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"Guerre et paix - ou le pardon par amour"

Chapitre unique

Erotique
"GUERRE ET PAIX OU LE PARDON PAR AMOUR"
(nota : rien à voir avec le Grand Léon Tolstoï)


Avant-propos
Louise et Jules sont en train de faire l’amour comme ils ne l’ont pas fait depuis bien longtemps, dans l’arrière cuisine de l’épicerie même si l’heure d’ouverture approche. Le printemps a dû sans aucun doute réveiller les sens quelque peu endormis.
Le fait d’être tout à leurs ébats ne les empêche pas de regarder par la grande fenêtre leur fille de six ans jouer avec son copain Auguste qui a le même âge. L’homme et la femme se sont connus jeunes, la petite n’a pas tarder à occuper le ventre de sa mère. Étant née le jour de la Sainte Catherine, ils lui ont tout naturellement donné ce prénom, même si, très vite, Cathie est devenu le prénom usité.
Le couple est très ami avec les parents d’Auguste même s’ils ne sont pas du même milieu social. L’amitié va durer de longues années, jusqu’au jour où, mécontents de l’enseignement de l’école publique en manque d’instituteurs et d’institutrices pour cause de guerre, Louise et Jules se sont décidées à mettre Cathie à l’école catholique que dirigent les sœurs. Les deux couples se sont écartés l’un de l’autre, jalousie, incompréhension, combat de la laïcité contre la foi... il n’en fallait pas plus pour que la rancœur prenne la place de l’amitié qui les unissait. Les enfants ont donc grandi ensuite dans cette ambiance tendue et ne se sont plus fréquentés, et eux mêmes se sont pris à se détester et la vie a continué.
Chapitre un : L’échec et naissance de la haine

On peut très facilement identifier un homme triste et taciturne ou un homme gai et heureux de vivre. Le premier, se promenant dans les bois, remarquera la pourriture des feuilles mortes jonchant le sol, l’odeur, pour lui nauséabonde, du lichen qui monte de la terre et de l’humidité qui gorge les sols. Il observera la nudité des arbres et leur apparente tristesse, l’automne venu, et regrettera l’absence du chant des oiseaux. L’homme heureux lui, remerciera les feuilles mortes venant nourrir la terre où, dès le printemps, jonquilles, pensées, fougères, formeront un merveilleux tapis. Il humera l’air de l’odeur qu’il saura définir comme étant celle d’une cueillette prochaine de champignons ou le ramassage des châtaignes.
Il remarquera les toiles d’araignée longuement et finement tissées où le givre s’accrochera au petit matin dessinant une féerique guirlande, enfin, il sera à l’écoute des branches grinçantes et dégarnies qui, dès mars venu, accueilleront avec les feuilles nouvelles, le nid des oiseaux du renouveau. La vie est ainsi faite et le regard des uns ne sera jamais semblable au regard des autres.
Bref... Auguste a traversé la cour de récréation et est venu appuyé sa tête contre le vieux marronnier sans âge, trônant au centre de l’espace déserté par ses camarades. Il est en train de fulminer de rage et de colère. Le lecteur lambda se demandera sans doute quelle est la différence entre la rage et la colère, ou, pensera-t-il peut-être plus simplement encore qu’il n’y en a là aucune. Pourtant, la rage est une situation dite d’urgence. Elle est instantanée face à un événement qui vient bouleverser la vie d’un être ou sa projection dans l’avenir. La colère est toute différente. Elle est souvent exprimée face à une menace en lien avec la fierté individuelle, la position ou le statut de l’individu. Si la rage peut être passagère, la colère peut, quant à elle, engendrer la haine, voire la violence et perdurer dans le temps.
-C’est inadmissible ! J’ai eu tout juste, ou presque, j’ai tout donné et je me retrouve second au niveau du canton ! Tout ça parce que la première c’est une fille et qu’ils l’ont favorisée et je suis certain que l’école des bonnes sœurs porte sa part de responsabilité !
Auguste vient de passer le certificat d’études primaires. Il avait toutes les cartes en main pour finir premier, être la fierté du village et de l’école communale, et bien non... c’est Cathie, la fille de l’école des bonnes sœurs qui a eu le premier prix. Avec son joli minois elle a sans doute charmé les examinateurs, c’est du moins ce que pense Auguste.
Il tire de rage sur son col, défait sa cravate que sa mère lui a glissé au cou ce matin même, essuie les larmes qu’il aurait voulu éviter de laisser couler mais qu’il n’a pu contenir.
C’est un gamin de taille moyenne, maigre dans son costume trop ample et élimé aux coudes hérité d’un frère plus âgé. Les cheveux roux en bataille lui donne l’allure d’un ourson mal léché et son nez aquilin, accentue l’expression d’oiseau de proie de son visage aux lèvres finement dessinées alors que ses grands yeux bleus sont rougis de tristesse.
Son maître s’approche tandis qu’Auguste tente désespérément de dissimuler sa peine et sa colère. Cette fin d’après midi torride de juillet restera, à jamais pour lui, une défaite et signe le début d’une volonté de vengeance dans une sourde rancœur à peine cachée.
-Ne t’en fais pas petit ! Second c’est déjà très bien et tu auras ta bourse pour continuer tes études. Tes parents peuvent-être fiers de toi et toute la commune l’est déjà. Tu n’as rien à regretter et surtout tu n’as pas à t’en vouloir pas plus que tu n’as à en vouloir aux autres. Il y a des deuxièmes places qui valent largement les premières. Et j’avoue, cette petite Cathie qui t’a battu sur le fil avait, elle aussi, toutes les dispositions pour finir première. Elle est douée, intelligente et appliquée. C’est peut-être l’application qui t’a manqué le plus pour faire un ou deux points supplémentaires, mais sois fier et essuie tes larmes, il ne sert à rien de pleurer sur ce qui te semble être un échec et qui est en fait une vraie victoire ! Va de l’avant, referme cette courte page de ta vie et poursuis ton chemin, ta réussite sera au prix du travail et des efforts à venir et non des regrets du passé.
Auguste, se retourne vers son instituteur qui, pour l’occasion, a quitté sa blouse grise au profit d’un beau costume du dimanche lequel, bien que d’un autre temps, fait encore beaucoup d’effet même si la manche gauche de la veste est repliée à hauteur du coude. Elle rappelle à tous, et à lui en particulier, que la grande guerre n’est pas si loin, et qu’il y a laissé de nombreux mois de sa vie et surtout une partie de son corps.
-Vous avez raison, comme toujours, Monsieur l’Instituteur ! Il faut que les petits travaillent toujours plus que les bourgeois, mais au bout du compte, un jour, nous serons les égaux, oui, nous serons tous égaux.
Auguste recule de quelques pas, toise son maître et poursuit :-Un jour, moi aussi je porterai la blouse, moi aussi j’instruirai les enfants et je leur offrirai mon savoir, le même que celui que vous m’avez transmis !-Passe l’été tranquillement mon garçon. L’avenir est radieux pour toi et, si tu tiens ta promesse, si tu poursuis sur le chemin que tu viens de te tracer, je ne me fais aucun souci pour toi. Tu as choisi ta voie et tu réussiras. Allez ! Va et profite des derniers temps de ton enfance et souviens toi de ces vers de Rudyard Kipling :
Si tu peux rencontrer Triomphe après DéfaiteEt recevoir ces deux menteurs d’un même front,Si tu peux conserver ton courage et ta têteQuand tous les autres les perdront,
Alors tu seras un homme mon fils !

*****

Un peu plus loin dans le village, une toute jeune fille blonde et ravissante, dévale le sentier qui coupe à travers les ruelles où les maisons de pierre s’élèvent vers le ciel. Elle tient son chapeau d’une main fine et délicate que le soleil de juillet a joliment dorée. Au bout de ses doigts, les tâches d’encre du porte plume sont encore facilement décelables. Elle n’a que douze ans, mais semble déjà une très belle jeune fille.
Cathie ouvre le col de son fin chemisier blanc à fleurs bleues pour laisser passer plus facilement l’air dans sa gorge. Elle qui n’y croyait pas, elle qui doutait de tout, vient de réussir et de terminer première au certificat. Elle sourit du bout des lèvres, un peu ivre de fierté, replace sous son chapeau la mèche blonde qui tente de s’en échapper. Elle n’a qu’une hâte, aller annoncer la bonne nouvelle à ses parents qui n’ont pu assister à la lecture des résultats.
-Je suppose que maman va me faire un beau gâteau ! Papa me donnera sans doute quelques sous... J’en profiterai pour m’acheter d’autres chaussures. Ah... et ils vont certainement me poser un tas de questions... me dire qu’il faut que je reprenne plus tard l’épicerie. Je sais qu’ils n’ont rien compris ! Moi je veux enseigner, je veux transmettre. Faudra bien qu’ils le comprennent.
Devant l’épicerie de ses parents la surprise est de taille. Les nouvelles vont plus vite que le vent et il est certain que le père et la mère ont déjà appris les bons résultats de leur fille. La devanture est décorée de petits fanions, et, à l’approche de la boutique, Cathie peut déjà sentir l’odeur du clafoutis qui doit refroidir quelque part sur la table de la cuisine à l’arrière de la boutique. Le Curé est là aussi, petit personnage souriant et jovial dans sa soutane noire, il tient à la féliciter, à lui prodiguer, à son idée, de justes conseils. Il n’a pas le temps d’ouvrir la bouche que déjà la mère prend sa fille dans ses bras.
-Ma Cathie, ma chérie... Bravo, nous étions sûrs que tu l’aurais mais jamais, non jamais nous aurions espéré un tel résultat. Tu fais honneur à toute la famille et à tes enseignantes. Encore bravo ma chérie.
Cathie se sent heureuse, et son père y va de son petit mot, plus en retenue que son épouse :-C’est bien ma fille, très bien même. Nous sommes fiers de toi !Et ce n’est pas une pièce qu’il glisse discrètement dans la main de sa fille, mais un joli billet de cent francs.-Tiens, tu les as mérités.-Merci papa, merci maman. Je suis tellement heureuse que je ne sais quoi vous dire.En fait, elle raconte dans la foulée, comment s’est déroulée sa journée. Sa dictée dans laquelle elle n’a fait aucune faute, sa rédaction sur le bonheur et l’avenir, l’arithmétique où la règle de trois ne lui a posé aucun problème et son exposé oral sur l’Histoire de France et les rois. Cela a pris la soirée, la boutique a été fermée plus tôt, le Curé invité à partager le repas du soir a enfin pu prodiguer ses conseils et à la nuit tombée, Cathie est allée se coucher la tête pleine de projets.
Les jours suivants les petits incidents ont commencé à apparaître. Tout d’abord et tracé à la craie, sur la porte de la boutique elle avait pu lire :"Cathie la Catho, méritait un zéro" !Elle a vite pris une éponge et a effacé cette phrase idiote. Elle sait de qui elle vient même si elle ne comprend pas cette jalousie.Puis le dimanche sur le chemin de l’église, elle a entendu cette même phrase scandée par une bande de gamins de son âge. Elle a bien reconnu la voix d’Auguste parmi toutes les autres, mais elle a poursuivi sa route. Et puis au fil de l’été, les incidents se sont multipliés, Cathie a, à son tour, senti naître en vers Auguste une colère froide, sourde, profonde, surtout le jour où elle a reçu une "bombe" d’encre tâchant à jamais sa robe du dimanche et jetant un voile sur sa bonne humeur quotidienne.
*****

Chapitre deux : Les années ont passé

Cette année là, l’été s’est écoulé ainsi. Même si tous, au village, connaissent la haine qu’ils pensent enfantine, qui est naît entre Cathie et Auguste, même s’ils connaissent les incidents multiples qui se sont produits, personne n’a songé un instant que les choses resteraient ainsi. Beaucoup pensent :
-Il y a des moments où on se demande quand ils vont enfin se trouver ces deux là ! Ils ne voient pas qu’ils sont, malgré leurs différences, faits l’un pour l’autre ?A la rentrée scolaire, les deux ont suivi le même parcours dans des écoles différentes, à savoir, l’une publique, l’autre privée. Le temps passant l’animosité n’a pas diminué même si... oui, même si au bourg chacun s’accorde à dire que ces deux là feraient un joli couple et que l’on en vient à regretter cette histoire de certificat d’études qui a pris des proportions stupides.
Ils ont tous les deux vingt trois ans, dernière année avant de pouvoir à leur tour enseigner. Pourtant, chaque fois qu’ils se croisent, ils se toisent avec mépris tout en s’ignorant. Mais aux yeux des villageois, la tension est palpable.
-Qu’ils sont idiots ces jeunes... à croire qu’il faudrait encore à leur âge leur tenir la main pour les conduire l’un vers l’autre.Puis un matin, l’instituteur reçoit Auguste chez lui.-Bonjour Auguste !-Bonjour Monsieur l’Instituteur.-Bien, nous sommes arrivés toi et moi à un tournant de notre vie. Moi je prends ma retraite à la fin de cette année scolaire. Je vais repartir chez ma sœur, dans ma région d’origine. Il arrive un temps où chacun a besoin de retrouver ses racines. Il est grand temps, je t’assure, grand temps que je retrouve les miennes.
Auguste ouvre grand la bouche et les yeux.-Mais... Enfin, je croyais que vous étiez d’ici !-Non mon garçon, je viens d’une région bien plus chaude et surtout bien plus chère à mon cœur, au fil des ans j’ai perdu l’accent, mais Arcachon me manque, Arcachon et ses plages, l’océan, le grand air. Oh... on respire bien en Provence, mais ce n’est pas pareil. Et puis, je peux bien te l’avouer, je suis fatigué. J’ai l’impression d’avoir transmis depuis une éternité tout ce que l’école de la République m’avait permis de transmettre.
-Mais qui va enseigner à présent ?-Le poste sera libre à la rentrée. Tu peux d’ores et déjà postuler. J’ai fait ce qu’il fallait auprès de l’Académie et du Recteur. En principe, la place est pour toi il te suffit de la demander.
-Vous y pensez vraiment ? Je veux dire, vous pensez vraiment que je peux venir ici enseigner ?-Oui mon garçon et je peux même te dire que ta place est là. Qui pourrait faire mieux que toi pour me succéder. Tu es du pays, tu connais les gamins et puis... et puis ta vie est ici. Plus tard, si tu le souhaites, tu pourras viser plus haut, une plus grande école dans une grande ville, mais pour débuter, non, tu ne trouveras rien de mieux que de commencer là où tu es né ! Dans quelques années, j’en suis persuadé, les écoles seront mixtes. L’avenir te réservera bien des avantages et mettra sur le même pied d’égalité les filles et les garçons, les riches et les pauvres ! Ne fais pas cet air... je sais que pour toi les filles te laissent un mauvais souvenir... et une en particulier. Pourtant il te faudra faire avec car elle aussi, si j’en crois les "on dit", reviendra au village et enseignera en privé.
Auguste a blêmi. Comment pourrait-il enseigner là même où, il y a tant d’années, il s’est senti ridiculisé, là où il s’est vengé laissant la haine prendre toute la place dans son cœur. Bien sûr, même cela n’empêchait pas le jeune homme qu’il devenait, de voir comment Cathie était jolie, comment elle pouvait être douce, tendre, attentionnée avec les siens... Et l’espace d’un instant, il rigole même intérieurement de leurs disputes, de ses propres mesquineries. Ils n’étaient que des enfants... Mais de là à imaginer un instant qu’ils pourraient tous deux, vivre à nouveau dans le même village, y faire le même métier, alors ça non !
*****

Cathie a obtenu le poste qu’elle convoitait. L’épicerie de ses parents a fermé. Le père est parti une nuit d’hiver emporté par la maladie. La mère n’a pas eu le cœur à continuer, elle a tout liquidé et baissé le rideau. Elle a rejoint son époux peu de temps après et tous deux reposent au cimetière sous le ciel de Provence à l’ombre de chênes kermès.
A chacun de ses retours au village, elle est allée fleurir la tombe parentale et a pris, avec plaisir, contact avec les sœurs de son école qui ont été rejointes par quelques "laïques". A présent, elle va y enseigner là où elle-même a fait ses premiers pas. Le magasin a été transformé, c’est devenu une belle maison d’habitation avec sur le derrière, un joli petit jardinet qu’elle se plaît à entretenir. Elle sait qu’Auguste enseignera à l’école publique. Pour elle ça n’a pas d’importance, au contraire, c’est une motivation supplémentaire. Elle fera en sorte que ses petites élèves suivent son exemple et arrivent elles aussi en tête au certificat d’études.
Quelques jours avant le quatorze juillet, Cathie est conviée par le maire pour la cérémonie annuelle. Cette année, selon l’invitation, il accueillera les deux enfants du pays, revenus au "bercail" pour, à leur tour, y enseigner.
-Mince... je fais quoi moi ? Je ne peux pas refuser cela au maire, il est à l’église tous les dimanches... Et je ne veux pas me retrouver avec Auguste, ça serait gênant et déplacé.Elle se gratte la tête, son cerveau est en ébullition. -Bon, faut se faire une raison, de toutes les façons, ce ne sera pas la dernière fois, il y aura d’autres occasions alors ça ne sert à rien de reculer. Franchir le pas, faire fi de nos différences et si besoin, l’ignorer.
Sa décision est prise, elle ira. Reste à savoir comment s’habiller. Après la cérémonie, le vin d’honneur, le discours, il y aura bien entendu le bal populaire. -Il ne manquerait plus qu’il m’invite à danser le bougre et même si avec l’âge il est devenu mignon, il ira en voir une autre, moi ce sera non !Pour échapper à la nervosité qui l’habite, Cathie décide de se consacrer à la préparation de sa première journée d’enseignante. Elle aura les petites de cours moyen, pour suivre les conseils de l’Éducation, il faut qu’elle commence par une courte présentation d’elle-même et du programme. Rien de sorcier. Ensuite il lui faudra procéder à l’appel, retenir les prénoms, et remplir la feuille de présence. Jusque-là tout va bien. Ce qu’elle craint le plus, c’est son écriture au tableau noir. Elle sait que là elle n’est pas parfaite.
-Bon faut que je travaille encore ma calligraphie mais ça devrait aller d’ici le mois d’octobre. Après je leur ferai faire une dictée pour voir le niveau ainsi que de la lecture.Vers onze heures, elle se rend chez les Sœurs pour y rencontrer la Mère supérieure. Les lieux elle les connaît. Même s’il y a eu quelques changements, les salles de classe sont restées quasiment dans le même état. La Mère supérieure a vieilli, elle paraît encore plus petite, les ans ayant courber son échine, mais ses yeux sont restés les mêmes, pétillants de malice et de sincérité.
-Je suis heureuse de t’accueillir ici mon enfant, tu sais que tu y es chez toi et je sais moi que tu donneras le meilleur de toi même pour l’éducation des petites.-Merci ma Mère. Moi aussi je suis très heureuse. Toute mon enfance paraît si loin à présent !La cloche de douze heures sonne la fin de la discussion et de ce petit retour dans le passé. Il est temps pour Cathie de rentrer chez elle.
*****

Quatorze juillet. Tout le monde est là sur la placette, le maire, le curé, les élus, l’instituteur et une représentante de l’école catholique, le comité des fêtes et la fanfare. Les tables sont dressées, l’estrade est monté.
La cérémonie débute au monument aux morts. Plusieurs noms y sont inscrits et le maire les rappelle dans son discours. Il remet par la même occasion, la médaille communale à l’instituteur, qui, ému, le remercie vivement, les yeux brillants.
Tout le petit monde se retrouve enfin autour des tables. Cathie et Auguste ne se sont pas adressés un mot, pas même un regard. Il y a entre eux une évidente gêne.Le maire reprend la parole :-Nous avons salué il y a quelques instants la mémoire de nos morts, je voudrais à présent saluer le retour de deux de nos enfants. Ils sont né ici, ont grandi ici, étudié ici...Leur parcours, bien que tumultueux et, quelque peu tendu entre eux, est exceptionnel puisqu’à leur tour, ce sont eux qui vont venir ou... plus exactement, revenir dans les classes où ils ont fait leurs premiers pas. Nous sommes donc très heureux d’accueillir Cathie et Auguste qui, dès la rentrée d’octobre, transmettront à vos garçons et à vos filles ce qu’eux mêmes ont appris sur les bancs de nos écoles. Quel honneur pour notre commune d’avoir les deux premiers du canton au certificat d’études primaires d’il y a quelques années déjà. Mettons de côté les rivalités qui peuvent perdurer entre nos établissements, l’important est et doit rester l’éducation de nos enfants pour que, dans quelque temps, de nouveaux lauréats émergent de notre commune au certificat. Bon retour parmi nous les enfants... pardon...
Mademoiselle Cathie et Monsieur Auguste et excellente période estivale à tous ! Levons à présent notre verre et que la fête commence.
Sous un salve d’applaudissements, Cathie et Auguste s’avancent, gardant une distance respectable entre eux. Consciemment ou non, le maire s’est intercalé entre le jeune homme et la jeune fille. Sur l’estrade la fanfare commence à jouer.
Prenant son courage à deux mains, Cathie s’adresse à Auguste.-Tu es revenu quand ? Je ne t’avais pas encore croisé cet été !Surpris, Auguste réponde presque timidement :-Fin juin après la remise de mon diplôme. Et de poursuivre :-Tu ne me fais plus la tête ? Aurais-tu pris acte du pardon qui s’impose à tout bon croyant ?Cathie sourit, elle reconnaît bien là le mécréant.-Le pardon est chose aisée et toi, as-tu ravalé ta jalousie ?-N’abordons pas ce sujet... et puis c’est du passé, bien de l’eau a coulé dessous les ponts, il faut avancer. Je te donne rendez-vous à l’heure des épreuves du Certificat, on verra qui aura le mieux fait travailler les enfants.
-Oh mais ce n’est pas un concours, du moins pas pour moi, l’essentiel est que mes filles obtiennent ce diplôme, pour le reste, je n’entre pas en concurrence avec toi, j’ai gagné depuis longtemps ! Mais tu as raison, c’est du passé, il est peut-être temps de voir l’avenir autrement que comme deux ennemis, nous pourrions, qui sait, travailler un peu ensemble pour le bien des enfants !
Elle n’a pas tort la Cathie. C’est ce que pense Auguste, entre autre... Car il n’est pas sans avoir remarqué qu’elle est encore plus jolie qu’à l’âge de ses douze ans. Elle est même devenue ravissante et attirante.
De son côté, force est de constater que Cathie fait le même constat et se dit pour elle même :-Il a bien changé l’Auguste. Il est plus que mignon et il a une sacrée carrure ! Je pense que ses garçons vont se tenir comme il faut dans sa classe, quand on voit la largeur de ses épaules on ne doit pas avoir envie de s’y frotter.
Au fond de la place, réunis, l’instituteur, le maire et le curé se regardent d’un œil amusé.-On dirait bien que les choses s’arrangentDit l’un d’eux-Oui... j’irai même jusqu’à dire que les choses avancent ! Il était temps ! Je ne dis pas que ça devait arriver, mais que certes, cela était prévisible !Le curé qui n’a pas encore parlé rétorque :-Vous savez, je les connais depuis toujours. Petits ils jouaient ensemble jusqu’à ce que Cathie entre à l’école des Sœurs. A partir de là ils se sont moins vus, mais chacun sait que l’un et l’autre étaient avant inséparables.
-Monsieur le Curé, Monsieur l’Instituteur, je crois que nous pouvons à nouveau lever notre verre. Ces deux là se sont perdus de vue longtemps pour une broutille, mais je crois que l’été va leur être profitable.
Et le Maire, déjà bien rougeaud, lève en effet une fois de plus son verre.-A leur santé à tous les deux, et à leur bonheur !
*****

De son côté Auguste décide enfin de tirer un trait sur le passé.-Dis-moi Cathie... Est-ce que si je t’invite pour une danse tu trouverais cela idiot ou déplacé ou...-Mais non ! Au contraire, j’avoue que cela me ferait plaisir... ça serait un peu comme au bon vieux temps... Tu te souviens quand on jouait dans la rivière, ou autour de la fontaine ?-Vieux temps vieux temps... Nous ne sommes pas si vieux ! Mais oui, je me souviens, j’avoue avoir été idiot de m’écarter de toi. Nous nous entendions si bien, parfois, je crois même qu’il n’y avait que nous au monde. J’ai toujours pensé, je peux bien te le dire aujourd’hui, que si tu es arrivée première c’est simplement parce que tu étais une fille mignonne et que tu as eu les faveurs du jury...
-Tu pensais vraiment cela ?-Oui, et durant des années, je t’en ai voulu et à tes parents aussi, d’ailleurs, tu te souviens de la boule d’encre ?-Ah que oui ! Tu m’as vraiment déçue ce jour-là. C’était ma plus belle robe et ma mère a été incapable de la récupérer. Je t’ai maudit, je crois même que je t’ai haï.-Oui mais, tu ne le sais peut-être pas, ou tu ne l’as peut-être pas compris, mais si j’ai agi de la sorte, c’est que je ne supportais pas notre séparation. Je voulais te garder pour moi et quand tes parents ont décidé de te mettre chez lez sœurs, cela m’a fait très mal. En plus, quand tu as fini première, j’étais décidé à me venger, mais... Laissons cela Cathie... Viens, nous allons danser !
*****

Chapitre trois : L’amour par le pardon

En ce soir du quatorze juillet, Auguste a pris Cathie par le bras, il l’a emmenée sur la piste de danse et ils ont dansé une bonne partie de la nuit sans jamais changé de partenaire. A mesure que les heures défilaient sur le cadran, les corps se rapprochaient, Auguste pouvait sentir la poitrine de Cathie contre son torse et il en était tout excité. Il ne doutait pas qu’il en était de même pour sa partenaire.
Lorsque l’horloge sonne les quatre coups de quatre heures, ils décident enfin de se quitter.-Merci Auguste, il faut que je rentre, demain je dois travailler ma rentrée. J’ai passé une formidable soirée, je suis très heureuse d’avoir laissé derrière nous toute cette histoire.-Non Cathie, merci à toi, merci de me pardonner, merci de m’avoir accorder toute ta soirée, mais, il ne va pas falloir en rester là. Je t’invite demain soir pour souper, tu verras, même s’ils ont changé physiquement, mes parents sont toujours les mêmes, j’ai appris pour les tiens, je n’ai pas pu venir aux obsèques mais cela ma bien attristé. Après le souper, nous irons à la rivière, si le temps le permet, on finira la soirée-là-bas si cela te dit ! Comme au bon vieux temps !
-Oui ! Pourquoi pas ? Cela sera avec grand plaisir. Après tout, c’était là notre point de rendez-vous quand nous étions encore bien jeune... J’adorais ces moments passés avec toi.-Oui ! Moi aussi, tu étais déjà bien jolie mais aujourd’hui tu l’es encore plus !-Merci Auguste, un compliment qui me touche et que je puis te retourner... Tu es devenu un très bel homme. Et... comment dire... Tu as, disons, une connaissance ?-Non. L’engagement ce n’est pas pour moi ou du moins ça ne l’était pas encore.-Qu’est-ce que tu veux dire ?-Ben... rien. Ne t’inquiète pas je réponds parfois bizarrement (sourires).-OK, alors à demain, à moins que tu ne changes d’avis !-Non ça ne risque pas, je serai là et je t’attendrai car, tu le sais, les femmes sont réputées pour se faire attendre !-Ou désirées non ?-Oui aussi. De retour chez lui, Auguste n’a pas de doute. Cathie il l’a toujours aimée, même si, parfois, la jalousie l’a aveuglé, il sait aujourd’hui que l’engagement auquel il tient n’est autre que celui avec Cathie. Comment a-t-il pu être aussi bête, aussi stupide ? Il se promet intérieurement de tout faire pour retrouver le chemin du cœur de celle qu’il aime après avoir cru si longtemps la haïr.
Et de son côté Cathie est dans le même état. Oh, elle n’a jamais eu vraiment de rancune ! Pourquoi en aurait-elle eu dans la mesure où elle a fini première du canton... Non, juste des regrets, regrets sur le comportement de celui qu’elle pensait être son meilleur ami, regrets sur les sottises qu’il a pu faire pour lui déplaire... Mais tout cela est bien derrière, tout cela est du domaine de l’enfance. Là, le temps n’est pas aux regrets, il est à l’amour, car elle le sait, Auguste sera son homme, celui pour lequel elle mettra au monde de jolis enfants.
Elle passe toute la journée à préparer sa rentrer. Elle devine plus qu’elle ne sait, que les jours à venir occuperont déjà beaucoup de son temps. Elle a envie de la compagnie d’Auguste, elle se prend même à imaginer son corps nu contre le sein. Des idées étranges qu’elle n’avait encore, jusqu’à présent, jamais réellement eues. Ce qu’elle sait, c’est qu’elle fera l’amour avec lui, son ventre réclame l’accouplement, son esprit réclame l’amour, la passion, la folie... Oui, ils feront l’amour.
Auguste lui, n’a pu se remettre la tête dans ses préparatifs. Les souvenirs de la nuit passée lui fournissent une telle excitation que son sexe ne cesse de se dresser sous son pantalon en toile légère. Il voudrait bien "décharger" le trop plein de tension qu’exerce sa verge mais il préfère garder sa semence pour Cathie, quand bien même cela devient parfois douloureux.
Enfin l’heure du repas arrive. Il prend de l’avance pour se rendre au restaurant avant que Cathie arrive. Il tient dans les mains un bouquet de roses rouges. Son cœur bat la chamade... comme avant. Il attend nerveusement devant l’entrée du petit estaminet quand, à l’angle de la rue, Cathie apparaît, toute belle dans robe d’été au décolleté quelque peu "osé".
-Bonsoir !-Bonsoir Auguste, tu t’es fait tout beau (sourires) !-Un homme se doit d’être présentable pour son premier rendez-vous, (comme pour les suivants d’ailleurs). Tiens, voici un joli bouquet pour toi princesse -Oh merci, mais il ne fallait pas... Moi je ne t’ai rien apporté !-Si... tu m’apportes ton sourire c’est le plus beau des cadeau car il vient du cœur.-Tu es un charmeur, tu n’as rien perdu de ta fougueuse jeunesse !Sans attendre, sans complexe, Cathie approche son visage de celui d’Auguste. Tendrement, avec amour, elle lui dépose un baiser sur les lèvres.Auguste le lui rend fougueusement. Leurs lèvres s’entrouvrent, leurs langues se mélangent, leurs mains se rejoignent tandis que leurs corps se collent. Toute étourdie par ce premier baiser, Cathie se sépare doucement de son partenaire.-Tu penses que l’on va trop vite ?-Non Cathie, déjà bien plus jeune, j’avais espéré ce baiser... aujourd’hui je suis comblé.Les deux jeunes gens entrent enfin dans le petit restaurant et prennent place à la table que leur montre le serveur.-Dis-moi Cathie, est-ce que t’inviter à finir la soirée chez moi serait une proposition elle aussi trop rapide ?-Non mon Auguste, non... De toute façon personne ne m’attend et j’avoue que j’ai envie de ne plus perdre de temps. Tu ne crois pas que nous en avons assez perdu avec nos enfantillage ?-Tu as raison. Je te demande encore pardon.-Tu es pardonné depuis si longtemps... Mangeons vite et filons chez toi.Sans tarder, la dernière bouchée à la bouche, Auguste règle l’addition.-Allez viens, vite.Quelques instants plus tard, les jeunes gens sont chez Auguste. Ils s’embrassent à nouveau avec fougue, très vite, Auguste se retrouve torse nu, tandis que Cathie sent la main de son camarade dégrafer son corsage sous lequel elle a laissé libres ses seins. Elle déboutonne le pantalon d’Auguste et glisse sa main sous son sous-vêtement pour caresser le sexe tendu, un membre dur, noueux, déjà humide de désir. Le même désir commence à couler entre ses cuisses. Après une dizaine de minutes de caresses troublantes et encore timides, les deux se retrouvent enfin nus, étendus sur le lit.
Auguste baise le cou de sa compagne qui gémit lorsqu’il frôle du bout des doigts sa toison. Inconsciemment elle écarte les jambes pour lui faciliter l’accès. Le garçon n’est pas dupe, il a déjà une certaine expérience alors c’est tendrement qu’il commence à caresser les petites lèvres de Cathie qui gémit encore plus fort.
-Tu aimes ?-J’adore ! Continue, ne t’arrête pas !Auguste n’en a pas l’intention, il baise les tétons, lèche le nombril et descend encore et encore plus bas jusqu’à atteindre le fruit qu’il compte bien dévorer. De sa langue il atteint enfin le petit bouton caché. Cathie se tend d’un coup sous l’effet d’une première jouissance. Auguste la pénètre avec un doigt, il fait un lent va-et-vient heureux d’entendre les gémissements de plaisir de Cathie.
-Continue Auguste, c’est si bon... encore !!! oui plus vite !Sans se faire prier, Auguste accélère et enfonce à présent deux doigts dans le sexe ouvert en grand de Cathie. Il sent que lui aussi est au bord de l’explosion, mais il sait se retenir. Délicatement, il passe sur le petit trou tout en jouant de ses doigts experts avec le clitoris. Il se demande si Cathie aimerait... il ne peut pas lui poser la question de peur d’un refus, alors, il insiste au bord de son petit œillet et entend Cathie dire.
-Tu peux y aller, j’aime ça, ne te retiens pas fait de moi ce que tu veux !Bien que surpris, Auguste n’en demandait pas temps. Il pénètre de son doigt le petit cul de Cathie et lui dévore à grands coups de langue tout son entrejambe, allant du clitoris au petit trou. Cathie hurle de plaisir et laisse écouler sa cyprine d’une abondance telle qu’elle inonde le visage d’Auguste. Le corps de la jeune fille se tend à nouveau par saccades alors qu’elle jouit une fois de plus. Étourdie de plaisir elle tire par les cheveux Auguste et dans un souffle lui dit :
-Arrête, Arrête, je vais mourir ! Laisse moi le temps de récupérer et je m’occupe de toi.Dix minutes plus tard, Auguste est couché sur le dos. Cathie lui caresse à son tour le torse, joue avec ses tétons et ses poils. Sans crier gare, elle prend en bouche le sexe de son compagnon et commence une lente et gloutonne fellation.
-Ah putain... mais tu as fait ça toute ta vie ?Les yeux de Cathie se tourne vers le visage d’Auguste. Il peut y deviner un sourire car elle n’a pas lâcher son sexe, au contraire, à son tour elle accélère le mouvement, joue avec sa langue sur l’urètre du jeune homme.
-Ah... arrête, je vais jouir.Cathie relève la tête :-Vas-y lâche tout, je veux te sucer à fond jusqu’à la dernière goutte.Et sans attendre elle reprend sa fellation et gobe le sexe d’Auguste l’avalant aussi profondément que possible au fond de sa gorge. Les spasmes arrivent, elle les sent venir et il décharge enfin de longs jets d’un sperme chaud qu’elle avale sans hésitation, finissant son ouvrage en léchant le gland encore dur de son camarade. Elle sourit en entendant encore Auguste laisser encore exploser son bonheur.
-Tu es une vraie petite garce !-Et toi un bel étalon. J’espère que tu en as encore sous les sabots, car je veux que tu me prennes maintenant, je veux sentir ton membre en moi.Cela n’inquiète pas Auguste, il sait qu’il peut fournir et son sexe encore dresser en est la preuve.-Viens, empale toi sur ma queue. Profite elle est tout à toi mon cœur.Il s’est laissé aller à un langage qu’il n’utilise pas si souvent et d’un coup, il a peur que cela choque Cathie.-Je ne savais pas que tu étais aussi chaud et que tu étais si impudique ! Mais, ne t’en fais pas, j’adore ça. Quand je fais l’amour je suis comme toi, je me lâche totalement et oui, ta queue est à moi et pour longtemps, d’ailleurs, je tiens à te féliciter, elle est très belle et a une sacrée taille pour un petit instituteur débutant !
Tout en parlant, Cathie guide le sexe tendu de son amant dans sa fente humide et commence à se laisser retomber sur le membre raide qui la pénètre petit à petit.-hum que c’est bon. On est vraiment trop cons d’avoir attendu si longtemps.-Oui, c’est trop bon... Ils se taisent enfin et Cathie jouit rapidement à nouveau tandis qu’Auguste lâche un second jet tout aussi puissant que le premier et il n’en est pas peu fier.Épuises, ils cherchent un second souffle couchés l’un à côté de l’autre sans parler.La nuit est totale dehors, et la chambre est plongée dans le noir.
***

Les amoureux ont fait l’amour plusieurs fois cette nuit là, puis les jours suivants, encore et encore. Août passé, ils ont pris chacun leur poste, fait la rentrée alors que les feuilles des grands marronniers commençaient à joncher le sol. Ils se sont retrouvés chaque soir et à la Noël, Auguste a tout simplement demandé la main de Cathie. Elle a dit oui sans hésitation. Quelques mois plus tard, les noces étaient célébrées.Au printemps le ventre de Cathie a commencé à s’arrondir, au mois de septembre suivant naissait un petit bout d’homme.Auguste et Cathie firent leur carrière complète au village, leurs trois enfants suivirent le même chemin que les parents et s’établir en ville... Les temps avaient changé.
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