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L'Histoire est un long cheminement !

Chapitre 2

Modus Vivandi

Erotique
Suite à sa rencontre avec Gisèle, la soirée de Vanessa ne fut rythmée que par ses cogitations concernant la stratégie à mettre en place pour faire tomber le couple dans les griffes de son amie Gloria, mais aussi par les messages nombreux qu’elle échangea avec cette dernière.
Depuis que Vanessa avait accepté de l’aider dans son projet, accord obtenu par le chantage sexuel dans lequel elle excellait à présent, Gloria ne tenait plus en place. Elle avait dû se caresser plusieurs fois durant la journée pour calmer le feu et la tension sexuelle qui ravageaient depuis sa chatte.
Elle avait remarqué que ses seins étaient tendus sous son corsage, ses tétons pointaient sous son chemisier malgré sa lingerie de grande qualité. Sa secrétaire lui en avait d’ailleurs fait la remarque en piquant un fard, gênée par cette situation.
Les messages, nombreux et impatients, faisaient sourire Vanessa.
Elle connaissait son amie et savait à présent pertinemment qu’elle ne s’arrêterait que lorsqu’elle aurait atteint son but final. Baiser sauvagement et brutalement avec le beau Hugo. Et si elle devait inclure Gisèle dans l’équation, cela se ferait avec plaisir et humidité.
Mais Vanessa sentait également l’excitation grimper, mais elle savait que rien ne se ferait sans honnêteté.
Elle m’en fit part lors de mon retour à la maison.
Elle m’expliqua la situation et en quelques mots, me fit comprendre qu’elle comptait bien jouer le jeu de Gloria et l’aider dans cette quête dédiée au sexe et au plaisir, mais pas aux conditions édictées par notre amie.
— Ma chérie ! Qui suis-je pour t’empêcher de t’amuser ? Mais promets-moi que personne ne sera lésé dans cette histoire.— C’est évident, Alexis !— Je connais suffisamment Gloria pour me méfier. Elle est capable d’aller très loin pour obtenir ce qu’elle désire. Et je t’avoue que par moments, elle m’effraie un peu.— Tu as peur d’elle ?— Peur ? Non, pas du tout. Je sais qu’elle ne nous fera jamais rien qui pourrait nous nuire. Ce que je veux dire, c’est qu’il lui faut parfois l’aide de ses amis pour la tempérer. Et je compte sur toi pour remplir ce rôle encore une fois. — Bien sûr mon amour !
Nous avons alors discuté durant la fin de soirée de la méthode à employer pour convaincre cette jeune fille de céder aux tentations et de s’aventurer dans un monde de luxure, de sexe et de plaisirs partagés.
Mais avec toutes les précautions d’usage envers une jeune fille qui avait vécu une enfance si malheureuse.
Et c’est avec la certitude de la stratégie à déployer que nous nous sommes couchés pour faire l’amour tendrement. Les yeux dans les yeux, en nous murmurant des mots que seules les personnes amoureuses peuvent employer l’un envers l’autre.
Le lendemain, au milieu de la matinée, ma femme reçut le message qu’elle espérait.
[SMS, Vanessa, Gloria]> Coucou ma chérie ! Je t’ai envoyé l’info dont nous avons discuté sur ton mail pro. Bisous ! ... J’ai hâte. < Tu n’as pas traîné ! Tu m’étonnes, cochonne ! Bisous. > Tu me connais si bien :-) Bisous, bonne journée et ... bon appel. Sois convaincante;-) < Je vais essayer ! Bonne journée ma chérie.
Assise à son bureau, Vanessa ne traîna pas et envoya un message à Gisèle
tout en notant que, si elle parvenait à ses fins, elle devrait avoir une sérieuse discussion avec Gloria sur la méthode à employer.
[SMS, Gisèle, Vanessa]> Bonjour Gisèle, je suis Vanessa. Nous avons discuté hier dans le couloir en attendant votre petit ami. Je voulais juste vous prévenir officiellement que ma proposition tient toujours et que, si vous le souhaitez, je peux vous donner quelques trucs et astuces concernant ce dont nous avons parlé ensemble. Passez une agréable journée.
La réponse ne tarda pas. Elle était telle que Vanessa l’avait prédit.
[SMS, Gisèle, Vanessa]< Comment avez-vous eu mon numéro ? Vous avez encore fouiné ? > Je n’ai pas fouiné. Je l’ai simplement demandé à quelqu’un qui le possédait. < On peut savoir qui ? > Vous ne devinez pas ? Madame Parfaite, bien sûr. Elle l’a demandé à votre petit ami parce qu’elle souhaite avoir une conversation avec vous. Elle devrait vous appeler prochainement à mon avis. < Elle a mon numéro ? De mieux en mieux. Vous ne doutez de rien en tout cas ! > Je ne fais que vous proposez mon aide dans le projet qui est le vôtre. Rien de plus. La balle est dans votre camp. Vous en faites ce que vous voulez. Ou vous intégrer l’équipe et nous jouons un peu, ou vous la laissez tomber et vous n’entendrez plus parler de moi. Cela ne viendra que de vous. Je vous souhaite donc une excellente journée. Á bientôt peut-être ? Vanessa. < Même pas en rêve ! Allez, ciao !
La conversation s’arrêta là.
Vanessa pensait n’avoir pas trop mal manoeuvré. Elle était restée évasive, polie, respectueuse et surtout avait titillé la curiosité de Gisèle. Elle le savait. Sa dernière réponse était l’espoir qu’elle espérait. Elle avait appris à décortiquer cette jeune fille et si elle pensait refuser, elle l’aurait remballée plus violemment. Il suffisait à Vanessa d’être patiente. Le temps et les cogitations internes de Gisèle viendraient à bout de ses dernières réticences.
Vanessa ne pensait pas si bien dire.
En recevant ces messages, la jeune Gisèle en avait été chamboulée. Car, comme elle l’avait dit la veille, pour la première fois, une autre femme s’intéressait à elle, lui proposait de faire des trucs de filles. De faire ce dont elle rêvait depuis son adolescence et dont elle avait été privée par la faute d’un décès ou de la brutalité alcoolisée de son salaud de père.
La nuit se passa mal pour Gisèle.
Sans parvenir à dormir, elle luttait contre le petit démon posé à côté de son oreille gauche qui lui susurrait de profiter de l’occasion. D’enfin profiter, à son tour, de ce que la vie lui offrait, sans se tracasser des conséquences. De vivre, de se laisser aller, de découvrir de nouveaux horizons.
Mais sur son épaule droite, sa conscience de femme éteinte lui rappelait les dangers de la vie, les dangers de se lier avec d’autres personnes ne comprenant pas ce qu’elle ressentait au fond de son cœur et de la douleur que provoquait en elle chaque rencontre trop intime.
Le matin fut maussade. Sa douche ne la réveilla pas complètement et elle prit la décision de refuser l’offre de Vanessa.
Mais en s’observant nue dans le petit miroir de sa salle de bain, elle se surprit à s’observer plus méthodiquement que d’habitude.
Ses cheveux longs étaient dans un état lamentable. Ses épaules, avachies et baissées, lui donnaient cet air de chien battu combiné à un regard en permanence triste. Ses seins, pourtant de bonne taille et ne subissant pas encore les affres de la gravité, étaient pourtant parfaits. Mais elle ne l’acceptait pas. Ses hanches et son ventre étaient maigres. Son pubis était recouvert d’une épaisse toison peu souvent entretenue, au grand dam de Hugo. Combien de fois lui avait-il demandé avec délicatesse de couper un peu ces poils disgracieux sans obtenir jamais la moindre satisfaction. Ses jambes étaient fines et longues. Mais auraient probablement mérité un peu plus d’attention lors des séances de sport durant sa jeunesse.
C’est, en poussant un cri de rage, que Gisèle attrapa son téléphone et envoya un message succinct à Vanessa.
[SMS, Vanessa, Gisèle]> On commence quand ?
En recevant son message de bon matin, Vanessa sourit. Sa courte patience avait été récompensée. Et, attablée avec moi, elle me montra l’écran de son téléphone en souriant.
— Cela n’a finalement pas été long ! dis-je.— Tu avais raison, mon amour ! Comme toujours.— Promets-moi encore de prendre soin d’elle.— Je te le promets ! Elle a eu une vie difficile et ne mérite plus de souffrir comme elle a souffert depuis sa naissance. Je vais tout faire pour lui permettre de découvrir que la vie peut être merveilleuse. Je dois juste encore en parler à Gloria à présent. Mais soit elle accepte mes conditions, soit ce sera sans moi.— Je t’aime, ma chérie !— Merci mon amour ! Moi aussi ! Tellement !— Réponds-lui ! Elle pourrait changer d’avis.
[SMS, Gisèle, Vanessa]> Bonjour Gisèle ! J’ai une journée chargée, mais je suis d’accord de vous rencontrer vers dix-huit heures pour discuter de ce que nous pourrions faire ensemble. Cela vous convient-il ?
Quelques secondes plus tard, la réponse lui parvint
[SMS, Gisèle, Vanessa]< D’accord ! Où nous rencontrerons-nous ? > Connaissez-vous le café des Artistes, à Montmartre ? C’est juste derrière le Sacré Cœur, Rue de la Bonne. J’adore cet endroit. Je vous y attendrai à l’heure convenue. Passez une excellente journée. < Merci ! J’y serai. Bonne journée aussi.
La journée se passa trop lentement au goût de Gisèle. Elle n’écoutait ses cours que d’une oreille distraite. Elle appréhendait terriblement ce rendez-vous avec cette femme si élégante et si belle. Elle pensa plusieurs fois à se décommander. Une peur sournoise lui tordait l’estomac, mais elle tint bon et l’heure de se rendre à Montmartre arriva.
Elle se figea devant le café dans lequel elle devait rencontrer Vanessa. Cet établissement semblait totalement au-delà de sa bourse d’étudiante.
Le côté un peu sombre de Gisèle refit surface et elle maudit Vanessa qui voulait l’humilier avec son fric alors qu’elle n’en possédait pas. Elle allait faire demi-tour lorsqu’une voix douce derrière elle lui dit.
— Vous êtes déjà là ? Magnifique. Bonjour Gisèle, je suis ravie de vous revoir !
En se retournant, elle voulut l’invectiver comme elle savait si bien le faire, mais ses paroles blessantes restèrent figées dans sa gorge tant Vanessa la subjuguait.
Elle était superbe. Tout simplement.
Ses cheveux, parfaitement coiffés, tombaient en cascade sur ses épaules. Elle portait un maquillage raffiné et discret, mais qui mettait ses yeux merveilleux en valeur. Ils étaient hypnotiques. Elle portait un tailleur rouge sur une chemise blanche en cache-cœur dont le décolleté permettait de distinguer le sillon de ses seins, retenus par une lingerie blanche dont le dessus en dentelles était légèrement visible. Sa jupe crayon lui moulait la taille et ses escarpins noirs lui donnait une demi-tête de plus que Gisèle.
Gisèle ravala ses invectives et ses insultes en une fraction de seconde. Son ventre se tordit dans un sentiment qu’elle connaissait. Le désir.
Elle décida, sans vraiment s’en rendre compte, de faire confiance à cette femme qu’elle ne connaissait que depuis quelques heures et avec qui elle avait discuté en tout et pour tout qu’une dizaine de minutes. Mais l’envie la tenaillait et elle ne put y résister.
— On entre ? demanda Vanessa.
Un peu gênée, Gisèle lui avoua ce qui lui pesait sur le cœur.
— Je ne sais pas si cet établissement est à la portée de mon porte-monnaie, Madame.— Mais... ! Enfin... ! Je vous invite, voyons ! Vous êtes encore étudiante et je sais, par expérience, que vous ne devez pas rouler sur l’or. — Vous m’invitez ?— Bien sûr ? Cela vous surprend ?— Personne, à part Hugo, ne m’a jamais invitée nulle part.— Eh bien, profitez de ce moment alors ! Dit Vanessa en riant.— Je vous remercie. — Je dois juste vous prévenir, pour être transparente avec vous, que j’attends une amie. Cela ne vous dérange pas ?— Une amie ?— Oui, j’ai rendez-vous avec Madame Parfaite. Cela vous ennuie-t-il ? Car dans ce cas, je la décommande et je reste avec vous.
Gisèle n’en croyait pas ses oreilles. Comment pourrait-elle refuser ? Cette femme acceptait de rester avec elle plutôt qu’une amie et elle lui en faisait part ?
— Non ! Cela ne me dérange pas. Je ne vais pas faire la fine bouche, en plus.— Je vous remercie. Vous verrez qu’en dehors de l’université, elle est très gentille et charmante. Vous allez ainsi apprendre à la connaître un peu plus et vous comprendrez qu’elle est digne de confiance.— Vous auriez tout de même pu me prévenir. Vous savez pourtant que je ne la porte pas spécialement dans mon cœur ! osa dire Gisèle.— Tout d’abord, elle s’est invitée et c’est mon amie. Ensuite, vous ne la connaissez que par le prisme de votre animosité à son égard. Donnez-lui donc le bénéfice du doute et apprenez à la connaître. Vous verrez qu’elle est adorable.— Je veux bien vous faire confiance pour cette fois ! répondit-elle en grognant. Je n’ai pas vraiment le choix.— Bien sûr que si ! Vous pouvez partir dès que vous le souhaitez. Nous entrons ?
En ouvrant la porte dans la célèbre brasserie, Gisèle ne put s’empêcher d’admirer la grâce avec laquelle Vanessa se déplaçait. On aurait dit qu’elle volait sur le sol malgré ses escarpins. Gisèle se demandait comment elle pouvait tenir sur des échasses pareilles, elle-même n’ayant jamais eu la curiosité d’essayer. Cette femme dégageait une sensualité et un érotisme que personne ne pouvait ignorer, pas même Gisèle. Elle se maudit à nouveau dans sa robe défraîchie et ses ballerines décousues.
S’installant dans un fauteuil confortable, Gisèle a l’impression d’être entourée de coton. Vanessa entama la conversation en commandant un verre de champagne Krug, non millésimé. Gisèle s’étouffa en entendant cela.
Elle n’avait jamais bu de champagne et ne savait pas si elle l’apprécierait. Elle en fit part à son interlocutrice qui lui répondit en souriant.
— Ne vous inquiétez pas ! Le champagne nous permet de nous sentir bien tout en installant un climat de confiance. Et celui que j’ai commandé est le préféré de mon mari.— Un climat de confiance ? — Oui ! Je veux que vous vous sentiez en confiance et que nous puissions nous découvrir l’une et l’autre. — Pourquoi ?— Parce que je sens que vous en avez besoin après vos dernières confessions. Et Gloria sera parfaite également dans ce rôle. Elle est plutôt de bons conseils, vous savez ?— Si vous le dites ! — Je le dis ! À propos, que diriez-vous d’oublier ce vouvoiement ridicule ? Nous sommes copines à présent, non ?
Gisèle fut estomaquée par cette dernière remarque. Elle n’avait pas de copine. Elle n’en avait jamais ressenti le besoin. Mais Vanessa dégageait aussi un petit quelque chose qui la mettait en confiance. Encore ce mot qui revenait sans cesse.
La confiance.
Oui, elle sentait qu’elle pouvait, et même mieux, qu’elle voulait de tout son cœur lui faire confiance.
— D’accord ! répondit-elle après ces quelques réflexions. Je veux bien te tutoyer. — À la bonne heure ! répondit Vanessa avec grandiloquence. Ce qui fit rire Gisèle pour la première fois.— Tu as un rire agréable ! Dit d’ailleurs Vanessa.— Ah oui ? Je ne l’aime pas. Il me semble tellement... agricole. — Agricole ? Amusant comme comparaison. Pas du tout, ton rire est pur comme du cristal, net et clair. Tu devrais rire plus souvent. Car il donne envie de le réentendre.
Gisèle rougit comme une collégienne sous le compliment. Il est vrai qu’elle riait rarement et en y réfléchissant, elle ne riait pratiquement jamais, trop occupée à maudire la terre entière. Cette dernière réflexion lui arriva en pleine figure. Elle passait inévitablement le plus clair de son temps à maugréer et à râler contre tout et rien. Personne ne trouvait grâce à ses yeux, rien ne pouvait la combler et enfin tout était noir. Vanessa remarqua la cogitation intérieure de Gisèle et la laissa dans ses pensées alors qu’elle se levait pour accueillir son amie qui venait d’entrer à son tour dans la brasserie.
Elle sourit en s’avançant en détaillant la tenue vestimentaire de Gloria. Ses inévitables talons hauts qu’elle porte avec une félinité assumée, un tailleur pantalon crème du plus bel effet et une lingerie rehaussant sa poitrine merveilleuse cachée par un chemiser blanc, ouvert sur le sillon de ses seins. Ses cheveux étaient retenus par un chignon élaboré.
— Bonjour ma chérie ! dit Gloria. Tu es divine aujourd’hui.— Toi aussi ma puce ! Mais tu sais que j’ai fait un effort, comme toi, pour lui en mettre plein la vue et la faire saliver. Elle doit tomber dans tes filets aujourd’hui. Je n’ai pas tout le temps du monde devant moi comme je te l’ai dit hier soir. Je veux que tu reprennes le flambeau le plus vite possible. — Mais... tu m’avais promis !— Oui, mais depuis, comme tu le sais, mon rendez-vous si impérieux d’hier cachait une réunion avec mes patrons qui m’ont octroyé une sacrée promotion et je veux l’assumer. Mon boulot va me réclamer pas mal de temps que je ne pourrai pas lui consacrer. Crois bien que je le regrette, je m’étais prise au jeu. Je le ferai lorsque mon agenda m’en laissera le créneau. Mais je suis piégée entre mon désir de t’aider et mes ambitions professionnelles.— Je suis si heureuse pour toi. Tu mérites tellement cet avancement dans ta carrière. Mais j’ai besoin de toi. Tu le sais.— Tu as tellement peur de tout faire foirer par ton impatience et de ne pas prendre le temps nécessaire à la capture de ton gibier ? Dit Vanessa en riant.
Mais n’oublie pas ce dont nous avons convenu. Tu lui dis tout. Elle le mérite et elle y a droit. Cette fille a trop souffert, je veux que tu l’aides comme je t’ai aidée avec l’aide d’Alexis.
Pour seule réponse, Gloria lui tira la langue en riant. Et elles se dirigèrent ensemble vers la table où Gisèle attendait avec angoisse ces deux femmes si belles et si charismatiques.
— Gisèle ? Je ne te présente pas Gloria.— Bonjour Gisèle. Je suis heureuse de vous rencontrer dans un cadre tellement moins formel
que mon bureau. Vous allez bien ?
— Ca va ! Je vous remercie. — Veux-tu aussi une coupe de champagne ? — Volontiers.
Une fois la commande passée, Vanessa se tourna vers Gisèle et lui demanda.
— Alors ? Qu’en penses-tu ?— De quoi parlez-vous ? demanda Gisèle prise au dépourvu.— Gisèle, d’abord nous avons décidé de nous tutoyer. Ensuite, je te demande ce que tu penses de ce que je viens de te dire à propos de ton rire ?— Je ne sais pas ! répondit la jeune femme en rougissant.— Tu ne sais pas ? Ou tu ne veux pas savoir ?— Je ne sais pas ! En fait, je me disais que vous av... pardon ! Que tu as raison ! répondit Gisèle en se reprenant lorsque Vanessa lui avait fait de gros yeux en entendant le début de vouvoiement.— Pourquoi penses-tu cela ?— Parce que c’est la vérité. Je ne ris pas souvent, effectivement.— Puis-je savoir pourquoi ? demanda Gloria.— Parce que je suis faite ainsi, faut croire ! — Et cela te plaît ? Tu aimes vivre ainsi ? osa clairement demander Vanessa.
Gisèle les scruta pensivement. Il y avait quelque chose qui clochait dans la situation qu’elle vivait. Pourquoi ces deux femmes, aux antipodes de ce qu’elle était et de ce qu’elle représentait, pouvaient-elles s’intéresser à ce point à elle ?
— Vous devenez indiscrète !— Excuse-moi ! Mais n’est-ce pas toi qui as accepté que je t’aide ? Pour cela, il me semble clair que je dois, ainsi que Gloria qui va m’aider dans cette tâche, te connaître un peu mieux. Tu sais que tu peux aussi nous poser des questions. Ce n’est pas à sens unique et si tu n’es pas à l’aise avec nous, tu peux t’en aller quand bon te semble. Il n’y aura aucun souci de notre côté. Tu ne recevras simplement pas l’aide à laquelle tu aspires de tout ton être.— Je me demande bien comment tu peux affirmer une telle chose ? Tenta Gisèle dans une dernière pirouette, se sachant démasquée.— Simplement parce que depuis que nous sommes ensemble, tu ne cesses de nous déshabiller du regard et de fixer mes seins comme s’ils allaient te mordre ! répondit Vanessa sur le ton de l’affirmation la plus évidente possible.
Je vois bien, ainsi que Gloria, que nos atouts féminins t’intéressent, que tu te poses mille questions sur notre lingerie, sur nos vêtements, et que tout cela semble exciter ta curiosité.
Gisèle resta coite quelques secondes face à cette attaque à laquelle elle ne s’attendait pas le moins du monde. Ainsi, elle avait été percée à jour. Elle avait le choix à présent. Assumer et découvrir ce qu’elle souhaitait le plus ardemment au monde ou se murer dans sa dignité et nier l’évidence quitte à devoir se séparer de cette femme qui ne lui avait, au final, rien fait d’autre que de me placer face à ses contradictions.
En jouant avec sa flûte de champagne, Gloria buvait du petit lait. Son amie et complice savait visiblement mener sa barque. Elle en était à chaque fois stupéfaite, mais se souvenait aussi de sa propre expérience entre nos griffes. Elle savait que petit à petit, Gisèle succomberait et avec elle, le beau Hugo. Du moins, elle l’espérait fermement.
Même si elle savait à présent que les règles avaient changé.
La réponse de Gisèle donnerait l’indication finale. Elle entrerait dans la danse ou elle fuirait définitivement, lui faisant perdre définitivement l’objet de son désir. Hugo et la jeune fille. Le tout-en-un.
Car, pour la première fois, Gloria n’avait pas tout dit à son amie. Si Hugo était attirant, elle avait aussi des vues très précises sur la jeune femme assise en face d’elle. Gisèle l’avait troublée par son aplomb et la fureur de son regard. Elle en avait mouillé son string et n’avait pu s’empêcher de passer sa main sur sa chatte pour en vérifier la moiteur lorsqu’elle avait été seule. Elle y avait reconnu les prémices d’une excitation sexuelle extrême et, ainsi, avait jeté son dévolu sur le couple mal assorti. Ce serait tout ou rien.
Même si le chemin serait long puisqu’il était à présent hors de question de brusquer les choses. L’histoire de cette jeune fille avait également touché Gloria. Elle se revoyait fragile et vulnérable avant de nous rencontrer Vanessa et ma famille. Et elle ne savait que trop les affres de cette situation.
— Que devons-nous faire toutes les deux, Gisèle ? demanda Vanessa en sortant Gloria de ses cogitations internes.— Pardon ? demanda la jeune fille au bord des larmes.— Veux-tu de notre aide ou préfères-tu retourner à ta vie sans le moindre rire ou sans beaucoup de joies ?— Je veux rester avec toi, Vanessa. Je veux apprendre de toi et devenir comme toi. Tu es belle, désirable, gentille, aimable, courtoise et patiente. -C’est ainsi que je veux...— Houlà ! Dit Vanessa. On se calme. Tu es très aimable de me donner tous ces qualificatifs. Mais tu ne me connais pas et tu ne connais pas Gloria. Nous avons nos défauts aussi. Et probablement plus que tu ne l’imagines dans ta petite tête. Je ne suis pas Marraine la Bonne Fée, dit Vanessa en se tournant vers Gloria qui l’avait affublée de ce diminutif pas plus tard que la veille.— Mais non ! Vous êtes parfaites toutes les deux. Vous êtes-vous regardées ? Et m’avez-vous regardée ?— L’habit ne fait pas le moine, Gisèle ! Reste calme. Ce que tu admires avec des yeux exorbités depuis que tu nous as vues ce soir n’est que des artifices. Les talons, le maquillage, les vêtements, tout ce qui t’attire ne reflètent qu’une partie de nous. Et certainement pas nos défauts. Tu dois en être consciente. — Pourquoi ?— Parce que c’est ce qui nous effraie dans ta demande justement. Tu fantasmes un monde imaginaire justement parce que tu ne le connais pas et n’en maîtrises pas les règles.— Mais... ? Je vous fais peur ?— Toi ? Certainement pas, jeune fille, dit-elle en souriant avec bienveillance. Mais tu veux tellement des changements que tu es prête à te nier pour cela. Tu es prête à croire que tu as trouvée les personnes parfaites pour obtenir ce que tu veux. Mais nous ne sommes pas parfaites. Nous avons nos défauts, nos parts d’ombre et tu dois en être consciente. Ne nous idéalise pas. Tu dois trouver ce qui te convient et ne pas tenter de nous copier. Nous t’aiderons en cela si tu le souhaites vraiment. Mais tu dois nous promettre de jouer le jeu et de nous arrêter si nous allons trop loin. Lorsque quelque chose ne te convient pas, tu dois le dire. — Je suis d’accord avec vous ! Vous avez raison. — Tu es vraiment surprenante ! Dit Gloria. — Pourquoi ? demanda encore une Gisèle adoucie et calme, ce qui l’étonna elle-même.— Eh bien, pour être honnête, suite à l’esclandre d’hier dans mon bureau, je ne pensais pas que tu resterais si paisible en entendant tout cela. Que tu accepterais si facilement ce deal, à nos conditions, car tu as les idées bien arrêtées.— C’est vrai ! Je suis probablement naïve, crédule et peu sûre de moi. Mais je ne suis pas stupide. Je sais pertinemment que vous copier n’est pas dans mon intérêt. Car, comme Vanessa vient de le dire, je ne vous connais pas. — Alors puisque les choses sont claires, et avant d’entrer dans les détails de notre... collaboration, si je peux m’exprimer ainsi, commandons à dîner.
Dîner ?
— Gisèle, il est dix-neuf heures. J’ai eu une journée chargée. J’ai faim ! Pas toi ?— Mais... je vous ai dit que...— Tu m’ennuies. Tu es mon invitée ce soir, je te l’ai dit.
Reconnaissante et rougissante, Gisèle se laissa mener par les deux femmes et, lorsque la commande fut prise, Gloria lui dit avec douceur.
— Bon ! Mettons clairement les choses au point. Tu sais probablement déjà que Vanessa ne pourra pas t’aider comme elle te l’a promis.— Oui ! Mais je n’ai pas bien compris pourquoi ?— Parce que je viens de recevoir une promotion et que mon agenda va se remplir considérablement pour les mois à venir. J’en suis désolée pour toi, Gisèle. Mais c’est pourquoi, ne voulant pas te laisser tomber si tu acceptes notre aide, j’ai demandé à Gloria de me donner l’aide nécessaire pour t’aider à mener ton projet de changement à bien.— Mais... ! Pourquoi êtes-vous si gentilles avec moi ? Pourquoi acceptez-vous d’aider une pauvre fille comme moi ? demanda-t-elle enfin au bord des larmes, des sanglots dans la voix.
Gloria et Vanessa se regardèrent et, avec une peine sincère pour cette jeune femme que la vie n’avait pas épargnée et, cette fois, sans la moindre arrière pensée perverse, elles décidèrent de lui dire la vérité.
— Gloria ? Tu lui réponds s’il te plaît ?— Bien sûr ! Je te le dois, ma chérie ! répondit alors notre amie commune.
Prenant quelques secondes de pause, rassemblant ses idées et, il faut l’avouer, son courage, Gloria se lança.
— Gisèle, je vais être honnête avec toi. Ainsi, tu pourras te faire une opinion et décider si tu veux encore de nous comme amies. Hugo est séduisant, beau et brillant. Il fera une belle carrière. Je t’avoue qu’au début, j’ai un peu flashé sur lui et que ...— QUOI ? cria Gisèle. JE LE SAVAIS !— Calme-toi, Gisèle ! Dit Vanessa en lui prenant la main. Ce n’est pas ce que tu crois. Écoute jusqu’au bout sans t’énerver et avec objectivité. Tu peux faire cela pour moi ?— Je vais essayer ! répondit-elle en foudroyant Gloria du regard.— Je reprends ! Et que j’avais très envie de l’aider plus qu’un professeur n’est autorisé à le faire. J’avais pour ambition de rencontrer sa copine et de déterminer si j’allais plus loin avec lui ou non. Puis, je t’ai rencontrée et, pardonne-moi, mais je me suis demandé ce qu’il te trouvait. Comment un garçon pareil pouvait-il être en couple avec toi ? — Merci pour le compliment qui me conforte dans l’opinion que j’ai de vous.— Laisse-moi terminer avant de t’en aller après m’avoir égorgée, s’il te plaît ! Merci de ta patience, dit Gloria avant de reprendre. Je me suis alors rendu compte que je me trompais lourdement. Très lourdement. Hugo est gentil, charmant et intelligent. S’il est en couple avec toi, c’est qu’il a vu des éléments que je n’ai pas distingué chez toi, aveuglée par mes ambitions. Je suis donc fautive d’avoir voulu gâcher tout cela.— Gâcher tout cela ? De quoi parlez-vous encore ?— De votre couple, votre entente, votre complicité. Car il est dingue de toi, c’est évident. Mais il pourrait se lasser et c’est ce qui t’inquiète. C’est pourquoi tu as osé, hier, te livrer à Vanessa et lui expliquer tes angoisses et tes désirs. Comme c’est ma meilleure amie, elle m’en a fait part hier soir. Je me suis dégoutée de ce que je désirais. C’est pourquoi, si tu le veux bien, je t’aiderai aussi à mener tes projets à leurs termes et te permettre de découvrir ce qui t’a été...— Ce qui m’a été enlevé en même temps que ma mère !— C’est cela ! Je suis parfois hautaine, dirigiste, cassante, voire dictatoriale, dans mon travail. Mais je suis aussi une personne calme et qui peut être touchée par une histoire comme la tienne. Ce qui a été le cas cette fois. Car j’ai aussi vécu ce que tu vis actuellement. Je n’ai pas toujours été telle que tu me vois à présent. Alors, si tu le désires, Vanessa et moi pouvons jouer le rôle de tutrices pour toi.— Tu as vécu... ?— Oui ! Mais c’est une autre histoire que je te raconterai peut-être un jour. Ce n’est pas notre propos ce soir. Je te propose de te permettre de t’épanouir et d’ouvrir tes ailes. Mais pour cela, Vanessa et surtout moi puisque je serai celle qui t’aidera, avons besoin de ta confiance plus que de tout le reste.— J’ai besoin de réfléchir. Car vos intentions n’étaient pas les meilleures au départ ! répondit Gisèle en se radoucissant.— Tu as raison ! Totalement ! Mais sache que nous pouvons t’ouvrir des portes que tu ne soupçonnes probablement pas. Tu choisiras ce qui peut te convenir dans ce que nous t’offrirons et tu en feras ce que bon te semble.
En quittant la brasserie, après de longues minutes de réflexion en dégustant leur repas, et beaucoup de questionnement intérieur, la curiosité l’emporta chez Gisèle. Le désir de découvrir ce qu’elle n’avait fait qu’entrevoir chez les autres l’emporta.
Les trois femmes se quittèrent donc avec un nouveau rendez-vous à la clé entre Gloria et Gisèle.
Gisèle ne le savait pas encore. Mais sa vie venait de prendre un tournant auquel elle ne s’attendait pas. Elle allait devoir faire face à ses démons les plus profonds et les exorciser. Vanessa avait parlé dans un message "d’entrer dans le jeu" et la discussion s’était terminée sur ce que Gisèle souhaitait découvrir !
Mais le jeu en vaudrait-il vraiment la peine ?
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AlexisPCLe 09/09/2020
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