Comme tous les week-ends, j’étais chez mon pote Nico. Nous étions assis par terre devant une petite télévision à jouer à des jeux vidéos, nos culs tellement collés l’un à l’autre que l’on aurait dit des frères siamois. Nous étions de vrais geeks, genre nuls en sport et ne fréquentant pas les mecs cools de la fac. De vrais clichés. On n’avait bien sûr pas de petites amies. Ce jour-là qui semblait ordinaire au début alla très vite prendre la forme d’un important virage dans ma vie. — Je pourrais te battre avec une seule main, dis-je en me moquant.— Ah ouais ? Prouve-le-moi. Je savais très bien ce qu’il sous-entendait. Ma main droite lâcha ma manette pour aller directement dans le caleçon de Nico. Je lui attrapai le sexe et me mis à le masturber comme à l’habitude. Très vite, il en fit de même pour moi. Cela nous paraissait tellement naturel que nous nous souvenions même plus de quand notre jeu de branlette mutuelle avait commencé. Pour la première fois cependant, nos regards se croisèrent. Nico approcha son visage du mien, tendit les lèvres, mais des bruits de pas dans le couloir nous firent tout arrêter. Ces bruits de pas étaient très reconnaissables, c’étaient ceux de la mère de Nico qui portait toujours de beaux escarpins. Cette dernière entra dans la chambre sans frapper, heureusement nos mains avaient retrouvé nos manettes respectives. Elle dit sans surprise qu’elle partait faire du shopping et ne rentrerait pas avant plusieurs heures. — Encore du shopping ! Son armoire est déjà pleine à craquer, ricana Nico.— J’aime beaucoup son style, dis-je sans le vouloir. Elle porte toujours ses tailleurs très élégants (pourquoi je disais ça à voix haute ?...)— Oui ils sont beaux. Ils t’iraient bien, je pense.— Quoi ?! Qu’est-ce que tu racontes ?— Moi je suis trop chétif. Ses jupes me retombent sur les pieds. Je n’étais pas sûr de ce que je venais d’entendre... — Attends tu as déjà essayé les vêtements de ta mère ?— Euh... oui une fois ou deux. Juste pour voir, répondit Nico en rougissant, se rendant compte de ce qu’il venait d’avouer.— Mais pourquoi ? demandais-je bêtement.— Tu l’as dit toi-même que ses vêtements sont superbes ! Tu veux les essayer ? J’avais l’impression de rêver. J’avais toujours été jaloux de Nico d’avoir accès à une telle garde-robe, mais j’étais loin de me douter qu’il était comme moi attiré par le travestissement. Moi, ma mère était morte à l’accouchement et je vivais seul avec mon dépressif de père. Jamais je n’avais eu l’occasion de me travestir et j’étais loin de m’attendre en me levant ce matin que mon rêve allait enfin se réaliser. — Tu crois que je peux ?— Bien sûr ! Viens, suis-moi.
Je suivis Nico le long du couloir menant à la chambre de sa mère. C’est la première fois que je pénétrais dans la chambre d’une femme. C’était chic et ça sentait bon. — Déshabille-toi ! me dit Nico en enlevant lui-même ses vêtements. Il alla en direction d’une petite commode, ouvrit le tiroir du dessus et en sortit deux ensembles de lingerie en dentelle ; l’un blanc l’autre noir. — Mais enlève aussi ton caleçon ! m’ordonna-t-il en me tendant la culotte et le soutien-gorge noir. J’obéis puis enfilai la culotte en dentelle. J’eus tout de suite une énorme érection que la culotte ne pouvait contenir. — C’est normal, ne t’en fais pas, me rassura Nico. Il avait déjà enfilé son ensemble, ainsi qu’une paire de bas et dut venir m’aider à mettre le soutien-gorge. Je ne pouvais me dire que la situation était réelle. Mon meilleur ami et moi, en lingerie féminine, collés l’un à l’autre avec d’impressionnantes érections. Nico ouvrit une porte menant à un dressing et en ressortit quelques secondes plus tard, portant une petite robe noire et des talons d’un rouge très vif. Il tenait dans ses mains une tenue qui devait m’être destinée. Alors que j’enfilais mes bas, il me tendit une jupe de tailleur noire et un chemisier en satin blanc. Une fois mes nouveaux vêtements revêtis, il m’aida à enfiler un blazer et une paire d’escarpins assortis à la jupe. Il me fit signe d’aller m’admirer dans le miroir à l’autre bout de la pièce. Je tentai maladroitement d’avancer avec mes chaussures à talons, mais retombai sur le lit. Nico rigola et me montra avec quelle facilité, il parvenait à se mouvoir à travers la chambre malgré ses talons aiguilles. Il était évident qu’il n’avait pas fait cela qu’une ou deux fois... Je m’observai longuement dans le miroir. Mon visage imberbe, aux traits plutôt féminins et mes cheveux châtains clairs mi-longs suffisaient à me donner l’air d’une vraie secrétaire. Je me trouvais belle, pour la première fois, je n’avais pas honte en me regardant dans le miroir. Je n’oublierai jamais cette première rencontre avec mon alter ego féminin. — J’ai une surprise pour toi, me souffla Nico à l’oreille. Il sortit de l’armoire une magnifique robe violette avec des motifs fleuris noirs, longue et bouffante. Sans être un expert en mode, je l’aurais rangée dans le rayon "robe de bal de promo". Elle avait vraisemblablement été portée une seule fois par la mère de Nico lors d’un mariage. Je n’ai pas les mots pour décrire le bonheur que j’eus à me découvrir dans cette robe sublime. Je ne pus retenir mes larmes bien longtemps. — Viens là que je te mette un peu de rouge à lèvres, me dit Nico tout aussi ému. Il s’en mit à lui-même puis s’avança vers moi pour me barbouiller le visage. Nos lèvres rougies entrèrent ensuite en contact. J’eus d’abord un mouvement de recul puis lui attrapai finalement le visage entre mes mains pour l’embrasser tendrement. Nous jouâmes avec nos langues durant de longues minutes. Inutile de préciser que c’était pour nous deux notre premier baiser et ce fut un moment magique. Après avoir essayé des tailleurs d’autres couleurs, rouge, bleu et un rose que Barbie aurait sans doute adoré, nous décidâmes que pour la prochaine fois, il nous faudrait regarder des tutos maquillage et nous procurer des perruques. Nous nous embrassâmes une dernière fois et je rentrai chez moi. Le soir dans mon lit, je n’arrêtais pas de penser à cette journée. Je n’avais jamais vraiment réfléchi à ma sexualité. J’avais toujours trouvé les filles très jolies, mais c’était peut-être juste que je voulais leur ressembler. Peut-être que j’étais gay finalement ou au moins bi ? Comment cette histoire allait-elle évoluer ? Je me mis à fantasmer sur de nombreux scénarii tout allant promener mes doigts dans mon anus. Mon Dieu, je n’avais jamais fait avant...
