Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Histoire vraie
  • Publiée le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 71 J'aime
  • 1 Commentaire

Florien et Véronique

Chapitre 1

Erotique
Véronique et Florien
— Et voilà, encore une de gagnée ! C’est ce qui s’appelle de la maîtrise, triompha Simon tout en posant sa manette.
— Ouais, mais c’est normal. Tu as le temps de t’entraîner toute la journée. Moi, je bosse. C’est pas le cas de tout le monde, ronchonna Florien le meilleur ami de Simon.
Florien venait souvent le soir jouer chez Simon. Ses parents étaient cools. Jamais ils ne les avaient entendus crier sur leur fils ou se disputer entre eux. Ils le laissaient jouer à sa console de jeux jusqu’à pas d’heures. Ils ne lui donnaient jamais d’ordres. Ils étaient drôles, gentils, à l’écoute. En fait, Florien se rendait compte qu’il était un peu jaloux de Simon. Jaloux qu’il ait des parents idéaux.
Il faut dire que sa vie de famille à lui était des plus compliquée. Son père, ancien militaire, quand il n’était pas ivre, lui tapait dessus. Et quand il ne lui tapait pas dessus, il était ivre. A choisir, Florien préférait quand il buvait. Quant à sa mère, pas folle, se rendant compte du piège dans lequel elle était tombée, elle avait rapidement demandé le divorce. Sa belle-mère, une algérienne ou une marocaine, il ne savait jamais, s’en fichait totalement de lui. Et c’était très bien comme ça. Florien avait fini par passer un CAP de boulanger et avait rapidement trouvé un patron. C’était des soucis en moins comme il disait souvent. Et de l’argent en plus.
Il avait connu Simon en 3eme, la meilleure année de sa vie. Il ne l’avait pas suivi au lycée. Il avait bien d’autres problèmes à régler qu’une éventuelle poursuite d’études.
— Tu pourrais au moins savoir perdre. Tu bosses parce que tu l’as voulu, rétorqua Simon. Personne ne t’a forcé, personne ne t’a braqué un flingue sur la tempe en t’ordonnant d’aller faire du pain.— Et d’une, arrête tes préjugés, je ne fais pas que du pain. Et de deux ma belle mère m’a plus ou moins forcé, on va dire.— Envoie la chier.— Bien sûr. Elle m’a dit que si je bossais pas, elle me foutait dehors. Tu peux parler, toi. Tu as vu les parents que tu as.— Ils me saoulent.— On échange quand tu veux.— En train de vous disputer les garçons ?
Véronique, la mère de Simon, venait de faire son entrée, un plateau à la main comportant deux tasses fumantes remplies de chocolat chaud. C’était une femme entre deux âges, plutôt mince, assez grande, à la longue chevelure brune lui tombant sur les épaules. Généralement, comme ce soir, elle préférait les ramener en arrière en une queue de cheval. Son nez était petit, sa bouche large et généreuse. Ses yeux verts étaient perçants comme ceux d’un chat. Quand elle vous fixait, il était difficile de soutenir son regard. Comme si elle vous fouillait aux rayons X. Etait-elle jolie ? Florien trouvait qu’elle avait beaucoup de classe et du charme. Il aurait voulu qu’elle le sache. Le lui avouerait-il un jour ? Il en doutait sérieusement. Il la savait inaccessible. D’ailleurs, c’était peut-être pour ça qu’elle lui plaisait tant.
— J’ai vu que vous étiez en pleine partie. Je n’ai pas voulu vous déranger. Mais je me suis quand même dit que les émotions devaient creuser, reprit-elle.— Ouais, merci, fit Simon du bout des lèvres.— Il ne fallait pas vous déranger, madame. De toute manière, je vais bientôt y aller. Faut encore que je rentre et j’ai une grosse journée demain.
— Appelle-moi Véronique, pas de madame dans cette maison. Oui, Simon m’a parlé de ton travail. Ça se passe bien ? Ça te paît ? demanda la mère de famille.— Eh bien, oui, bredouilla Florien, peu habitué à ce qu’on lui pose ce genre de questions. Je travaille tôt le matin, comme ça j’ai mon aprèm de libre. Le patron est plutôt cool et il paie pas trop mal.— Bon, si ça te plaît, c’est l’essentiel. Prends au moins le temps de boire ton chocolat, souria-t-elle avant de tourner les talons.
Une fois la porte refermée, Florien s’écria :— Et tu dis qu’elle te saoule ?— Elle n’est pas tout le temps comme ça, tempéra Simon.— Tu veux dire qu’elle l’est juste avec moi ?— Ouais, parce que tu habites pas ici et que tu fais pas partie de la famille. C’est pas compliqué à comprendre, s’agaça Simon.— J’aimerais bien habiter ici, avoua Florien. Mais revenons sur terre.
Il avala d’un trait son cacao, serra la main de Simon et sortit de la chambre pour saluer ses parents qui regardaient la télévision dans le salon.
— Véronique, monsieur, bonne soirée.— A toi aussi, Florien, salua Véronique. Et n’oublie pas, tu es ici comme chez toi.— Tout à fait, appuya le mari. Et appelle-moi Michel. Monsieur, ça me rappelle le bureau.— Merci de votre accueil, ça me change ! Allez, au revoir.
Dans l’ascenseur, Florien secoua la tête. Simon n’était pas méchant. Il lui avait plusieurs fois rendu service à l’époque où ils allaient au collège ensemble. Jamais, il ne l’avait jugé. Non, c’est simplement qu’il ne se rendait pas compte de la chance qu’il avait. Mais il y avait sa mère Véronique. Plus le temps passait, plus il la trouvait adorable.
Quelques jours plus tard, un mercredi après-midi après le déjeuner, Florien sonna à la porte de son ami. C’était sa mère qui vint lui ouvrir.
— Ah, c’est toi Florien, entre, l’accueillit elle. Simon n’est pas là, je suis désolée.— Ah bon, comment ça se fait ? demanda Florien en fronçant les sourcils. On est bien mercredi ? Je ne me suis pas trompé de jour. Normalement il n’a pas cours l’après-midi.— Oui mais là, c’est exceptionnel. Il avait je ne sais quel travail en groupe à finir avant demain. Alors, il a été obligé de rester travailler avec ses camarades au lycée. Triste hein ?— Oui, répondit Simon en riant. C’est vraiment un coté du lycée que je suis content de ne pas connaître. Moi, dès que je finis ma journée ou plutôt ma matinée, je n’ai rien d’autre à faire si ce n’est me reposer. Alors que là, les profs en remettent une couche. — Pauvre Simon le plaignit-t-elle gentiment. Tu venais pour t’amuser avec lui ?— Moui…Mais ce n’est pas grave. Je repasserai ce week-end si je ne suis pas trop fatigué.— Tu ne veux pas boire quelque chose maintenant que tu es là ? lui proposa-t-elle.— Non, je ne vais pas vous…enfin te déranger.— Comme si tu me dérangeais ! Tu me tiendrais plutôt compagnie. Mais je ne te force pas si tu as mieux à faire.— Non, je suis libre comme l’air. Dans tous les sens du terme.— Tu veux dire que tu n’as pas de petite amie ? s’étonna-t-elle légèrement.— Non…J’en ai eu une mais c’était il y a longtemps. Et puis franchement avec mon boulot, je n’aurais pas le temps de m’occuper d’elle. Je préfère encore m’amuser un peu.— Je vois ce que tu veux dire. A ton âge, avec mes histoires de prince charmant, je devais être bien ridicule. Que veux-tu prendre ?— Oh, euh, ce que vous voulez, ça m’est égal.
Simon prit une chaise.
— Tu disais que tu croyais au prince charmant. Ça veut dire que tu as été déçu par la suite ?
Véronique revint avec une bouteille de jus d’orange et 2 verres.
— Déçue, je ne sais pas murmura-t-elle d’un air pensif. J’ai un peu l’impression d’être enfermée, tu vois. Ça doit te paraître bien abstrait. Comme tu le disais à ton âge, on préfère s’amuser plutôt que d’écouter une vieille femme aigrie.— Tu plaisantes. Et d’une, tu n’es pas vieille, et de deux, tu ne me parais pas aigrie du tout. Au contraire.— Tu es gentil.— C’est sincère, sinon je ne vous le dirai pas. Pour tout te dire, si j’avais une copine, j’aimerais même bien qu’elle soit comme toi lâcha-t-il avec un brin d’hésitation. Sans vouloir te gêner.— Oh…Je suis très touchée. Vraiment. Mais qu’est ce que j’ai de si particulier ?— C’est difficile à dire. Et j’ai du mal à dire ce que je ressens parfois. Mais je ne te sens pas épanouie et ça m’ennuie beaucoup. Pourtant, tu as tout pour toi, un mari que tu aimes, des enfants et puis tu…tu es belle.— Je te remercie encore une fois. Tu sais, c’est compliqué. Et je ne sais même pas par où commencer. Je me sens un petit peu seule parfois. Je suis mariée avec Michel depuis 21 ans maintenant. On s’aime, ça j’en suis sûre. Mais il n’y a plus de tendresse entre nous, plus de dialogue…Pareil avec Simon ou mes autres enfants.— Ceux qui habitent à Marseille ?— Oui. Romain et Paul. Ils ne téléphonent pas beaucoup. Je passe pour une vraie mère-poule quand je leur demande de faire un effort.— Mieux vaut être une mère poule qu’une mère absente ou qui peut vous menacer d’un moment à l’autre de vous mettre à la porte rumina Simon.
Son amertume était palpable.
— Je te comprends, compatit Véronique. Mais, cela t’endurcit. Vois le côté positif des choses, si j’ose dire. Tu es devenu un homme contrairement à Simon qui est encore un ado par bien des aspects. Tu ne le mérites pas, en tout cas.
Elle lui toucha la main. Florien frissonna et la retira vivement comme s’il avait été marqué au fer rouge. Véronique regretta aussitôt ce geste d’affection. Le pauvre garçon n’y était pas accoutumé. Simon se maudit. Ce contact l’avait électrisé. La main avait été douce. Apaisante. Rassurante. Il n’aurait pas du se retirer. Un peu brusquement, pour se rattraper, il caressa la mère de Véronique.
— On ne le mérite pas, rectifie-t-il. Si je peux faire quelque chose, n’hésite pas. Ça me fera vraiment plaisir.— Merci de ton soutien. Mais tu as déjà fait quelque chose, sans le savoir. Tu m’as écouté. Ça m’a fait du bien.
Florien retira doucement sa main et avisant une photo trônant sur le buffet du salon, il demanda :
— C’est toi à ton mariage ?— Eh oui, il y a 20 ans à peu près. Quand j’étais jeune et belle, plaisanta-t-elle. Ça vaut aussi pour mon mari.— Il, euh, il était un peu plus mince à cette époque. — Tu peux dire les choses. Il était très bien à cette époque et aujourd’hui son obésité m’inquiète un peu.— Je n’aimerais pas devenir comme ça. Je ne fais pas spécialement attention. Je veux dire, je cours un peu, je fais de la musculation, de la boxe mais je ne fais pas gaffe à ce que je mange. Mais je sais que je m’accepterai mal avec des kilos en trop. Et pour ma partenaire, c’est une question de respect.— Je te trouve parfait moi. Mon mari devrait en prendre de la graine. Il n’a jamais fait aucun sport et il se goinfre à la cantine de son entreprise.— Merci…Je, tu, tu es parfaite toi aussi à mes yeux.
Elle rougit légèrement et se tortilla sur sa chaise.
— Puisqu’on en est au moment où se lance des fleurs, combien tu me donnes tiens ?— Oh, voyons voir, tu es jeune sur la photo. Si tu t’es marié à 25 ans par là et que ça fait 20 ans, je t’en donne 45 ! devina Florien.— C’est bien raisonné, bravo. J’en ai 46.— Tu ne les fais pas, je te le garantis.— Tu dis ça pour me faire plaisir !— Pas seulement, aussi parce que je le pense. Moi, j’en ai 17.— Oui, comme Simon. Ça fait une sacrée différence, quand on y pense. Tu as de la chance d’être jeune.— C’est bizarre car moi je pense souvent l’inverse ! Mais l’heure tourne, je m’en rends compte. Je ne vais pas te déranger plus longtemps fit-il en se levant.— Tu ne me déranges pas du tout. Si tu veux, tu peux même revenir quand tu veux. Ça me fera plaisir.— Il ne fallait pas me dire ça ! Sinon, je vais avoir envie de tout le temps te voir. Avant que j’y aille, je peux te demander un truc ?— Bien sûr !— J’aimerais beaucoup te faire la bise. Mais c’est pas grave si tu te refuses.— La bise ? Euh oui, je n’y vois pas d’inconvénient.
Florien s’approcha de Véronique mais juste au moment d’apposer ses lèvres sur sa joue, sans y réfléchir, c’est sur le coin de sa bouche qu’il s’attarda. Gêné de son inspiration subite, il tenta de se justifier.
— J’en avais envie. Et besoin peut-être.— Tu es tout rouge. Tu es sûr que ça va ? lui demanda malicieusement Véronique.— Oui, oui ne t’inquiète pas. J’ai juste chaud tout d’un coup.— Pourtant, ce n’est qu’un baiser remarqua-t-elle.— Pour toi, nuança-t-il. Mais pour moi, c’est déjà beaucoup.— C’est mignon…Mais voudrais-tu que je te montre ce que moi j’appelle embrasser ? Tu verras que c’est très différent du bisou que tu peux faire à tes copines quand tu les vois le matin.— Oh…
Son cœur se mit à brusquement battre la chamade.
— Comment je pourrais refuser ? murmura Florent. Mais êtes vous sûre que… ?— Chut…Tu verras. Ferme les yeux. Et ne les ouvre pas sinon ce serait de la triche.
Florent s’exécuta et le noir se fit dans son esprit. Il entendit un petit bruit léger et sentit que Véronique se déplaçait tout près de lui. Il s’attendait d’un instant à l’autre à sentir la chaleur de son corps, la douceur de ses bras, contre lui.
La sonnerie de la porte d’entrée retentit. Il ouvrit brusquement les yeux et vit le visage de Véronique à quelques centimètres du sien. Elle eut un étrange sourire. Mêlé d’amusement et de déception. Florien devait faire une drôle de tête aussi puisqu’elle crut bon d’ajouter :
— Ne sois pas trop déçu…Ça ne devait pas se faire aujourd’hui, c’est tout.— Et si tu me le faisais quand même rapidement ? Sinon je vais faire que d’y penser cette nuit.— Non, non…Pas comme ça, mon grand. — Au moins un câlin alors ?
Véronique fut sur le point de céder quand une voix étouffée leur parvint derrière la porte.
— Allô ? Y a quelqu’un ou quoi ?
C’était la voix de Simon. Florien le détesta soudain.
— Tu vois ? Tu n’es pas le seul à t’impatienter plaisanta Véronique. J’arrive, une seconde, cria-t-elle à l’adresse de la porte.Celle-ci s’ouvrit face à un Simon ronchonnant.— Tu en mets un temps. Florien ? Qu’est ce que tu fous là ?— Rien, je…j’avais oublié mon écharpe l’autre jour et je voulais la récupérer. Véronique l’avait mis de côté. Je croyais que je l’avais perdu mais je suis passé quand même au cas où.— Ah bon, ok. Tu restes jouer là ?— Non, faut que je file. La prochaine fois. Véronique. Merci pour…l’écharpe.— A bientôt et…prends soin de toi en attendant.— En attendant quoi ? demanda Simon.
Florien n’eut pas le loisir d’entendre la réponse de Véronique que la porte se refermait déjà. Mais il savait qu’il pourra la rouvrir bientôt. Dire qu’il en avait hâte n’était qu’un euphémisme.
Diffuse en direct !
Regarder son live