Il était 11h30 quand mon téléphone se mit à vibrer. C’était Guillaume. — Salut Guillaume, comment vas-tu ?— Impec et toi... Bien dormi ??? Sa question était pleine de sous-entendus. Il se doutait bien que nos messages de la veille avaient occupé mon esprit une bonne partie de la nuit. Nous échangeâmes quelques banalités, avant de rentrer dans le vif du sujet. — Alors... Alice est OK, elle aussi ? me lança-t-il, la voix pleine d’excitation.— Oui, et elle veut qu’on gère le truc ensemble, sans rien savoir !— Comment ça ???— Je pense qu’elle a trop peur d’être mal à l’aise si on en discute tous les quatre autour d’un apéro... donc je dois voir tout avec toi, sans rien lui dire...— Ah ah... Elle fait sa timide ! T’inquiète on va faire ça en gentlemen ! me répondit-il amusé. La partie organisationnelle occupa un bon morceau de notre discussion. Les vacances scolaires de février étaient notre seul créneau pour que nous puissions nous "débarrasser" des enfants. On valida la date, ce serait le premier samedi des vacances. Puis nous convenions de déposer les enfants chez leurs grands-parents respectifs le temps du week-end. Je proposai d’accueillir nos amis chez nous. C’était plus simple, et sans doute plus rassurant pour Alice. — Et on se voit quand même d’ici là ? m’interrogea Guillaume un peu inquiet.— Bien sûr ! Ce sera un bon moyen de laisser la pression redescendre pour Alice, je pense qu’elle appréhende un peu ce grand saut vers l’inconnu... lui répondis-je. Guillaume profita de ma réponse pour m’interroger sur les "goûts" d’Alice. Ce qu’elle aimait et ce qu’elle n’aimait pas sexuellement parlant évidemment. Nous avions déjà parlé de cul par le passé, mais bien souvent sur le ton de la blague et rarement de manière "intime". Là nous étions tous les deux sérieux et notre échange me semblait extraordinairement... surréaliste ! J’expliquai donc à mon pote ce que ma femme aimait niveau cul... — Et sinon j’ai une question conne... niveau protection... enfin niveau préservatif je veux dire... vous faites comment ? lançai-je à Guillaume avec une gêne perceptible dans la voix.— Bah comme vous voulez ! Nous si on fait ça avec des inconnus, c’est capotes obligatoires, toujours. Sinon lors des soirées spéciales on fait sans. Vous c’est un peu différent du coup... me répondit-il très à l’aise avec le sujet.— Soirées spéciales ? C’est-à-dire ? l’interrogeai-je sur ce point que je ne comprenais pas.
Céline et Guillaume participaient régulièrement à des soirées libertines d’un genre particulier. Une sorte de soirées privées, dans lesquelles il fallait être invité et montrer patte blanche : tests IST récents obligatoires pour y accéder. Nos amis nous avaient parlé de soirées libertines lors de notre longue discussion, mais nous n’étions pas entrés dans les détails sur ce point. Et puis honnêtement, j’ignorais totalement l’existence de ce type de soirées... — Vu que vous êtes nos amis et que c’est votre première fois, pour nous y a pas de soucis, c’est comme vous voulez. Et si ça vous rassure, on peut faire avec capote, sinon je peux t’envoyer une copie de notre dernier test quelques jours avant notre rendez-vous, histoire de vous rassurer... me proposa Guillaume. J’acceptai sa proposition, considérant qu’on verrait bien le moment venu. Même si je n’en avais pas parlé avec Alice, sa réponse fut positive et elle nous offrait le choix le jour J. Notre échange se termina en prévoyant de se voir le week-end suivant "en tout bien tout honneur", évidemment. Cette discussion étonnamment fluide et naturelle me rassura pour la suite des événements. J’avais terrible envie de débriefer avec Alice, mais je me résignai à respecter son choix, celui de ne pas être associée à cette partie "organisation". Dans mon fauteuil de bureau, le regard perdu dans le vague, je souris en repensant à l’une des remarques de Guillaume : — Bon on est bien d’accord, moi je suis 100% hétéro... Céline, est un peu "bi" à l’occasion, mais moi pas du tout ! Donc je sais pas toi, mais je préfère te prévenir au cas où... m’avait-il précisé un peu emmerdé. J’avais éclaté de rire, avant de prendre soin de le rassurer. J’étais moi aussi totalement hétéro, et je n’avais pas la moindre envie de partager quelque moment charnel que ce soit avec lui. Baiser sa femme m’excitait, le voir baiser la mienne également... mais je n’avais aucune attirance physique pour lui. Notre soirée nous conduirait peut-être à partager ensemble un moment intime avec Alice ou Céline, mais ce serait dans l’unique but de faire jouir nos femmes comme jamais... rien de plus. Notre conversation avait duré une petite heure au total et il était déjà l’heure de manger. Comme souvent, ce serait un sandwich pour moi, acheté dans la boulangerie à moins de cent mètres de mon lieu de travail. Pourtant notre discussion m’avait donné faim, très faim ! Mon repas englouti à l’arrache, je tentai de me remettre au travail, non sans difficulté. Je me remémorai ce que Guillaume m’avait dit sur les petits plaisirs de Céline... — Elle adore sucer, une vraie carpe ! Par contre la sodo c’est pas ce qu’elle préfère. De temps en temps... mais plutôt pour me faire plaisir. Pour la double, clairement c’est très rare et c’est vraiment quand elle est déchaînée ! De manière générale, elle aime bien gérer les choses... je peux pas dire qu’elle est dominante, mais plutôt... entreprenante... Et puis elle adore commencer soft, avant de finir en mode bourrin pour info ! Tu verras c’est une vraie petite cochonne ! m’indiqua-t-il avec peu d’élégance. Ma description d’Alice fut bien moins crue que la sienne, mais Guillaume était comme ça, cash et direct. Alice rêvait de gangbang agrémentés de doubles pénétrations. Etre traitée en "femme objet" l’excitait par-dessus tout... Céline était plutôt orientée échangisme, légèrement bi et aimait garder le contrôle. Et puis, point intéressant, elle avait un goût prononcé pour la fellation selon Guillaume. Elles étaient toutes les deux différentes et ce n’en était que mieux ! — De nouvelles sensations et plaisirs en perspectives... pensai-je intérieurement. Cette ravissante brune à la peau claire l’était encore plus à mes yeux maintenant que je connaissais une partie de ses envies intimes. Et j’avais vraiment hâte de la découvrir sous un autre angle. Mon érection spontanée témoigna de l’excitation qui était la mienne. Si je n’avais pas été sur mon lieu de travail, j’aurais sans aucun doute soulagé celle-ci en laissant libre cours à mon imagination. Mais ce n’était ni le lieu ni le moment. Je décidai de garder mes envies pour le soir et pour ma délicieuse femme. J’étais un homme chanceux et heureux...
L'auteur a prévu une suite à ce chapitre. Ajoutez cette histoire à vos favoris et soyez alerté de la sortie du prochain chapitre !
