L’homme qui me fait face est surement plus âgé que moi. Il me sourit et dans le brouhaha du bal, il baisse la tête pour avancer sa bouche vers mon oreille. — Vous dansez, mademoiselle ?— … je…— Allons ! Ne soyez pas timide. Regardez, les gens sont heureux, c’est bien non ?— La valse et moi, ce n’est pas…— Et alors ? Je vais vous guider ! Ce n’est pas bien grave si nous n’avons rien d’académique. Nous sommes là pour nous amuser et danser… et puis vous voulez que je vous dise ?— Quoi… ?— Vous êtes jolie. J’ai envie depuis un sacré moment de… danser avec vous.— Ah bon ! Je n’avais rien remarqué.— Allez venez ! Moi, c’est Marc et vous ?— Claude… pas terrible n’est-ce pas, mon prénom ?— Vous comme moi n’avons pas choisi et puis… franchement il y a pire !— Comme quoi par exemple ?— Vous auriez pu vous appeler Ginette.— Parce que vous avez quelque chose contre les Ginette ?— Non… c’est juste que ma mère s’appelle comme ça, vous comprenez ? Je ne voudrais pas avoir l’impression de parler à maman. Le type sourit de nouveau et je ne sais pas trop comment il s’y prend, mais sa patte est dans la mienne et il me tire gentiment vers la piste où des tas de couples suivent la musique. Nous nous fondons dans la masse grouillante, et la première chose qui m’arrive, c’est son odeur. Un parfum subtil, comme une fragrance de tabac légèrement épicée. Sa main qui me dirige est douce dans mon dos alors que la seconde rend la mienne moite. Drôle ! Je me sens bien là sur ce parquet avec ce parfait cavalier inconnu qui me fait tourner, virevolter au rythme de la musique. Je n’ai plus peur du ridicule, parce qu’en fait c’est exactement ça. La trouille qui me fait si souvent reculer plutôt qu’avancer. C’est dans tous les domaines que je ne suis pas sûre de moi. Mais là, j’avoue que c’est… génial et puis le type est un excellent danseur et tout se déroule à merveille. La longue série de valses s’achève alors que ce Marc qui a toujours le visage proche de mon oreille me susurre quelques mots. — Vous voulez que nous dansions encore ou préférez-vous que nous allions boire une boisson au bar ?— Comme vous voulez !— Alors si j’ai le choix… je vous enlève. Enfin… jusqu’à l’abreuvoir… et puis je sais que ce n’est pas bien, mais je fume une ou deux cigarettes par jour et vous… quel est votre péché avouable ou pas ?
— Oh… je ne bois que très peu et je n’ai jamais touché au tabac de ma vie… — Venez prendre un verre… et vous me raconterez ce que vous ne voulez pas me dire. Tout le monde a un talon d’Achille. Moi c’est la tige de huit. Je pourrais facilement dire non ! Puisque nous avons valsé tous les deux, je me sens redevable et je suis machinalement ce grand gaillard vers le zinc où s’agglutine une flopée de types seuls, de couples aussi qui consomment. Il se tourne de nouveau vers moi pour me demander ce que je veux. — Vous prenez quoi ?— Ben… pas d’alcool s’il vous plait…— D’accord ! Claude… finalement, j’adore votre prénom, il vous va comme un gant !— … ? Sa réplique vient de me surprendre et je reste là comme une cruche sans vraiment savoir quoi lui répondre. Son sourire me désarme pour de bon. Il se penche cette fois vers la nana qui assure le service des consommations. Il commande je ne sais quoi et l’autre s’active. Deux cocktails sont poussés devant la place que nous occupons et le mien a une couleur arc-en-ciel. Je trempe mes lèvres dans la mixture. C’est excellent. Lui me fait les gros yeux sans que je sache pourquoi. Je vois sa bouche revenir au niveau de mon esgourde. — Vous ne voulez pas trinquer avec moi ?— Hein ? Ah si, si… c’était juste pour être certaine que mon verre ne contient pas d’alcool. À votre santé Marc… et merci pour…— Chut… Vous… vous m’accompagnez sur le parking ! On n’a pas le droit de fumer à l’intérieur.— Oui… oui bien sûr. — Ne laissez pas trainer votre verre… on ne sait jamais !— Ah ?— Oui… venez ! Là encore, je louvoie dans son sillage pour gagner la sortie. Les vigiles semblent connaitre ce Marc et ils se saluent d’un geste de la main. Les deux armoires à glace qui veillent à ce que tout se déroule dans un climat sain me regardent, et je me sens, comment dire… un peu gênée aux entournures. Déshabillée des yeux par ces deux gaillards qui ne se cachent pas pour me zieuter lorsque je marche aux côtés de mon cavalier, vers un espace où un banc vide parait n’attendre que nous. Lui sort une clope de son paquet et devant ma moue se ravise. — Ouais… vous avez… pardon ! Je peux te tutoyer ?— Euh ! Oui, oui bien sûr.— Mon âge ne te dérange pas ? Tu as quoi ? Entre vingt-cinq et trente ans ?— Vingt-sept, mais en quoi l’âge est un frein à une discussion ?— Ben… moi j’ai tout de même quarante et une piges… un vieux pour les jeunes de maintenant. Je l’écoute et hausse les épaules. Voit-il mon geste dans la seule lumière d’un lampadaire ? Pas certaine, mais moi je souris à l’abandon sans doute provisoire de son vice tabagique. La cigarette retrouve ses sœurs dans leur étui. J’observe le gars. Il a peut-être plus de quarante balais, mais il est bien bâti. Ses cheveux bruns sont coupés relativement court et il respire la santé. Nous discutons un peu de nos vies, de nos boulots. Il semble très à l’écoute alors que je lui explique que je partage la location d’un appartement avec mon amie Carole qui a un an de moins que moi. Nous restons sur ce long siège de bois un grand moment, et Marc me prend soudain la main. Pourquoi est-ce que j’ai envie là qu’il m’embrasse ? Je n’en sais rien, ne me reconnais pas non plus. Moi la petite fille timide et sage, pour un peu, je le prendrais par le cou pour qu’il me roule une pelle. Mais non ! Il m’entraine vers la salle de danse. Comme si quelque chose lui interdisait d’aller plus loin avec moi. J’aurais pourtant juré que lui aussi avait eu l’idée de m’embrasser. Et nous regagnons le parquet et les couples qui sont enlacés sur une série de slows langoureux. Nous sommes un duo parmi tellement d’autres. Mais il me presse fort contre lui pour ces rondes très lascives. J’apprécie de sentir son corps musclé, noueux qui se frotte au mien et qui par extension fait monter chez moi la température de quelques degrés. Sa joue collée à la mienne, il me murmure quelque chose que je ne comprends que partiellement, au vu du boucan dans la salle. Mais il me semble bien… je ne peux pas croire ce que j’ai entendu. Alors c’est moi qui le fais répéter. — Pardon ! Je n’ai pas compris…— Je te disais… dommage qu’il existe un tel écart entre nous ?— Dommage ? Mais pourquoi dommage ?— Oh ! Tu sais j’ai beaucoup roulé ma bosse et j’apprécie les femmes ayant déjà un certain vécu. J’aime des trucs que les très jeunes femmes ne savent pas faire… oui ! C’est dommage… vraiment.— Ah bon ! Mais moi, je crois que tout s’apprend, non ?— Tu crois ? Je ne suis pas sûr que tu apprécies mes frasques… je ne… bon parlons d’autres choses.— Là, c’est toi qui fuis Marc ? Il me mord le lobe de l’oreille et se tait. Nous continuons encore un bon moment à faire de savantes arabesques sur la piste, sans trop nous préoccuper de nos voisins, qui nous ignorent eux aussi. Puis sa voix revient dans mon canal auditif en plus rauque, en plus feutrée, presque chevrotante. — Alors, on va chez moi, si tu veux, pour prendre un dernier verre. En tout bien tout honneur. Je ne mange personne. Enfin… pas entièrement, et puis je ne couche jamais la première fois.— … ! Il rit, mais je tremblote de cette proposition que j’ai provoquée sans nul doute. Que faire ? Accepter et c’est à coup sûr en position couchée que je vais me retrouver, ou filer pour rentrer chez moi ? Il ne parle plus, mais je le sens plus tendu dans l’attente de ma réponse. Que se passe-t-il dans mon cerveau ? Je suis tétanisée d’un côté et de l’autre, j’en crève d’envie. Ce Marc est un drôle de bonhomme. Il me fait l’effet d’un dragueur impénitent, et cependant, je dois dire qu’au fond de moi, il a éveillé un vrai désir, une furieuse envie de sexe. Ce n’est pas, plus moi ça. Ça ne me ressemble en rien de me jeter dans le lit d’un mec ! Pas plus que je ne veux croire que la voix qui lui répond, c’est celle qui sort de ma bouche. — Oui… si ce n’est pas trop loin…— Oh ! Non j’habite en centre-ville. Tu es venue en voiture ?— Oui…— Tu me suis alors… et ne t’inquiète pas je n’ai jamais violé personne. Viens. Nouveau passage devant les deux gardes de l’entrée. Cette fois, ils rient franchement en nous saluant. Il faut dire que nous sommes main dans la main et qu’ils ont surement saisi comment la soirée va se terminer. Il y a dans leurs rires une pointe de jalousie perceptible. Marc lui ne remarque rien ou fait mine de ne rien voir surement. Nous voilà sur le parking. — Tu es garée où ?— Là sur la gauche… — D’accord… alors moi je suis là-bas. Je recule et tu te colles à moi. Il n’y en a pas pour plus de dix minutes…— Bien… Je vais vers ma voiture et alors que j’ouvre la portière, une main sur mon épaule me fait pivoter. Marc est là, qui est de retour… — Je… pardon, mais j’en ai trop envie ! Je ne suis plus en mesure d’ajouter un mot. Ses lèvres sont déjà sur les miennes et sa langue fouille ma bouche. J’adhère totalement à ce baiser fou. J’en redemande même un second pour en apprécier toutes les subtilités. Et lorsque je monde dans ma voiture, j’avoue que j’ai les jambes en coton. S’il avait voulu me baiser là, tout debout au milieu des bagnoles, je crois vraiment que je n’aurais pas résisté une seule seconde. Quelle folie ! Je démarre et recule. Lui a rejoint sa berline et il attend que j’avance dans sa direction. Tout le long du trajet je sens, je sais que je fais une énorme connerie. Mais comment réfléchir avec cette foutue envie qui m’étreint les tripes ? Mon ventre est en folie. Je conduis n’importe comment, oubliant de passer les bonnes vitesses, les quinquets braqués sur le cul de la voiture qui me précède. Comment puis-je être dans un tel état ? Tout un tas de questions qui flottent dans mon crâne et lorsque devant moi le clignotant m’indique une dernière manœuvre, je me gare sur la place libre le long du trottoir. Là, un grand immeuble et nous sommes rapidement devant une porte. Encore quelques escaliers, je ne compte pas les marches quand une porte s’ouvre sous la main de Marc. Cette fois mon destin est scellé. Personne ne sait où je suis désormais… pourvu qu’il soit honnête. Il est bien sûr trop tard pour réagir et je ne me rends compte du risque pris que dans l’entrée du monsieur. Mon désir n’a pas disparu pour autant. Comme quoi on est toujours prêtes à toutes les bêtises souvent. L’appartement où je viens d’arriver est du genre cossu. Meublé sobrement, mais avec gout, et ça respire le célibataire endurci. — Tu veux boire quelque chose ?— … je… je ne sais pas trop !— Ne crains rien… je ne veux pas te faire de mal. Tu es belle, tu m’as plu d’emblée et mon Dieu… c’est vrai qu’en matière de nanas, je suis du genre difficile. Mais tu as quelque chose que les autres n’ont pas. Je ne sais pas comment t’expliquer ce que je ressens. — Je… un café, tu as du café ?— Du café… ? Ah oui… entre ! Passe au salon ! Mets-toi à l’aise, je vais préparer ton jus… Le salon, un long sofa et deux fauteuils, le tout encadrant une table basse et faisant face à un meuble où trône un téléviseur. Marc actionne un interrupteur et une lumière tamisée baigne les contours de ce qui se tient dans la pièce. Une petite musique filtre d’une barre de son et je pose mes fesses sur le premier des deux fauteuils. Je perçois les bruits venus probablement d’une cuisine que je n’ai pas encore vue. Ça lui prend quelques minutes puis il apparait avec un plateau et deux caouas odorants. — Ce sont des expressos « à la Georges » !— … ? Je n’ai pas deviné ce qu’il veut dire, mais le café est excellent. Lui se place sur le canapé et me regarde. — J’ai eu envie de toi dès que je t’ai aperçue dans la salle. Tu vas souvent danser ?— Non ! Je suis plutôt peu rassurée de sortir seule. D’habitude, je sors avec ma coloc… enfin mon amie Carole.— … alors pourquoi ce soir ?— Elle a eu un empêchement de dernière minute… un coup de fil… mais bon je ne suis pas certain que nous nous serions rencontrés si elle et moi étions sorties ensembles.— Je dois lui dire merci alors. Tu n’as pas trop peur ?— Euh… un peu, je n’ai pas pour habitudes de… d’aller chez un homme de cette manière.— Tu… je peux te poser une question indiscrète ?— Indiscrète ?— Oui… intime si tu préfères ?— Ben…— Tu couches avec ta coloc ? Je veux dire, est-ce que toi et Carole vous êtes plus que des amies ?— Grands Dieux bien sûr que non ! C’est juste une amie… Qu’est-ce que tu vas imaginer ?— Je n’ai rien contre les femmes bis, tu sais. Tu aimes faire l’amour avec un homme alors ?— Je suis obligée de répondre à cela ?— Non… mais… sois honnête. J’ai eu envie de toi, de te faire l’amour au premier coup d’œil, mais toi… qu’as-tu senti ou que ressens-tu ?— Ben… j’ai aussi un peu chaud, je le reconnais.— On peut se mettre à l’aise alors ?— Comment ça ?— Viens ! Viens t’assoir là. Il me prend la main et m’attire à ses côtés sur le canapé. Je suis toute tremblante, et pourtant je le laisse faire. Côte à côte, il me prend dans ses bras et ma tête vient se nicher dans le creux formé par son épaule. J’entends d’un coup son cœur qui cogne très vite. Le mien doit battre la même chamade. Il me lisse la joue, gentiment, calmement. Puis il m’invite à m’allonger, ma nuque reposant sur le haut de sa cuisse. Ses pattes sont douces, j’ai les paupières baissées et je me sens si étrangement bien. Marc ne cherche pas à me tripoter outre mesure. Bien sûr ses doigts glissent parfois de mon visage à la naissance de mon cou, sans que j’y trouve à redire. Ça dure très longtemps ce petit jeu qui me chauffe ou plus justement me garde sur des charbons ardents. Tout se fait en un silence feutré. Il se penche enfin et me redresse suffisamment le visage pour que nos bouches se retrouvent pour un nouveau baiser. Mon Dieu que c’est bon, que c’est tendre. Jamais aucun homme n’a eu autant d’égards pour moi. Il faut dire que je n’en ai jamais eu non plus beaucoup des mecs. Lorsque Marc crève le silence, c’est pour s’excuser. — Pardon… je peux me relever une minute ? Je reviens mon chat.— … ! Il sort du salon et quelques secondes plus tard, un bruit que je reconnais comme étant de l’eau qui coule. Et j’écoute les sons qui émanent de cet appartement inconnu. Ceux soudains de pas feutrés qui viennent à la rencontre du lieu où je suis restée allongée, me tirent de ma rêvasserie. Je ne cherche pas à savoir, je sais que c’est lui et je lève mon torse pour qu’il reprenne sa position initiale. C’est au moment où ma nuque reprend contact avec sa cuisse que je devine… qu’il est… nu. Oui, entièrement nu. Et ses mains sont de nouveau à la fête sur moi qui suis toujours vêtue. — Ça ne te dérange pas que je me sois mis à l’aise ?— …— J’adore sentir ta tête sur ma peau nue. Je peux te guider un peu dans ce que j’aime le plus ?— … Que veut-il que je lui réponde ? Je n’ai pas les mots et en plus ma salive a du mal de descendre dans ma gorge. La chose qui se colle sous ma tignasse brune, qui flirte avec ma nuque, c’est… oui, c’est bien ce que je pense ? Pas de doute et je me racle la gorge pour essayer de trouver une réplique à sa demande bizarre… — Qu… quel jeu ?— Oh ! Juste des jeux entre adultes qui savent ce qu’ils veulent. J’aime lorsqu’une femme s’occupe de ma poupée… tu veux bien ?— Comm… comment ?— Oh… avec tes doigts, avec ta bouche… comme tu sais, ou comme tu veux et puis… je te guiderai pour que les choses soient les meilleurs possible… tu veux ? Je ne te force pas… c’est à toi de décider… mais à vingt-sept ans, je suppose que tu as déjà…— … ? Mon cœur bat, mon souffle est saccadé, court. Incroyable ! J’ai la bite d’un type que je ne connais que depuis quelques heures sous la caboche et le gars en question me demande gentiment de… le tripoter, il a dit « avec la bouche, les mains » ? Le pire de cette histoire, c’est que je suis totalement remuée par cette demande plutôt directe. Je me tourne, fesses contre le dossier. Je me dresse sur mon avant-bras droit. Lui est assis simplement et sa queue monte jusqu’à son nombril. Elle reste tendue avec quelques petits soubresauts dus à son excitation. Elle a quelque chose de surréaliste cette scène où je reste moi vêtue, allongée près d’un bonhomme nu qui bande. Il glisse sa main dans mes cheveux et je sens qu’il pousse doucement mon visage vers ce mât dressé. Et du coup, ma patte vient à la rencontre de cette barre qui aussi bête que ce soit, me donne envie. Et quand je dis envie, c’est un vrai remue-ménage dans mon ventre. Je suis certaine que je mouille outrageusement. À tel point que ça me rend folle. Je caresse sa trique et Marc soupire… à s’en fendre l’âme. Sa voix me retentit délicatement dans les esgourdes… — Tu… tu peux me la lécher ? Enfin, fait comme tu veux, tu es d’une douceur exquise… C’est trop bon ! Et la bécasse que je suis se met en devoir de masturber gentiment le membre en érection. Puis j’approche ma bouche du capuchon qui camoufle toujours le gland. Ma langue salive ce manteau de peau mobile. Et elle glisse de haut en bas, pour enfin s’arrêter là où le petit sac contenant les couilles commence. Je remonte très délicatement, toujours en serrant dans le creux de ma paluche le dard. Marc frissonne et garde les yeux fermés. Cette fois lorsque je suis au sommet de la quille, je l’embouche quelques secondes avant de reparcourir le chemin inverse. La première coucougnette est aspirée entre mes lèvres. Elle entre dans ma bouche alors que lui se raidit. — Pas trop vite, Claude, pas trop vite. Si tu m’excites trop, je n’arriverai pas à me contenir longtemps… j’adore ta manière de me sucer… attends ! Tu veux bien que je te guide, que je te dise quoi faire ?— … Pas besoin de réponse. Je suis déjà dans l’action, chaude, bouillante. Je n’arrête plus de mouiller comme une folle. Et malgré cela, lui ne m’a pas seulement effleuré la peau. Il se contente de « subir » mes attouchements. Il me fait me coucher sur le dos entièrement et une fois positionnée de la sorte, je le vois qui se redresse. Cette fois il prend place d’une manière assez spéciale. Ses deux genoux de part et d’autre de mon visage, il se laisse descendre doucement de façon à amener d’abord sa bite au nouveau de mon menton. Et j’ai une vue en « gros plan » sur ce service trois-pièces en état de marche. Lui s’appuie sur le mur et remonte encore de quelques centimètres ses fesses. Et là, ses bourses sont sous mon nez. Ce n’est surement pas cela qu’il veut me faire lécher. De plus, il ne se gêne plus et demande carrément. — Oh Claude… j’ai envie de cela… lèche-moi, lèche-moi s’il te plait.— … ! Je viens de percuter. Ce qu’il veut je ne l’ai jamais fait, à personne. Mais excitée pour ne pas dire envoutée, je ferme les yeux et le bout de ma langue frôle déjà l’œillet. Marc cette fois gémit presque de plaisir. Et j’ai toujours une main qui tient son manche. Alors prise d’une frénésie inouïe, je lèche véritablement l’anus qui n’est qu’à quelques millimètres de mes lèvres. C’est fou, dingue ! Je me sens vicieuse et je ne renâcle plus du tout. Je lui caresse et essaie même d’introduire la pointe rose de ma lécheuse dans la cavité. Combien de temps dure cette léchotte nouvelle pour moi ? Aucune idée, mais j’admets que j’apprécie la cajolerie que je prodigue à ce presque inconnu. Visiblement lui aussi, si j’en juge par ses soupirs et ses reptations qui ont toutes pour but de garder le contact entre son trou de balle et ma bouche. Alors il réclame encore davantage. — Oh, tu es merveilleuse… attends ! Je vais me mettre à genoux devant toi et tu continueras en me branlant. Je suis tout près de venir. Oui… j’ai eu le fin nez de te ramener chez moi. Oh, Claude, tu es géniale. Aussitôt dit, aussitôt fait. J’ai une large vue pour la séquence suivante. Je le masturbe alors que ma bouche va de sa raie des fesses à ses couilles. Tantôt je léchouille ses burnes, tantôt je reviens sur l’œillet sombre et au bout d’un temps indéfini, je sens le corps tout entier de mon partenaire qui se met à vibrer. Et la puissance du jet de son éjaculation me surprend plus que je ne l’aurais cru. Il éclabousse le plaid qui couvre le velours du dossier. Et je suis au bord de l’implosion. Il ne me touche pas, ne l’a jamais fait et cependant… merveilleuse nature, je jouis pratiquement en même temps que Marc. Un orgasme sans activité extérieure. Seule la force des images et de l’imagination de ce que je réalise là sur ce bonhomme me fait jouir sans autre forme de procès. Et je geins surement aussi fort qu’il a éjaculé. Je sens ma mouille qui coule le long de mes cuisses. J’ai beau serrer celles-là, rien n’y fait je suis dans mon délire. Et avoir osé me fait franchir un fossé que je ne me serais jamais cru capable de sauter. Je suis à deux doigts de me rouler au sol tant les spasmes de mon ventre sont violents. Lui a compris et il me câline doucement les joues. Je sais, je sens qu’il vient de se passer un truc incompréhensible, un truc inimaginable pour moi. Nous restons ensuite très silencieux, comme penauds par ce que nous venons d’accomplir. Il me ramène à la réalité du moment avec des mots simples, des mots choisis. — Tu es une merveilleuse amante Claude… je suis certain que tu as pris un plaisir énorme en me léchant. Je t’en remercie du fond du cœur. Bien peu de femmes sont capables de me faire jouir comme tu viens d’y parvenir et pourtant… en début de soirée, nous ne savions pas chacun de notre côté que l’autre existait.— Oui… je… je peux me servir de ta salle de bain ?— Bien sûr… mais je n’ai pas de change pour les dames ! Et je suppose que tu n’as pas prévu une culotte de secours.— Ben non… comment aurais-je pu deviner… ?— Oui ! oui… allons-nous doucher… je veux avoir le privilège de te voir nue… pour la parité. Je ris et le passage à la salle de bain s’il est bref me fait un bien fou. Il me caresse encore un peu, mais ne cherche pas du tout à me toucher pour m’amener à une pénétration, que je ne refuserais pas ou plus. Il ne fait qu’effleurer ma chatte pour la débarrasser de sa poisseuse substance et puis, naturellement, il me propose… un de ses slips, genre boxer. Pourquoi pas après tout ! Plutôt que de me balader le cul à l’air, ne pas oser. Je reste donc en slip tout le temps que nous passons à discuter dans son salon. Plus de remise sur le tapis de partie de sexe. C’est donc très bizarrement heureuse que je rentre chez moi.
— xxXxx —
À suivre…
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