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Un hiver en Guadeloupe

Chapitre unique

Erotique
Lorsqu’il arriva à l’aéroport, Régis Trend parcourut le hall du regard pour repérer la présence de son collègue Richard Haban. Tous deux s’étaient donné rendez-vous devant le comptoir du vol pour Pointe à Pitre. Régis Trend en profita pour aller s’acheter un journal au kiosque obligatoire. Quand il revint, la file d’attente s’était encore allongée. Il regarda sa montre : "Encore en retard, comme d’hab". Il en profita pour aller aux toilettes et vérifier sa mise devant la vitre. Le costume bien coupé, les cheveux à peine grisonnants de quadra, la ligne impeccable du coureur à pied du dimanche et pour faire bonne mesure, une légère barbe savamment entretenue. Il avait bien l’air de ce qu’il était : un cadre en route pour une mission d’importance, c’est-à-dire contrôler les comptes d’une filiale guadeloupéenne de la maison mère où il était en poste. Un bon job en plein hiver. Il avait son maillot de bain dans la valise.
C’est alors qu’il aperçut, tirant une valise à roulettes, une silhouette familière qui lui faisait un grand signe de sa main valide. "Bon sang, mais c’est Agnès ! Qu’est-ce qu’elle fiche là ?" Agnès Varenne était l’assistante de son collègue Richard Haban au pôle financier de l’entreprise qui les employait. Une fois la bise échangée, elle s’adressa à Trend :
— Comment vas-tu Régis ? Tu ne m’as pas attendue trop longtemps ?— Euh, excuse-moi, je ne savais pas que tu venais en Guadeloupe avec nous.— Mais non ! Tu n’as pas reçu mon message ? Richard est cloué au lit par un lumbago. Il ne peut pas voyager en avion et il m’a envoyée en catastrophe à sa place pour t’assister dans l’examen des comptes de la filiale de Pointe à Pitre.
Régis Trend pesta. Son portable s’était déchargé la veille et il avait omis de le reconnecter avant de prendre son taxi, une fois rechargé. De toute façon, qu’aurait-il pu dire ? Il n’y avait pas d’autre solution qu’envoyer Agnès. Une gentille fille, Agnès. Sérieuse, compétente, du métier. Bon, physiquement, elle n’était pas trop son genre. Le sien, c’était les grandes blondes élancées comme Patricia, sa compagne depuis vingt ans. Agnès était plutôt du genre boulotte, petite, forte en cuisses, en fesses et surtout en nichons. Incroyables, ces nichons, il devait en convenir. On ne voyait qu’eux. De vrais obus. Elle les assumait d’ailleurs fièrement en laissant toujours flotter son corsage sur un profond sillon mammaire qui faisait causer les mâles à la cafétéria. Mais Agnès cultivait son côté maternel et bienveillant, son sourire permanent dans un visage lunaire sous un épais casque de cheveux teints en blond, son allure quadra-bonne-épouse-bonne mère-bonne pro "rangée des voitures".
On ne lui connaissait pas d’aventures, si ce n’est des vacances en Combi VW chaque été sur les routes du Maroc et de Tunisie avec mari et enfants. Au moins, elle avait bon caractère. Pas comme Nathalie, son assistante à lui, Régis, qui boudait à la moindre remarque. N’empêche que la perspective de passer une semaine de boulot en Guadeloupe avec Agnès ne l’emballait pas vraiment. Avec Richard, ils s’étaient promis quelques virées dans les boîtes chaudes de Pointe à Pitre et Basse Terre. Ils avaient tous deux un faible pour les Antillaises longues et graciles. C’était mal parti. Agnès allait forcément lui coller aux basques et entraver ses projets extra professionnels. Elle remarqua son air bougon.
— Cela ne te fait pas plaisir que je vienne avec toi ?— Si si... enfin, bon, Richard avait davantage l’habitude. Il connaît bien la filiale.— Mais moi aussi ! N’oublie pas que je bosse toute l’année sur ses comptes.— Bon d’accord, on fera avec. Au moins, tu verras les lieux, ça te changera des chiffres.
Pendant le voyage, ils échangèrent assez peu, Trend ayant emporté un dossier dans lequel il se plongea entre les repas et les brèves périodes de sommeil. La première difficulté se manifesta à l’arrivée à l’hôtel. Nathalie avait réservé, par mesure d’économie (le service devait montrer l’exemple) une chambre double et non deux "single" comme autrefois. Trend et son collègue l’avaient accepté de bonne grâce. Mais maintenant, il fallait cohabiter avec "une" collègue. Pas pareil. Trend batailla avec la réceptionniste pour trouver une autre chambre. Mais on était en pleine saison touristique et l’hôtel était archi complet. "Ou vous prenez, ou je vous vire" avait tonné la réceptionniste, avec le sens de l’accueil bien connu des hôteliers de Guadeloupe. Trend sentait la moutarde lui monter au nez, mais Agnès le calma :
— T’énerve pas, on ne va pas en faire un drame. On fera en sorte de ne pas se gêner. J’ai longtemps vécu en coloc, je sais ce que c’est.
Trend rendit les armes et le couple prit possession d’une chambre standard avec deux lits jumeaux, une grande salle de bains et un balcon donnant sur la mer et la piscine en contrebas.
— Tu prends quel lit ? lui demanda aimablement Agnès.— M’en fous ! maugréa Trend qui se dit in petto : "pourvu que Patricia ne sache pas ce qui m’arrive"...

En revanche, Agnès semblait très à l’aise. Elle s’extasia devant la vue et annonça qu’elle allait tout de suite se baigner. Elle disparut dans la salle de bains et réapparut dans un maillot une pièce qui moulait ses rondeurs épanouies. "Elle a quand même de sacrés jambons" nota Trend qui la regardait évoluer, médusé par son aisance et même sa grâce de femme ronde.
— Bon alors tu viens ou pas ? lui demanda-t-elle.— Non, plus tard, il faut que je regarde encore ce fichu dossier avant la journée de demain.— Bon eh bien à plus tard.
Trend se plongea dans son dossier au maigre bureau de la chambre et une demi-heure après, Agnès réapparut, les cheveux mouillés attachés avec une barrette, les pointes de ses seins dardant sous la mince étoffe du maillot, par ailleurs très échancré à la poitrine et aux hanches. Trend lorgna le mont de Vénus proéminent. Même là, c’était charnu...
— Tu ne sais pas ce que tu as perdu, elle est vachement bonne, rien à voir avec l’Atlantique.
Elle disparut dans la salle des bains et réapparut presque aussitôt, entièrement nue, pour fouiller dans sa valise à la recherche de ce qui se révéla être un slip.
— Excuse-moi, j’avais oublié l’essentiel, gloussa-t-elle.
Cette brève apparition d’une intégrale nudité sidéra Trend. Ces seins lourds aux mamelons larges et aux pointes dressées, ce pubis brun et épais, ce fessier charnu constellé de fossettes avaient été aussi fugaces qu’une image subliminale collée à sa rétine et figée dans son cerveau. Mais quelle image ! Un vrai Rubens en mouvement. Ou un Renoir. En voilà une au moins qui n’était pas complexée par ses rondeurs. Elle sortit de la salle de bain, vêtue d’un pantalon corsaire qui lui moulait le derrière et d’un top style dos nu tenant par le bon vouloir de sa glorieuse poitrine, évidemment nue sous la fine étoffe.
— Et tu vas sortir comme ça ? lâcha-t-il en la voyant chausser des tongs.— Ben quoi ! C’est les vacances ici et je ne vais pas me mettre en tailleur et en escarpins.
Décidément, Agnès le surprenait. Et au fond, elle n’avait pas tort. D’ailleurs, il avait emporté un short et il allait l’utiliser séance tenante.
— Tourne-toi, que je m’habille, lui lança-t-il.— Oh dis donc, ça va, on ne va pas faire des manières. Je sais comment sont faits les hommes et toi les femmes, on n’est plus des gosses. Sinon, on ne s’en sortira jamais. D’ailleurs, je te préviens, je dors à poil.
Trend en resta bouche bée. Eh bien cette mission promettait.
Ils dînèrent ensemble au restaurant de l’hôtel. Les touristes se mêlaient aux autochtones et ce couple ressemblait à tous ceux, maris et femmes, qui s’étaient payé un séjour au soleil. Trend lorgnait la croupe de la serveuse antillaise qui ondulait entre les tables. A la commande, il lui fit des mines et la baratina. Elle éclata d’un rire perlé prometteur et s’échappa avec grâce.
— Elle est jolie, hein ? ricana Agnès. Tu aimes les peaux noires ?— Euh non, enfin oui, enfin bref, on est là pour bosser.— Tu n’as pas à te cacher. Moi je trouve les mecs d’ici très beaux. Ils ont quelque chose d’à la fois sauvage et souple que je trouve très séduisant. Mais oui, tu as raison, on est là pour bosser. Au fait, le rendez-vous est à quelle heure demain ?— 8h en bas de l’hôtel. Avec le décalage horaire, on est obligé de tout faire avant midi. Après, on sera tranquille, car il n’y aura plus personne à la boîte chez nous.— Chic, on va pouvoir se balader.— Oui, enfin pas tout de suite, car il faut quand même avancer le boulot.— Le boulot, toujours le boulot. Tu ne penses qu’à ça, toi ! rigola-t-elle en se levant de table. On va faire un petit tour ?— Non, je suis crevé, je vais me coucher. Je te réveille ?— Oui, j’ai le sommeil lourd.
Trend se coucha vêtu de son seul caleçon et s’endormit très vite. Mais il se réveilla plus tôt que prévu à cause du décalage horaire. A côté, Agnès ronflait légèrement. Il distinguait à peine sa silhouette dans le noir. Il l’imagina nue, mais chassa cette vision qui ne menait à rien d’autre qu’à des ennuis. Pourvu qu’elle se taise en rentrant et que personne à la boîte ne sache qu’ils avaient dormi dans la même chambre...A 7h, il occupa la salle de bains et quand il sortit, la lumière du jour envahissait la chambre. Agnès avait chassé le drap léger du lit et dormait à plat ventre, cuisses entrouvertes sur une chatte poilue et charnue qu’il était impossible d’éviter du regard. Trend attrapa le drap et couvrit le fessier rebondi de sa collègue avant de la réveiller :
— Eh oh c’est l’heure des braves !
Agnès émergea de son sommeil, se renversa sur le dos, s’étira, fit glisser le drap, nullement embarrassée par sa nudité comme si Trend était son mari.
— Ah j’ai drôlement bien dormi. Et elle fila dans la salle de bains, d’où le bruit d’un jet puissant s’échappa.— Bon, je t’attends au petit-déj, ne traîne pas hein ?
Trend avait déjà presque terminé ses agapes matinales quand elle apparut, vêtue d’une robe d’été légère qu’il considéra un peu trop moulante pour une activité professionnelle. Mais bon, au moins, elle avait mis des sous-vêtements.Face aux ordinateurs de la filiale, Trend retrouva l’assistante qu’il connaissait. Précise, pertinente, attentive. Côté boulot, il n’y aurait pas de problème avec Agnès, Richard serait bien suppléé. En sortant du déjeuner pris sur place avec les collègues guadeloupéens, Agnès suggéra une virée au bout de l’île :
— Il y a de beaux rochers et une belle plage, on pourrait y aller avant que la nuit tombe ?— D’accord, mais il y a un bout de chemin et ici, l’obscurité tombe d’un seul coup. Alors, ne traînons pas. On y va tout de suite.
De fait, le site valait le coup d’œil. La plupart des touristes étaient sur le départ et la plage quasi déserte. Ils aperçurent juste un couple qui jouait les prolongations en regardant le soleil décliner. En foulant le sable, Agnès eut une inspiration :
— Et si on se baignait ?— Mais... les maillots ? On ne les a pas pris.— Pas grave. J’adore me baigner à poil et il n’y a presque personne.
Elle fit aussitôt passer sa robe par-dessus sa tête, dégrafa son soutien-gorge et baissa son slip avant de courir vers l’eau et d’y plonger sans transition, ses gros seins en bataille. Trend se sentit tout bête avec son costume.
— Alors, tu viens ? lui lança-t-elle. Elle est délicieuse. Enlève-moi ce costume idiot et viens te baigner.
Trend regarda du côté du couple. C’était un homme et une femme d’âges mûrs, des touristes visiblement. Mais ils étaient entièrement nus tous les deux, ce qu’il n’avait pas remarqué de prime abord. Ses dernières inhibitions étant injustifiées, il se déshabilla et fila dans l’eau, mal à l’aise et impatient en même temps.
— Enfin, tu te décoinces, lui lança Agnès en battant des pieds dans sa direction. Trend partit en brasses puissantes. Il était bon crawler. Au retour, Agnès l’attendait assise sur le sable. Ses seins, raffermis par l’eau, ressemblaient à deux gros melons. Elle lui glissa avec un clin d’œil :— Tu as vu le couple à côté ? Ils baisent !
Trend regarda dans la direction. Effectivement, la femme chevauchait l’homme sans complexe, son fessier allant et venant dans un mouvement régulier et profond. Il les regardait bouche bée.
— Alors, tu mates ? rigola Agnès. Tu n’as jamais vu ça sur une plage ?
Non, il n’avait jamais vu ça. Il faut dire qu’il ne fréquentait pas particulièrement les plages naturistes, à fortiori libertines. Patricia n’aimait pas.
— Bon, allez on s’en va, décréta-t-il en attrapant son costume. Il jeta un dernier coup d’œil au couple. L’homme prenait maintenant la femme en levrette. Elle regarda Trend droit dans les yeux et lui sourit. Il rougit et prit la tangente. Deux exhibitionnistes. La douceur de l’air eut tôt fait de les sécher et ils purent se rhabiller à leur voiture. Trend était un peu remué. La nudité ostentatoire d’Agnès et maintenant ce couple exhibitionniste, ça commençait à faire beaucoup. Il fallait prendre des mesures.— Je te suggère de sortir ce soir, glissa-t-il à Agnès.— Génial ! J’allais te le proposer. On l’a bien mérité, non ?
Trend proposa de dîner au restaurant de l’hôtel dont la terrasse donnait sur la plage, et de sortir ensuite. En fait, il voulait surtout augmenter ses chances auprès de la serveuse prénommée Chloé. Son plan était simple : amener Agnès dans une boîte quelconque et la larguer pour venir chercher Chloé à qui il aurait filé rancart au préalable. Le plan marcha bien au début. Chloé fut informée que le couple qu’elle servait n’avait rien de conjugal, ce qui n’était pas évident au premier abord. Elle était d’accord pour prendre un verre après le service.Ce manège amusa Agnès :
— Je ne te croyais pas si dragueur. Finalement, ce genre de mission, ça permet de mieux connaître les gens.— Je ne pensais pas non plus que tu étais capable de dormir à poil à côté d’un homme qui n’est pas ton mari.— Un partout, balle au centre. Je vois que tu commences à te détendre. Enfin, si on peut dire. Tout à l’heure à la plage, je t’ai vu bander. C’était à cause de moi ou du couple qui baisait ?— A cause de l’eau de mer, ça me fait toujours cet effet.
Agnès s’esclaffa. C’est alors qu’un couple fit son entrée au restaurant.
— Oh dis donc, ce n’est pas eux qu’on a vus à la plage tout à l’heure ? interrogea Agnès.
Oui, c’étaient eux. Elégants en tenue de ville, la cinquantaine, apparemment germaniques. Ils saluèrent Trend et Agnès en passant devant leur table, sans la moindre gêne. Ils avaient été reconnus.
— Ils vont finir par nous proposer une partie à quatre, gloussa Agnès. Trend ne releva pas. Il était davantage préoccupé par une partie en duo avec Chloé, qu’il suivait constamment du regard.
Dans la boîte qu’ils avaient choisie, Agnès se mit aussitôt à danser au rythme de la musique antillaise. Un grand noir la prit en charge. Trend regardait un peu inquiet la robe moulante d’Agnès glisser de plus en plus bas au niveau des seins, robe qu’elle n’arrêtait pas de relever pour empêcher ses lourdes mamelles de jaillir du mince tissu. Car évidemment, le soutien-gorge était resté dans la chambre. Il se demanda même si le slip avait fait aussi le déplacement. Mais au moins, elle était occupée. Il vint la trouver au bar pour lui dire qu’il rentrait à l’hôtel, si elle n’y voyait pas d’inconvénient.
— Déjà ? Au moment où on commençait seulement à s’amuser. Tu me déçois.— Je ne t’empêche pas de rester.— Lâcheur ! Bon et ben bonne nuit.
La suite du plan marcha nettement moins bien. Chloé prit bien un verre avec Trend dans un bar voisin, mais au moment de passer à la phase suivante, elle n’y alla pas par quatre chemins :
— D’accord, mais c’est 100 euros la nuit.
Trend en resta comme deux ronds de flan. Il devint cinglant et Chloé grossière. Il partit se coucher seul à l’hôtel. Agnès n’était pas encore de retour. Il enfila son caleçon et s’endormit de mauvais poil.
Le lendemain matin, le soleil était déjà levé quand il gagna la salle de bain, jetant un regard au passage sur le lit voisin. Surprise : il était vide ! Agnès n’était pas rentrée de sa soirée. Que lui était-il arrivé ? Il envisageait déjà le pire quand sa collègue fit son apparition, la robe fripée, le teint chiffonné et décoiffé. En un clin d’œil, elle fut à poil (effectivement, elle ne portait pas de slip) et se précipita sous la douche sans explication. Trend attendit patiemment qu’elle fût séchée pour l’interviewer. Elle était vêtue d’une simple serviette nouée autour des seins :
— Mais qu’est-ce que tu as foutu ? Je commençais à me faire du souci.— J’ai passé la nuit chez Barnabé, le garçon que tu as vu avec moi hier soir.— Tu veux dire que tu as...— Ben oui, j’ai baisé avec lui. Une sacrée affaire, soit dit en passant. Un peu bestial, le mec, mais une peau d’une douceur... Et une bite... Et infatigable avec ça. Il m’a tuée.— Mais enfin, Agnès, tu es mariée, tu...— Oui et alors ? Tu ne t’es pas fait Chloé, toi ?— Euh, non, il fallait payer et...— Bien fait ! Moi j’ai tout eu gratuit et je peux te dire que je n’ai pas été déçue. J’ai vraiment pris mon pied. Il m’a prise par tous les trous et j’ai joui plusieurs fois, si tu veux savoir. Je rêvais depuis longtemps de me faire un black, mais évidemment, ce n’était plus possible dans la vie rangée que je mène. Merci Richard !— C’est scandaleux !— Scandaleux ? Et puis quoi encore ? On vit ici comme frère et sœur depuis trois jours. Je dors à poil à côté de toi et tu n’as même pas essayé d’entrer dans mon lit. Je t’aurais peut-être fichu par terre, mais au moins, j’aurais eu l’impression d’exister. Ton indifférence avait quelque chose d’insultant. Je sais que je ne suis pas Monica Bellucci, mais tu n’es pas Vincent Cassel non plus, même si je te trouve mignon. J’avais envie de baiser, Barnabé m’a baisée et voilà. Bon, maintenant, on va bosser, c’est l’heure.
Trend en resta coi. Ils partirent prendre leur petit-déjeuner sans échanger un mot. La journée se poursuivit dans une certaine tension. En clair, ils se faisaient la gueule...Elle dura un peu plus de vingt-quatre heures. Le soir, Trend mangea seul au restaurant de l’hôtel. Agnès avait disparu. Elle revint pourtant se coucher à une heure décente alors que Trend était déjà au lit. En fait, c’est lui qui avait failli découcher. Le couple libertin, le voyant seul, l’avait invité à sa table. Une conversation s’était suivie en anglais. Après les amabilités et convenances habituelles, le couple avait proposé à Trend de venir le rejoindre dans sa chambre pour un trio. Mais quand l’homme annonça qu’il était bisexuel, Trend déclina. Dans le cas inverse, il n’aurait pas détesté honorer la dame dont le sourire en position de levrette l’avait marqué.
Le lendemain était la dernière journée d’inspection. Pour l’occasion, Marguerite, la responsable guadeloupéenne, avait organisé une petite fiesta. Le punch étant à l’honneur, les visages ne tardèrent pas à s’éclairer bien que les comptes ne se fussent pas vraiment révélés en équilibre. Marguerite était aux petits soins pour Régis Trend, ce qui alerta Agnès. Elle avait remarqué que c’était toujours elle qui le servait. Concentrant son attention sur ses allées et venues, elle découvrit que la Guadeloupéenne saupoudrait le verre de son collègue d’une espèce de poudre suspecte. Agnès se demanda si la volcanique Marguerite ne cherchait pas à mettre Trend dans son lit le soir même pour établir une sorte de lien de subordination.
— Régis, ne bois plus, murmura Agnès à son oreille.— Ah bon, pourquoi ? Tu es mon chaperon maintenant ?— Je cherche juste à t’éviter des ennuis.
C’était la première fois qu’ils se parlaient depuis un bon moment. Mais Trend connaissait suffisamment Agnès pour savoir qu’elle ne parlait pas en l’air. Quand elle lui suggéra de rentrer, il ne résista pas, au grand dam de Marguerite qui se renfrogna au moment des adieux. Par précaution, Agnès prit le volant. Au bout de quelques minutes, Trend se tortilla sur son siège, en proie à un certain malaise. Malgré la nuit noire qui régnait, la conductrice constata qu’il se triturait l’entrejambe :
— Qu’est-ce qui se passe ? Tu as un problème ?— Euh, oui, enfin non, enfin bref, je bande comme une bête, voilà.
Agnès éclata de rire.
— Je m’en doutais. La belle Marguerite t’a donné une dose massive d’aphrodisiaque pour que tu l’honores avant de partir. Comme ça, après, tu étais coincé avec elle. Et ton rapport aussi.— Nom de Dieu ! Je te dois une fière chandelle.— Alors, je ne te scandalise plus ?— Oui, bon ça va. Reconnais que quand tu pars à une soirée sans slip, c’est un peu limite.— Comment ça, sans slip ? Mais j’en avais un ! C’est Barnabé qui l’a gardé en souvenir...— Ah bon... Tu l’as revu, ce Barnabé ?— Oui, mais en tout bien tout honneur. On n’a pas rebaisé, si tu veux savoir.
Trend n’épilogua pas. D’ailleurs, ils étaient arrivés à l’hôtel. Il descendit de la voiture avec difficulté. Son jean comprimait atrocement son érection et il avait hâte de se libérer. Dans la chambre, toute pudeur enfuie, il se déculotta et courut prendre une douche, laquelle fut totalement inopérante. Il triquait toujours comme un malade. Agnès n’en pouvait plus de rire.
— Eh ben dis donc, j’aurais dû demander la recette à Marguerite pour mon mari... C’est une vraie manche de pioche que tu as entre les jambes.— Mais qu’est-ce que je vais faire ? se lamentait Trend.— Je ne vois qu’une solution, gloussa Agnès.
Et tout en parlant, elle se dévêtit entièrement. Et l’incita à faire de même.
— Couche-toi sur le lit, ordonna-t-elle.
Elle se positionna à genoux entre ses jambes et entreprit de le branler lentement, ses seins à hauteur du gland qu’ils venaient titiller. Elle passa un doigt dans sa bouche, humecta son plexus solaire, prit la queue de Trend et la cala entre ses melons qu’elle serra, imprimant un va-et-vient à son buste. Trend avait l’impression que sa queue coulissait dans un coussin d’ouate. La sensation était inédite et délicieuse. Puis elle l’emboucha. Entre deux succions, elle lui dit :
— Laisse-toi faire, détends-toi.
La bouche experte et douce d’Agnès entourait le gland d’un fourreau de velours aqueux. Trend se relâcha. Agnès n’était plus une collègue, mais une soignante, presque une infirmière. Certes, il ne débandait pas, il en était même loin, mais il perdait de son stress, d’autant qu’Agnès prenait un plaisir évident à l’exercice, à en croire ses "mmmhh mmmhh" de satisfaction. Sans transition, elle l’escalada. Pénétrée, elle lâcha un râle :
— Hou que c’est bon ! J’en avais envie depuis le début.
Trend ne s’attarda pas sur la remarque. Il répondit sans barguigner aux louvoiements d’Agnès par de vigoureux coups de hanches. Ses gros seins dansaient la samba. Elle lui prit les mains et l’obligea à les caresser, à les pétrir. Leurs bassins étaient maintenant bien synchronisés. Ils baisaient. Ils baisaient dur. Agnès prenait de la hauteur pour mieux s’empaler, cherchant à profiter de l’exceptionnelle raideur du dard de Trend. Puis ils se détachèrent brièvement pour changer de position :
— Prends-moi par derrière, ordonna Agnès.
Trend s’exécuta sans contester. Le derrière de sa collègue l’inspirait et il fit claquer son bas-ventre sur les fossettes des deux glorieux hémisphères. Agnès, tout en ondulant, tourna la tête vers lui :
— Tu aimes ça, hein ? Tu vas voir, tu vas jouir.
A dire vrai, il n’était plus tellement pressé d’éjaculer. Cette belle plante manifestait un enthousiasme sexuel qu’il avait rarement rencontré, en tout cas pas chez son épouse. Plus il la limait et plus elle exprimait son plaisir. Elle venait chercher sa bite avec son cul. C’était quand même gratifiant. Le sommet fut atteint quand, tournant à nouveau la tête vers lui, elle lui jeta :
— Tu m’encules ?
C’était la première fois qu’une femme réclamait de la prendre par le petit trou. Habituellement, c’est plutôt lui qui s’imposait.
— Lèche-moi d’abord et après, entre doucement. Tu es gros.
Mettre la langue sur un anus n’était pas non plus dans ses habitudes, mais l’euphorie de la situation l’emporta. Il avait un petit goût fumé pas désagréable. Quand il posa son gland sur l’orifice, il n’eut pas besoin de pousser beaucoup. La dame était habituée. Peut-être que Barnabé avait préparé le terrain, se dit-il. En tout cas, après quelques brefs va-et-vient, il s’enfonça jusqu’à la garde et son ventre claqua à nouveau sur les fesses charnues d’Agnès. Celle-ci, maintenant, ne se retenait plus. Elle balança plusieurs exclamations sonores qui exaltèrent la virilité de Trend. Pour la première fois, il sentit son sperme se déclarer dans sa hampe. Quand, dans le feu de l’action, Agnès lui lança : "vas-y, à fond, mets-la-moi jusqu’aux couilles !", la sève jaillit de son tréfonds pour inonder les entrailles de sa douce collègue, en proie à un orgasme qui lui mettait la chair de poule des fesses à la nuque.
Quand Trend se retira, il éjaculait encore, maculant le dessus-de-lit qui n’avait pas été enlevé, erreur fatale. Agnès s’aplatit, cuisses ouvertes, rincée, hors d’haleine.
— Ben dis donc, la Marguerite, elle ne sait pas ce qu’elle a perdu...
Trend ne put s’empêcher de rire.
— J’aurais dû lui demander la recette. J’étais survolté.— Un peu à cause de moi aussi j’espère, riposta Agnès.— Oui bien sûr, tu es un coup en or, ma mignonne.
C’était la première fois qu’il adressait un mot gentil à Agnès et elle l’apprécia.
Ils rebaisèrent au cours de la nuit, car l’aphrodisiaque possédait un effet retard. Agnès s’était levée pour uriner et quand elle sortit de la salle de bains, elle s’aperçut que Trend avait allumé la veilleuse et bandait.
— Encore prêt à ce que je vois, dit-elle en se couchant à côté de lui.
Elle posa la main sur sa hampe, en jaugea la raideur. Elle bascula sur le dos, cuisses ouvertes.
— Viens, mais cette fois, c’est toi qui me baises. Commence déjà par me lécher, j’aime ça.
Trend s’exécuta en plongeant son mufle dans la chatte poilue d’Agnès. Il n’était plus habitué à un système pileux aussi abondant, mais il le trouva doux. Il insista sur le clitoris, ce qui fit frémir Agnès. Il avait envie de s’enfoncer en elle, classiquement, en missionnaire. Il aimait la regarder dans le plaisir. Agnès était de ces femmes qui sourient pendant l’acte sexuel. La houle de ses seins épanouis pendant qu’il la percutait était une autre satisfaction pour Trend, qui se découvrait un goût prononcé pour les fortes poitrines, vivantes et mouvantes. Elle lui talonna les reins pour l’inciter à hausser le rythme avec de petits cris de joie qui annonçaient un orgasme imminent. Puis elle s’attrapa les pieds pour accroitre la pénétration, ce qui déclencha la jouissance de Trend. Plutôt que se vider en elle, il l’aspergea de son sperme, encore copieux. Cette fois, c’est lui qui sourit.
La nuit fut courte et agitée. Si bien que le matin, ils durent se passer de petit-déjeuner, car l’horaire de l’avion imposait un départ aux aurores. Trend se sentait complètement vidé, comme si on avait déchargé ses piles internes. Agnès était plus fringante. Le sexe lui réussissait. Elle se chargea de toutes les formalités d’embarquement et une fois dans l’avion, s’épancha :
— Bon, maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? On redevient collègues ou on devient amants ?
Trend avait eu à peine le temps de se poser la question. Agnès s’était révélée une amoureuse extraordinaire cachée sous un physique assez banal. Bien qu’apaisé, il savait qu’il aurait envie de revenir à elle un jour. Mais le contexte allait changer. Ce ne serait plus les effluves de la Guadeloupe, mais les contraintes de la métropole.
— Qu’est-ce que tu préconises ? glissa-t-il prudemment.— Je crois qu’il vaut mieux qu’on en reste là. On a passé un super moment. Franchement, ça m’aurait embêtée de ne pas baiser avec toi. J’ai eu envie toute la semaine. Tu as mis le temps, mais tu as été à la hauteur et moi aussi je pense. Mais en arrivant, ta femme va te sauter dessus et mon mari pareil. On va reprendre notre train-train. Cette histoire, ce sera notre petit secret, d’accord ?
Trend ressentit une pointe de déception. Mais une fois de plus, Agnès parlait le langage de la sagesse.
— D’accord, tu as raison. On verra au prochain voyage, si Richard est encore malade...
En fait, de nouveaux voyages, il n’y eut point. Les comptes déplorables de la filiale antillaise incitèrent la direction à la vendre. Cette fois, ce fut le patron qui se déplaça en compagnie du directeur financier pour finaliser l’opération. L’histoire ne dit pas si Marguerite avait tenté de leur faire boire son breuvage...
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