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Au fil de l'eau

Chapitre 1

Déconfinement n° 3

Voyeur / Exhibition
Samedi après-midi.
Une journée qui avait mal commencé. Mon fils a voulu jouer aux stock-cars entre un dos-d’âne et un parapet de pont ; le parapet est sorti vainqueur, la voiture morte, moteur HS. Lui rien, ce qui est le plus important. Mais faire le taxi, mes courses et les siennes aussi par 29° et le ramener chez lui, sans compter sa déclaration de revenus (pas facile pour un DYS-TDAH), j’avais bien mérité de me détendre un peu en arrivant chez moi.
Un petit Quercy des Îles (un apéro local : mélange savamment dosé de vin rosé et de rhum) à la main, allongée sur ma chaise longue, le portable pas loin, je l’attendais, ce coup de fil programmé. Ben non, que nenni et cuisses de mouches, la scoumoune continue. Contretemps.
Heureusement que j’ai un plan B pour passer à autre chose.
En pleine période de pandémie Covid-19 qui dure, dure (plus d’un an déjà, je n’en peux plus d’être confinée-déconfinée), enfin pouvoir sortir sans attestation, sans limitation de kilométrage, voir ses amis, qu’est-ce ça fait du bien au moral ! J’attendais ce moment avec impatience.
Avec mes amis Chantal et Bruno, depuis le début nous avions prévu de le fêter, ce troisième déconfinement, et ce dès le premier week-end en organisant un barbecue/plancha bien arrosé sur leur terrasse.Finalement, nous avons convenu au dernier moment (comme d’habitude), la veille au soir, d’organiser une randonnée pédestre sur la journée de dimanche avec nos chiens.
À savoir quand même que nous sommes du Sud-Ouest (accent prononcé, très prononcé aux dires d’une certaine personne, et nous sommes un peu du genre perché comme on dit ; « Ça plane pour moi, moi, moi, houu-ou-ou... »). À chaque fois qu’on planifie un truc, il nous arrive quelque chose [souvenir], comme ce soir d’août en vacances à Biscarosse, parents en goguette, nous v’là partis au casino Chantal et moi pendant que Bruno promène nos gamins sur le port, leur ayant promis une glace.
Deux péquenaudes (péquenaud au féminin) au casino, une première pour chacune de nous ; bing ! Chantal ne trouve rien de mieux que de mettre en rade une machine à sous, au nez et à la barbe des vigiles, le regard agacé, qui bien sûr nous demandent gentiment de quitter l’établissement. Personæ non gratæ.
Nous en rions encore... « Deux folles ! » nous dit Bruno à chaque fois, en riant avec nous.
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Samedi - 20 heures et des brouettes.
Principe de base de notre petite bande : le partage, chacun amenant et/ou préparant de son côté quelque chose pour le repas. Chantal m’appelle pour une concertation et faire l’inventaire de nos frigos respectifs en direct afin d’établir le menu de notre journée bucolique si attendue.

— Tu as prévu quoi, Lys ? J’ai du fromage...— Oui fromaaaageee ! (façon Homer Simpson) J’ai trois petits cabécous aussi de mon côté qui commencent à filer à l’anglaise.— Hiii, je te connais trop bien, toi et les fromages : une grande histoire... Après, en entrée, je ne sais pas. Pas grand-chose dans le frigo ; pas eu le temps de faire les courses, mais j’ai d’la charcutaille maison. Ah oui, c’est vrai, tu n’y tiens pas trop...— T’inquiète, Chantal. Pour l’entrée, j’ai des endives et je te propose de préparer ma p’tite sauce spéciale en accompagnement pour les manger crues.— Celle au fromage frais et thon ?— Oui, et son petit ingrédient secret en plus.— Tu ne me dis toujours pas quel est cet ingrédient ?— Chut, bah non...
Rires complices de gamines... Trente ans d’amitié et de confidences...
— OK, ça le fait. Quoi d’autre on pourrait amener ?— J’ai des concombres, Chantal. Je les découpe en bâtons à trempouiller dans ma sauce fromage frais-ail-ciboulette (oui, encore une autre : c’est ma spécialité, les sauces dièt). Ça ira, non ?— Bien, on aime. Bruno me demande pour le ving. Rouge ou rosé ?— J’hésite... Rosé, non ? — OK. Il dit qu’il a un petit cabernet côte d’Anjou alors.— Ah oui, ça l’fait bieng. Pour l’apéro, j’amène notre Quercy des Îles ou la piña colada ? J’en ai.— OK. Tu penses que les bouteilles seront assez fraîches après la marche si on a une canicule comme aujourd’hui ?— On va toujours au barrage du Gouyres, non ?— Bah oui, c’est ce que nous avions convenu. Pourquoi, tu veux changer ?— Non, non, pas du tout. Mais qui dit "barrage" dit "ruisseau" et dit "eau". Donc on pourra, au pire, mettre les bouteilles au frais là-bas, non ?— Ah oui, pas bête. Pfff, je n’y avais pas pensé...
En arrière-plan de notre conversation téléphonique, haut-parleur activé, j’entends Bruno dire « Comme d’hab... » d’un ton taquing à sa femme, et Chantal de râler... comme d’hab. Fou rire.
— Bon, qu’est-ce qu’il manque encore, Chantal ? — Je peux cuire d’la saucisse de chez Pinto. J’en ai au congélo.— Oui, pourquoi pas, pour vous.— Ah c’est vrai, tu es plus crudités et fruits, toi...— Mais t’inquiète, je goûterai une bouchée pour toi en flexivore pour te faire plaisir, surtout celle de chez Pinto. Dessert ? J’amène de la compote pommes maison avec de la caroube, je la prépare ce soir, j’ai ce qu’il faut.— Oh, on pourrait faire plus simple, non ? J’ai des yaourts et des flans. Ça va te prendre du temps, et il est déjà 21 heures passées.— Chantal, ça ne me gêne pas ; si je le propose c’est que... heing.— Bon, on a tout le menu, là. C’est bon ?— OK aussi pour moi, Chantal. Je me pointe chez vous vers 7 heures demain. N’oublie pas le réveil, heing, comme la dernière fois où j’ai poireauté, heing, lui dis-je pour en rajouter une couche.
Et Bruno, en fond de notre conversation : « Comme d’hab... » Re-fou rire.Je les adore. Complicité, humour, et bons vivants.
— Le plan d’attaque est validé. À demain, Chantal ; bonne soirée tous les deux. Bisous.— Ouais, bisous Lys, à demain.
21 heures 30 passées : presque une heure et demie au téléphone pour élaborer le menu du lendemain. Vous ne connaissez donc pas les femmes au téléphone ?Maintenant, y a plus qu’à tout préparer. Je ne vais pas me coucher tôt, mais ils sont si privilégiés, ces instants bénis.
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Dimanche - 5 heures 48
Le réveil n’a pas sonné que je suis déjà debout. Décollage de chez moi vers 7 heures. Je suis longue au démarrage : un vrai diesel ! Me faut le café dehors sous le chant des oiseaux pour émerger et profiter.
Check-list :
— glacière, crudités, sauces, compote : j’ai ;— bouteilles : j’ai (finalement, j’ai pris les deux) ;— la couverture : j’ai ;— la longe du chien : j’ai.
Bon, je charge la mule pour partir. Fermer la porte, départ... merde, j’ai oublié le chien ! Ça m’énerve quand le cerveau bugge comme ça.
Finalement, notre équipée sauvage arrive un peu avant 10 heures 30, sous un ciel mitigé avec un peu de vent. On ne va pas souffrir de la chaleur. Re-pause-café rapide car nos loulous à poils (doucement... il ne s’agit pas de nos hommes dénudés) sont impatients de se promener. Une sacrée paire de loustics, ces deux-là... Juju, un berger australien merle et mon toutou Ace, un curieux mélange de border collie blanc et noir croisé bobtail.
Après presque deux heures de marche en longeant le plan d’eau du barrage avec tout notre barda, nous arrivons enfin (j’en ai plein les pattes de me faire tracter par le chien, je n’ai plus l’habitude) à l’endroit où nous avions prévu de pique-niquer, excentré du chemin en remontant le long d’un ruisseau qui se jette dans le plan d’eau, à l’abri sous les arbres, tranquillous.
Enfing se poser... L’apéro des guerriers, le repas, les rires, le vin, on est bieng ; je crois qu’on est même plus que bieng avec trois bouteilles à trois ! Une douce euphorie s’installe à se raconter nos anecdotes... ou confidences.
— Je vous avais parlé de ma thérapie par l’écriture ?— Oui, tes récits coquins ?— Ben, j’ai sauté le pas.
Chantal a les yeux écarquillés.
— Heing ? Tu as sauté le pas ? — Mais non, lui répond Bruno, pas celui de pas.
Lui et moi pouffons de rire comme des gamins, le ving aidant.
— Je ne comprends plus rieng à ce que vous dites tous deux, nous sort Chantal.
Bruno et moi, complices, de repartir en fous rires devant la mine faussement offusquée de Chantal.
— J’ai peaufiné, étoffé d’autres textes. Et je me suis inscrite sur un site pour publier.— Houlà houlà, Lys, c’est du lourd ; tu passes à la vitesse supérieure.— Te connaissant, ça ne m’étonne pas, répond Bruno.— Vous voulez lire les derniers ? J’ai pris ma tablette.
Chantal et Bruno, de concert :
— Oui, oui !
Je leur prête la tablette, et tous deux lisent les récits affichés, côte à côte, collés-serrés.
— Ah oui, quand même, Lys... tu as osé. C’est érotique, tes trucs ! bafouille Chantal, toute rouge.
Je vois Bruno, silencieux mais néanmoins très intéressé par la lecture, se rapprocher de sa femme et l’enlacer tendrement. Je m’éloigne, un peu gênée, pour jouer avec nos loulous, prenant leur laisse au cas où ils s’éloigneraient trop ou s’ils venaient à les déranger, parti comme c’est parti.
Au bout d’une demi-heure de silence radio de mes amis, je me retourne pour voir, de loin, Chantal et Bruno se bécoter, se peloter comme deux adolescents. Chantal a déjà les seins à l’air. Vite, je rattrape les chiens pour les attacher en laisse : sont tellement couillons ces deux-là qu’ils seraient fichus de leur sauter dessus.
C’est quand même gênant de voir un couple faire l’amour, surtout s’agissant d’amis très proches de longue date. Mais, j’avoue que... putaing cong, j’en ai la chatte mouillée, et ces deux ballots de chiens dont je tiens une laisse dans chaque main m’encombrent. J’vais m’en débarrasser, les attacher. Kit mains libres opérationnel ; me trouver un endroit pour mater tranquille et me câliner. Je n’en peux plus de les voir faire, surtout que là maintenant ils sont tête-bêche.
Assise adossée au pied d’un arbre, pendant que d’une main je titille délicatement un de mes tétons sous mon tee-shirt, l’autre s’égare dans mon jogging pour me cajoler doucement le bouton. Je ferme les yeux pour profiter de cet instant suspendu. Le vent qui souffle m’amène par bribes leurs gémissements étouffés, entrecoupés de bruits humides.
Les laissant à leur petite affaire pour revenir à la mienne, j’accélère ma main pour finalement ne passer que le doigt après l’avoir abondamment humidifié de ma salive pour stimuler plus précisément mon petit bouton d’amour. En glissant, j’alterne l’intensité avec la vitesse pour m’offrir toutes sortes de cajoleries afin de varier le plaisir vers une montée en puissance. Pourvu que je ne me mette pas à miauler...
Bon sang, que j’aimerais qu’une langue vienne pour un léchage en règle ! Normal, c’est le printemps, cui-cui... Rien qu’à la seule idée d’une langue sur mon petit clit le léchant, le suçant, l’aspirant, je pars. « Mon royaume pour un butinage de pistil ! » Gémissements dans un état extatique de béatitude sous les regards interloqués de nos chiens. Coucouche, vous !
Instant de flottement ; ont-ils fini ?
Faire comme si de rien n’était, genre les trois petits singes (ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire). Du coup, je reprends vite les toutous et fais un détour pour revenir sur les lieux de nos turpitudes bucoliques comme si de rien n’était.
Je crois que cette première journée de sortie lors du troisième déconfinement, je m’en souviendrai longtemps... et eux aussi !
Mais chut, je ne leur ai rien dit, et surtout pas (je crois que je n’oserais pas) qu’ils allaient se retrouver dans un de mes récits sur XStory !
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