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Feu Divin

Chapitre unique

Divers
Feu Divin

Notes de l’auteur : Ce texte est librement inspiré des légendes norroises qui ont pu nous parvenir. Les vikings étant très friands de kenningard (ou kenning au singulier), ces figures de styles consistant à remplacer un mot par une périphrase à valeur métaphorique (souvent des images issues de la mythologie scandinave), vous en trouverez dans ce récit, avec, entre parenthèses, leur signification par rapport à la mythologie des guerriers du nord. Une mythologie viking quelque peu revisitée, ici, qui ne vous laissera pas insensible. Les noms en italique sont ceux en norrois, la langue des anciens vikings.
Bonne lecture !
Je suis la voix des temps anciens, le Porteur de Parole des neufs mondes.Je suis le socle où naquirent les légendes chantées par les scaldes talentueux qui eurent la chance de s’abreuver au Donneur d’Extase (le chaudron magique Odroerir), celuiquicontint le sang du sage Kvasir.Je suis Vanaheim et Midgard et Nidavellir, je suis Jotunheim et Alfeim et Helheim, je suis Muspellsheim et Niflheim et Asgard. Je suis celui qui les unit tous dans l’éternelle ronde cosmique, depuis la nuit des temps, jusqu’à la fin de toute chose.Je suis l’Arbre de Vie, le Frêne Cosmique, le Coursier du Redoutable (le Redoutable est un des nombreux noms d’Odin), je suis Yggdrasill.
Sleipnir frôla de ses puissants sabots mes frondaisons, tandis qu’Odin le chevauchait à la tête de ses légions d’Einhejars, pour aller au-devant d’un destin funeste depuis longtemps prédit, afin d’affronter le Ragnärokk.Le Bifrost m’éclaira de ses lumineuses couleurs chatoyantes, alors que Thor, armé du puissant Mjollnir, parcourait le Pont Arc-en-Ciel pour se rendre dans les neuf mondes et y affronter les ennemis des Ases, que ce soient les belliqueux Jötuns ou le serpent de Midgard, l’effroyable Jörgundmangr, fils monstrueux de Löki le Malicieux et de la géante Angbroda.Mes racines vigoureuses ont abrité le Puit d’Urd, veillé par les Vierges Sages.Urd, Verdandi et Skuld, tels étaient les noms des Nornes, les fileuses du destin qui s’occupaient aussi de veiller à l’entretien de mes racines cosmiques. Elles y tissaient le wyrd de tout ce qui existe, des animaux, des plantes ou même des pierres et rien ni personne ne pouvait s’y soustraire, mortel ou immortel.
Tant de choses qui ont été oubliées de la mémoire des hommes aujourd’hui.Tant de récits où héroïsme, fourberie, trahison, dépravation, amitié, loyauté, mesquinerie, joie, peine se mêlent et s’entremêlent dans un tourbillon de légendes et de mythes.
Oyez mes paroles, Ô enfants de Midgard à la mémoire si courte, vous qui autrefois prêtiez volontiers l’oreille aux oracles des völvas, aux chants scaldiques et à la poésie gnomique, ainsi qu’aux mystères des runes que découvrit Odin, le Père-de-Tout, lui-même sacrifié à lui-même, le flanc percé de sa lance et pendu à mes branches pendant neuf jours et neuf nuits.Entendez encore une fois ces récits du temps jadis, où les dieux foulaient volontiers les terres des hommes et partageaient avec eux l’ale et l’hydromel.Malgré toute leur puissance, malgré tous leurs pouvoirs, malgré leur force, malgré tout ce qui les distinguait des autres habitants des neuf mondes, les grands dieux et déesses d’Asgard n’étaient pas très différents d’eux, en ceci qu’ils connaissaient les mêmes faiblesses et les mêmes défauts que les mortels.Jalousie, colère, luxure, convoitise, orgueil, préjugés... n’en sont que quelques-uns.Il me revient justement une histoire de convoitise et de luxure, une parmi tant d’autres, les concernant ; du moins, concernant l’une d’entre eux et non des moindres.
Ecoutez le vent d’autrefois vous murmurer cette histoire d’un temps hors du temps, tendez l’oreille au souffle d’un passé révolu qui vous hurle silencieusement les légendes oubliées, entendez l’histoire derrière l’histoire...

Freyja, première des Walkyries, à qui revient la moitié des guerriers morts les armes à la main et destinés à rejoindre en partie le Valhala où trône le Père-de-Tout ; Freyja, la « Bien Aimée », garante et protectrice du mariage qui accorde la fécondité aux mortels comme aux immortels ; Freyja, dont la sagesse et la prescience égalent voire surpassent celles d’Odin lui-même... Freyja donc, en ce jour nouveau où l’Eclat des Alfes (désigne le soleil), commence à darder ses rayons vivifiants sur l’Asgard, erre hors de son palais de Folkvang.Elle marche depuis des heures, arpentant les magnifiques montagnes bordant sa demeure, le cœur étreint par une profonde mélancolie, ressentant comme un abyssal vide intérieur. Elle cherche, elle cherche ce qui pourrait lui permettre de combler cette absence insupportable et elle sent qu’elle est proche de le trouver. Une quête qui a commencé cette nuit...
... Elle s’éveille au beau milieu de la nuit, avec cette étrange sensation de manque. Quelque chose de primordial, une chose que son wyrd réclame à tort et à cris, est absent de son immortelle existence en cet instant. Et l’univers lui fait savoir, avec une brutalité qui la laisse sans le souffle, haletante, qu’il est temps de partir en quête de ce qui lui manque.La « Bien Aimée » a beau y réfléchir la moitié de la nuit, consulter les runes gravées et peintes en rouge sur des os de corbeaux, encore et encore et encore, elle a beau méditer...Rien n’y fait. Sa sagesse et son don de voyance, si souvent utile d’habitude, ne lui sont cette fois d’aucun secours. Elle est incapable de déterminer ce qui au juste déclenche cette terrifiante sensation de vide intérieur. Elle se résout alors, non sans un certain plaisir pervers toutefois, à pratiquer le Seidr.Le Seidr... le Seidr... le Seidr... cette puissante magie, cette transe mystique pratiquée essentiellement par les seidkona, les femmes shamanes capables de ressentir le wyrd, peut percer les nébuleux et mystérieux desseins des Nornes et permettre de connaître le destin. Le Seidr peut également permettre à la seidkona de se transformer en animal, en échangeant son Hamr, la substance qui donne forme au corps, avec celui d’un animal par la seule force de sa concentration et de son esprit.Mais celui pratiqué par Freyja est bien plus primal que le Seidr pratiqué par les völva de Midgard.Comme toute magie, le Seidr réclame une grande force de volonté et des composants pour modeler et guider le pouvoir qu’il fera naître. Là où les humains utilisent des colifichets et adressent des prières aux dieux, les dieux eux-mêmes en appellent à une énergie plus... particulière.Et c’est ce qui plaît énormément à Freyja, l’énergie magique utilisée pour la réussite de cette puissante sorcellerie telle que la pratiquent les Ases...L’énergie de l’extase débridée et sans tabou, la luxure, la débauche, l’ivresse des sens, l’atteinte du plaisir comme seules les femmes savent l’atteindre. Ce n’est pas pour rien que cette magie leur est presque exclusivement réservée. Et Freyja est la maîtresse incontestée du Seidr.Rien que son nom est déjà une invitation à la perdition et à l’extase... « Le Bouillonnement », « l’Effervescence »... L’exultation des sens, voilà ce qu’est le Seidr.
Il y a bien quelques Seidmadr pour le pratiquer, une poignée d’hommes tout au plus, car il est considéré comme particulièrement honteux pour un homme de pratiquer le Seidr aussi bien qu’une femme. Ceux qui s’y risquent, sont vus comme des Ergi, des hommes dont l’attitude passe pour non virile, efféminée et même lâche.Ce qui n’empêche nullement le Père-de-Tout de s’y adonner avec assiduité, selon les rumeurs. Ceux qui oseraient insulter le Secoueur de bouclier (kenning pour désigner Odin) de lâche ou d’efféminé le feraient à leurs risques et périls. En effet, Gungnir, sa magnifique lance forgée par les fils d’Ivaldi et sculptée de runes complexes et puissantes, ne manque jamais sa cible et peut traverser les armures les plus solides et les remparts les plus impénétrables.
Or donc, le Seidr a mené Freyja en ce lieu reculé d’Asgard. La pente se fait plus raide, le chemin qu’elle suit depuis peu, se fait lui, plus difficile à suivre. Le souffle glacial des montagnes hérisse la peau pâle et laiteuse de la déesse de délicieux frissons. En s’approchant un peu plus de son but, elle ne peut s’empêcher de repenser à l’extase ressentie lors du rituel qui lui a permis de découvrir cet endroit. La déesse sent encore les enivrants picotements de plaisir lorsque, allongée nue sur sa couche, ses doigts sont descendus, lentement, le long de son corps, caressant délicatement sa peau marmoréenne au passage, pour venir se perdre entre ses cuisses. Elle s’arrête un instant, s’asseyant sur un gros rocher plat. Elle ferme les yeux pour revivre ce moment.
Le Seidr commence, lorsque le contact de son intimité avec ses doigts fureteurs déclenche la foudre dans tout son corps, comme à chaque fois. Les ondes de félicité et de volupté l’inondent alors peu à peu de leurs vagues dévastatrices. En même temps que ses doigts plongent à l’intérieur de son sanctuaire charnel, Freyja se force à se concentrer sur la douce sensation de chaleur qui naît dans son bas-ventre. Grâce à sa force de volonté divine, elle la sculpte et la modèle pour en faire l’instrument de pouvoir qui lui permettra de démêler les fils du wyrd.Ceux-là même qui l’empêchent de comprendre ce qui lui arrive.Les vagues de plaisirs continuent de déferler, menaçant de rompre définitivement sa concentration et de l’empêcher de découvrir ce qu’elle cherche.Le Seidr est un animal sauvage qu’il faut savoir dompter.Mais Freyja n’est pas la plus puissante des magiciennes pour rien et bien que cette puissance soit autant un moyen de clairvoyance qu’une invitation à la dépravation et au stupre, il faut savoir faire la part des choses, avant que la jouissance ne vienne tout emporter dans un tourbillon dévastateur.A regret la déesse ralentit la cadence, le clapotis du mouvement de ses doigts dans son intimité humide diminue d’intensité.Là... Elle le visualise, un endroit dans les montagnes, tout près de Folkvangr. Elle ne s’y est jamais rendue, pas de ce côté-ci des montagnes en tout cas. Une grotte, elle voit une grotte, gueule chthonienne sombre dont l’entrée est gravée de runes. Un endroit habité pour sûr.Elle voit aussi, elle voit aussi... Noooonnnnnnn...La vision s’éloigne et se fait plus floue. Le Seidr lui a montré ce qu’elle devait voir et apporté une réponse. Pas une réponse claire et précise, mais cela ira pour le moment. Elle a quelque chose de plus urgent à terminer.La cadence de ses doigts fouillant sa grotte à elle, une grotte plus humide et plus chaude, se fait de nouveau plus rapide. Les bruits de succion provoqués par les mouvements saccadés dans sa conque ruisselante, trempée de sa liqueur intime, résonnent désormais entre les murs de sa chambre.Elle la sent arriver.L’extase absolue, la récompense ultime de cette pratique magique ô combien lubrique et débridée. Une jouissance comme nul être ne peut en connaître s’il ne pratique pas le Seidr. Freya sent qu’elle perd complètement pied, que tout n’est plus que volupté et ivresse des sens. Mais cela ne lui suffit pas. Freyja est une gourmande quand il s’agit de plaisir charnel, elle ne peut s’empêcher d’en vouloir plus.Alors qu’elle est presque submergée par le plaisir que lui procurent les va-et-vient de plus en plus sauvages dans son intimité, elle se passe la langue sur les lèvres, en savourant à l’avance le geste qui va la pousser dans les plus délicieux abîmes de la perdition. Elle s’empare d’un l’objet oblong caché près de sa couche. Il est lisse et plutôt large, en argent sculpté et gravé de runes de sa propre conception.Elle l’a fait fabriquer en secret par les talentueux nains ayant conçu Mjollnir et les autres trésors des Ases. Il a la forme d’un sexe masculin de belle taille et elle s’est laissé dire que Brokk, le forgeron nain qui avait si malignement fait fermer son clapet à ce rustre de Loki, en lui cousant les lèvres avec l’autorisation du Père-de-Tout, l’avait moulé sur le modèle de son propre sexe. Vu le calibre de l’objet, Freyja se dit une nouvelle fois qu’il ne serait pas désagréable d’aller vérifier un jour cette assertion de ses propres yeux. Elle s’assurerait ainsi que le modèle original vaut bien la copie qu’elle s’apprête à faire pénétrer et coulisser avec délice dans son fondement.Là, ooouuuiiiiii... Quelle exquise ivresse, quel ineffable plaisir, quelle onctueuse sensation de plénitude lorsqu’elle se sent prise de tous côtés.
Aussi intense et délicieusement pervers que lorsqu’elle avait osé montrer l’objet à Sif, la si respectable et si sage épouse de Thor. Sage et respectable... Si les autres Ases savaient à quelles débauches les deux déesses s’étaient adonnées ce jour-là et comment Freyja avait transformé Sif en la pire des catins assoiffées de sexe, grâce à cet objet apparemment sans prétention. Chacune leur tour, les deux gourgandines s’étaient fait jouir en pénétrant les orifices de l’autre, soit avec leurs doigts poisseux de leurs jus intimes, soit avec ce vit d’argent qui leur avait fait voir un million d’étoiles. Elles avaient fini tête-bêche, complètement nues, couvertes de sueur à s’abreuver l’une de l’autre, à laper l’écoulement de leurs jouissances liquides, les orifices dilatés par les nombreuses pénétrations qu’elles s’étaient offertes l’une à l’autre. Elles s’étaient aussi régalées à nettoyer de leurs bouches gourmandes l’objet du délit, mêlant et entremêlant leurs langues pour ne pas laisser une goutte de leurs jouissances communes dessus, mettant un point final à leur débauche par un profond et langoureux baiser qui s’était éternisé sous la lumière brillante de l’Eclat des Alfes.
La déesse de l’amour revient difficilement au moment présent, perdue dans ces douces et perverses réminiscences. Elle peut à cet instant, à peine coordonner les mouvements de pénétration exercés par ses deux mains, tant l’intensité du plaisir qu’elle ressent menace de la submerger et de lui faire perdre tout contrôle. Elle y arrive cependant, savourant d’autant plus les allers-retours simultanés dans son anus et dans sa conque. Elle finit par crier son bonheur et son extase en un hurlement sauvage de délivrance, dont l’écho semble vouloir s’éterniser, comme rétif à s’évanouir complètement et à quitter les lieux qui l’ont vu brièvement naître, dans une explosion orgasmique divine.
Et voilà que maintenant, dans la froidure du matin, sur une montagne sans nom, Freyja s’apprête à pénétrer dans une grotte visiblement occupée par des dwergs. C’est en tout cas ce que laissent entendre les gravures runiques serties de bronze à l’entrée. Et les sons qui en proviennent laissent peu de place au doute quant à l’activité exercée ici. Ceux caractéristiques du Frappe-devant (désigne le marteau de forge) qui s’abat sur la Sonneuse Funeste (kenning pour désigner l’enclume).Une forge... Une forge de nains. Les plus habiles et les plus talentueux artisans qui se puissent trouver au sein des neufs mondes.Mais pourquoi donc le Seidr l’a-t-il menée en cet endroit ?Décidée à résoudre ce mystère et à trouver la réponse à ses questions, la « Bien Aimée » resserre autour de ses épaules son fabuleux manteau de plumes de faucon, avant d’entrer.Valshamr est son nom, une cape fabuleuse qui lui permet de se transformer en oiseau et de voyager entre les neuf mondes sans avoir à passer par le Bifrost. Elle peut ainsi échapper à l’œil infaillible de Heimdal, le Guetteur des Dieux. Ce qui est très pratique pour rendre visite à ses amants et maîtresses sans que son époux ne l’apprenne.
L’odeur du métal chauffé, du charbon et des relents de transpiration envahissent les narines délicates de la déesse. Mais elle a connu pire comme odeur, dans les bras de géants mal dégrossis et peu au fait de l’utilité de l’hygiène corporelle. Les alfars eux, en plus d’être très doués pour la bagatelle, quoique bien moins endurants que les géants, les alfars en revanche, eux, sont beaucoup moins négligents de ce côté-là, voire même un peu agaçante question propreté.Quant aux dwerg, et bien Freyja n’a encore jamais eu l’occasion de se faire posséder par l’un d’eux. Elle repense à son idée de rendre visite à Brokk. Cette envie de s’assurer que le membre du talentueux forgeron nain est bien le modèle qui a servi pour mouler son jouet d’argent devient un besoin qu’elle sait devoir assouvir sous peu. C’est décidé, elle lui rendra visite rapidement... Et qui sait, peut-être que si la rumeur est vraie et que le frère de Brokk est aussi bien pourvu en virilité que lui-même semble l’être...
Mais, bien qu’émoustillée par ses pensées lubriques et bien que son corps y réponde par une excitation que la déesse a du mal à réprimer, pour le moment, il lui faut résoudre sa quête.Le bruit du marteau fracassant, tordant, malmenant le métal chauffé, pour lui donner la forme désirée, résonne comme le tonnerre de Thor lui-même, entre les parois de la caverne. Le grondement des flammes et de l’Avide de vent (kenning pour désigner le soufflet) qui les attise, comme les zéphyrs attisent les incendies de forêt en été, fait vibrer l’air autant qu’une chevauchée de walkyries. La pénombre de l’entrée de la caverne est tout en contraste avec l’intense lumière dégagée par la forge qui se trouve un peu plus loin, près d’un petit lac souterrain. Là où les occupants des lieux peuvent puiser une eau claire, pure et cristalline pour la trempe de leurs ouvrages.
Quatre nains s’y attellent à la tâche.L’un d’entre eux frappe de toutes ses forces avec une immense panne en long sur un bloc de métal incandescent, tandis qu’un autre retient difficilement le bloc avec une pince impressionnante. Les deux autres s’activent sur un énorme soufflet, visiblement en cuir de troll, pour rapidement faire remonter le bloc en température dès que la couleur de celui-ci passe du jaune éblouissant à un orange crépusculaire.Freyja reste un moment à les observer.Elle observe les torses poilus et musculeux rougeoyant à la lueur des flammes. Elle observe les creux et les bosses dessinées par les muscles impressionnants, qui s’étirent et se contractent au gré des mouvements puissants et précis des artisans. Elle observe les coulées de sueurs parcourir les épaules larges et puissantes et les bras aux biceps imposants, telles des rivières serpentant entre vallons et collines. Elle observe les mains calleuses, mais fortes, tenir les outils, travailler le métal, actionner l’imposant soufflet, elle les imagine, ces mains puissantes, juste un instant, parcourir son corps, caresser sa peau, pétrir férocement ses formes généreuses...Avant même de s’en rendre-compte, Freyja a parcouru la moitié de la distance la séparant du groupe de forgerons, se révélant ainsi à eux. Les quatre dwerg s’arrêtent de travailler, visiblement étonnés d’avoir de la visite et d’autant plus en découvrant l’identité de leur visiteuse.Car la grâce et la beauté de Freyja sont connues de tous, sur les neuf mondes.
La « Bien Aimée », surprise de s’être ainsi révélée à eux, se doit de ne rien montrer du trouble qui l’habite, un trouble comme la déesse n’en a encore jamais connu. Les quatre artisans s’inclinent devant elle, la saluant par ses différents noms et titres chacun leur tour.Même leurs voix graves lui procurent de délicieux frissons.Elle ne comprend pas pourquoi, les dwerg ne lui ont jamais fait un tel effet jusqu’à présent. Une certaine ressemblance quant aux traits de leurs visages malgré leurs impressionnantes barbes et l’éclat dans leurs yeux, indique un lien de parenté indéniable. Des frères ou des cousins sans aucun doute, les nains travaillant traditionnellement en famille. Cela lui est rapidement confirmé, lorsque celui qui semble être l’aîné s’approche jusqu’à une distance respectueuse, avant de nouveau s’incliner poliment.Il se nomme Alfrigg et présente tour à tour ses frères, Berling, Dvalin, et Grer. Il demande à Freya ce que de modestes forgerons peuvent faire pour lui être agréable.Elle n’en sait fichtre rien, elle ne sait toujours pas pourquoi le Seidr la menée ici et elle est bien en peine de trouver quoi répondre à Alfrigg, qu’elle voit lorgner sur ses formes appétissantes, pensant sans doute être discret. Elle cherche du regard quelque chose qui pourrait l’aider à inventer une réponse, n’importe quoi qui justifierait sa présence ici... C’est là qu’elle le voit.C’est là qu’elle comprend ce que veut son wyrd.A quelques pas de là, dans un coin de la forge occupé par un petit atelier, où les nains doivent procéder aux opérations les plus minutieuses et délicates de leurs ouvrages, posé sur un petit lutrin de bronze et brillant de mille feux, repose un collier comme elle n’en a encore jamais vu.Magnifique combinaison de fils d’or tressés, torsadés, croisés en une époustouflante toile de Feuillage de Glasir (kenning pour l’or : Glasir est un arbre au feuillage d’or rouge poussant sur le Valhalla.) Et de Larmes de Freya (désigne l’ambre chez les anciens peuples scandinaves) serties dans les torsades brillantes de délicats et fins fils d’or.
Voilà ce qu’elle est venue chercher.Un trésor à la hauteur de sa beauté divine. Immédiatement son don de clairvoyance se manifeste. Elle se voit trônant dans sa salle banquet, ce magnifique objet autour du cou, resplendissant de mille feux. Elle sait qu’avec ce trésor, elle deviendra absolument irrésistible, que rien ne lui sera refusé, que mortels et immortels n’auront d’yeux que pour elle et uniquement pour elle.Elle sait qu’avec ce collier, sa beauté, déjà chantée à travers les neuf mondes par tous les forgerons des chansons (kenning pour le scalde : le poète viking), deviendra légendaire et traversera les âges. Elle sait aussi qu’avec ceci, elle en est intimement convaincue, son Seidr sera d’une puissance inégalée jusqu’à présent. Cette perspective, encore plus que tout le reste, balaie tout doute concernant la façon dont elle l’obtiendra cet objet fabuleux.
Car il lui faut ce merveilleux trésor, qu’elle sait déjà être cette partie d’elle-même qui lui manque et dont elle est partie en quête, c’est ce que le Seidr lui a montré... Il le lui faut absolument.Son wyrd le réclame, il l’exige même.Elle désigne le fabuleux collier et demande son prix à Alfrigg, bien qu’elle se doute qu’une telle merveille soit d’un prix à la hauteur de sa magnificence. Mais le Brisingar, c’est ainsi qu’il le nomme, le Feu Divin, n’est pas à vendre. Freyja lui répond que tout à un prix. Elle leur propose des coffres remplis d’or et d’argent issus des vastes salles de Folkvang, aux trésors innombrables. Alfrigg lui répète que le Brisingar n’est pas à vendre, c’est leur chef-d’œuvre, celui qui leur a demandé le plus d’effort et de travail. Que sont l’or et l’argent à côté de ses incroyables reflets et de la splendide lumière qu’il dégage naturellement ?Freyja rétorque qu’elle peut leur offrir les plus précieux objets qui soient. Mais les quatre frères restent inflexibles, bien que visiblement inquiets de voir jaillir des étincelles de fureur dans les splendides yeux verts de la déesse, agacée de se voir refuser ce qu’elle désire ardemment.
Ils se réunissent en conciliabule afin de se concerter.Après un moment, qui semble interminable, Alfrigg revient vers Freyja dont la colère, à l’idée de devoir encore marchander avec ces rustres, irradie en vagues invisibles dont l’ardeur n’a rien à envier au Loup des Temples (kenning pour désigner le feu) de la forge non loin. Ses yeux lancent des éclairs dignes de la foudre de Thor. Elle a les bras croisés, le visage fermé. Soudain bien moins sûr de lui, l’aîné des dwerg annonce à la « Bien Aimé » qu’il se peut qu’un prix puisse être donné à l’inestimable trésor qu’elle convoite.Soit, elle est prête à leur donner ce qu’ils veulent, tant qu’elle peut satisfaire son wyrd.Il lui est répondu qu’elle devrait peut-être attendre avant d’accepter, que le prix pour obtenir le Brisingar lui soit révélé.
Alfrigg, Berling, Dvalin et Grer sont prêts à céder leur plus beau chef-d’œuvre à Freyja à une seule et unique condition... Qu’elle accepte de passer une nuit avec chacun d’eux, de les laisser maîtres de son corps et d’accepter tous leurs désirs, quels qu’ils soient, même les plus lubriques et les plus dégradants. S’ils s’attendaient à ce qu’un tel prix et de telles exigences leur vaillent les foudres de la déesse, les audacieux et libidineux nains en sont pour leurs frais.Jetant un regard de convoitise au Brisingar, Freyja, déjà terriblement excité par le Seidr de la nuit précédente, par ses réminiscences de débauche avec Sif, par la vue des corps bien bâti de ces quatre nains et par la perspective de rendre visite à Brokk pour un motif inavouable ; Freyja donc, se tourne vers les forgerons aux muscles puissants et dont l’odeur de transpiration devient entêtante. D’un geste lent et sans équivoque, elle défait la ceinture ornée de perles qui entoure ses hanches et retire les broches d’électrum qui retiennent les bretelles de sa tunique azur.Ses quelques vêtements, ainsi que Valshamr tombent ainsi à ses pieds, la laissant totalement nue, offerte aux regards lubriques et pleins de convoitise des quatre forgerons.Ceux-ci, éblouis par la splendeur de Freya, par la blancheur de sa peau d’albâtre, par ses formes généreuses, fermes et appétissantes, réservent néanmoins une dernière surprise à Freyja en exhibant tous de vigoureux arbres de vie, dont la vue excite encore plus les sens déjà sens dessus dessous de la déesse.Poussant leur audace, les gredins, dont les regards concupiscents ne la quittent pas un instant, encerclent Freya en tenant leurs virils et fiers attributs dressés vers elle, conquérants. N’y tenant plus, la sculpturale walkyrie tombe à genoux, en se pourléchant les lèvres de gourmandise. Elle s’empare de deux de ces colonnes de chair aux glands turgescents qui lui font tant envie, avec ses fines et délicates mains à la blancheur de neige. Elle leur répond qu’il n’y a aucune raison d’attendre la nuit ni aucune raison de les frustrer en les faisant attendre chacun leur tour...
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