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L'hôpital Saint-Johan

Chapitre 2

Jour de visites

Erotique
Voilà maintenant six mois que je travaille à l’hôpital Saint-Johan, dans le service de SSR Neurologique, et la vérité, c’est que je commence tout juste à m’intégrer. D’un naturel timide et discret, j’avais, durant les premières semaines, déployé tous mes efforts afin de ne pas me faire remarquer, me fondre dans le décor, et éviter tout contact physique ou visuel avec mes collègues. La seule personne à qui j’adressais la parole était Iris, l’infirmière qui m’avait présenté l’hôpital et formée au poste à mon arrivée.
Pour tout vous dire, la semaine dernière, le type des archives m’a demandé combien de temps allait durer mon stage, et l’un de mes collègues aide-soignant m’a demandé mon nom, puis s’est présenté à moi comme si nous ne nous étions jamais vus. C’est dire à quel point je savais me rendre transparente. Je me sens plus à l’aise aujourd’hui, plus en confiance. De plus, j’ai la chance d’être dans une équipe où la cohésion est bonne et où chacun est bienveillant. Sauf Sabine, la secrétaire, mais c’est un autre débat. Cette femme est la définition même des ongles sur un tableau noir. Obsédée par sa manucure, méprisante, et inlassablement assoiffée de commérages, je passe une bonne partie de mon temps à éviter de croiser son chemin.
Heureusement, il y a les patients. C’est d’eux que je me sens le plus proche. La plupart sont assez âgés, et intègrent le service suite à des accidents vasculaires. Mais il nous arrive aussi d’avoir de plus jeunes patients dont les troubles cognitifs peuvent être plus ou moins sévères. Dans tous les cas, j’aime m’occuper d’eux, écouter leurs histoires, prêter une oreille attentive et soulager leur douleur, ainsi que leur sentiment de solitude.
Dans le service, chacun d’entre nous a son chouchou. Le mien s’appelle Monsieur Juan Perez. C’est un vieil homme de 78 ans qui a rejoint le SSR Neurologique il y a trois mois, suite à l’ablation d’une tumeur au cerveau. L’opération fut longue et complexe, mais sans elle, il aurait probablement succombé à la maladie. Cela lui a sauvé la vie, malheureusement, elle lui a également laissé quelques séquelles. Depuis son arrivée, Monsieur Perez a fait d’immenses progrès ; nous avons travaillé à ce qu’il s’alimente de nouveau tout seul, et à ce qu’il puisse remarcher. Aussi, il a retrouvé dans son intégralité, l’usage de la parole.
Vous me direz tout a l’air de très bien se passer. Et c’était le cas. Jusqu’à ce que LUI débarque.
« Toc toc ! »
— Bonjour Monsieur Perez, avais-je annoncé d’une voix guillerette en entrant dans la chambre du patient.— Mathy, répondit-il affectueusement, c’est toujours un plaisir de vous voir !— Pareil pour moi, dis-je en souriant.
J’ajoutais, en vérifiant ses constantes ainsi que sa perfusion :
— Comment s’est passée votre nuit ?— J’ai dormi comme un bienheureux, mais votre collègue de nuit devrait vraiment faire moins de bruit lorsqu’elle fait sa ronde.— Je transmettrai l’information, dis-je en riant. Vos constantes sont bonnes, je vous emmène faire un tour dans le couloir ? On essaye de faire un aller-retour ?— Très bien, mais pas trop tard alors. Je reçois de la visite aujourd’hui ! — C’est vrai ? demandai-je en l’aidant à se lever. Qui vient vous voir ?— Mon aîné ! Joaquin est mon premier fils, né de mon premier mariage avec Ilda. — Vous m’en aviez parlé oui, je n’ai jamais eu le plaisir de le rencontrer.
— Il revient de Suisse, ajouta Monsieur Perez en se redressant après avoir agrippé mon bras. Passez donc nous voir dans l’après-midi, je vous le présenterai.— Avec plaisir, répondis-je en l’accompagnant hors de la chambre.
La matinée défila à une vitesse folle, il n’y avait jamais de temps calme au SSR Neurologique. En début d’après-midi, j’avais déjà dû calmer deux patients en plein délire psychotique, empêcher l’un de nos pensionnaires de s’évader en fauteuil roulant et éponger plusieurs accidents. Submergée par le travail, j’oubliai complètement mon engagement de retourner voir Monsieur Perez. Vers la fin de l’après-midi, alors que j’aurais dû avoir quitté mon poste il y avait déjà deux heures de cela, un homme débarqua au poste de soin et tambourina à la porte comme si le bâtiment était en feu. J’ouvris la porte :
— Mon père souffre, lança l’homme visiblement excédé.— Je vous demande pardon ?— Mon père. Sa perfusion est mal posée et il attend que quelqu’un vienne récupérer son prélèvement depuis des heures. Ça vous amuse de faire attendre vos patients ?
Face à tant d’agressivité, je ne sus que répondre. Il m’était arrivé d’avoir affaire à des patients mal lunés, impolis, voire grossiers, et parfois même à des familles impatientes et peu compréhensives. Mais jamais à un homme d’une telle autorité, et aussi mécontent.
— Euh, je...
L’homme en question était brun, assez grand, et très élégant. Ses muscles se laissaient apercevoir à travers sa chemise blanche, sa barbe de trois jours lui donnait un côté sexy, et ses sourcils froncés un côté terrifiant ! Il me regardait avec insistance, attendant que je poursuive ma phrase.
— Oui, vous... ?
Puis il se détourna :
— Est-il possible d’avoir affaire à une infirmière qui ne reste pas prostrée à la moindre question ? demanda-t-il.— Je suis navrée Monsieur, dis-je en reprenant mes esprits. Je vous accompagne voir votre père, suggérais-je ensuite. — Cela serait formidable, ironisa-t-il. Vous en profiterez pour donner un coup de serpillière, je vous prie, l’une de vos collègues a renversé de la soupe sur le sol et personne n’a nettoyé.— Je suppose que vous n’auriez pas pu le faire, soupirais-je en le suivant dans le couloir.— Vous plaisantez ? J’ai l’air de travailler ici ?— Le personnel ici est surchargé et vous râlez pour une goutte de soupe, m’emportais-je. Non, ce n’est pas à vous de le faire, mais il y a une façon de s’adresser aux gens et ce n’est pas celle-ci. Mon badge, il dit que je suis infirmière, ce n’est donc pas à moi de faire les sols. — Donc vous n’allez pas nettoyer ? — Si ça peut vous calmer et vous rendre aimable, je ferai même les plaintes, répondis-je en levant les yeux au ciel.
La journée avait été longue et j’avais clairement dépassé mon seuil de tolérance et de patience. Alors que je me maudissais intérieurement d’avoir ouvert à ce type impoli et méprisant, je ne remarquai pas la chambre devant laquelle il s’était arrêté.
— Mathy ! Je vois que vous avez rencontré mon fils, lança Monsieur Perez.

Mon sang ne fit qu’un tour ; jamais je n’aurais pu me douter que cet énergumène était le fils de mon patient préféré. Ils n’avaient rien en commun physiquement, et Monsieur Perez n’avait pas d’accent alors que son fils lui, avait un accent espagnol très marqué.
— Oui, tout à fait. Charmant jeune homme, dis-je nerveusement. Alors qu’est-ce qui cloche avec cette perfusion ?— Le débit est trop fort, intervint le visiteur. A croire que vous ne savez pas poser une perfusion.— Joaquin, soit gentil. Je ne t’ai pas élevé comme ça, le reprit son père.— Tu mérites les meilleurs soins, papa, dit-il sèchement alors que je réarrangeais le cathéter. — Et Mathilde, ici présente, est la meilleure infirmière de ce service.
La réponse de Monsieur Perez eut l’air de remettre son fils à sa place qui s’assit finalement dans le fauteuil près de son père en soupirant.
— Et voilà, y a-t-il autre chose que je puisse faire pour vous ?— Eh bien, reprit-il, vous pouvez vous asseoir et expliquer à mon fils les résultats de mon dernier scanner cérébral. Je ne comprends rien au charabia des médecins.
Je ramenai mes mains sous ma poitrine et les serrai aussi fort que possible en me tournant vers le fils de mon patient, tout en résistant à mon envie de l’étrangler puis de m’assommer juste derrière. J’avais toujours en travers de la gorge la façon dont il s’était adressé à moi.
— Le scanner de votre père s’est très bien passé et ses résultats n’ont rien signalé d’alarmant ; ni anévrisme ni hémorragie. C’est un homme en pleine santé qui progresse chaque jour un peu plus...
En entendant ses mots, Monsieur Perez prit ma main et la serra dans les siennes en me souriant. La bonté de cet homme si chaleureux me surprenait jour après jour. Il y avait encore des gens bien dans ce monde. Je lui rendis son sourire avant de prendre congé de mon patient et de son fils.
— Trouve-toi une fille comme ça Joaquin, entendis-je alors que je sortais de la chambre.
Le trajet de retour chez moi me sembla interminable. Il était tard, et il pleuvait. J’arrivais chez moi trempée, accueillie par mon chat. Je soupirai en lançant mon sac sur le canapé.
« Est-il possible d’avoir affaire à une infirmière qui ne reste pas prostrée à la moindre question » dis-je d’une voix nasillarde en passant mon pull par-dessus ma tête.« Ça vous amuse de faire attendre vos patients » continuais-je de râler en dégrafant mon soutien-gorge, puis en le laissant tomber au sol. « A croire que vous ne savez pas poser une perfusion » dis-je en grimaçant alors que je balançais mon jean et ma culotte.

J’entrai dans la salle de bain et claquai la porte.La pièce était tout embrumée, la silhouette de mon corps nu se dessinait sur le pare-douche. L’eau chaude et brûlante dégoulinait sur ma peau, entraînant dans sa chute la mousse laissée par mon gel douche à la pêche. Mes mains se perdaient entre mes cuisses, remontant de temps en temps sur ma poitrine, pinçant mes tétons durcis. Mes genoux tremblaient, pliant sous le poids de mon corps secoué de spasmes, j’avais du mal à rester debout. Mais j’en avais encore plus à essayer d’arrêter de caresser mon clitoris. L’image de Joaquin, cet homme insolent et impoli, restait gravée dans mon esprit. Je me souvenais de sa prestance, de son élégance, et de son charme presque trop odieux. La simple idée de le laisser me toucher me répugnait et m’excitait en même temps. Comment cet homme pouvait-il avoir cet effet sur moi ?Je me touchai cette nuit-là, d’abord dans ma douche, puis dans ma cuisine, et enfin une dernière fois dans mon lit. Mon corps semblait ne jamais en recevoir assez. Je m’endormis paisiblement, éreintée d’avoir autant joui.
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