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L'homme qui murmurait à l'oreille des femmes

Chapitre 1

Inviter quelqu'un dans nos jeux

Avec plusieurs hommes
Clarisse portait ce soir-là une petite jupe à carreaux écossais semblable à celle que je lui avais retirée quelques années plus tôt, le premier soir où nous avions baisé. Nous étions alors si affamés l’un de l’autre que je me demande si j’avais vraiment pris le temps de la retirer. Avais-je seulement enlevé sa culotte ou, comme souvent plus tard, dans l’urgence, m’étais-je contenté d’écarter le tissu ? Ce dont je me souvenais avec certitude c’était que la scène avait eu lieu sur mon canapé et qu’après quelques minutes de baise réglo, par devant, en se dévorant la bouche, Clarisse avait délogé ma queue de sa chatte, s’était retournée, et l’avait positionnée sur son trou du cul, m’invitant à pousser, sans un mot.

Dix ans plus tard et pas mal de milliards de litres d’eau passés sous les ponts, j’accueillis donc la petite jupe écossaise sinon comme un message explicite, en tout cas comme un présage très favorable.
Clarisse était mariée maintenant, mariée et amoureuse, elle me l’avait suffisamment répétée lors des quelques déjeuners que nous avions partagés ces derniers temps durant lesquels elle avait soigneusement décliné toutes les invitations plus ou moins discrètes à retrouver notre complicité sexuelle d’antan. Ses hurlements démesurés dont mes voisins gardaient probablement un souvenir tout aussi vivaces que moi, résonnaient encore à mes oreilles tandis que de sa voix posée, elle me faisait part de son bonheur conjugal, délaissant la main que j’avais poussée sur la table au-delà de son verre, évitant le pied qui effleurait sa chaise. Quelque chose cependant m’incitait à ne pas renoncer. Sans répondre à mes appels, elle semblait feindre de ne pas les reconnaître, ce qui m’amenait à penser que le discours conformiste recouvrait peut-être autre chose, à défaut de quoi, elle m’aurait sans doute remis à ma place.
Alors plusieurs fois, je jouais ce jeu, sans trop savoir ce que je pouvais en espérer, mes mains et mes pieds se tendaient vers elle, ce qu’elle acceptait sans y répondre, tandis que nos conversations demeuraient anodines voire un peu emmerdantes.
Un jour cependant, las de ce jeu, je me décidai à tenter mon va-tout, à l’inviter à prendre un verre avec moi un soir. Contre toute attente, elle accepta, et c’est ainsi que nous nous retrouvâmes dix ans après installés dans ce bar où nous nous étions embrassés pour la première fois, à deux tables de distance de celle où je l’avais enlacée ce soir là.

– Tu sais Darryl comme je suis claire. Je ne m’appelle pas Clarisse pour rien. Je n’agirais jamais dans le dos de mon mari.

Disant cela, elle acceptait le contact de ses genoux nus contre un des miens et me souriait avec les yeux mi-clos. Au comble de l’ambivalence, elle me paraissait plus désirable que jamais. Plus encore que sa beauté inchangée, toujours aussi lumineuse que lorsque nous étions amants, c’était ce paradoxe entre les actes et les paroles qui enflammait mon désir, me rappelant d’autres souvenirs de notre intimité dont cet écart entre un discours de sainte et un comportement de traînée constituait un des principaux ressorts.
Cette femme si rigoureuse dans son travail, réclamant et obtenant le respect de tous, défendant des valeurs traditionnelles, cette femme un peu réac pour tout dire, au langage souvent daté, cette mère exemplaire enfin, si attentive à élever ses enfants dans les principes bourgeois héritées de sa famille était aussi une femme qui adorait se faire traiter de tous les noms pendant l’amour, se faire prendre de toutes les manières possibles et aussi brutalement que possible, une femme qui semblait de ce point de vue ne connaître aucune limite.
C’est ainsi que je m’expliquais la froideur du père de ses enfants à son encontre lorsqu’il m’était donné de le croiser. Il tentait sans doute ainsi de rappeler à Clarisse où était sa place, en rappel de la domination qu’il devait lui aussi exercer sur elle du temps où il la baisait. Sauf qu’elle lui opposait alors une froideur qui me semblait presque humiliante pour lui et me mettait un peu mal à l’aise. Nous savions lui et moi lorsque nos regards se croisaient ce qui était caché sous la glace et nous évoquions l’espace d’un instant, sans rien dire, ce qu’il avait perdu et ce dont je jouissais, ô combien.
Rapidement après notre séparation, et longtemps après, alors que des femmes se succédaient dans ma vie, Clarisse occupait l’essentiel de mes fantasmes et j’éprouvais lors de ces déjeuners auxquels elle avait consenti comme un écho douloureux de ce que j’avais perçu chez son ex-mari. Je me surveillais toutefois et m’efforçais de ne pas reproduire son erreur, me montrant aussi aimable et décontracté que possible en dépit des tensions qui m’agitaient.

Les genoux nus de Clarisse frottant à ma jambe venaient ce soir-là récompenser ma patience. L’alcool aidant, je risquai une main brièvement posée sur sa cuisse au moment de lui répondre :


– Oui Clarisse, je te connais bien, je connais ta franchise et ta droiture, et je suis très heureux d’être ici avec toi.

Ma mains se posa sur sa cuisse durant le « ici avec toi » et Clarisse se laissa faire, souriant en réponse avant de soupirer.

– Ah Darryll, comme tu es bienveillant... Tu l’as toujours été. J’ai toujours eu le sentiment que tu me comprenais. J’ai accepté ton invitation ici, parce que ça me fait plaisir bien sûr mais aussi pour te parler d’une chose un peu délicate, que je ne peux confier qu’à une personne comme toi, un homme en qui j’ai toute confiance.

Et elle serra brièvement ma main laissée sur la table pendant « un homme en qui j’ai toute confiance ».

– Bien entendu Clarisse, tu sais que tu peux tout me dire, je t’écoute.

Pendant le monologue qui suivit et dont je garde chaque phrase, chaque hésitation, chaque pause en mémoire comme s’il s’agissait du discours inaugural de ma nouvelle vie, Clarisse plongeait alternativement son regard dans le vague et dans mes yeux, faisant mine parfois de chercher ses mots, alors que chacun d’eux avait probablement été soigneusement et longuement soupesé longtemps avant de sortir de sa bouche. Ce fut un moment délicieux, le moment où j’acquis la certitude que j’allais à nouveau la posséder.

– Tu sais, Ted et moi, nous nous entendons très bien, merveilleusement bien, à tout points de vue, nous avons vraiment une belle complicité, un peu comme celle que nous avions toi et moi, même si vous êtes deux hommes très différents. C’est vraiment un homme très gentil tu sais. Trop peut-être. Quelquefois j’aimerais qu’il soit plus... J’allais dire autoritaire mais ce n’est pas ça. J’aimerais qu’il prenne des décisions et qu’il s’y tienne, qu’il soit disons, un peu plus ferme. J’aimerais, voila, j’aimerais pouvoir me reposer sur lui, un peu comme je me reposais sur toi autrefois. Bref, ce n’est pas de vraiment cela dont je voulais te parler, encore que ce ne soit pas sans rapport. Tu sais, Ted et moi sommes mariés depuis trois ans maintenant, eh oui déjà. Et depuis... voyons depuis presque toujours en fait, rapidement en tout cas après que nous nous soyons rencontrés, il a commencé, pendant... disons pendant notre intimité... il a commencé à me parler... d’autres hommes. Je veux dire, tu sais comme j’aime qu’on me parle pendant l’amour, alors comme il ne disait rien, je lui disais « parle-moi ». Et il s’est mis à me parler en effet. Au début j’ai été surprise de ce qu’il me disait mais rapidement je suis rentrée dans son « délire », et j’ai fini par trouver ça très excitant. Il me racontait avec des mots très crus comment il imaginait d’autres hommes en train de me prendre en même temps que lui ou bien à sa place et tu vois j’ai en quelque sorte été contaminée par son excitation et désormais, si jamais il lui arrive de se taire pendant que nous faisons l’amour, c’est moi qui toute seule dans ma tête m’imagine prise par d’autres types... systématiquement... si bien que ça a grandi en moi au point que j’y pense parfois dans la journée. Alors voila, il y a deux semaines, je me suis décidée à lui parler, à lui dire que j’étais d’accord s’il le souhaitais, pour inviter d’autres hommes dans notre intimité. Nous avons longtemps discuté. Je ne sais pas, peut-être qu’il n’y était pas vraiment prêt en fait, peut-être qu’il se serait contenté ad vitam du fantasme, mais pas moi. Tu sais comme j’aime que les choses avancent, alors j’ai un peu précipité la décision, je lui ai peut-être un peu forcé la main. C’est un homme gentil mais qui ne sait pas prendre des décisions, alors j’ai mis les pieds dans le plat tu vois. Je lui ai demandé s’il pensait à quelqu’un en particulier. Comme ce n’était pas le cas, ainsi que je m’y attendais, je lui ai proposé de m’en occuper. C’est comme ça que j’en suis venue à lui parler de toi, à vanter tes qualités humaines surtout pour qu’il ne se sente pas menacé, pour que ça fasse son chemin en lui, sans savoir au juste comment je m’y prendrais pour t’en parler à toi lors de nos déjeuners et c’est alors, miracle, que tu m’as invitée à prendre ce verre... Voilà toute l’histoire. Je me suis livrée à toi à cœur ouvert car je te sais capable de m’accueillir sans me juger et d’en rester là si tu trouves ça trop bizarre, ou trop... je sais pas quoi.
Voilà ouf ! J’ai parlé, maintenant il faut que je boive !

Elle fit mine de s’éventer alors qu’il ne faisait pas spécialement chaud et pris trois longues gorgées de Daikiri.

– Le canapé au fond de la salle vient de se libérer, tu veux bien qu’on s’y déplace, demandais-je en regardant par dessus son épaule ?
– Oui, avec plaisir !

Clarisse ne fit aucune tentative pour rabattre sur ses cuisses la jupe qui s’était largement relevée quand elle s’était assise dans le siège profond. Elle me souriait en inclinant la tête, attendant que je pousse la prochaine pièce. Je décidai qu’il valait mieux à ce stade se passer des mots et me penchai pour l’embrasser tout en posant ma main sur son genou. A ma grande surprise, elle m’arrêta dans mon élan.

– Sache Darryll que j’ai promis de rentrer avant une heure du matin, soit dans moins de trois quart d’heure, et tu sais que je tiens toujours mes promesses. J’ai dû concéder cette condition tu comprends ? Oh, Darryll j’espère que tu comprends bien qu’il s’agit d’un jeu à trois. Je veux dire, j’ai très envie de me laisser aller à tes caresses, de m’abandonner complètement mais nous allons avoir peu de temps ce soir .

– Oui, je comprends tout à fait Clarisse.
– Et il y a autre chose... Je voudrais... qu’il sache ce que tu me fais. Je voudrais que mon mari sache ce que nous faisons et qu’il soit d’accord.

– Tu veux... l’appeler ?
– L’appeler ? Oh non... Nous pourrions juste lui envoyer un texto...

L’usage de l’adverbe « nous » acheva de me convaincre que Clarisse avait une idée assez précise de la manière dont les choses devaient se dérouler. A ce stade elle semblait réclamer un contact entre lui et moi, une espèce de contrat en somme qui la livrerait à moi, lui donnant à elle toute liberté de s’offrir comme elle semblait le désirer... dans le temps qui nous était imparti.

– Donne moi son numéro.

Pendant que je le rentrait d’une main dans mon téléphone, de l’autre je remontait le long de la cuisse jusqu’à ce que les premières phalanges de mon index et de mon majeur disparaissent sous sa jupe.

– Es-tu d’accord pour que je lui envoie une photo ?
– Oh oui, s’écria Clarisse, c’est une belle idée...

Nous n’eûmes pas à attendre très longtemps la réponse du mari qui guettait probablement son portable et pourtant cette minute nous sembla une éternité. En attendant, Je caressai le visage de Clarisse dont la respiration était devenue ample et rapide, je serrais son genou sans franchir le bord de la jupe. Nous respections une sorte de barrière invisible derrière laquelle nous nous languissions de nous jeter l’un sur l’autre. A un moment, je me penchai vers son oreille, effleurant sa joue , murmurant :

– Trois quart d’heure c’est un quart d’heure de plus que nécessaire pour rentrer chez toi.
– Oui.
– Je pourrais te raccompagner.
– Oui.
– Jusqu’à ta porte... derrière laquelle ton mari t’attend impatiemment.
– Oui.
– Je pourrais commencer quelque chose dans l’ascenseur et le finir dans l’entresol.
– Oui. Oh oui, je voudrais tant.
– A moi de poser mes conditions.
– Oui, dis moi.
– Je voudrais, si ton mari répond favorablement au message que je viens de lui envoyer, lui laisser un cadeau... Lui laisser un cadeau... en toi.
– Oh mon Dieu... Tu me rends folle.
– Acceptes-tu que ce soir, dans l’ascenseur d’abord puis dans l’entresol, je prenne ton cul et rien que ton cul et que je décharge en toi ?
– Oui, oui, oui.
– Acceptes-tu ensuite, une fois rentrée chez toi, de chevaucher le visage de ton mari pour le faire profiter de son cadeau ?
– Ohhhh, Darryll, oui, mille fois oui !

Clarisse respirait de plus en plus fort. Elle avait croisé ses mains dans son dos comme elle le faisait souvent pendant que nous baisions, dix ans plus tôt. « Tiens moi ! », disait-elle alors, ce que je faisais souvent d’une main, réservant l’autre pour agripper ses cheveux et/ou lui administrer une fessée.

« Dois-je continuer ? » A cette question figurant sous un MMS montrant ma main en train de s’immiscer sous la jupe de sa femme, Ted répondit bientôt :

« oui ».

Ce texte est une variation sur le thème du candaulisme, il fait écho à une autre histoire: "Un cocu est né".

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