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Leçon d'humilité

Chapitre 1

Sans le vouloir

Divers
Monsieur vient d’entrer. Je suis scrupuleusement le rituel attendu. Dès son arrivée, je baisse les yeux, me tient debout sans bouger. Je peux rester aussi longtemps qu’il lui plait, c’est lui qui décide. Ce soir, c’est plus rapide, sans raison apparente. Je ne dois pas parler, seulement attendre que lui me le dise.
— Bonsoir Sophie !— Bonsoir Monsieur !— Passe au salon et assieds-toi sur le fauteuil.— Bien Monsieur !
Je sais ! Le « Monsieur » doit être déférent et accompagner toutes les réponses. Je fais ce demi-tour qui va me mettre dans la bonne direction. La pièce désignée est à quelques pas. La porte est ouverte et le canapé baigne dans une lumière atténuée, distribuée par une minuscule lampe. Le fauteuil, je m’en approche. Je suis sobrement vêtue. Une jupe, c’est obligatoire, ne doit jamais tomber sur le genou. Deux ou trois centimètres au-dessus, c’est la norme. Mon buste lui s’il peut être couvert, ne peut s’afficher que dans des chemises ou chemisiers qui se boutonnent sur le devant. Ma poitrine doit être libre sous le tissu. Tout comme mes fesses sous ce qui cache mon derrière.
Je place mes mollets contre le bord de l’assise, puis remonte l’arrière de ce bas pour que seule ma peau soit au contact de la matière dont est fait le siège. Où que je sois, où que j’aille avec Monsieur, c’est uniquement ma manière ordinaire de m’assoir. Je respecte donc à la lettre cette formalité. De nouveau le silence m’entoure. Je ne tourne pas la tête, comme figée dans une posture de statue. Je sais cependant qu’il arrive, au bruit feutré de ses pas. L’oreille exercée, je peux mesurer la distance qui nous sépare encore. Dans deux enjambées, il va se trouver face à moi.
Sa main me flatte la joue. Pas un muscle ne tressaille de mon visage. Il s’assoit sur le divan.
— Tu peux me servir un apéritif, Sophie.— Oui Monsieur !
Je me redresse, me faufile vers le meuble qui sert de bar. Là, la bouteille de vodka, celle de jus d’orange d’où je tire les bonnes doses pour préparer la mixture à laquelle j’adjoins un glaçon extrait du bac de la partie congélateur, dont est doté le placard à bouteilles. Voilà, c’est prêt ! Un sous-verre en métal repoussé, et je m’agenouille presque gracieusement pour déposer devant lui, sur la table basse, le cercle qui va protéger le bois verni et supporter le cocktail. Je demeure ainsi penchée, en attendant les ordres.
— Tends-moi le verre, Sophie !
Je reprends donc la boisson, la lève pour l’avancer vers la main de celui qui est confortablement installé sur le divan.
— Tu as été sage ?— Oui Monsieur !— C’est bien ! J’ai un cadeau pour toi, mais il se mérite. D’accord ?
— Oui ! Oui Monsieur !— Bien ! Ouvre ma ceinture, je veux être à l’aise.— Oui Monsieur !
Mes deux mains se portent vers le milieu de ce corps qui est assis gentiment. Il ne fait rien pour m’aider dans cette tâche. Sans trop hésiter, je parviens à sortir l’aiguillon de son logement et je sens le cuir qui se relâche. Cette fois, la lanière de peau tannée est détendue, ouverte.
— Puisque tu as si bien commencé, ouvre aussi ma braguette. Après tout, nous sommes ensemble pour passer une bonne soirée, n’est-ce pas ?— Oui ! Monsieur.
Mes doigts repartent à l’assaut du bouton que cache la boucle du ceinturon. Ensuite, c’est un jeu d’enfant de faire glisser vers le bas le zip qui dans le silence de la pièce fait un bruit dérangeant. Cette tâche accomplie je reviens dans ma position initiale, toujours agenouillée aux pieds de Monsieur. Mes prunelles ne montent pas vers son visage, immobile et muette, je demeure sans broncher, aussi longtemps qu’il le voudra.
— Bonne fille ! C’est bien d’obéir aussi scrupuleusement. Pour mon plaisir, tu veux entrouvrir ton corsage ? J’ai envie de voir la naissance de ta poitrine.— Oui, Monsieur.
Je sais que pour cela, trois boutons doivent être dégrafés. Une fraction de seconde suffit normalement, mais je dois prendre mon temps. Un cérémonial en quelque sorte pour faire monter la température de Monsieur. Le premier petit cercle de nacre quitte sa boutonnière. J’écarte les deux pans avant de décrocher le suivant. Un identique manège, et le frère des deux autres se retrouve sorti de son logement de tissu. Voilà ! Ma liquette alors que je redresse mon buste laisse apparaitre le sillon qui court entre mes seins.
— Parfait ! Tu as déjà gagné une partie de ce que je te destine tout à l’heure. Mon plaisir serait maintenant que tu restes à mes genoux, le dos contre mon sofa. Là, entre mes deux jambes afin que j’aie accès à ton cou, et à ta poitrine sans avoir à trop me déplacer.— Bien Monsieur !
Je m’exécute sans aucun bruit. Je rampe pour venir me lover là où il veut me voir prendre place. De suite une de ses pattes vient lisser mes cheveux bruns mi-longs. Il ne cherche pas à me faire mal d’une quelconque manière. C’est plus subtil, plus feutré. La caresse sur mes tifs déborde maintenant sur ma nuque. J’ai quelques frissons, je ne montre rien. Lui parle doucettement. Un monologue dont il a le secret. Ça lui arrive si souvent de parler sans s’adresser spécialement à moi. Oui, ce ne sont que des réflexions personnelles qu’il énumère à haute voix.
Ses doigts se pressent autour de mon cou, pas pour le serrer, plus pour en dessiner le pourtour dans un mouvement d’une tendresse infinie.
— Tu es belle Sophie… et ce que je vais t’offrir va t’embellir davantage encore.— …
Ses mots ne sont pas dits pour avoir une réponse. Je ne réplique pas. De plus, si je le faisais à cet instant, je serais punie. Mais ce soir, Monsieur a autre chose en tête. Ses paumes sont chaudes et reviennent sans cesse sur ma nuque, font le tour de mon cou, frôle mon menton pour revenir au point de départ. Il remue sur l’assise du canapé. Son corps se déporte un peu sur la gauche de la position. Pas ses jambes qui demeurent de part et d’autre de mes flancs. Difficile de ne pas chercher à savoir, je m’abstiens de me montrer curieuse.
— Oui… Sophie, tu es d’une rare beauté et ta docilité te rend plus attirante pour moi.
Quelque chose de froid vient de remplacer les paumes bouillantes. Je sursaute imperceptiblement.Pourvu qu’il ne se soit rendu compte de rien.
— Allons ! Tu ne crains rien, voici l’heure du cadeau promis. — …
Je comprends ! Un collier relativement large est là qui encercle mon cou. Il insiste un long moment, ajuste parfaitement ce qui me semble être du cuir, puis celui-ci est suffisamment serré pour ne plus tourner. Un drôle de clic fait écho à la fermeture de ce qui orne mon cou désormais.
— Tu veux voir Sophie ? Va te regarder dans une glace ! Allons, fait…— Oui Monsieur !
Je me redresse et vais au seul endroit de la maison où je sais me voir en pied. La chambre à coucher où tout un pan de mur faisant face à la couche est recouvert d’un immense miroir. Lui aussi est sur mes traces. Là, la « chose » me terrifie. Faite d’un cuir épais rouge brillant, un anneau métallique en son centre me donne à penser l’utilisation qui peut en être faite. Il y a aussi ce qui a produit ce son étrange lors de la fermeture. Un cadenas pour le maintenir là, mais surtout pour en interdire son retrait. Sauf à posséder la clé, bien sûr. Et le petit sésame, passeport pour la liberté, Monsieur le tient entre son pouce et son index.
— Tu vois ! Cette fois tu es ma propriété pleine et entière. Tu es à moi pour la vie.— Oui… Monsieur !
J’ai les jambes qui vacillent un peu. Il me rattrape par le bras. Il m’aide à venir vers le siège crapaud dans un coin, proche de la table de chevet. Je songe qu’il veut me faire assoir, ce en quoi je me trompe lourdement. Je commence à remonter l’arrière de ma jupe et à me tourner pour prendre place sur le fauteuil bas.
— Non, non ma belle. Mets-toi à genoux sur le velours de notre bestiole.— Oui Monsieur !
Entièrement capitonné, de couleur mauve, il est agréablement rembourré et confortable, dans le cadre d’une utilisation normale. Mais là ce que veut Monsieur, c’est que je pose mon ventre sur le haut du dossier, mes genoux sur les accoudoirs. Et évidemment je prends la pose désirée. Il remonte lui-même le tissu contracté par mes cuisses dans la posture impudique dans laquelle je dois me placer. Mon derrière nu est donc à sa vue et il peut en user à sa guise. Pourquoi s’en priverait-il ? Immédiatement une patte vient caresser mes fesses. Une longue inspection de cette peau offerte à sa concupiscence.
Le massage s’éternise et tout est fait langoureusement pour faire monter un désir latent chez moi. Je respire plus vite, tout en gardant un équilibre des plus précaires. Si je bouge, si je glisse sur le côté, la sentence sera immédiate, exécutable de suite.
— Tu es… superbe ! J’adore ton abandon total. J’aime cette confiance que tu as en moi, et je veux en être digne pour que tu m’aimes encore davantage. Tu m’entends Sophie ?— Oui… oui Monsieur.
Zut ! La répétition d’un mot, surtout le oui, n’est tolérée qu’une seule fois et j’ai déjà bafouillé précédemment dans cette soirée. Les doigts se contentent de me survoler l’épiderme découvert. La sanction que je mérite ne vient pas, pas tout de suite ?
— Je suis un homme chanceux d’avoir croisé ta route. Oui… C’est bien la soumise qui se donne au maitre, pas le maitre qui la choisit. Pourquoi m’as-tu désigné, Sophie ?— Parce que je vous aime Monsieur.— Au point de mettre ton existence entre mes mains, pour le temps qu’il me plaira ?— Oui ! Monsieur.— Merveilleux, oui, je suis béni. Relève-toi ma jolie salope. Tu es une salope, n’est-ce pas, Sophie ?— Oui Monsieur ! La vôtre Monsieur.— Parfait.
J’obéis de nouveau et je suis debout face à lui. Mes yeux regardent le sol, statue de sel aux muscles tendus, en attente de je ne sais quoi.
— Reprends la pose à genoux et suce-moi.— Oui, Monsieur.
Nous y voilà ! Je fais exactement selon ses désirs. Son sexe est encore dans son slip. Si j’ai bien descendu sa braguette, le pantalon lui n’est pas tombé. Et mes mains doivent encore extraire de sa gangue de coton la queue qu’il veut me voir prendre en bouche. Je m’attelle à la tâche confiée avec un certain bonheur. Si mes caresses l’ont mis dans un état d’érection satisfaisant, elles m’ont également échauffées les sens. Je lèche lentement le bâton, en savourant toute la longueur, en appréciant sa texture et son odeur. Il ne me guide plus, je suis maitresse du jeu désormais. Alors, je dirige ma pipe comme je le sens.
Mes doigts aussi sont de la fête. Ils viennent en conque soupeser les bourses, les triturer juste assez pour tirer de la gorge de Monsieur ses premiers soupirs. Je persiste et signe. Ca dure un long, très long moment pendant lequel, j’exerce tout mon savoir-faire sur cette queue, pour l’amener au bord de l’apoplexie. Mon but est de la faire pleurer des larmes de sperme. C’est quasiment chose faite lorsque je sens que la trique se raidit, se cabre et que les paluches de Monsieur se positionnent sur le sommet de mon crâne. Veut-il que je lui fasse une finition maximale ? Je suis dans le flou.
En effet, il ne parle plus, respirant fort. J’imagine que son cœur bat violemment dans sa poitrine. Tel le mien, lorsqu’il me baise comme la chienne que je désire rester. Non ! Ses mains dans une sorte d’effort me retiennent, comme s’il voulait que je marque une pause, un temps d’arrêt. Il troue alors ce silence seulement perturbé par les sons de la succion de son engin.
— Non ! Pas tout de suite, pas maintenant. Donne-moi ta main gauche Sophie.— Oui Monsieur.— Tu es une brave fille… comme pour le cou, je vais t’offrir « une dominante ». Tu connais l’histoire de cette bague ?— Je crois Monsieur qu’elle est apparue dans le livre « histoire d’Ô » de Pauline Réage ! — Excellente référence Sophie. Celle que je veux te voir porter est cependant foncièrement différente. Un anneau qui surmonte un autre anneau. C’est le signe de ton appartenance ! Tu es à moi, si tu acceptes mon cadeau. Dans le cas contraire, je retirerai aussi celui cadenassé sur ton cou, et nous en resterons là de nos rêves. C’est à toi de décider. Mais sache qu’une fois ma bague acceptée, ton corps et ton âme seront miens. J’aurais tous les droits sur toi ! Tu saisis bien ce que cela signifie Sophie ? Tu as tout le temps de faire ton choix !— Oui Monsieur ! — Nous allons donc faire l’amour peut-être pour la dernière fois. Ceci d’une manière très traditionnelle, puis je partirai. Tu me suis jusque-là ?— Oui, Monsieur !— Bien ! Ensuite lorsque je reviendrai te visiter, si mon cadeau n’est pas à ton doigt, c’est que tu auras décidé de faire cesser notre histoire. Tu as compris, ce que je veux te faire passer comme message ?— Oui, Monsieur !— Je te fais grâce ce soir de la source de punition que tu m’as fournie, une répétition malvenue. Mais je veux que tu sois en mesure de faire ton choix et que ta conviction la plus profonde l’emporte sur le reste. Sache aussi et pour ne pas être malhonnête, que le port de cette « bague d’esclave » ferait de toi, ma soumise définitivement, que tout ce que je demanderais devra être réaliser. Alors, prends ton temps, réfléchis bien à tout ceci. D’accord ?— Oui, Monsieur ! Je vous promets d’y réfléchir en toute sincérité.— Bien… je vais donc placer cet anneau et le collier dans leur écrin. Seule la « dominante » a valeur de symbole à mes yeux… Bien qu’il soit important, le tour de cou n’offre qu’un intérêt décoratif. L’anneau lui, ne devra plus jamais être retiré, si bien sûr il est à ton doigt lors de mon prochain retour.— Bien Monsieur. Je vous assure que je vais penser sereinement à toutes vos recommandations.— Tu es… presque trop parfaite. Viens ! J’ai envie de toi.
— xxXxx —

À suivre…
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