épancher sur la ruine future de mon mariage et les cornes qui poussaient un peu plus chaque jour sur mes tempes grisonnantes ? J’étais en parfaite santé physique. Mais Nathalie ne pouvait deviner, malgré la complicité qui nous unissait, les tourments qui assaillaient mon âme un peu plus chaque jour, me précipitant, sans que j’en aille réellement conscience, vers une dépression monumentale. 
Mon état avait surtout empiré, si cela était encore possible, depuis que j’avais congédié mes filles après notre discussion pour entendre, par la grâce d’une acoustique capricieuse et parfaitement compréhensible du hall d’entrée de notre demeure,  ma cadette vilipender sa mère à renfort d’insultes ignobles lors d’un échange verbal plutôt hostile entre elles.  J’en étais resté ahuri et sonné pour quelques longues minutes, assis dans mon fauteuil. Visiblement, Anaëlle n’avait pas écouté mes recommandations et s’entêtait à vouloir combattre ce qui était, selon elle, la cause de la discorde actuelle. Sa mère. Alors que j’étais l’unique responsable. Elle refusait de voir la vérité et la réalité en face. Je devais le lui faire comprendre.
Cela dit, encore une fois, je me rendis compte par après que cet échange avait éveillé ma curiosité et mon intellect. Mais, pris dans les tourments de la situation, je n’y avais pas prêté l’attention nécessaire sur le moment. 

La vie repris ses droits mais, finalement, mes cogitations eurent raison de ma volonté et de mes forces. 
Jeudi, je m’écroulais subitement au milieu de mon bureau terrassé par un vertige monumental.

Ma volonté, pour la première fois de mon existence, n’était plus maîtresse de mes actes et mon énergie m’abandonnait.

J’entendis Nathalie hurler à l’aide et je vis mes deux plus proches collaborateurs se précipiter pour me relever et m’étendre dans le grand canapé de mon bureau.

Ce n’est que lorsque je compris que je n’avais rien avalé depuis deux jours et que j’en fis part à ma secrétaire, qu’elle s’adoucit et reprit consistances. Elle me renvoya chez moi en m’ordonnant de manger un morceau et de me mettre au lit.

Mon taxi me déposa une demi-heure plus tard en face de ma demeure. J’eus la surprise d’y trouver les voitures de mes filles. Que faisaient-elles là ?

En ouvrant la porte, une tornade féminine me tomba dessus.

— Papa ? Comment te sens-tu ? Demanda une Anaëlle morte d’inquiétude.

— C’est quoi ces conneries que tu ne manges plus ? Tu es fou, ou quoi ? Hurla Isaline.

Je ne répondis pas et j’allais m’asseoir dans la cuisine après m’être servi un verre de cuvée Atlanta, parfaitement sucrée et revigorante lorsqu’on est en hypoglycémie. C’est probablement le seul avantage que je trouve à ce breuvage hideux à base de cola, invention délirante de l’agro-alimentaire made in US.

Je me tournais alors vers elles et demandais

— Que faites-vous là, les filles ? Vous n’avez plus cours ?

— Il nous parle de cours alors qu’il tombe dans les pommes au boulot ! Se moqua Anaëlle. Papa, Nathalie nous a appelé lorsque tu as eu ce malaise. Elle n’est pas arrivée à joindre Maman, alors elle s’est tournée vers nous. Je présume qu’elle n’est pas au boulot ! Termina ma fille avec un dédain manifeste auquel je ne prêtais pas attention à cet instant.

— Je comprends mieux votre présence alarmée mais je vais bien ! Je suis juste un peu fatigué et Nathalie ne sait pas s’empêcher de se prendre pour ma mère.

— Je t’interdis de lui dire cela et je t’interdis de t’en séparer ! Me dit Isaline en me toisant. Tu sais à quel point nous l’aimons et ce qu’elle représente pour nous tous. D’ailleurs, tu devrais l’augmenter. Sans elle, de toute façon, ta boîte se casserait la figure en deux semaines.

— Ce n’est pas faux ! Dis-je en riant et en repensant au rôle fondamentale de mon assistante.

— Bon ! Maintenant que les politesses sont faites, tu nous expliques ?

— Expliquer quoi ? Dis-je, feignant de ne pas comprendre. J’ai eu un petit malaise, ce n’est pas bien grave. Je bosse beaucoup pour oublier ma situation et j’ai un peu trop forcé. Ce n’est pas un drame, tout de même ?

— J’adore quand notre père nous prend pour des cruches, pas toi, Isa ?

— Oui ! C’est tordant ! Répondit-elle avant de reprendre de plus belle. Papa, Nathalie nous a tout dit. Tu n’as plus rien mangé, ni bu depuis deux jours. C’est quoi ces conneries ?

— Tu te répètes, ma chérie !

— Et je me répéterai encore et encore tant que nous n’aurons pas eu de réponse claire et satisfaisante.

Je les regardais pour la première fois d’un autre œil. Je connaissais leur détermination et leur volonté sans faille. Mais jamais je ne m’étais dit réellement que j’avais deux autres femmes à la maison, à présent.

Isaline était vêtue d’un pantalon crème sur des talons hauts et un chemisier blanc et émeraude du plus bel effet. Ses cheveux étaient attachés en chignon et ses yeux rehaussés par un trait de mascara. Elle était sublime.

Je devinais ses seins se soulever et se gonfler au rythme de sa respiration déterminée. Elle n’en était que plus femme. Ma fille m’échappait définitivement.

Quand à Anaëlle, elle portait une jupe crayon azur qui mettait ses courbes en valeurs ainsi qu’une paire d’escarpins noirs. Son haut était composé par un chemisier blanc et un foulard chamarré. Ses cheveux pendaient sur ses épaules. Ma petite fille chérie n’en était définitivement plus une.

Je décidais donc, à l’aune de cette découverte qui me brisait le cœur, de les considérer pour ce qu’elles étaient devenues. Des femmes accomplies.

— Je n’ai plus mangé parce que je ne m’en suis pas rendu compte, mes chéries. Je cogite sur votre mère sans arrêt. Je n’arrive plus à penser à autre chose. Mes réunions m’ennuient, mes collaborateurs s’inquiètent et mon comité de direction se pose des questions. Mais je ne suis plus capable de mener tout cela de front. L’attitude de votre mère me brise le cœur, plus que je ne l’aurais imaginé. Je l’aime toujours autant et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même.

— Tu ne peux pas dire cela, Papa ! Affirma Anaëlle. Tu es peut-être fautif, mais ce n’est pas une raison pour qu’elle agisse de la sorte.

— Ana ! Je sais que tu n’as pas le même point de vue que moi sur ce sujet, mais Papa a raison. Il doit réparer ses erreurs ! Dit Isaline.

— Tu es trop conne, ma pauvre !

Je restais coi un moment à ces paroles, tout comme Isaline.

Je n’avais jamais entendu l’une de mes filles proférer des insultes. C’était une première. Je réagis alors,

— Cela te dérangerait-il de rester polie avec ta sœur ? Elle ne t’a rien fait, que je sache.

Anaëlle se mordait la lèvre inférieure, comme lorsqu’elle était petite et qu’elle venait de se faire prendre en faute. Je craquais littéralement mais je ne pouvais pas faiblir.

— Pardon, Isa ! Je ne devrais pas te parler ainsi. Mais cette situation m’énerve tellement que j’en perds patience.

-Ce n’est rien, Ana ! Tu sais que je t’aime malgré tout, dit-elle en posant sa main sur la joue de sa petite soeur. Mais garde l’esprit clair dans cette affaire, d’accord ? Tu as le droit de ne pas être du même avis que moi. Après tout, c’est surtout une question de ressenti et d’appréciation personnelle d’une situation. Nous avons été éduquée de la même façon mais cela ne signifie pas que nous avons le même point de vue sur tout.

— Maman est fautive, pour moi ! Je suis d’accord que Papa ne soit pas blanc comme neige. Mais son attitude est clairement une déclaration de guerre à mes yeux. Jamais je ne pourrai le lui pardonner.

— Ana ! Ma chérie ! Tu ne dois pas parler de ta mère ainsi. Tu ne la connais que selon ton point de vue de fille alors que je la connais aussi comme une femme et je l’ai vue évoluer depuis que je l’ai rencontrée.

— Je ne suis pas d’accord. Mais ce n’est pas l’objet important, Papa ! Que comptes-tu faire ? Quand vas-tu agir ?

Je regardais mes deux perles et je ne pus réprimer une larme qui coula le long de ma joue.

Isaline se précipita et m’enlaça avec une tendresse toute féminine. Je sentais ses seins se presser contre mon bras, et ses hanches se frotter à moi. J’étais parfaitement bien entre ses mains. Mais mon cœur était brisé.

Anaëlle suivit le même chemin et s’agrippa à moi par-dessus les bras que sa sœur avaient placé autour de mon cou. C’est sa poitrine qui se pressa alors contre mon torse et ses hanches contre moi.

J’aurai dû tout arrêter à cet instant, car je sais que ce n’est pas normal qu’un père ressente un tel émoi lorsque ses filles veulent le consoler.

Est-ce la fatigue ? Le stress ? La pression que je subissais depuis plusieurs semaines ? Je n’ai jamais eu la réponse à cette question. Je sais juste que, pour la première fois depuis plusieurs jours, je sentis mon sexe se dresser lentement mais sûrement dans mon pantalon. 

J’eus peur de la réaction d’Anaëlle qui était la plus à même de sentir mon début d’érection puisque c’est elle dont la jambe était la plus proche de mon entre-jambes. Je ne bougeais pas mais je soupirais d’aise et j’étais sincèrement heureux de l’amour de mes deux perles. Cependant, elles comprirent mal ce souffle et pensèrent probablement que je continuais à me lamenter alors que ce moment de faiblesse était passé.

Anaëlle poussa sa jambe et je la sentis me toucher. Le haut de sa cuisse frottait mon sexe, à présent tendu, et elle ne pouvait l’ignorer.

Je rompis immédiatement leur étreinte et me reculait en me retournant pour que mon trouble échappe à leur regard, ainsi que l’érection monumentale qui déformait le haut de mon pantalon de toile.

Lorsque je fus derrière le plan de travail central de la cuisine, caché à la vue de mes filles, je me retournais et tentais de reprendre le contrôle en détournant l’attention d’Anaëlle dont le regard ne me disait rien qui vaille.

— Mes chéries ! Je ne sais plus comment faire avec Maman. Elle m’échappe. Elle vit à présent une vie dans laquelle je ne figure plus. Elle réalise ses fantasmes, ses désirs les plus enfouis avec une volupté et une facilité déconcertante. Mais je n’en fais plus partie. J’en suis désolé. J’ai tout essayé, y compris la détester mais je ne peux pas faire plus. Je suis désarmé pour la première fois de mon existence face à une situation à laquelle je ne parviens pas à faire face. Je suis désemparé et incapable de réfléchir sereinement pour arriver à une solution. Elle n’est plus attachée à moi et elle s’éloigne petit à petit au gré de ses frasques et de ses rencontres masculines. Tout est terminé entre nous ! Elle s’éloigne, non pas parce que je ne la comble pas, mais uniquement parce que je l’ai trop longtemps négligée. Elle s’est découverte une sexualité débridée et sans limite à laquelle, malgré ses mises en garde, je n’ai jamais répondu. C’est aussi simple que cela. Le temps a fait le reste et à présent, il est tout simplement trop tard pour faire machine arrière. Elle a ouvert la boîte de ses fantasmes et ne compte plus la refermer. 

Elles baissèrent la tête, triste pour moi. Mais Anaëlle ne se lamentait pas car, relevant son joli minois, elle souriait. Ma fille cadette était souriante alors que je venais d’affirmer que sa mère et moi étions probablement définitivement séparé par nos vies et nos histoires personnelles.

— Papa ! Je suis triste d’entendre cela. Mais je suis persuadée que rien n’est terminé et que tu peux encore la faire revenir à toi.

— J’en suis persuadée aussi, renchérit Isaline. Mais je ne connais le moyen d’y parvenir ?

— Moi, je le connais !

C’est peu dire qu’elle venait d’attirer notre attention à tous les deux par ces quelques mots.

— Tu veux dire que tu sais comment faire revenir Maman à de meilleurs sentiments ? Demanda une Isaline médusée.

— Oh oui !

— Je serais également curieux d’entendre ta théorie, dis-je méfiant et suspicieux en voyant le visage machiavélique de ma cadette.

En fait, son sourire combiné au regard qu’elle venait de me lancer ne me disait rien de bon. Mais ma petite fille ne pouvait penser à mal.

— Vous avez, tous les deux, oublié à qui vous aviez à faire ?

— Une femme déterminée, intelligente et raffinée ! Dis-je.

— Une femme sophistiquée dans ses contacts et dans sa profession, sûre d’elle et de sa valeur avec une beauté merveilleuse, ajouta Isaline.

— Tout cela est correct ! Mais vous oubliez le plus important pour ce qui nous préoccupe.

— Et qui est ? Demandé-je impatient.

— Une jalousie maladive !

J’ouvris des yeux ronds en regardant ma fille passer sa main sur le marbre du plan de travail comme si elle caressait un chat. Isaline était dans le même état que moi puis changea d’attitude et dit

— Si tu suggères que Papa la rende jalouse, je pense que nous allons au-devant de sérieuses complications. Elle ne le lui pardonnera jamais !

— Parce que, de son côté, s’il se remette ensemble, Papa devra, lui, pardonner ses incartades, probablement. Et puis quoi encore ? Si elle se fait baiser par le premier venu, je ne vois pas pourquoi Papa devrait laisser faire. Qu’il se trouve une poule capable de la rendre dingue, ce ne serait que justice et, cerise sur le gâteau, il pourrait se venger à son tour.

— Tu as parfaitement raison, Ana ! Même si je ne parviens pas à croire que j’ai dit cela ! Mais imagine la situation ? Elle va devenir hystérique parce qu’elle pensera qu’elle est dans son droit tandis que lui ne récolte que ce qu’il a semé. D’ailleurs, il le lui a dit plusieurs fois et à nous aussi, d’ailleurs.

— Ta sœur n’a pas tort, Anaëlle. Je me considère comme fautif également dans cette histoire.

— Tu m’emmerdes avec ta culpabilité mal placée, Papa ! Tu as été sur la défensive durant plusieurs semaines. Cela ne te ressemble pas. Il est temps de passer à l’attaque. Tu es un battant, un meneur, tu es un alpha et pas un oméga. Tu l’as simplement oublié, confronté pour la première fois de ta vie à la seule situation qui te dépasse. Ta femme te trompe et tu ne sais pas comment agir car il y a l’amour qui entre en ligne de compte dans l’équation. Mais tout cela doit passer, à présent, au second plan. Bouge-toi ! Réagis ! Passe à l’offensive et DÉTRUIT MOI CE PUTAIN D’ADVERSAIRE !

Plus que tout le reste, c’est, je pense, cette dernière affirmation criée par ma fille qui me réveilla, malgré l’insulte, de ma léthargie. Je n’étais pas une victime et jamais je n’avais laissé quelqu’un me marcher sur les pieds comme Enza était en train de la faire en cet instant. Je savais qu’elle avait raison et que ce comportement ne me ressemblait pas. L’adversité avait, d’ailleurs, plutôt tendance à me stimuler pour me permettre de donner le meilleur de moi-même. Il était temps que je m’en souvienne. Et c’est ma perle adorée qui venait de me donner l’impulsion nécessaire.

Mon regard changea et mes filles le constatèrent.

— Regarde, Isa ! Papa est de retour ! Déclara une Anaëlle fier d’elle.

— Oui, j’ai vu ! Cela fait plaisir. Mais le problème reste le même ! Si Papa ramène une autre femme entre ces murs, elle va péter un câble. Tu imagines ? Une inconnue dans les bras de son mari, dans les murs de sa maison ? Papa, si tu fais un truc pareil, préviens-moi ! Je n’ai pas envie d’assister à un carnage, dit Isaline en riant mais avec aussi un sérieux que j’entendis.

— Je sais, ma puce ! Mais je pense aussi qu’Anaëlle a raison. Cela dit, vous oubliez un petit détail qui m’empêche d’agir de cette façon.

— Lequel ? Demanda ma cadette surprise.

— Je n’en suis tout simplement pas capable ! Dis-je avec sincérité.

— C’est l’unique solution, Papa ! Et j’irai même plus loin, tu dois le faire avec une femme à laquelle elle ne s’attendra pas le moins du monde. Tu dois la rendre folle de jalousie, folle de rage et folle d’amour. C’est à ce prix et uniquement à ce prix qu’elle reviendra à des meilleurs sentiments.

Anaëlle venait de me convaincre. Sa sœur, par contre, beaucoup moins.

— Ana ! Tu te rends compte de ce que tu dis ? Maman va devenir dingue et toi, tu veux la rendre carrément volcanique ?

— Je sais, Isa ! Mais je maintiens qu’elle doit aussi payer le prix de son attitude. Et cela passera par une prise de conscience de ce qu’elle a fait à Papa.

— Et que préconises-tu, Anaëlle ?

— Simplement que tu frappes fort ! Très fort ! Pour qu’elle prenne conscience de ce qu’elle perd. Si tu prends une femme lambda, cela ressemblera à une basse vengeance contre son attitude. Et ce n’est pas le but que nous recherchons. Ce qu’il faut, c’est qu’elle comprenne à quelles extrémités elle t’a mené.

Je souris en imaginant ce scénario.

C’était tentant mais je ne me voyais pas faire cela pour différentes raisons. Cela dit, c’est Isaline qui m’inquiétait à cet instant. Son visage était blême et sa transpiration se voyait sur son front.

Je la pris dans mes bras et calmait immédiatement ses inquiétudes.

— Chuuuut ! Calme-toi ma chérie.

— ME CALMER ? PUTAIN DE MERDE ! PAPA ! ANA ! MAIS VOUS DÉLIREZ !

— Calme-toi, t’ai-je demander. Tu m’as entendu dire que je trouvais que c’est une bonne idée ?

Mon ton neutre et ma sérénité l’adoucir en un instant.

— Non ! Tu as raison. Mais...Ana ? Tu ne peux pas imaginer un truc pareil ?

— Bien sûr que si ! Jubilait-elle.

— Mais enfin ! Et Papa ? Tu ne lui demandes pas son avis ?

— Isa ! J’ai vu dans son regard qu’il est d’accord avec ce que je viens de dire. Mais il n’est pas prêt, c’est tout ! En fait, ce n’est qu’une question de temps avant qu’il n’agisse. Laisse l’idée se faufiler dans son esprit et tu vas voir de quoi il est capable. 

Isaline se tourna vers moi, quémandant une réponse négative. Mais l’honnêteté m’interdisait de lui mentir. Et, comme je vous l’ai dit, j’ai compris ce soir que mes filles adorées sont devenues des femmes accomplies. Je n’allais pas leur faire un stupide mensonge qu’elles goberaient comme lorsqu’elles avaient six ans. J’avais décidé de jouer franc-jeu et je m’y tenais.

Mon expression et mon regard la renseignèrent mieux que des paroles.

— OH MON DIEU ! Ana a raison. Tu es prêt à faire cela ?

— Dans ma tête, probablement. Mais il me manque l’indispensable.

— Et qui est ? Me demanda Isaline, pleine d’espoir.

— Le courage, l’envie et surtout la bonne personne. Une femme célibataire, assez attirée par moi et qui serait prête à se soumettre à ce stratagème, cela ne court pas les rues.

Je douchais en un instant les espoirs de vengeance de ma fille cadette et rendait un peu de sérénité à mon aînée. Elle reprit donc courage pour m’annoncer ce qu’elle avait décidé.

— Papa ! Ana ! Je suis désolée, mais je ne peux pas vous laisser faire. Maman sera, non seulement furieuse, mais cela va la tuer. Et ce n’est pas ce que nous cherchons.

— Isa ? Arrête un instant d’être fleur-bleue. Notre mère est une nymphomane avide de bites en tout genre et ne désire plus que de se faire sauter par le premier quidam qui lui plaît un minimum. Tu ne peux pas la laisser faire, tout de même ?

— Ce n’est pas ce que j’ai dit, Ana ! Mais pas de cette façon. Et puis c’est quoi cette façon de parler de notre mère ? 

— Il n’y a pas d’autre façon de faire. Lorsque l’on terrasse un ennemi, on le met à terre ! Répondit ma cadette sans prêter attention aux dernières remarques de sa soeur.

— Un ennemi ? Ana ? Tu parles de notre mère !

— Ce n’est plus ma mère lorsqu’elle agit ainsi.

— J’en ai assez entendu ! Dis-je pour les calmer. Cela suffit ! Ana, tu exagères. Reprends tes esprits et surveille tes paroles. Je pense te l’avoir déjà dit ! Isa, s’il-te-plaît. Je pense que ta petite sœur à aussi raison. Maman a changé. Par ma faute, j’en conviens. Mais il faut marquer son esprit si nous voulons qu’elle nous revienne et que nous soyons à nouveau heureux ensemble.

— Je refuse de participer à cela ! Vous ne trouverez pas une alliée en ma personne. Désolée. Papa, Ana, ce sera sans moi.

— Dégonflée ! Éructa Anaëlle.

— CELA SUFFIT ! Hurlé-je. MAINTENANT, SILENCE ! TOUTES LES DEUX !

Puis, me radoucissant, je déclarais

— Tout le monde est crevé, physiquement et mentalement. Cela ne sert à rien d’envenimer les choses entre nous. Nous allons aller nous reposer et nous reprendrons sereinement cette discussion demain matin, lorsque votre mère sera partie. Je resterai à la maison et j’espère que vous en ferez tout autant. Nous déciderons demain de notre plan et de ce qu’il convient de faire. La nuit porte conseil.

Je les laissais partir, chacune vers sa chambre et restais un instant. Je voulus me servir un verre mais je me souvins que j’avais eu un petit malaise et que le mieux était probablement d’aller me coucher.

Je ne me souviens pas de m’être endormi. Par contre, mon réveil fut brutal.

Anaëlle, en nuisette de satin, sauta sur mon lit, me réveillant comme si elle allait au combat.

— PAPA ? Allez, fainéant, il est huit heures. Debout !

En ouvrant les yeux, j’eus en face de moi deux seins qui se balançaient, retenus par un fin tissu opaque. Son décolleté est vraiment majestueux. Sa poitrine pendait dans ma direction, attirée par la pesanteur, donnant à sa gorge un volume extraordinaire. Ses seins se mouvaient avec grâce et suivaient les mouvements de ses bras pour me secouer.

Je connais des façons de se réveiller plus désagréable, pensé-je. Puis, je me souvins de qui je parlais et je fus parfaitement réveiller.

Bordel, je regardais les seins de ma fille cadette comme s’il s’agissait de ceux de ma maîtresse.

— Allez, Papa ! Réveille-toi ! Il faut discuter avec Isa de notre plan.

Quelques instants plus tard, je buvais une tasse de café chaude lorsque ma fille s’approcha de moi, un morceau de papier dans la main. Je la regardais attentivement et je constatais qu’elle s’était changée. Un jeans moulant, un top mettant sa poitrine en avant et une pince retenant ses cheveux. Comme souvent à la maison, elle était pieds nus.

— J’ai une mauvaise nouvelle, Papa !

— Ah ? Que se passe-t-il ?

— Lis.

« Papa, je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit ! J’ai ressassé vos paroles et je ne peux pas me plier à votre volonté. C’est trop difficile. Je préfère me retirer et te laisser gérer cela, mais sans moi. Je ne veux ni te perdre, ni perdre Maman. Je sais pourtant que les idées d’Ana nous détruirons en tant que famille. Et cela, je ne peux y participer. Je te souhaite de trouver ce que tu cherches. Sincèrement. Et je serai là lorsque ce moment arrivera. Je t’aime de tout mon cœur ainsi qu’Ana, ma petite fée adorée. Isaline ».

— Merde ! Dis-je.

— Comme tu dis ! Elle est partie en même temps que Maman, ce matin. Elle se range dans son camp.

— Je disais cela uniquement parce que je me rends compte que je viens de décevoir l’une de mes filles, ma chérie ! Et c’est le pire qu’il puisse m’arriver.

— Papa ! Tu n’as plus le choix ! Tu dois réagir.

— J’en ai bien l’intention. Cette histoire n’a que trop durer. Isaline est partie, et c’est la goutte d’eau de trop. On va arrêter de jouer au chat et à la souris, ta mère et moi.

— Que vas-tu faire ?

Je pris mon portable et appelais Nathalie. Elle décrocha à la seconde sonnerie.

— Nathalie ? Bonjour. Je prends un jour de congé...Oui, vous avez bien compris. Je prends un moment pour me reposer et pour mettre un peu le pied sur le frein. J’en ai besoin… Oui, c’est une excellente idée...Comment ? Avec Enza ? Je ne pense pas qu’elle puisse se libérer actuellement mais je lui en ferai part. En cas d’urgence extrême, vous savez me joindre. Mais j’insiste. En cas d’urgence extrême...C’est cela. À demain.

Anaëlle me fixa, les yeux exorbités. Elle était sublime.

Je composais un second numéro et c’est la messagerie qui m’accueillit

— Isaline ? C’est Papa. Je suis désolée de t’avoir déçue, ma chérie. Mais Anaëlle a raison. Il est temps de réagir. Ton départ est l’événement de trop et celui qui me pousse à agir. Ta mère va comprendre sa douleur et voir de quel bois je suis fait. Je t’aime ma puce. J’ai besoin de toi, alors reviens à la maison.

Anaëlle me sourit tendrement en passant sa main sur ma joue.

— Tes filles, n’est-ce pas ? Me dit-elle. Papa, comme nous t’aimons toutes les deux, si tu savais ?

— Mes filles, toujours !

— Bon, on fait quoi alors ? Changea-t-elle de sujet.

— Ben, je dois trouver quelqu’un ?

— Tu me fais confiance ?

— Bien sûr, ma chérie.

— Laisse-moi faire, dans ce cas. Je vais te trouver la perle rare. En fait, je pense que je sais déjà qui je vais te présenter. Maman va éructer.

Je souris en l’entendant prononcer cette phrase. Rendre Enza folle de rage était mon but unique à cet instant. Je voulais lui rendre la monnaie de sa pièce, qu’elle ne pense plus qu’à cela comme je le vivais depuis plusieurs jours. M’imaginer en train de baiser une autre femme, ses seins dans ma bouche, ma langue sur sa chatte, ma queue au fond de son vagin, mon sexe dans sa bouche et mon sperme inondant son corps. Bon j’exagère toujours, comme un mec que je suis, mais j’en avais marre de cette situation. 

Ce que je ne savais pas et que je n’avais pas du tout anticiper, c’est jusqu’où ma fille allait m’emmener.
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