Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 74 J'aime
  • 4 Commentaires

Le hibou

Chapitre unique

Erotique
Cécile avait reçu de ses collègues ce cadeau : un bon pour un atelier céramique. Elle n’avait pas trop su comment réagir quand elle avait ouvert l’enveloppe. D’habitude, les filles s’offraient entre elles des coffrets bien-être, des séances de massage, et après se racontaient comment c’était bien, et doux, et décontractant, comment elles se sentaient mieux, rajeunies, vivantes. Elle, on lui avait offert un atelier céramique. Merde alors, c’est quoi le problème avec moi ? Mon look ? Parce que je ne traîne pas assez avec elles ? Sur le principe, elle aimait les activités artistiques et se serait bien offert la participation à un atelier, mais venant des collègues, c’était limite humiliant. Et puis elle aurait bien aimé un massage, un truc doux et sensuel, pour s’échapper un peu du monde, de la morosité ambiante, un truc un peu superficiel qu’elle n’oserait pas s’offrir à elle-même, et qu’elle ne pouvait pas trop espérer, d’ailleurs, avec sa vie un peu asphyxiante.
Bref, elle avait essayé de sourire comme elle avait pu puis elle avait enfermé son cadeau dans un tiroir, oublier ça au plus vite. Et puis les collègues insistaient et insistaient, encore, c’était comment, hein, c’était comment ? Ou bien elle faisait des blagues, en gloussant. C’était pénible. Alors, elle s’était décidée, il fallait en finir.
Elle s’était donc rendue dans cet atelier, une petite rue du 11ème arrondissement de Paris. Une de ces petites rues magiques du quartier où tout est différent, les immeubles qui sont comme des maisons, le temps qui coule un peu différemment, les trottoirs, les boutiques. Tout y est petit, original, un peu chaotique. C’était charmant, mais elle eut du mal à trouver l’endroit. Le numéro de l’adresse n’existait pas vraiment. En suivant son smartphone, elle se trouvait tout le temps devant la porte d’un hangar fermé. Personne, elle avait dû se tromper. Elle n’était pas du genre à déranger tout le monde pour rien. Bon, tant pis, se dit-elle, quand un vacarme métallique la surprit dans son dos. Un main soulevait la porte métallique qui s’arrêta à mi-hauteur, puis émergea une voix masculine, profonde et douce à la fois, avec un léger accent : « Désolé, je ne peux pas soulever plus, il faut se baisser pour entrer ».
Cécile passa un peu difficilement sous la porte en craignant un instant qu’elle ne tombât sur elle pour la couper en deux. Puis la porte se referma bruyamment derrière elle. Et là, sous des petites loupiottes rondes, il y avait tout un monde. Des sculptures, des vases immenses, des personnages émaillés, un peu partout, des plantes aussi, beaucoup, un immense plan de travail en bois, avec de l’argile dessus, et puis la chaleur des fours qui irradiait de partout. C’était magique. Elle se sentit immédiatement bien.
— Je suis Paul. Pardonnez mon accent, je suis né en Californie. Vous êtes ?— Ha, euh, Cécile...— Bon, vous êtes la dernière et on va commencer, dit Paul, très jovial.— Désolée, dit-elle en rougissant.
Il y avait quatre autres stagiaires. Deux filles, très jeunes, sexy, deux corps de rêve. L’une portait un top ultra-court et un pantalon moulant taille haute, qui laissait apparaître ses hanches nues et sa taille de guêpe. L’autre, un minishort sur des jambes infinies et un T-shirt blanc sur une petite poitrine pointue et sans soutien-gorge. Bon, on avait dû leur offrir l’atelier à elles aussi, se dit Cécile. Et puis il y avait aussi deux mamies, pétillantes et pleines de peps qui, elles, ne devaient pas en être à leur premier atelier. Mais Cécile fut vite absorbée par l’image de Paul, son visage, sa voix grave et douce, son sourire, ses mains immenses, sa manière de pétrir l’argile, avec dextérité et tendresse. Elle le regardait, elle le regardait malaxer l’argile, c’était un mélange de force et de tendresse, de sueur et de précision. Il dégageait une aura brute et sensible à la fois.
Mais il y avait aussi les deux filles, trop sexy, trop belles, avec leurs petits seins protubérants, leurs hanches dénudées, leurs jambes minces, leur peau fraîche et lisse qui dégageait plein d’odeurs de sexe et d’hormones de séduction. Et puis il y avait aussi les deux mamies, hyper-sympas, premières de la classe, qui posaient plein de questions et que Paul n’arrêtait pas de féliciter. Elle se sentait invisible. Invisible pour cet homme tellement séduisant, puissant, doux, pédagogue, artiste, sensible. Invisible pour ces mains tellement gracieuses et agiles. Elle voulait que ces mains la prennent, l’emportent, la pétrissent.
Elle voulait que ces mains la caressent comme elles caressent la terre, elle voulait que ces mains la pétrissent et la façonne, elle se laisserait faire, elle serait totalement offerte, totalement offerte à ces mains larges et puissantes, ces mains d’artiste, ces mains de pianiste qui entreraient en elle, de partout, par tous les pores de sa peau, par tous ses orifices, par sa bouche, par ses seins, par son ventre, par son sexe, ces mains qui entreraient en elle, profondément, inexorablement, ces mains qui la caresseraient, la fouetteraient, la malaxeraient, elle serait pétrie, caressée, pénétrée, enfouie, possédée par la danse torride de ces mains, les mains de Paul, les mains...
— S’il vous plaît...
Elle fut interrompue dans le vertige de ses pensées et dut revenir à la réalité. Paul prenait la parole. Elle avait chaud, elle était en sueur, elle se sentait fiévreuse et trempée. Est-ce que les autres stagiaires s’en apercevaient ? Non, il fallait sauver la face, rester stoïque. Elle se redressa et écouta les instructions.
Paul leur demandait de façonner un hibou, pas une chouette dit-il, non un hibou. Quelque chose qui contient du mystère, de la beauté et votre perception de la masculinité. Vous allez façonner l’argile entre vos mains, vous allez vous concentrer. Oubliez tout, oubliez qui vous êtes, pourquoi vous êtes là, concentrez-vous sur l’argile et mettez dans vos mains tout ce que vous avez en vous pour façonner ce que cette image vous évoque, pour façonner le mystère, la beauté, la puissance, mettez-y vos désirs, vos sensations, vos rêves, tout.
Alors, elle oublia. Elle oublia qu’elle était invisible pour Paul. Qu’il n’avait d’yeux que pour les jeunettes et les mamies. Et elle se concentra. Elle se concentra sur l’argile tendre, et se mit à façonner. Elle façonna son hibou, elle façonna ce qui très vite dans son esprit fut le sexe de Paul, ce sexe qu’elle devinait à travers le dessin des mains immenses de l’artiste, elle le voulait, elle le voulait entre ses mains à elle, alors elle caressa le morceau d’argile, elle le serra, elle le façonna. Cela serait son hibou, cela serait le sexe de Paul, elle le fit glisser dans ses mains et grandir, elle le serra et le desserra, l’argile était douce et soyeuse, glissante, humide, elle devenait tiède dans ses mains, elle fermait les yeux et ne pensait à rien d’autre, elle pétrissait et pétrissait encore, de plus en plus vite et de plus en plus fort.
Elle avait envie de rentrer dans l’argile, rentrer dans le sexe et que ce sexe entre en elle, elle avait envie que ce sexe de glaise la pénètre et la possède comme l’ont possédée les mains de Paul, mais c’était elle qui était la conquérante, oui, elle possédait ce sexe, il était à elle, alors elle le malaxa dans tous les sens, comme une folle, il était beau, il était doux, il était grand et chaud. Elle le fit danser dans ses mains, elle était en transe, elle entrait ses doigts dans l’argile aussi, comme si elle entrait dans le sexe de Paul, comme si elle le pénétrait à son tour, et elle possédait ce sexe, ce beau sexe doux et lisse, alors elle faisait jouir le sexe d’argile dans sa main, et elle avait envie de jouir, elle avait envie qu’on la baise, que Paul la prenne et la baise, comme ça, sur le plan de travail, dans l’argile, devant les jeunettes et les mamies médusées, que Paul la baise et la fasse jouir comme elle faisait jouir sa bite dans ses mains folles.
Elle était trempée, ses tempes, ses seins, son dos, son sexe. Elle fut traversée de vertiges puis, elle arrêta de bouger, les mains sur le bout d’argile, et se laissa doucement revenir à la réalité, tout doucement. Elle ouvrit les yeux. Paul était en train d’expliquer quelque chose aux mamies, les jeunettes regardaient leur smartphone. Elle voulait partir.
— Excusez-moi, je dois y aller, dit-elle simplement.— OK, dit Paul sans lever le regard. Je vais cuire et émailler votre hibou demain. Passez à partir de mercredi, si vous voulez le récupérer.

Revenue chez elle, elle prit un petit moment pour elle, pour repenser à tout ça. Elle arrosa ses plantes qui lui rappelaient l’atelier, il y avait même une chouette sur sa cheminée, et puis la grande table en bois brut du salon... Tout cela la ramenait à l’atelier et c’était comme un souvenir bizarre, un mélange de plaisir, le moment était agréable, mais aussi de frustration grinçante. Elle se sentait idiote, qu’avait-elle été imaginer ? Elle n’avait pas la séduction des jeunettes, leurs petits seins pointus, leurs jambes infinies, leur peau fraîche pleine d’hormones. Et elle ne voulait pas être mamie, non, pas encore. Bon, il fallait oublier ça, passer à autre chose.
Au travail, une collègue finit par lui demander comment c’était. Intéressant, dit Cécile, avec un demi-sourire, et ce sentiment mixte d’excitation et frustration revenait à elle. Pff, avoir à la fois un cul et un cerveau, c’est bien, mais parfois c’est quand même chiant, se dit-elle comme pour philosopher un instant avec elle-même. Puis, d’un coup, une pensée vint à son esprit. Tiens, on est mercredi, se dit-elle, je pourrais quand même aller chercher mon hibou, et cette idée l’excita. Elle se demandait à quoi il pourrait bien ressembler, finalement, ce fameux hibou. Il était probablement hideux, mais, quand même, sa curiosité prenait le dessus. Alors, à la pause déjeuner elle fila à l’atelier. Avant de partir, elle passa aux toilettes et, sans trop savoir pourquoi, elle enleva son soutien-gorge et sa culotte, comme une gamine relevant un défi.
Elle fila dans la rue, elle se sentait bizarre, elle n’avait jamais fait ça, être comme ça, dans la rue, sans sous-vêtement, elle était toute excitée, les gens la regardaient, est-ce qu’ils devinaient ? Elle se sentait rougir, elle sentait tout d’un coup le regard des hommes, et des femmes aussi, sur son corps, sur ses seins, sur ses fesses...
Il n’y avait plus de barrière entre ses chevilles, ses mollets et son corps de femme. Une pieuvre sortant du caniveau pourrait la posséder tout entière et la faire jouir. Elle se disait qu’elle pourrait se mettre sous ce rayon de soleil, là, chaud et tendre, soulever sa robe, d’un coup, et se masturber. Halala, mais à quoi je suis en train de penser, là ? Elle reprit ses esprits et arriva devant l’atelier, la porte métallique était baissée, elle toqua tout doucement, elle n’osait pas frapper fort. Un monsieur passa avec son chien, elle se sentait toute bizarre, à attendre comme ça, sans culotte, devant la porte d’un hangar. Elle se sentait un peu honteuse, aussi, et le trouble de ce sentiment lui donnait une impression de chaleur envahissante qui n’était pas désagréable, en fait. Elle toqua encore, un peu plus fort. Toujours rien.
Une femme passa ensuite sur le trottoir d’en face, elle était grande, un corps superbe avec des cheveux très courts, un visage fin sans maquillage surplombé d’un regard noir, étoilé et puissant. La femme s’arrêta un instant, elle avait tout compris de Cécile, elle avait deviné son sexe nu, ses seins gonflés, c’est sûr, puis elle planta son regard dans celui de Cécile avec un sourire qui l’appelait à être sa complice. Cécile n’osa pas tenir le regard. Elle releva la tête presque aussitôt, mais c’était trop tard, la femme était partie, emportant avec elle un désir puissant. Cécile était troublée, une nouvelle fois.
Elle allait repartir quand, tout d’un coup, la porte s’ouvrit à moitié et avec fracas comme la première fois. En passant sous la porte, sa robe se releva sur ses cuisses et un courant d’air chaud effleura un instant les lèvres de son sexe. Elle profita de cette sensation fugace, se releva et, sagement, elle suivit Paul.
— Cécile, je suis si heureux que vous soyez venue. Vous êtes la seule des stagiaires qui a fait quelque chose de vraiment sincère et intéressant. Ce que vous avez fait avec vos mains est si fort, si personnel, si intense. C’est vraiment très beau, il y a une volupté, comment dire, presque obscène.— Ha, merci, dit Cécile en rougissant.— Pensez-vous pouvoir reconnaître votre hibou après la cuisson ?— C’est sûr. Les yeux fermés, même !— D’accord, je vous prends au mot, dit Paul en souriant.
Il souleva un vase et prit le petit carré de soie noire qu’il y avait dessous.
— Laissez-vous faire, dit-il, repliant le carré de soie et en le nouant sur les yeux de Cécile.
Elle ne voyait rien. Il la guida jusqu’à quelque chose de dur, comme un plan de travail, mais à faible hauteur.
— Mettez-vous à genoux, dit-il en la guidant d’une main posée sur son épaule. C’est un tatami par terre, n’ayez crainte. Voilà, très bien. Essayez maintenant de reconnaître avec vos mains le hibou que vous avez créé.
Elle lança ses mains dans le vide puis sentit le premier hibou. Elle caressa un à un les objets. Elle était dans cette position étrange, yeux bandés, à genoux sur un tatami à caresser des objets, à chercher l’objet de son désir, elle sentait le tissu de sa robe caresser ses seins nus, elle sentait aussi la chaleur des fours qui irradiait de partout, la chaleur qui chauffait son visage, la chaleur qui chauffait ses jambes nues et envoyait sous robe un souffle incandescent qui montait sur ses cuisses et embrasait son sexe trempé. Elle transpirait de partout, la sueur perlait sur sa nuque et glissait dans son dos, une larme chaude glissait entre ses seins, des gouttes d’amour n’arrêtaient pas de perler sur les lèvres de son sexe et glissaient dans le creux de sa cuisse. Elle dégoulinait.
Et là, après avoir tâtonné sur des objets sans intérêt, ce fut soudain une évidence, elle sentit entre ses mains le sexe qu’elle avait façonné, le sexe qu’elle avait fait grandir dans ses mains, c’était lui, l’objet de son désir et elle ne put s’empêcher ce réflexe de le serrer dans ses doigts et le porter un instant à ses lèvres.
— Vas-y, dit Paul, prends-le, prends-le comme tu le veux !
Alors, sans réfléchir, Cécile enfourna l’objet dans sa bouche, elle l’enfourna avec amour, avec boulimie, elle enfourna le sexe qu’elle avait façonné, le sexe de Paul. Elle le suçait, elle l’avalait, et le suçait encore et encore, en riant, en salivant, en secouant sa tête dans tous les sens. Elle ne savait pas d’où cela venait, cette envie, cette envie boulimique, cette envie de sexe, de ce sexe, du sexe de Paul.
Paul souleva alors d’un coup la robe de Cécile et la découvrit telle qu’elle était, nue, trempée, avide, sexuelle.
— Ha, Cécile, vous êtes excitante ! Merveilleusement, diaboliquement, monstrueusement, délicieusement excitante !
Alors il la souleva, la plaqua contre le plan de travail et il entra en elle d’un coup.
— Vous êtes belle, sensible, salope. Je veux vous baiser comme ça.
Tous les hiboux des stagiaires furent projetés en l’air puis se brisèrent avec fracas sur le sol, sauf le sien qui était resté dans sa bouche. Elle était comme ça, nue, plaquée sur cette grande table en bois, les seins, le ventre et les cuisses dans l’argile douce et soyeuse. Elle avait le sexe hibou dans sa bouche, et le sexe de Paul qui entrait et venait à toute allure dans son ventre en feu. Et puis les mains, les mains de Paul, ses mains immenses, ses mains qui lui serraient les hanches, qui lui serraient les fesses, qui lui serraient sa nuque. Ses mains qui la saisissaient, la caressaient puis soudain claquaient sur ses cuisses pendant qu’il la baisait, ses mains qui claquaient sur ses fesses, des claques cinglantes qui lui coupaient le souffle, et aussitôt elles redevenaient douces, magiques, chaudes, caressantes. Elle se sentait tenue de partout, saisie dans des mains à la fois chaudes, douces, fermes, pénétrantes, aimantes.
Elle se sentait totalement pénétrée, conquise, offerte. Elle oubliait tout, le job, les collègues, le quotidien, elle lâchait prise totalement, elle se sentait princesse et salope, elle se sentait excitante à être baisée ainsi, et ce sentiment l’excitait davantage, Paul la faisait jouir et elle était toute la jouissance de Paul. Offerte à Paul, le potier habile, l’esthète aux mains magiques, le soleil californien, elle était offerte, là, couchée dans l’argile, baisée sur son plan de travail entre les sculptures inachevées. Paul était en furie, bestial, et Cécile jouissait d’être baisée ainsi. Il ne s’arrêtait pas. Il allait de plus en plus profond et de plus en plus vite. Elle était trempée, elle était liquide, elle était mêlée à l’argile et devenait argile elle-même.
Ses seins étaient durs et transperçaient la terre humide, elle était en feu, son ventre était brûlant, son vagin était dilaté, gonflé de jouissance et de métal en fusion, son clitoris durci s’électrisait contre le plan de travail et projetait des étincelles de plaisirs. Son ventre en feu allait exploser, exploser en gerbes de plaisir. Elle hoquetait, elle ne respirait plus, elle ne pensait qu’à jouir, qu’à être baisée, encore et encore, que cela ne s’arrête jamais, que cela soit plus fort, plus profond, plus grand, jouir et jouir, encore et encore. Elle sentit un immense vertige, son bassin fut pris de spasmes, puis tout son corps, des orteils au cerveau, fut secoué par des convulsions violettes et bleues, et enfin une vague immense, vertigineuse.
Le sexe de Paul accélérait encore dans son ventre, elle ferma les yeux et elle cria, elle cria de toutes ses forces, elle cria à en briser les vitres de l’atelier, elle cria en jouissant, un cri puissant, long, infini, puissant comme son orgasme, incommensurable, total, définitif. Et elle échappa le hibou de sa bouche. Paul la retourna et retira le bandeau. Elle gardait les yeux fermés, elle était prise d’un petit rire nerveux, elle se sentait vidée et remplie à la fois, elle se sentait bien. Puis elle ouvrit les yeux. Paul était debout, il était beau et il la regardait. Il passa doucement sa main sur sa joue.
— Tu es merveilleuse, lui dit-il.— Encore, demanda-t-elle.
Alors Paul la regarda, et avec le foulard de soie, il attacha, sans les serrer, les poignets de Cécile. Puis il prit le hibou, et le porta aux lèvres de Cécile, puis le fit glisser, très lentement, dans son cou, sur la courbure de ses seins enflés, le long de son ventre, puis sur les lèvres écartées de son sexe ouvert et chaud. Il caressait très doucement sa vulve gonflée, et faisait des va-et-vient entre son clitoris saillant et la chaleur profonde des lèvres ouvertes de son sexe trempé, puis il souleva son bassin, écarta doucement les fesses de Cécile, et continua le chemin du hibou entre ses fesses, le long du sillon tiède et secret. L’anus de Cécile, fermé comme une bouche de poisson, tressaillit au contact humide et brûlant du hibou qui l’embrassait. Puis Paul ramena l’objet vers sa vulve en feu et reprit ce va-et-vient tendre et obscène, cette danse entre son sexe offert et son anus qui s’ouvrait doucement, entre sa vulve brûlante et l’intérieur secret de ses fesses.
Son sexe dégoulinait de cyprine, son cul transpirait de sueur, elle coulait de désir de partout. Alors Paul inséra lentement le hibou dans son anus, très lentement, mais inexorablement, le hibou entrait en elle, et elle se laissait aller, elle se laissait être possédée, pénétrée, empalée et cet abandon était un délice vertigineux. Paul alla jusqu’à la base du hibou et le laissa ainsi, enfoncé dans les entrailles brûlantes de Cécile. Puis, il commença à la couvrir de baisers, doux et chauds, partout. Son front, sa bouche, ses lobes d’oreille. Les lèvres de Paul étaient douces, sa langue était agile et gourmande. Il dévora son cou avant de descendre sur sa poitrine. Il caressa de sa langue ses tétons durcis et saillants puis il les engloutit dans sa bouche. Il embrassa son ventre puis il posa sa bouche sur les lèvres enflées de son sexe.
Il caressa doucement la vulve de son souffle tiède, puis il l’embrassa, tendrement, c’était un baiser presque chaste sur sa chatte, puis il prit chaque lèvre entre les siennes, il les caressa avec tendresse, puis glissa doucement sa langue dans la fente brûlante, remonta jusqu’à son clitoris, et continua ce nouveau va-et-vient, tendre et sexuel, très lentement. Dans le même temps, il caressait les seins enflés de Cécile qui se laissait glisser doucement dans cette sensation délicieuse, poignets attachés. Elle était impuissante et se laissait déguster, elle oscillait du bassin, comme une invitation au festin. Et Paul devint de plus en plus affamé. Sa bouche de plus en plus conquérante. Sa langue entrait désormais tout entière dans le sexe chaud et trempé, et il dévorait, serrait, caressait, aspirait la vulve tout entière, et ses mains serraient un peu plus fort les seins tendus de Cécile.
Et Cécile se sentait possédée, le hibou enfoncé en elle, son sexe avalé par la bouche amoureuse de Paule, ses seins durs entre des mains qui les aimaient. Des vagues de plaisir naissaient de partout, elles naissaient au plus profond de son cul, entre les lèvres, sa chatte, à la pointe de ses seins, elles naissaient et elles grossissaient et s’additionnaient, elles grossissaient encore et encore et enflammaient son ventre et son âme. Elle voulait être dévorée, elle voulait brûler, brûler dans cet incendie de plaisir, là, nue, offerte, dans la chaleur des fours et la douceur de l’argile. Elle jouit de nouveau, comme ça, doucement et longtemps, dans la chaleur infernale des fours, dans la bouche de Paul qui dévorait son sexe, dans les mains de Paul qui dévorait ses seins.
Il y eut ensuite un long silence. Paul desserra les liens des poignets, prit Cécile dans ses bras, et la coucha sur le tatami, avec beaucoup de tendresse. Il se mit à ses côtés en souriant. Ils restèrent ainsi une seconde ou une heure, Cécile ne savait pas, elle ne savait plus, le temps n’existait plus. Puis Paul se plaça au-dessus d’elle, c’était un géant magnifique, il posa ses lèvres sur la bouche de Cécile, et il retira le hibou tout doucement de son anus dilaté et à fleur de peau. Il le fit entrer de nouveau, le retira un peu et fit ses petits mouvements de va-et-vient très doux, très excitants, tout en l’embrassant. C’était une sensation incroyable, inconnue, divine. Puis il retira le hibou tout entier et Cécile garda longtemps cette sensation de douceur et d’ivresse dans son cul. Puis Paul posa le hibou sur le sexe de Cécile et il y glissa la base du hibou.
Cécile était traversée par cette sensation curieuse, le sexe qu’elle avait façonné, le sexe-hibou de Paul émergeait de son ventre, de sa chatte. Et Paul, doucement, vint s’empaler dessus, il laissa pénétrer le hibou en lui. Cécile prit Paul dans ses bras et accompagne ce mouvement. Elle oscillait doucement le bassin et le hibou entrait de plus en plus en Paul, doucement et inexorablement. Et puis, lorsque le hibou fut totalement englouti, que Cécile et Paul furent totalement liés dans cette position obscène, Cécile oscilla de plus en plus son bassin, elle serrait Paul dans ses bras, et accélérait le mouvement. Elle qui pénétrait l’argile de ses mains, elle pénétrait désormais Paul.
Elle entrait en lui, et elle accélérait, elle accélérait avec son bassin, avec sa chatte, elle voulait le posséder, le baiser, l’aimer, le baiser comme il l’avait baisée, et elle accélérait encore, elle le serrait dans ses bras, elle faisait entrer ses doigts dans son dos, elle entrait en lui de partout, avec ses doigts, avec sa chatte exubérante, avec le hibou tout entier.
Elle le pénétrait encore et encore, et ses sensations étaient vertigineuses, alors elle retourna Paul, il se trouvait sous elle, et elle le baisait alors totalement, elle entrait plus profondément, plus vite, elle le caressait, elle caressait son torse, ses hanches, ses épaules, ses cuisses, ses fesses, elle les claqua aussi, elle était surexcitée, surexcitée de baiser Paul et ces va-et-vient envoyaient dans son sexe des vagues inouïes d’un plaisir inconnu, puis elle calmait la cadence, devenait douce et caressante, avant de reprendre de plus belle, d’accélérer encore et encore, elle serrait maintenant les tétons de Paul comme il avait serré ses seins.
Paul était extrêmement réceptif, il gémissait à chaque pincement, il gémissait à chaque coup de reins, alors elle accéléra, encore et encore, les caresses, les coups de boutoir, les pincements, les fessées, tout, elle accéléra encore et encore, plus vite, plus profond, plus grand, à en perdre le souffle, à en perdre la raison, encore et encore, puis, au bord de la rupture, au bord de l’abandon ultime, elle plaqua son ventre contre le ventre de Paul, elle prit ses lèvres, il la serra dans ses bras, elle le serra dans ses bras, comme un étau puissant, et ils s’abandonnèrent, et ils jouirent ensemble. Paul éjacula longuement dans ce nouvel orgasme de Cécile. Le liquide tiède s’épanchait entre leurs corps transpirant de plaisir, inexorablement, comme une fontaine intarissable. Ils restèrent ainsi collés durant une nouvelle éternité. Puis, ils séparèrent doucement leurs corps.
Cécile lécha doucement la semence tiède sur le corps de Paul, puis Paul lécha doucement la semence tiède sur le corps de Cécile. Ils s’embrassèrent, mélangèrent leurs langues et avalèrent ensemble le fluide d’amour. Ils restèrent ainsi, indéfiniment. Puis Paul invita Cécile à rester allongée et il lui offrir un massage. Un massage exceptionnel, par ses mains douces et précises, ses mains d’artiste et d’artisan, ses mains enveloppantes et chaudes, ses mains fortes et délicates. Cécile s’endormit.
Lorsqu’elle se réveilla, Paul n’était pas là. Sa robe était pliée et le hibou était posé à côté. Elle s’habilla, prit le hibou, regarda l’atelier, le plan de travail, les empreintes de son corps laissées dans l’argile, les fours, les hiboux cassés, les plantes. Elle imprima en elle cette image pour toujours, ainsi que toutes les sensations qu’elle y avait connues. Et elle partit. Arrivée au bureau, elle n’entendait plus les bavardages des collègues. Elle s’installa, déposa le hibou à côté de son ordinateur, et se mit à travailler. Elle regardait régulièrement le hibou en souriant. Elle était sûre que le hibou lui souriait en retour.
Diffuse en direct !
Regarder son live