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Florien et Véronique

Chapitre 2

Erotique
Le lundi suivant, Florien était devant la porte de l’appartement à Véronique à 14h tapantes. Il avait quelque peu le trac sans trop savoir pourquoi. Elle n’allait pas le manger. A la main, il avait un paquet qui, l’espérait-il, allait lui faire plaisir. Il se décida enfin à sonner. Peut-être était-elle sortie ? Non, Véronique, toujours aussi charmante pensa-t-il, vint lui ouvrir la porte munie de gants en caoutchouc.
-Excuse-moi, j’étais en train de finir la vaisselle ! Mais rentre, voyons. Ne reste pas sur le pas de la porte.
-Désolé de te déranger. Je sais que je viens peut-être un peu tôt…
-Non, non, du tout, le rassura-t-elle. Mets-toi à l’aise. Tu es bien chargé. Qu’est ce que tu portes sous le bras ?
-Ah justement ! C’est un cadeau que je voulais te faire. Une brioche aux pralines que j’ai faite moi-même ce matin annonça-t-il fièrement. Ou cette nuit.
-Oh mais fallait pas ! Tu veux que je devienne énorme, c’est ça ? D’autant plus que c’est mon péché mignon.
-Tu as encore de la marge.
-On va la goûter ensemble. Tiens, assieds-toi. J’ai envie d’un thé. Toi aussi ? Qu’est ce que tu bois ?
-Va pour un thé.
Florien observa la silhouette parfaite de Véronique aller et venir dans la pièce. Aujourd’hui, elle portait un collant noir et un pull en mohair bleue. Rien d’extraordinaire mais elle avait une classe folle.
Quelques minutes plus tard, ils dégustaient tout deux la brioche qui s’avérait délicieuse, ce que ne manqua pas de lui faire remarquer Véronique. Puis la conversation prit une tournure plus personnelle tant Florien brûlait de tout savoir sur elle.
-Dis-moi Véronique, tu as connu beaucoup d’hommes dans ta vie ?
-Non. Si l’on excepte quelques amourettes de jeunesse quand j’avais ton âge, uniquement mon mari.

-Tu le regrettes parfois ?
-C’est une bonne question. J’y pense de temps en temps. Mais je n’ai pas encore la réponse. Je suis pas encore assez vieille pour avoir des regrets !
-Moi, une seule fille et une idiote, tu peux me croire. Mais ça fait longtemps. Maintenant, je te connais toi.
-Tu me considères comme une femme faisant partie de ta vie ?
-Oui…reconnut Florien en rosissant. Et tu me dois quelque chose. Un baiser d’amoureux. Tu peux pas savoir comme j’étais dégouté l’autre soir. Une promesse, c’est une promesse.
-Je te crois, ça se voyait sur ton visage. Et j’en étais triste pour toi. Je me sentais responsable puisque c’est moi qui te l’avais proposé.
-Alors, accusée. Seriez-vous prête à réparer vos torts ?
-Aucune objection, votre honneur.
Véronique se leva et s’approcha de Florien.
-Pas dans le salon, rectifia-t-elle. Viens.
Elle lui prit la main et le conduisit dans la chambre conjugale.
-Là. Maintenant, laisse-moi faire. Détends-toi un peu. Tu es tout crispé. C’est quand même pas moi qui te fait peur ?
Véronique se lova contre Florien et joignit ses lèvres aux siennes tout en lui caressant délicatement la nuque. Comme pour donner plus de force à son étreinte, Véronique se hissa sur la pointe des pieds et serra fort le jeune garçon contre elle. De son côté, Florien, qui semblait s’être changé en statue de sel, se laissait faire docilement. De toute façon, il ne pouvait rien faire d’autre. Son cerveau ne répondait plus. Le temps semblait s’être arrêté. Même le paradis n’était pas assez fort pour décrire le lieu dans lequel il se trouvait en cet instant précis. La position qu’ils occupèrent faisait qu’il sentait sur lui les courbes de la divine Véronique. Cela le rendait fou et il devait répondre à cette marque d’affection.
Il la serra lui aussi contre elle, la soulevant légèrement par excès d’enthousiasme. Afin d’éviter l’asphyxie, elle s’interrompit et avec étonnement s’écria :
-Tes mains, Florien !
En effet, les mains en question avaient quitté les hanches de Véronique pour se poser sur ses fesses qu’elles ne se gênaient pas de caresser. Le geste avait été naturel. Florien ne s’en était pas rendu compte.
-Tu pourrais me gifler. Et tu ne fais rien. J’en déduis que tu aimes ça.
-Ce n’est pas désagréable reconnut-elle. Mais fait attention. Avec une autre femme que moi, ça passera peut-être moins. En tout cas, ça faisait longtemps que je n’avais pas embrassé quelqu’un comme ça, ronronna-t-elle sur son épaule.
Lorsque sa bouche avait quitté la sienne, Florien avait ressentit comme un terrible sentiment de manque.
-Véronique…Puis-je les voir ? Juste un instant. Rien qu’un instant, supplia Florien.
-Mais de quoi parles-tu ?
-De tes fesses. Je les sens sous mes mains. Elles ont besoin de moi. Je m’en occuperai bien. Je te le promets.
-Florien…Non. Ne brûlons pas les étapes. Ce serait dommage. Je t’assure. Ne tombons pas dans le piège inverse en allant trop vite.
-Mais Véronique…Tu ne sais pas ce que j’endure depuis l’autre jour et même depuis que je te connais. Je pense à toi tout le temps. C’est pas une passion subite ou stupide. Je ne peux pas m’en empêcher. On est allés trop loin pour reculer maintenant. Je sais qu’on finira par le faire. Je le sais depuis la première fois que je t’ai vu même. Ça parait peut-être un peu irrationnel comme ça, je sais pas. Mais j’en suis convaincu.
Véronique soupira. Elle ne pensait pas que la situation la gênait, non. Ni même lui échappait. Cet adolescent avait jeté son dévolu sur elle et lui faisait la cour avec ses arguments un peu naïfs. Elle en était honorée. Elle avait tant envie de lui faire plaisir. Elle était juste surprise par tant d’ardeur. Et de la sincérité de ses sentiments.
-D’accord, d’accord. Une dernière chose. Je sais que tu ne le feras pas mais ne dis rien à personne. Ça reste entre nous bien entendu ?
-Évidemment ! Je n’ose pas un seul instant imaginer que je pourrais en parler à qui que ce soit. Tu es à moi. Je te veux pour moi tout seul.
-Bon. Recule un peu alors.
Avec grâce, elle descendit lentement son collant qui laissait apparaître un tanga noir des plus ravissants. Avec un sourire, elle se retourna. La pièce de lingerie alla bien vite rejoindre le collant. Florien avait du mal à déglutir. Le spectacle qui s’offrait à ses yeux était presque irréaliste. Il était persuadé de rêver et pourtant non. Véronique était bien là à lui montrer la partie la plus charnue de son anatomie uniquement parce qu’il le lui avait demandé. Le fessier était parfait. Rond, ferme et doux. Ne pouvant résister à un tel appel, il entreprit de les caresser comme s’il s’agissait d’une offrande accordée par un dieu. La peau était fine et d’une extrême douceur. Véronique avait tressaillit. Un peu honteuse de se retrouver dans cette position.
-Florien. Le plaisir des yeux seulement. On avait dit.
Mais elle ne fit rien pour se dégager. Une voix intérieure, de plus en plus forte, intima à Florien de les embrasser, de leur accorder toute l’attention qu’elles méritaient. Il ne pouvait lui désobéir. Il n’épargna pas la moindre parcelle de peau. Mille baisers se mirent à pleuvoir sur les exquises rondeurs de Véronique. C’est un jeu dont il ne se lasserait jamais.
Il eut soudain un flash. La vision d’une étreinte sauvage. Florien et Véronique entièrement nus s’offrant l’un à l’autre, à la fois dans un moment d’amour et de plaisir. Il la voyait crier, s’abandonner contre lui vaincue par ses caresses. Lui, s’abandonnait en elle, crachant sa semence au plus profond de sa matrice.
-Florien ? Tu es sûr que ça va ?
Véronique se rajustait. Il aurait aimé la voir entièrement nue. C’est dans cette tenue qu’elle devait être la plus belle. Mais il savait par avance qu’elle lui répondrait que le moment n’était pas encore venu ou quelque chose du genre. Il commençait à la connaître sa Véronique.
-Je vais aussi bien que possible, merci. J’étais juste troublé. C’est beaucoup d’émotions d’un seul coup.
-L’espace d’un instant, je t’ai trouvé bizarre. Mon pauvre…Je me demande si j’ai bien fait.
-Non, tu sais très bien comme j’en ai envie.
-Je l’ai senti tout à l’heure. Ce sera la prochaine fois. Je m’occuperai exclusivement de toi.
-Je ne vais pas tenir d’ici là. Tu es sûr que tu ne veux pas qu’on prenne…un petit peu d’avance ?
-C’est tentant mais non, je suis désolée, je vais devoir te faire souffrir encore un petit peu plus. De la frustration naît le désir. Garde-le pour notre prochaine rencontre. Nous en avons assez fait aujourd’hui.
Un peu vexé, Florien demanda :
-Tu n’as pas aimé ? J’y ai mis tout mon cœur.
-Tut tut. Là n’est pas la question. Ne sois pas ronchon.
Elle lui caressa les cheveux.
-Tu es pressé mais c’est normal. Crois-moi, je comprends très bien. Et je suis très flattée de l’attention que tu me portes. J’ai adoré ta manière de…enfin tu vois quoi. Mais je veux qu’on y aille doucement. Savourer. Tu verras, ça sera encore meilleur.
-Comment veux-tu que je rentre comme ça ? C’est gênant.
Il lui montra la bosse significative qui ornait son bas-ventre.
-Oui, j’en conviens. Et dans le RER, je ne te dis pas reconnut-elle. Pas très discret.
-Tu plaisantes mais ça ne m’aide pas lui reprocha Florien tout en l’attirant contre elle.
Il voulait qu’elle sente la bosse contre elle, qu’elle comprenne l’intensité de son désir. Elle ne pouvait pas le laisser comme ça. C’était impossible. Si elle avait la moindre once de pitié, elle ferait quelque chose. N’importe quoi. De son coté, cette érection contre son ventre déclenchait en elle une multitude de sentiments. Se jeter sur lui, lui arracher se s vêtements, et sentir ce sexe en érection au plus profond d’elle. Satisfaire leurs besoins sexuels. En ayant bien à l’esprit qu’elle n’avait plus son mari en face d’elle, un homme qu’elle aimait mais dont leur dernier rapport remontait à tellement longtemps qu’elle ne s’en souvenait même plus. Non, là c’était un adolescent, pratiquement un homme, en parfaite condition physique qui la désirait. Elle était sur le point de céder à la tentation mais se raisonna. C’était elle la plus âgée des deux et de loin. C’était à elle de réfréner ses ardeurs et surtout celles de son jeune partenaire.
-Florien, stop, lui intima-t-elle en se dégageant doucement. Maintenant, ça suffit.
-Juste la caresser alors ? Pas une pipe mais juste avec tes mains, tes doigts fins. Ça me calmerait et je t’embêterai plus pour ce soir.
-Florien. Non. Tu es têtu comme garçon. Mes fils ne sont pas comme toi.
-Ah ! Puisque c’est comme ça.
Véronique n’avait pas prévu cette réaction de colère.
-Puisque c’est comme ça, reprit-il, je m’en vais. Et tu me reverras plus ! Tu t’en fous de ce que je peux penser et éprouver pour toi. Ça te passe par-dessus la tête. Tu dois te dire « ce mec, il est pas sérieux, il cherche qu’à s’amuser, il me prend pour un morceau de viande dans une vitrine, une énième conquête, c’est de son âge, etc, etc » alors que pas du tout. Je te respecte infiniment. Surement plus que ton mari qui est incapable de prendre soin de toi. En tout cas, c’est pas l’impression qu’il donne. Mais bon, si ça te satisfait, tant mieux.
-Où tu vas ?
-Je rentre chez moi. J’ai plus rien à faire ici. Je perds mon temps. A part m’entendre dire : patiente, un jour peut-être, tu verras.-C’est ridicule Flo’. Et tu n’es pas comme ça. Plus tard, quand tu réfléchiras, tu regretteras de t’être emporté comme ça.
-C’est ce qu’on verra. Tu es un peu trop sûre de toi, ma belle. Regarde-moi bien parce que c’est la dernière fois que tu me vois. Salut. Et bonne chance. Tu mérites mieux.
Florent s’en fut vivement en claquant la porte derrière lui, laissant une Véronique quelque peu désemparée. Elle soupira, hocha la tête et arrangea un peu le lit et se persuada qu’une bonne douche lui remettrait les idées en place. Quel dommage qu’elle ne puisse pas faire à Florien la même suggestion !
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