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L'Histoire est un long cheminement !

Chapitre 4

Première faille

Erotique
Deux semaines plus tard, le vendredi, alors qu’elle sortait d’un cours particulièrement éprouvant, Gisèle reçut un message lui indiquant une heure et un lieu de rendez-vous de la part de Gloria.
Le ton impérieux du langage dans lequel les mots étaient rédigés aurait dû rendre Gisèle folle de rage. Car jamais elle n’avait fléchi en face d’autrui, surtout pas sur ce ton. Mais depuis sa rencontre plus intime avec Gloria et cet après-midi shopping durant lequel elle s’était mise à nu, au propre comme au figuré, lors des essayages, la sérénité et l’autorité naturelle de cette femme la subjuguait et quelque chose d’intelligible s’était fissuré dans sa carapace.
Alors que quelques jours auparavant, elle vouait cette « Madame Parfaite » aux gémonies et aux pires tourments des Enfers, depuis cette rencontre, son aura avait agi sur Gisèle comme un aphrodisiaque. Jamais elle n’avait ressenti ce sentiment, ni envers Hugo ni envers quiconque. Un sentiment étrange dans lequel se mêlaient confusion, désir, obsession, bien-être et attirance sous diverses formes.
Gisèle se remémora cet épisode, car, sans réfléchir lorsqu’elle était rentrée ce jour-là, elle s’était immédiatement déshabillée pour s’admirer à nouveau dans cette lingerie de luxe qu’elle venait de s’offrir avec l’aide de sa nouvelle complice. Elle ne reconnaissait pas cette femme qu’elle trouvait élégante, sexy, et même excitante dans l’image que lui renvoyait son petit miroir. Elle avait admiré avec un regard renouvelé sur elle-même le galbe de ses seins, la finesse de ses hanches dessinées délicatement par les baleines de la guêpière, ses fesses rebondies encadrant la mince ficelle de son string et les jarretelles qui retenaient des bas en soies épousant à merveille le galbe de ses cuisses et de ses mollets. Elle se maudit même de ne pas avoir une paire de talons hauts pour retrouver l’image parfaite qui avait été la sienne dans ce salon privé des Galeries Lafayette. Elle s’était promis qu’une fois son diplôme en poche, elle ne porterait plus que cela.
Elle demanderait à Gloria de lui apprendre à se déplacer sur ces engins, qu’elle trouvait à présent indispensables à sa panoplie.
Ses mains étaient passées sur ses hanches, remontant sur ses seins qu’elle n’avait pourtant pas l’habitude de toucher, si ce n’est dans sa douche quotidienne pour les nettoyer de la transpiration de la journée. Elle les avait trouvés doux et fermes à la fois. Ses doigts s’étaient immiscés sous la dentelle des bonnets pour titiller ses tétons qui pointaient sous le double effet de l’excitation que Gisèle ressentait et le frottement inhabituel de cette matière sur son corps. Le soupir d’aise qu’elle poussa lorsqu’elle tira légèrement sur les pointes de ses seins la surprit, mais l’encouragea à continuer ses découvertes. Une envie irrésistible était à présent montée en elle et Gisèle ne voyait pas comment y résister. D’ailleurs, en avait-elle envie ? La masturbation n’était pas une habitude chez elle, mais, une fois n’est pas coutume, elle ne réfléchit pas et, en quittant la salle de bain où le miroir lui renvoyait cette image démentielle d’elle-même, elle se coucha sur son lit.
Gisèle, en rougissant face à l’audace de ce qu’elle souhaitait entreprendre et qui n’était pas dans ses habitudes, écarta lentement ses jambes en passant la paume de ses mains le long de ses bas puis, remontant vers son string, elle s’arrêta sur les coquines petites attaches et se délecta de cette sensation entre ses doigts qu’elle n’avait jamais connus. Les jarretelles l’excitaient terriblement. Elle trouvait cet accessoire particulièrement féminin et définitivement sexy. Puis, relâchant les objets de son trouble, elle passa ses mains le long de son sexe, dont elle sentait depuis plusieurs minutes à présent, l’humidité s’accentuer. N’y résistant plus, elle passe un doigt sous son string et entama un doux va-et-vient contre les poils de sa chatte puis, délogeant son petit bouton sous son capuchon protecteur, le tonnerre éclata dans sa tête, l’emmenant en un éclair vers un orgasme foudroyant.
En revenant sur terre, la surprise lui tordit le ventre.
Elle ne venait pas penser à Hugo.
Elle venait de penser à Gloria, la regardant avec des yeux gourmands, mais un peu effrayants dans ce petit salon des Galeries, quelques heures plus tôt.
En quittant enfin sa nouvelle acquisition, et la rangeant dans un endroit où Hugo n’irait pas fouiner, le souvenir de ce regard la hantait encore. Elle admit qu’elle adorait ce regard sur elle. Empreint de désir, mais aussi de force. C’était le regard que Gloria devait avoir lorsqu’elle voulait se faire obéir de ses étudiants. Et Gisèle ne comprenait pas comment ceux-ci pourraient, ne fut-ce que penser, échapper à cette emprise.
Gisèle s’étonna encore plus de souhaiter à nouveau ce regard sur elle. Elle voulait ce regard sur elle. Car si Gloria la regardait ainsi, comment les autres personnes pouvaient-elles à présent l’ignorer comme elle en avait l’habitude ? Mais les autres avaient-ils encore une importance quelconque ?
C’est ainsi qu’au sortir de son université, alors qu’elle ne souhaitait que rentrer pour enfin se poser et profiter de sa soirée, sa fatigue s’envola en découvrant le signal clignotant sur son téléphone lui indiquant un message plutôt directif de Gloria.

[SMS]
— Bonjour Gisèle ! Je t’attends ce soir, à 18h30 à cette adresse. Sois ponctuelle ! Pas besoin de répondre. Si tu ne viens pas, j’en déduirai que tu n’as plus besoin de nous. Amène le solde de nos comptes. Avenue Kleber, 18 ! Gloria.
Avenue Kleber ?
Gisèle n’en revenait pas. Gloria, non seulement lui donnait bien un nouveau rendez-vous, mais en plus, lui réclamait son argent avec véhémence.
Se remémorant ses pensées et ses obsessions depuis leur première rencontre, Gisèle se surprit à être excitée sexuellement par ce message. Elle sentit, sous sa culotte de coton blanc, son sexe palpiter et s’humidifier.
Comment Gloria pouvait-elle avoir cette emprise sur elle, même à distance, même sans l’avoir vue ou entendue depuis plusieurs jours ?
Gisèle, en se posant ces questions, comprit aussi qu’elle s’en moquait. Elle adorait ce sentiment nouveau qui lui permettait de réaliser ses rêves les plus intimes et les plus fous tout en se soumettant volontairement à cette femme magnifiquement belle et intelligente.
Se soumettre ?
C’est là qu’elle comprit.
Elle adorait suivre les conseils de Gloria et de Vanessa, se soumettre à leur volonté et à leurs ordres qui l’amenaient à découvrir ce monde qu’elle souhaitait connaître de toute son âme. Car, si Gloria était plutôt directive, elle n’en restait pas moins respectueuse, amicale et de bons conseils. Suivre ses directives n’était donc pas problématique dans la réflexion de Gisèle, pourtant peu apte à ce genre d’attitude.
Elle passa chez elle, se demandant si elle devait porter sa nouvelle panoplie de femme fatale ou rester dans ses habits de beatniks sur le retour ?
Elle choisit simplement de prendre une douche rapide pour effacer la fatigue de la journée, elle passa ses sous-vêtements informes, mais propres, changea de robe et se chaussa avec ses sandales en cordes.
Après tout, cette image était la sienne. Pourquoi vouloir mentir ? Si Gloria s’en offusquait, elle lui expliquerait que, de toute façon, elle ne disposait de rien d’autre actuellement.
Mais en se rendant au rendez-vous et en apercevant Gloria, son sourire dissipa toutes ses craintes.
— Gisèle, bonjour ! C’est bien, tu es à l’heure ! sourit Gloria.— Bonjour Gloria ! J’ai cru comprendre que tu y tenais ?— Oui ! Excuse-moi si le ton du message était plutôt catégorique, mais je te l’ai envoyé entre deux rendez-vous et je n’avais que quelques secondes. J’espère qu’il ne t’a pas froissé ?— Pas du tout ! répondit Gisèle, presque déçue que Gloria ne lui ait, au final, pas donné un ordre formel d’obéissance.— As-tu pu récolter la somme que tu me dois ?— Oui, voici les 150 euros que je te dois ! Dit Gisèle en tendant trois billets de 50 euros qu’elle venait de retirer dans un distributeur automatique.— Merci Gisèle ! Je vois que je peux te faire confiance.— Je n’ai qu’une parole ! S’offusqua-t-elle qu’on puisse, ne fût-ce, qu’en douter.— Je m’en rends compte. Crois bien que je suis heureuse de l’apprendre, car cela signifie que, le cas échéant, je pourrai encore te prêter la somme qu’il te manquerait. Mais sache aussi que si tu m’avais fait part d’une difficulté pour me rendre la totalité de la somme, je t’aurais fait un crédit plus long ! Dit Gloria en souriant.— Pas besoin ! Je vous dois quelque chose, je vous le rends. ! C’est ainsi ! Les bons comptes ...— Font les bonnes amies ? osa Gloria avec un petit sourire en coin.— Amies ?— Je pense que nous pourrions nous définir comme telles, tu ne penses pas ?— Je n’ai pas d’amie. Je ne sais pas comment il faut faire !— Tu n’as aucun ami ni aucune amie ? s’étonna à moitié Gloria.— Il y a Hugo et l’un de ses amis à lui. Ce sont les seules personnes que je fréquente régulièrement... Avec toi à présent, puisque c’est la seconde fois. Généralement, après un rendez-vous, les gens ne me rappellent plus.— Alors tu as une nouvelle amie ! Tu peux compter sur moi, ainsi que sur Vanessa. D’ailleurs, où est-elle celle-là ? Encore en retard, comme souvent.— Vanessa va venir ?— Surprise ! Dit Gloria en riant et en écartant les bras dans un geste théâtral.— C’est une belle surprise. Je serai heureuse de la revoir.— Elle ne va plus tarder. Elle vient en métro. Tiens, la voilà !
Effectivement, quelques dizaines de mètres plus loin, Vanessa émergeait de la bouche de métro Kleber et, avisant ses deux compagnes, tendit le bras et se dirigea d’un pas décidé vers elles.
Gisèle admira la posture de Vanessa. Elle était juchée sur des talons hauts, son nouveau fantasme absolu, et portait un pantalon blanc immaculé et une veste de la même couleur. Elle avait aussi un dessous en soie rouge, tranchant avec la pureté virginale du reste de sa tenue. Ses cheveux étaient retenus en queue-de-cheval, ce que Gisèle trouva très joli aussi.
— Bonjour Gisèle ! Désolée de mon retard, mais mon dernier rendez-vous s’est un peu plus éternisé que prévu. Salut ma belle ! dit-elle en se tournant vers Gloria et l’embrassant sur chaque joue.— Salut ma chérie ! Je suis contente que tu sois là. On va s’amuser toutes les trois ce soir.— S’amuser ? demanda Gisèle en sortant de ses pensées tournées vers les deux femmes.
Aucune des deux, pourtant habillées avec un goût et un raffinement certain, n’avait fait la moindre remarque sur sa tenue vestimentaire. Preuve qu’elle s’en moquait totalement. L’habit ne faisait pas le moine pour ces deux créatures et Gisèle en était heureuse. Alors qu’elle avait craint les remarques, voire les moqueries, à nouveau, aucune fausse note n’entachait leur rencontre. Et Gisèle appréciait tellement cela qu’elle souriait aux anges alors que les deux femmes se saluaient.
— Oui, s’amuser ! Regarde donc où nous sommes.
En tournant la tête vers le numéro 18, Gisèle remarqua qu’elles étaient arrêtées devant un salon de massage privé.
— Je n’y suis jamais allée et vous voulez toutes les deux que je...— Nous voulons toutes les deux que tu ! Déclara impérative Gloria. Toute expérience est bonne à prendre, retiens cela Gisèle. Il est temps de te détendre un peu et que nous apprenions à nous connaître. Car, finalement, je ne sais rien de toi et tu ne sais rien de nous. Et des amies ne peuvent en rester à ce stade. — Des amies ? Gisèle avait du mal à croire que l’on parlait d’elle.— Mais oui, je viens de te le dire, Gisèle ! répéta Gloria. Nous allons passer la soirée entre filles, à nous détendre et à nous raconter des ragots tout en parlant des hommes. Allez, on entre. J’ai réservé un salon pour la soirée.
En entrant, les yeux de Gisèle s’écartèrent face au luxe dans lequel elle pénétrait.
Comment des endroits pareils pouvaient-ils exister ? Tout n’était que calme, sérénité, douceur. L’odeur qui régnait dès l’entrée transporta Gisèle dans un autre monde. Un mélange délicat de fleurs titillait ses narines et elle s’en imprégnait jusqu’à l’ivresse.
Une jeune femme portant l’uniforme rouge de l’établissement les conduisit vers leur salon privé après avoir encodé le nom de Gloria dans son ordinateur, derrière son bureau en acajou. Elle était aussi sur des talons hauts et Gisèle tenta d’étudier sa démarche qu’elle trouvait féline et chaloupée. Mais elle n’eut pas le temps de mener toutes ses investigations à terme, car, ouvrant une porte donnant sur un couloir peint en bleu clair et blanc, elle dit.
— Voici votre salon. Si vous avez besoin de quelque chose, vous connaissez la procédure. Je suis là toute la soirée. Profitez de votre séjour. Bienvenue au Lotus d’Or, Mademoiselle ! termina-t-elle en regardant Gisèle avec le sourire.
La porte refermée, Gloria et Vanessa laissèrent échapper un soupir d’aise.
— Bon sang ! J’en ai besoin ! Dit Vanessa.— Je veux bien le croire, ma chérie. Avec les heures que tu fais depuis ta promotion, tu dois avoir les lombaires et le dos en compote. Nous allons y remédier rapidement.— Tu n’imagines pas ! Je suis tellement crevée en rentrant le soir que je n’ai même plus l’énergie pour m’occuper correctement d’Alexis.— Pauvre chou ! Tu veux que je te remplace ? Dit Gloria en oubliant la présence de Gisèle.
Gisèle, restée sur le pas de la porte, ne perdait pas une miette de la conversation alors que les deux femmes retiraient leurs talons hauts en posant leur sac à main sur la guérite prévue à cet effet.
Elle n’était pas certaine d’avoir bien compris ? Gloria venait de proposer à Vanessa de...
— Tu aimerais bien, hein ! répondit alors Vanessa. Même pas en rêve, voleuse de mari ! Et elles partirent dans un fou rire.
Gisèle se détendit. Ce n’était qu’une blague telle que les filles avec lesquelles elle partageait les amphithéâtres à son université faisaient entre elles lorsqu’elles évoquaient leurs petits copains respectifs ou, plus généralement, les garçons. Gisèle avait souvent surpris des rires, des chuchotements lorsqu’elles parlaient de ces sujets. Et, elle l’avait aussi remarqué, ce sujet revenait fréquemment dans la faculté qu’elle fréquentait avec assiduité depuis plusieurs années à présent. Elle n’avait par contre jamais compris l’intérêt de s’épancher sur les hommes. Pour quoi faire ? Une fois qu’on en avait un, le tour était joué ?
Revenant à sa situation, Gisèle remarqua que les deux femmes avaient commencé, en riant, à se déshabiller mutuellement. Vanessa détachait la robe de son amie qui se trémoussait sur la pointe de ses pieds, maintenant nus.
— Eh bien, Gisèle ? Qu’attends-tu ? — Que suis-je censée faire ? Demanda-t-elle curieuse.— Mais... voyons ? Te déshabiller et passer ce peignoir, évidemment ! répondit en souriant Vanessa. Nous sommes là pour que l’on s’occupe de nous. Alors, en tenue Mademoiselle Gisèle.— Vous voulez que je me mette nue ? — Non, en peignoir ! répondit Gloria, avec une pointe d’agacement et de rudesse qui donna à Gloria un petit frisson de plaisir dans le creux des reins. Puis nue dans le bain à bulles si tu joues le jeu. Nous serons nues aussi après tout et nous sommes entre femmes. Pas de quoi fouetter un chat.
S’exécutant, Gisèle se déshabilla sous le regard des deux amies. Si Gloria l’avait déjà vue nue, c’était une première pour Vanessa. Gisèle appréhendait, bizarrement, le jugement de Vanessa. Gloria n’avait eu que compliments concernant sa plastique. De même que la jeune vendeuse qui lui avait recommandé ses achats quelques jours plus tôt. Mais Vanessa, c’était encore une autre étape. Car si les deux autres femmes étaient belles, Vanessa était, elle, resplendissante. C’était, aux yeux de Gisèle, la plus belle femme qu’elle avait jamais rencontrée. Et si, Gloria l’intimidait encore avec ce petit sentiment délicieux apparaissant entre ses reins, pour Gisèle, Vanessa représentait l’inaccessible fantasme de la féminité parfaite.
Elle ne put, ainsi, s’empêcher, tout en retirant sa robe informe et ses sous-vêtements trop grands, de découvrir les corps apparaissant devant elle. Gloria, en soutien-gorge noir et string, dégageait un attrait puissant sur Gisèle. Un attrait presque animal. Elle se sentait irrésistiblement attirée par cette femme si sûre d’elle et pour qui rien ne paraissait impossible. Ses seins étaient retenus, gonflés par la lingerie. Gloria remarqua le regard sur elle de sa compagne et en profita pour lui donner une nouvelle leçon.
— Regarde, Gisèle ! Nos seins, que tu admirais lors de notre première rencontre ne sont pas différents des tiens. Sais-tu où s’arrête la comparaison ? — Ta lingerie, je parie ! répondit un peu sèchement Gisèle. — Exact ! Dit Vanessa sans relever le ton que Gisèle avait employé. Tiens, attrape mon soutien-gorge et compare avec le tien. Quelle différence y a-t-il ?— À part le tissu et la dentelle ? Je dirais qu’il a l’air renforcé.— C’est le cas. Il relève mes seins et leur donne ainsi un galbe qui n’est pas exactement naturel, mais qui rend les hommes, et parfois les femmes, complètement dingues. On appelle cela, un "push-up". Retiens ce mot. Tu en auras besoin.— Donc, si je passe un soutien-gorge comme le tien, mes seins vont remonter et ils auront l’air plus... gonflés ? — C’est tout à fait cela ! Retiens ce truc pour ton prochain achat de lingerie.— D’accord ! Il faudra que j’essaie aussi. — Si tu l’avais vue dans sa nouvelle lingerie ! Dit Gloria à Vanessa. On avait envie de la consommer sur place.
Gisèle se demanda encore si elle avait bien entendu ? Mais elle fut transportée ailleurs à ce moment. Vanessa venait d’apparaître à son tour en lingerie. Et quelle lingerie !
Elle portait un soutien-gorge identique à celui de Gloria, mais avec un peu plus de dentelles décorant le haut des seins. Elle portait une culotte que Vanessa appela un tanga brésilien. Mais c’est le serre-taille retenant des jarretelles et ses bas qui intrigua le plus Gisèle.
Vanessa lui expliqua qu’il s’agissait du même principe que sa guêpière, mais sans l’inconvénient des baleines et armatures qui, durant toute une journée de travail, seraient vraiment trop difficiles à supporter.
Ce fut alors Vanessa qui parla à Gisèle
— Gloria m’avait déjà prévenue que tu étais très belle et que ton corps était fabuleux. Je ne pensais pas que c’était à ce point. Tu es merveilleuse Gisèle. Lorsque tu en auras conscience et que tu accepteras ta féminité, tu seras irrésistible.— Je ne veux qu’Hugo.— Bien sûr, botta en touche Gloria. Vanessa veut juste dire que ce sera à ton tour de faire rêver les autres filles de ton âge et même plus jeunes.— Vous le pensez vraiment ? demanda Gisèle, les bras en croix sur sa poitrine pour la cacher à Vanessa.— Allons ! Profitons de cet endroit.
Ce fut un torrent de senteurs diverses, de massages par un homme puis une femme, un sauna, un hammam. Chacune profitant des services offerts par l’établissement. Gisèle, s’inquiétant du montant de la facture, n’en crut pas ses oreilles lorsqu’elle apprit que c’était entièrement gratuit. Vanessa disposait d’une invitation personnelle pour faire découvrir l’endroit à une amie. Gisèle s’assit sur le sol lorsqu’elle comprit que cette amie, c’était elle. Bien sûr, l’établissement espérant que l’amie en question choisirait aussi un abonnement à l’année. Il ne pouvait savoir que Gisèle n’en avait pas les moyens. Mais ce n’était pas la question ce soir.
En buvant une coupe de champagne, assises ensemble dans un bain à bulles, Gloria, Vanessa et Gisèle discutaient comme si elles étaient amies depuis plusieurs années.
— Tu es étudiante en médecine ? Demande Vanessa intriguée. — Oui ! Je suis en Master.— Mais, tu es très jeune ?— J’ai sauté plusieurs classes au Lycée. J’ai vingt-deux ans. Mais, si tout va bien, je serai diplômée l’année prochaine et je pourrai prêter mon serment.— Je suis épatée, Gisèle ! Dit Gloria. Tu es vraiment une perle rare. J’en reste béate. — Pourquoi ?— Parce que c’est rare de rencontrer des personnes aussi douées que toi. Tu es visiblement au-dessus de la moyenne. Je me trouvais intelligente, mais tu l’es bien plus que moi.— Tu es professeur et agrégée, Gloria. — Oui, mais pas à ton âge. Il m’a fallu quelques échecs, du travail et de la sueur pour y arriver. Ce qui ne semble pas ton cas.— Effectivement, c’est plutôt simple pour moi. Je n’ai compris que récemment ma situation. En fait, le jour où j’ai reçu cette bourse de l’Etat pour financer mes études. On m’a expliqué que j’étais privilégiée, mais que mes compétences me destinaient à cette bourse. Je l’ai prise ! Je venais de quitter mon père devenue majeure, mais j’étais seule et sans revenus. Des gens bien intentionnés m’ont aidé dans mes démarches administratives et, lors d’un entretien psychologique, j’ai passé quelques tests qui ont déterminé mon potentiel, comme ils disaient. Ils ont rempli un tas de papiers et j’ai obtenu cet argent, selon eux sans la moindre opposition. C’était un moyen de subsistance comme un autre et, au moins, je ne dépendais pas d’un revenu de chômage comme mon connard de père. L’argent sert à me former. Et plus tard, j’aiderai en contrepartie de cette aide financière. J’en suis fière.— Tu as parfaitement raison de l’être. Eh bien, un médecin. Qui aurait cru cela, n’est-ce pas Gloria ? demanda Vanessa avec ce petit air entendu qui disait « je te l’avais dit ».— Effectivement. Tu m’impressionnes à chaque rencontre, Gisèle.
Elle rougit sous le compliment, car, pour elle, c’était Gloria et Vanessa qui étaient impressionnantes.
— Et si nous parlions d’autre chose, de plus amusant ?— Pourquoi pas ? Dit Vanessa en sirotant sa coupe de champagne rosé. À quoi penses-tu ?— Et si on se faisait un petit action-vérité ? C’est drôle.— Si tu veux ! Mais je te vois venir, toi ! Sourit Vanessa.— Gisèle ? Partante ? Lui demanda Gloria.— De quoi s’agit-il ?
Les deux femmes se regardèrent en souriant. Puis Vanessa, avec douceur lui expliqua le but du jeu et ses règles. Pas de triche, pas de mensonge.
— On peut essayer ! — Ah non ! On le fait, ou pas ! tonna Gloria. Pas question de se défiler si les questions sont gênantes. Tu joues le jeu, ou tu ne joues pas. Mais j’en ai super envie, car on sort vite des questions banales et on se découvre plus facilement sous le couvert du jeu ! termina Gloria en souriant à la jeune fille.— Bon, d’accord ! Jouons à ce jeu ensemble. Comment commence-t-on ?— Je propose que Vanessa commence, puisque tu ne connais pas encore la technique. Mais tu comprendras très vite. Bon Vanessa, à toi !
Les questions se sont alors enchaînées à un rythme lent, concernant surtout les petites habitudes du quotidien, les moqueries un peu cachées, les envies les plus simples. Ce fut un ensemble de rires tonitruants et francs qui résonnèrent dans le salon privé. Les trois femmes s’amusaient. Mais Gloria en profitait surtout pour amadouer Gisèle et l’amener vers des confidences plus crues et plus intimes.
L’alcool aidant, Gisèle se détendit complètement et c’est son rire que l’on entendait le plus souvent, surtout pour des informations futiles.
Gisèle, ayant posé une question à Gloria sur les compétences réelles ou imaginaires d’Hugo en cours, venait d’ouvrir la boîte de Pandore. Car Gloria enchaîna alors.
— Gisèle ! Tu as un petit copain. C’est très bien. Mais combien de filles as-tu déjà embrassées ?— De filles ? Je ne comprends pas ! Dit Gisèle en pouffant de rire.— As-tu déjà embrassé une fille et combien de fois ? C’est simple, pourtant.— Moi ? Aucune. Pourquoi donnerais-je un bisou à une fille ? Pffffff...— Parce que c’est agréable ! Dit Gloria, redevenue sérieuse.— J’ai Hugo ! Les femmes, c’est avec les hommes.— Toujours ?— Oui !— Donc, selon ton propre aveu, une femme qui embrasse une femme ne trompe pas son homme puisque c’est, par définition, impossible.— C’est compliqué ton truc !— Réponds simplement ! — Effectivement, ce n’est pas tromper. On ne peut pas tromper par un acte impossible. — Donc, si j’embrasse une femme, je ne trompe pas un homme ? C’est bon à savoir. Dit Gloria sérieuse.— Parce que tu l’as déjà fait, peut-être ? demanda Gisèle en riant de bon cœur, mais en sentant son ventre se tordre dans un sentiment qui lui rappelait sa séance personnelle sur son lit dans sa lingerie si excitante.— Évidemment ! Et Vanessa aussi, d’ailleurs.— Laisse-moi en dehors de cela, si tu le veux bien ! Dit Vanessa dans un sourire qui démentait son faux courroux.— Ah oui ? Vanessa ? Tu as déjà embrassé une femme ?— Ce n’est pas à toi de poser des questions, jeune fille. Réponds à Gloria.— Je ne l’ai jamais fait ! Dit Gisèle.— Très bien ! À toi ! Dit Gloria.— Vanessa, as-tu déjà embrassé une fille et combien de fois ? Dit Gisèle avec un grand sourire.
Comme elle s’y attendait, Vanessa avait déjà jeté un coup d’œil à Gloria qui lui avait fait part de la façon de répondre en un hochement de tête. Vanessa, la mort dans l’âme face à cette jeune fille perdue, joua le jeu dangereux de son amie.
— Oui, cela m’est arrivé. Et plus souvent que tu ne peux le penser. Je suis incapable de t’en faire le décompte exact. Mais je dirais probablement plus de vingt.— Vingt filles ? Sur la bouche ?— Oui !— Beurk ! Trop bizarre. Tu es vraiment trop bizarre. Et puis, je pensais que tu étais mariée ? Tu aimes les hommes, non ?— Une seule question, jeune fille. À mon tour. Puisque nous en sommes dans ce registre, Gisèle ? Aimerais-tu essayer d’embrasser une femme ?
Gisèle suspendit alors son geste et la coupe de champagne resta figée en l’air, face à son visage qui exprimait la plus complète confusion. Gisèle rougit en entendant cette question. Car, sans trop savoir pourquoi, elle venait d’avoir un flash, se voyant poser ses lèvres sur celle de Gloria. Et, par une force qu’elle ne contrôlait pas, elle en avait très envie.
Gloria regarda intensément la jeune fille, tentant de deviner le dilemme intérieur qu’elle sentait ronger Gisèle. Vanessa lui sourit en lui remettant une mèche de cheveux derrière l’oreille dans un geste tout maternel, qui surprit Gisèle.
Elle regarda Vanessa et lui rendit son sourire.
Elle n’avait jamais ressenti un bien-être aussi grand. Deux personnes qui s’intéressaient à elle. Des questions sur elle. Des révélations sur ces femmes. Les massages, le champagne, le sauna et le hammam, le champagne, le bain-bulle et surtout les sourires puis le champagne et encore le champagne dont elle n’avait décidément pas l’habitude.
Gisèle sombra à cet instant, Gloria avait touché le premier point et la première rive venait de lâcher.
— Pourquoi pas ? répondit Gisèle timidement. Une amie m’a appris récemment que toute expérience est bonne à prendre ! Dit-elle en fixant, cette fois avec autorité, le regard de Gloria qui, à son tour, lui rendit ce regard autoritaire.
Gloria sut, à cet instant, qu’elle ne devait pas fléchir. Que sa volonté devait s’imposer à cet animal sauvage afin d’en faire un gentil petit chat.
C’est Vanessa, qui, abasourdie par cette lutte entre deux femmes de tempérament, rompit le charme du moment en déclarant.
— À ton tour, Gisèle !
Revenant sur terre, Gisèle regarda une dernière fois Gloria puis lui déclara.
— Gloria ? Action ou Vérité ?— Action !
Vanessa s’y attendait après ce qu’elle venait de voir. Mais Gisèle fut prise au dépourvu. C’était la première fois que cette réponse tombait.
— Je ne sais pas quoi te demander ? — Veux-tu que je prenne ta place pour cette fois ? Mais tu devras faire l’action que je t’indiquerai.— D’accord ! répondit Gisèle sans méfiance.
Vanessa, connaissant déjà l’ensemble de ce qui allait se dérouler, s’allongea, toujours nue, dans le bain bulle et, s’installant confortablement, porta à nouveau sa coupe à ses lèvres.
— Gisèle ! Viens m’embrasser comme tu embrasses Hugo ! Puisque ce n’est pas le tromper, tu as le droit.
Gisèle surprit les deux femmes à cet instant. Car, si Gloria s’attendait à devoir argumenter, Gisèle posa simplement sa coupe délicatement sur le rebord en pierres et s’avança telle une Vénus sortie des eaux vers sa cible.
Gloria, les seins hors de l’eau, bomba quelque peu son torse afin de faire ressortir un peu plus sa poitrine et, passant délicatement ses doigts sur ses tétons comme pour y poser une goutte d’eau, attendait Gisèle.
Vanessa, qui assistait à la scène, posa une main sur sa poitrine et l’autre, plus discrète se faufila entre le compas de ses jambes. Car, elle devait admettre que si Gloria avait remarquablement mené sa barque, Gisèle était sublime. Elle possédait un corps de rêve. Elle avait juste besoin de se remplumer un peu au niveau des hanches et des côtes qui lui donnaient un petit air de mannequin anorexique que Vanessa n’appréciait pas du tout. Une femme est faite pour avoir des formes et les porter avec fierté sans basculer dans l’excès inverse. "Men sana in corpore sano" était sa devise. Elle trouvait, hormis ce petit détail anatomique, que c’était, justement, une bombe anatomique. Il était temps que le papillon sorte de la chrysalide.
Enfin proches l’une de l’autre, Gloria demanda une dernière fois à Gisèle
— Es-tu certaine de vouloir faire cela ? Ce n’est qu’un jeu, Gisèle. Rien ne t’y oblige.— Tais-toi et jouons ! répondit-elle à la grande joie de Gloria.
Cette dernière avança sa bouche et, dans un feulement, elle toucha celle de Gisèle. Les lèvres s’épousèrent calmement, mais avec une douceur telle que Vanessa pouvait la ressentir dans son corps. Gloria laissa l’initiative à la jeune fille qui entama un ballet avec sa langue qui se faufila à la rencontre de celle de Gloria. Entre les lèvres ouvertes des deux femmes, Vanessa pouvait admirer avec envie les langues entamer un ballet. L’une entrait dans une bouche pour en ressortir et laisser l’autre prendre la place. Gloria fit tourner sa langue autour de celle de Gisèle lentement, comme pour en retenir chaque millimètre. Gisèle se serra un peu plus contre Gloria et les poitrines entrèrent en contact. Un courant électrique passa dans le corps de Gisèle lorsque les tétons de Gloria touchèrent les siens, dardés par l’excitation et la douceur de ceux de son amie.
Vanessa n’en revenait pas. Jamais elle n’avait assisté à un baiser aussi torride. La scène était d’un érotisme rare. Elle regardait ses propres seins se tendre et gonfler lentement sous le désir sexuel qu’elle sentait monter au creux de ses propres reins. Sa chatte, elle en était certaine malgré le bain dans lequel elle se trouvait, ruisselait de sa cyprine. Elle passa, sans même s’en rendre compte, une main sur sa poitrine qu’elle caressa en suivant le rythme des mouvements que Gloria et Gisèle avaient à présent entamés, frottant leurs seins les uns contre les autres.
Dans un dernier mouvement de langue et en posant une dernière fois ses lèvres sur celle de Gisèle dans un baiser plus chaste, mais aussi plus bruyant, Gloria se recula en souriant.
Gisèle retourna à sa place, les yeux baissés vers l’eau qui tremblait encore des remous causés par les deux femmes.
— Eh bien ! Il me semble que cela ne te déplait pas trop ? demanda Vanessa en souriant à Gisèle. Tu constates et tu fais l’expérience que l’on peut trouver du plaisir là où on ne s’y attend pas. C’est encore une belle leçon que tu viens de recevoir de la part de Gloria.— Merci ! Fut le seul mot que Gisèle prononça avant de se lever et de prendre un essuie pour se sécher.
Gloria et Vanessa comprirent que la manche se terminait en cet instant.
Elles se sourirent alors que Gisèle se retournait pour prendre ses vêtements dans son casier.
Vanessa n’en revenait pas. Sa tactique, décidée avec moi lors du premier soir, fonctionnait plus rapidement que prévu. Et c’était très bien ainsi. Car si le jeu était, finalement amusant, il ne plaisait à présent ni à Gloria, ni à Vanessa de risquer de faire souffrir cette jeune fille. Les révélations de la soirée leur avaient permis de se faire une haute opinion d’elle. Elle méritait de connaître ce que le monde a de plus beau et de plus agréable. Sa future carrière le lui permettrait. Le but était donc établi et clair.
Quelques minutes plus tard, elles étaient sur le trottoir, face à l’établissement privé.
— Merci pour cette soirée, les filles ! C’était outre très agréable, très instructif. J’espère que nous pourrons continuer ensemble. Bonne soirée ! dit-elle en les embrassant sur les joues pour la première fois.— Je te contacterai prochainement ! Dit Gloria. Nous avons encore plusieurs choses à te montrer. Passe une bonne nuit et un excellent week-end. À bientôt.
En regardant partir la jeune fille, Vanessa se tourna vers Gloria.
— Tu es décidément machiavélique.— Moi ? Qu’ai-je fait de nuisible ? Dit-elle innocente comme l’enfant qui vient de naître.— Oh, c’est bon ! Répondit Vanessa en la prenant sous le bras et se dirigeant vers la bouche de métro la plus proche tout en riant avec son amie de ce qu’elles avaient vécu ce soir.— Tu admettras que je suis conciliante, calme et bienveillante.— Je l’admets ! Même si cela m’étonne venant de toi.— Tu sauras que c’est petit à petit que se capture un fauve. — Et si nous allions prendre un dernier verre chez moi ? Dit Vanessa. Alexis ne rentre pas avant demain.— Une soirée entre filles ? Puis une nuit avec toi ? Mmmmmhhh... Comment résister ?
Et c’est riant de plus belle, que les deux femmes, sous le regard étonné des passants, entrèrent dans la bouche de métro qui allait les amener chez moi pour une nuit que je sais avoir été torride. Gloria est incorrigible. Mais c’est ainsi que nous l’aimons dans ma famille.
À suivre...
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AlexisPC
Le 17/09/2020
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